Guizhou : la Chine secrète

Le Guizhou, province au sud-ouest de la Chine

Située au sud-ouest de la Chine, la province du Guizhou (贵州省) est une région montagneuse coincée entre le Yunnan à l’ouest, le Sichuan au nord, le Hunan à l’est et le Guangxi au sud. 176 000 km² (un tiers de la France) et 42 millions d’habitants.

C’est l’une des provinces les plus rurales de Chine, proposant la plus grande diversité de minorités ethniques, principalement les Miao苗, les Buyi 布衣, les Dongs 侗,les Tujia 土家, les Yi彝, les Gelao 仡佬, les Shuis水... (en tout 17 minorités, environ un tiers de la population).

On y retrouve donc tous les traits de cultures et traditions restées quasi intactes : villages en bois et pierre d’une grande homogénéité architecturale, costumes traditionnels portés quotidiennement, marchés colorés, superbes cultures en terrasses. Calendrier de fêtes et festivals particulièrement riche. Des caractéristiques d’ailleurs proches du Yunnan, l’immense et touristique province voisine à l’ouest.

Pourtant, jusqu’à présent, le Guizhou s’est révélé quasiment inconnu parmi les nombreuses destinations proposées en Chine. Surtout la faute (ou grâce) à son relief montagneux et à son isolement dû longtemps au faible réseau de communications (routes étroites, villages difficiles d’accès).

L’arrivée récente du TGV chinois a heureusement brisé cet isolement. Ainsi, le Guizhou peut-il commencer à offrir ses merveilles et à se présenter comme une sympathique alternative à ses hautaines voisines en cas de trop plein touristique chez ces dernières...

Un peu d’histoire

Victime du trafic d’opium, de l’illettrisme, de ses difficultés d’accès, de la faible industrialisation, le Guizhou est longtemps resté une région très pauvre. Dans les années 1930, misère terrible, filles éliminées à la naissance, garçons vendus à des marchands d’esclaves...

Par ailleurs, pendant la période du « Grand Bond en avant » (1958-1961), le Guizhou fut l’une des régions les plus touchées par la Grande Famine. Elle fut cependant une étape importante lors de la Longue Marche (l’Armée rouge y stationna longtemps et c’est là que Mao fut reconnu officiellement comme son chef). La famille de Zhou en Lai se réfugia dans une petite ville près de Guiyang.

Aujourd’hui, le pouvoir central tente de sortir le Guizhou de son isolement et de sa pauvreté. Ainsi Guiyang montre l’exemple et connaît un développement hyper dynamique, à l’image de sa grande librairie, l’une des plus originales et « design » de Chine... Enfin, le Guizhou n’est pas peu fier d’accueillir, depuis peu, les plus grands data centers du pays ! Le « cloud » au pays des nuages...

Géographie et climat

Zone subtropicale de mousson, montagnes couvertes d’une végétation luxuriante, reliefs karstiques (73 % du territoire, nombreuses pittoresques grottes), rizières en terrasse, immenses chutes d’eau, dont la plus haute de Chine.

Saison des pluies en mai et maximum 25-30°. Cela présente l’avantage de garantir pour beaucoup un climat modéré réjouissant, entre autres des hivers cléments et des étés peu torrides.

Cependant, pas d’illusions, la météo est fort capricieuse et variée. Un dicton local ne dit-il pas « quatre saisons dans une même montagne et climat différent à distance de dix lieues » ? Le Qiannan, la région la plus au sud, est couverte à 62 % par la forêt.

Guiyang, sa capitale, possède ainsi la réputation d’être, sur le plan climatique, l’endroit le plus agréable de Chine. Atout plutôt intéressant pour effectuer des randonnées dans la province.

Gastronomie

On peut réellement parler de gastronomie. La grande spécialité est le poisson à la sauce aigre-douce (Suan’tang’yu酸汤鱼), avec de nombreuses déclinaisons suivant les régions, ainsi que le porcelet grillé (kao’ru’zhu烤乳猪), les boulettes de riz farcies de poulet ou de purée de haricots, les nouilles aux tripes, le sauté de poulet aux arachides et piments (Gong’bao’ji’ding宫保鸡丁)...

Une curiosité : le maodoufu 毛豆腐, du tofu qu’on laisse « moisir » 10 jours. Il éclate alors en longs filaments blancs qu’on met en bocaux avec saké et poivre du Sichuan avant de laisser mariner ! Les fritures d’écrevisses et les crabes de rivière enchantent les papilles... Le tout, bien sûr, arrosé de maotai (alcool à base de sorgho) !

Comment y aller ?

- Par avion : pas encore de liaison aérienne directe depuis la France. Nécessité de rallier Pékin ou Shanghaï, puis correspondance pour Guiyang (pour le Longdongbao Airport, environ 3 h de vol). Assurée par Air France et China Eastern. Vols depuis Chengdu, Canton et Kumming (de Hong Kong et Bangkok aussi).

- En train : nombreuses et rapides liaisons depuis la plupart des grandes capitales provinciales. Arrivée directe de Pékin, Shanghai, Guangzhou, Hangzhou et Nanning.

- Par la route : bon système d’autoroutes qui se développent régulièrement. Réseau secondaire souvent étroit et sinueux, mais en bon état.

- Centre de Promotion touristique du Guizhou : 9, rue Jaucourt, 75012 Paris. Tél. : 01 48 28 48 02. guizhou@lt-daratours.com daratours.com Spécialiste de la Chine et plus particulièrement du Guizhou. Grand professionnalisme et d’intéressants programmes de visite des minorités.

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