Il y a quelques années, un couple de mes amis, faisant partie d’une société de géographie, avaient eu l’opportunité, dans le cadre de leur société, de visiter le Vietnam pour un prix absolument sans concurrence. Si je me souviens bien, moins de 2.000 € pour 3 semaines du sud au nord, tout compris, vols France⇽⇾Vietnam, vols internes, hôtels, nourriture, etc.
Ils sont revenus satisfaits de leur voyage qui correspondait aux prestations promises.
Revenus épuisés. Difficile de supporter des levers à 6 h du matin, des petits déjeuners à la hâte, des déjeuners sur le pouce, nourriture “vietnamienne” mais adaptée aux touristes. Des courses incessantes, l’impossibilité d’avoir du temps pour, simplement, tenter de discuter avec des Vietnamiens, qui sont pourtant avides de contacts avec des étrangers. Etc.
Revenus avec le petit goût amer de ne rien avoir compris au Vietnam. Mais, avec une forte envie d’y revenir et de prendre le temps de tenter de comprendre. De passer au minimum un mois dans le nord du pays, et, dans un autre voyage, un mois pour le sud et le centre.
En fait, tout dépend de la façon de voyager.
Certains aiment “faire” le maximum de chose en un minimum de temps, quitte à survoler un pays et a n’y pas comprendre grand-chose. Mais au retour, ils peuvent dire : “j’ai fait le Vietnam, c’était merveilleux”.
D’autres préfèrent prendre le temps, s’arrêter devant une chose qui les intéresse, tenter de discuter avec les gens, de comprendre leur mode de vie. Quitte à ne pas voir la totalité d’un pays, mais plus minutieusement seulement une partie.
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C’est à chaque voyageur de voir ce qui lui convient.
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PS
Je dis tenter de comprendre. Il faut être clair, le Vietnam a une civilisation totalement différente de la nôtre. Alors, avec le temps, on peut comprendre passablement de choses, mais il reste, malgré tout, toujours une partie qui reste mystérieuse.
Pour parler de mon cas personnel. Je suis issu d’une branche paternelle jurassienne et d’une branche maternelle auvergnate (je vous laisse imaginer mon caractère )…
J’ai passé un peu plus de deux ans dans le Vietnam en guerre durant les années 1967-68,. Je vis depuis plus de cinquante ans avec ma compagne vietnamienne. Dès 1991, j’ai pratiquement chaque année fait un voyage de trois semaines au Vietnam. Depuis ma retraite en 2004, nous vivons, chaque année, 3-4 mois d’hiver au Vietnam. Je parle, lis et écrit correctement le vietnamien et je suis parfaitement intégré dans ma belle-famille vietnamienne. C’est d’ailleurs la seule famille qui me reste, de ma famille européenne, il ne me subsiste, en dehors de nos enfants (qui se sentent plus européens que vietnamiens), qu’un cousin vivant à Paris et nous n’avons que peu de contact.
Et bien, malgré ce que je considère comme une bonne intégration, je suis encore, parfois, surpris de certaines réactions des Vietnamiens.