Retour sur 3 semaines en Russie en octobre 2015, en train depuis la Mongolie jusqu’à Saint Petersburg…
Sites et localités :
> Irkoutsk et Baïkal
La ville est sympathique mais ne nécessite pas plus d’un jour avant de partir au Baïkal. L’ile d’Olkhon est devenue LA destination pour aller voir le Baïkal, ils la proposent dans tous les hôtels et organisent (très bien d’ailleurs) le transport. L’endroit est effectivement assez magique et vaut le coup de rester plusieurs jours.
Attention néanmoins aux semaines de congés chinois qui la transforment en un Disneyland assez surréaliste. La ballade au Nord proposée dans les hôtels vaut vraiment le coup, même si c’est « en troupeau ».
Préférer la très sympathique auberge chez Olga à l’usine Nikita
> Tomsk
Très sympa, reposant, agréable. De jolies maisons en bois, un super spectacle de marionnettes, quelques belles églises et… le plus petit monument au monde (une grenouille de la taille d’une pièce de 20 centimes). Idéal pour une pause si vous êtes en Transsibérien mais attention, la ville est décalée des lignes principales et il y a peu de trains.
> Iekaterinbourg : pas passionnant, grand, un peu étouffant. Une étape vraiment optionnelle pour ma part.
> Nijni-Novgorod
Une grande ville avec un centre très agréable et un joli Kremlin, ainsi que des supers vues sur l’impressionnante Volga. Ça vaut un arrêt de 2 jours. Attention, il y a un sacré dénivelé entre la Volga et le Kremlin, alors qu’on dirait que c’est à côté sur la carte. Avec un sac de 15 kg, on sent la montée !
> Souzdal
Gros coup de cœur. (Le fait que l’on ait eu un été indien d’une grande douceur et pas trop de touristes doit jouer). Une super étape et surtout c’est PETIT ! De très beaux monuments, une ambiance « village » rare en Russie, un cadre pittoresque vraiment une bonne pioche. Par contre, ça doit être blindé de touristes en haute saison. Accès très facile en bus depuis Vladimir, il y en a toutes les demi-heures dans les deux sens.
> Moscou : en plus des immanquables écrits dans tous les guides :
- faire de la voiture pour mieux se rendre compte de la démesure de la ville,
- se balader dans les quelques très belles rues piétonnes
- aller voir un ballet à la grande salle du Kremlin (prix hors saison battant toute concurrence, et hop, 6€ le lac des cygnes)
- la cathédrale de Kazan l’intérieur spectaculaire + une petite ballade à pied jusqu’à Pierre le Grand
- prendre le trolley qui fait le même tour que le métro pour voir la ville depuis l’extérieur.
> Saint Petersburg :
C’est… comme c’est décrit dans tous les guides. Absolument Magnifique (donc immanquable). Froid. Loger dans le centre, toutes les attractions (sauf celles en dehors de la ville) sont parfaitement accessibles à pied.
EN GENERAl…
> c’est plutôt un pays très organisé et très fiable pour les touristes, surtout pour un pays « asiatique »…
> le contact peut être assez rude, certains russes commencent par vous engueuler et discutent après. Ça ne concerne pas tout le monde bien sûr, mais c’est un peu déroutant parfois quand ça se répète. Préparez-vous à vous faire enguirlander au guichet quand vous ne comprenez pas à la seconde des instructions… en russe. Un très grand sourire en arrivant et un air contrit aident beaucoup…
> Il y a quand même une différence entre la Sibérie (où les gens sont moins pressés et moins stressés) et la partie Européenne (dans les grandes villes) où c’est un peu speed.
> ne vous inquiétez pas si les personnes continuent à vous parler en Russe après que vous leur ayez fait signe que vous ne le comprenez pas, ça semble être la running joke d’Irkoutsk à Saint Petersburg.
LE TRANSSIBERIEN : Il faut avoir le temps, mais c’est vraiment un moyen formidable de découvrir la Russie.
