Bonjour,
après avoir galéré à chercher des infos sur l’Eubée et n’avoir quasiment rien trouvé (à part une réponse d’une routarnaute que je remercie), voici un petit compte-rendu qui, je l’espère, aidera ceux qui souhaite découvrir cette île méconnue du grand public, pour notre grand plaisir (c’est surtout les athéniens qui s’y rendent en vacances). Nous y sommes allés sans rien réserver, ni voiture ni hébergement. Tout s’est très bien passé (mais je recommande vivement de réserver la voiture à l’avance, car on a eu un peu peur quand on a vu qu’il ne restait plus qu’une agence qui proposait une voiture !). Nous sommes restés 1 semaine début août. En une semaine, on ne parvient pas à voir toute l’île, sauf en passant à côté de pas mal de choses. 10 à 15 jours sont nécessaires pour pouvoir bien profiter de l’île (randos notamment). Cette île est un condensé de paysages très variés qui rappellent beaucoup nos régions, dont les Pyrénées orientales, la Provence, les Alpes de haute provence et même un peu de Bretagne ! Voui voui ! (petit clin d’oeil à Breizh-da-viken)
L’été n’est pas la bonne saison, je pense que la meilleure période est le printemps ou la fin de l’hiver, car il peut rester un peu de neige sur les hauteurs. En été, malgré l’altitude et le caractère insulaire, il fait trop lourd. Les cafards ressortent.
Après avoir passé une semaine à Andros fin juillet pour suivre des cours de grec, on a repris le bateau en direction de Rafina, car il n’y a pas de bateau reliant directement Andros et l’Eubée via Karistos.
De Rafina, une navette (KTEL) fait la liaison jusque l’aéroport. Nous avons loué la voiture là-bas pour pouvoir la rendre au retour avant notre départ. Nous avons décidé de rayonner dans la partie nord de l’île. L’Eubée est accessible en voiture par Chalkida (pont).
1 - Chalkida : au premier abord, la ville ne m’a pas vraiment plu. On est donc parti dans les alentours voir les tours et le château vénitien. En revenant à Chalkika, une ambiance très sympa en ville. En se baladant, on découvre l’ancienne mosquée avec une exposition sur la cartographie du détroit de l’Euripe, très intéressante. On se laisse imprégner de cette ville qui est très attachante. Assister à une messe orthodoxe a été le clou de la journée ! Puis le soir, on prend le temps de manger en observant les mouvements du courant qui ne cesse de s’inverser, avant l’ouverture du vieux pont qui permet le passage de bateaux. Un vrai spectacle ! L’ambiance le soir est vraiment très sympa.
Nuit à l’hôtel Kentrikon, bon rapport qualité/prix, le gars de l’accueil était d’une extrême gentillesse, très content d’avoir des français dans son hôtel (il apprenait le français !).
2 - Route vers le nord de l’île en passant par Kododespoti, Stavros, Prokopi, puis Dafnoussa, Troupi, Metochi (boucle passant au pied du Mont Kandili). Limni (joli village), Rovies : superbe plage, on décide d’y rester une nuit. On tombe par hasard sur (sans doute) le meilleur hôtel de toute l’île ! l’Hôtel Alexandridis. Le proprio est adorable !! Je recommande vraiment cet hôtel.
3 - Petite boucle dans le mont Telethrio pour aller voir les chutes de Drimonas (pas beaucoup d’eau à cette période !) et le monastère Osios David, où l’on rentre librement. C’est amusant de voir des enfants y jouer à l’intérieur ! Puis route vers Loutra Edipsou (sources chaudes) : surtout, SURTOUT se baigner entre 13h et 16h, à l’heure de la sieste, car après c’est impossible, c’est noir de monde !! On décide de poursuivre notre chemin sur la “presqu’île” de Lichada, jusqu’à sa pointe : Kavos. Là, pas où dormir. On trouve un hôtel à St Georges. Toute la route de Loutra Edipsou à Kavos est magnifique !
4 - A partir de Kavos, trajet en bateau jusqu’aux îles Monolia. Ca vaut le détour, surtout pour voir le phoque moine (on s’y attend pas du tout !!). Retour à Kavos et petite balade dans les hauteurs de Lichada (mont Ligas). Il n’y a pas de chemin de randonnée balisé. Les seuls chemins sont des chemins de terre accessibles en 4x4.
5 - Retour par la côte jusque Prokopi pour bifurquer vers Vlachia. Ce versant du mont Dirfis est juste magnifique ! Par contre, la route est par endroit en mauvais état (bout de route écroulé, il ne reste qu’une voie ! ou bitume arraché), il faut être prudent. Poursuivre jusque Sarakiniko, une petite merveille. L’inconvénient : refaire le trajet inverse… Même s’il est joli, c’est tout de même long.
Direction Steni Dirfios en passant par Paliouras. On pensait s’arrêter là, mais non, il faut continuer jusque Stropones car ce village est un petit bijou ! Le coup de coeur tout de suite en arrivant ! On décide de rester une nuit, mais pas d’hôtel. On va en ville demander, et tout le monde se décarcasse pour nous trouver un appart (en appelant à droite à gauche !), extraordinaire ! Le village grouille de vie, des enfants partout, les resto ouverts tard, une vraie ambiance familiale de petit village. Le coup de coeur, quoi ! En plus, c’est très bon marché (11€ pour un repas à 2 !!). Après coup, je me dis que Stropones est le lieu idéal à partir duquel on peut bien rayonner.
6 - Rando dans le mont Dirfis (là encore, pas de chemin balisé, pas de carte de chemins de rando). On a pris un chemin de terre que les éleveurs et cultivateurs empruntent. Il mène jusqu’au col à 1130 m environ (le Dirfis culmine à 1740 m environ). Puis route vers Eretria en passant par Steni (à noter, la route par Chiliadou et Paralia Metochiou n’est pas praticable en berline, contrairement à ce qui est noté sur la carte de l’Eubée de Nakas Road Cartography). Le paysage aux environs de Pournos est superbe ! Comme il était tard et qu’on devait arriver à Eretria, on a décidé le lendemain d’y retourner après la visite du musée archéologique !
7 - Eretria : les vestiges ne ressemblent plus à grand chose, mais bon, l’histoire d’Eretria est intéressante. La côte est sympa. Retour à Chalkida le soir en passant par Pournos.
8 - Retour à l’aéroport.
J’ai mis quelques photos (à poursuivre), pour donner une idée des paysages que l’on rencontre. A ceux qui sont intéressés de s’y rendre, n’hésitez pas à me solliciter si besoin pour plus de précision sur les lieux que j’ai visités.
Cette île vaut d’être découverte, malgré tout ce que j’ai pu lire de négatif à son sujet. Certes, les villages ne présentent pas de maisons blanches typiques des cyclades, mais faire des rando sans croiser dix personnes à la minute, c’est qu’en Eubée ! Le vrai contact avec la nature, et avec les locaux également, qui nous réservent un accueil de roi !
Claire