> hors été, on peut prendre les billets en gare, beaucoup moins chers que en ligne. Pas toujours évident de communiquer mais avec un petit carnet où vous écrivez la date et la destination, ça marche très bien.
> les contacts ne sont pas si fréquents avec les russes (sauf si vous parlez russe évidemment), mais l’ambiance est chouette.
> le wagon restaurant est à voir en soirée si votre foie est bien accroché. La soirée la plus arrosée de notre voyage…et là on avait plus de soucis pour retrer en contact avec les piliers de bars locaux
> le rythme est assez lent mais horaires fiables, et on peut économiser des nuits d’hôtel
> les classes : koupe (à 4 dans le compartiment) pour commencer et s’habituer au train, mais il faut tenter la platskart (3ème classe) quand on est à l’aise, c’est beaucoup plus sympa.
PAPIERS ET ARGENT :
> LA question avant de partir : comment avoir le VISA ? Il y a beaucoup de sites qui expliquent beaucoup de choses… contradictoires. De mon côté, je conseille vivement pour les séjours > 15 jours et/ou ceux qui bougent sur plusieurs villes de passer par une agence. Pas forcément donné (pas si cher que ça) mais simple, rapide, et… sur. Plutôt que d’angoisser… Et ensuite, totale liberté sur place, ça vaut le coup !
> l’enregistrement des visas est fait dans les hôtels, certains le font payer ce qui est un peu abuser vu qu’ils sont censés le faire de toutes façons. On peut demander une preuve de cet enregistrement, pour éviter des problèmes quand on est contrôlé. En 3 semaines en Russie, personne ne nous l’a jamais demandé, et encore moins en passant la douane en sortie
> c’est bien d’avoir des photocopies des passeports et des visas ainsi que des sauvegardes en ligne. Il faut souvent le sortir, il est souvent demandé quand on voyage, c’est prudent d’avoir une « sauvegarde »
> Argent : à fin 2015,on ne peut pas retirer beaucoup dans les distributeurs, c’est dur d’en trouver un qui permette de sortir plus de 100€. Avec les commissions, ça pique ! Changez des euros en France ou prenez du liquide pour en changer là-bas, c’est moins cher et moins pénible. Certaines banques permettent des retraits plus gros aux guichets mais là encore, il y a parfois des commissions surprise
> A fin 2015, le cours du rouble (1€ =70 R) rend la vie des russes très pénible, et celle des voyageurs très économique… ça se voit pour les prix des hôtels notamment.
TRANSPORTS :
> Voiture et minibus : en ville, les conducteurs sont plutôt prudents et respectueux des piétons, en dehors, ça roule quand même très vite et ça dépasse dans des conditions limites
> Transports en commun : si le métro est assez facile et bien tracé dans les grandes villes, le bus peut rendre fou en raison du manque de renseignements. Googlemaps peut parfois aider (les lignes y sont parfois), mais le plus simple est de demander à l’hôtel. Parce que si vous demandez à l’arrêt de bus, bon courage dans certaines villes pour trouver un anglophone (ça ne les empêchera pas de vous expliquer le trajet de A à Z, mais… en russe). A part dans les très grandes villes, on paye le bus ou le tram dans le wagon.
> Train : cf. transsibérien. Sinon il reste le TGV local (SAPSAN) notamment entre St Petersburg et Moscou. Pas donné du tout, mais rapide et efficace.
HEBERGEMENT :
> hostels : le meilleur compromis. Ils ont poussé comme des champignons dans toutes les villes. Cuisine, salle de bain et toilettes communes, chambres en dortoir ou privées. Avec Booking pour gérer les résas en ligne, c’est vraiment très pratique et flexible, d’autant que les commentaires sont souvent exacts. Et comme beaucoup sont neufs et tenus par des jeunes (qui parlent anglais), c’est souvent nickel.
> coachsurfing : à Moscou et à Saint Petersburg, il y a des chances pour que ça marche. Dans ces villes, certains jeunes semblent ravis d’héberger des français….