La dolce vita
Bon, d’emblée, 10 jours en Sicile c’est bien quoiqu’un peu court. L’île est grande et quand on évite de prendre les autoroutes, les parcours sont très longs. Par contre la période, fin mai, me paraît très propice : il fait beau mais pas trop chaud, il y a des touristes mais c’est raisonnable, les paysages sont verts et magnifiques. Nous sommes partis par Meridiana (Paris-Catane, Palerme-Paris). Nous avions loué une voiture par Auto Escape. Et pour le logement, à part les trois premières nuits, nous n’avions rien loué, mais c’est presque toujours très facile de trouver des chambres d’hôtes (B&B) directement sur place.
Nous sommes arrivés à Catane et sommes partis sur Trecastagni où nous avions loué 3 nuits dans une chambre d’hôtes là : www.casezuccaro.com avec vue sur la mer et le volcan. Giovanni, le proprio parle un peu le Français, ce qui est bien pratique. C’est vraiment idéalement situé pour se promener dans la région : Taormine, l’Etna, les gorges de l’Alcantara, Catane… Nous sommes évidemment montés en haut de l’Etna au sommet duquel il restait pas mal de neige. En fait, par le sud, on monte en voiture jusqu’à un grand parking que j’imagine bien envahi l’été. Là, deux solutions : monter à pied, ce qui est long ou monter avec les cabines, ce qui est cher (25 € !). A l’arrivée des cabines, rien de bien intéressant car il faut continuer à monter. Là encore deux solutions : monter à pied, ce qui est long (mais faisable), monter en camion, ce qui est cher (16 € + le guide obligatoire à 7 €). Et tout là haut, c’est magnifique. On peut en fait se balader partout sur le site, à distance raisonnable. On ne monte pas sur le cône de la montagne principale mais on peut faire une rando sur la boca de je sais plus quoi. Dans ce cas, deux solutions : être bien équipé et avoir l’habitude de la montagne (il est très difficile de progresser dans les coulées de lave et dans la neige) ou prendre un guide, ce qui est cher… Si on ne veut pas s’aventurer comme 99 % des gens qui montent, il y a pas mal de choses à voir, des cratères un peu partout, de la fumée, et plein de touristes évidemment (mais des touristes pas en short vu qu’il fait 5°).
Sinon, comme la montagne est très étendue, il y a plein de petites randonnées de 2h à 4h qui partent de plus bas : c’est gratuit et c’est magnifique aussi même si très différent du haut. Nous avons fait une petite rando qui domine la vallée de la Bove : impressionnant. Si on aime la rando, il faut absolument se procurer la carte qui indique la vingtaine de balades à effectuer tout autour du volcan.
Sinon : Taormine : très beau, même si c’est Disneyland (ceci dit j’ai bien accroché avec le théâtre antique qui surplombe la baie) et le petit village perché à côté, très beau également. Les gorges de l’Alcantara, à faire pour se rafraichir et si vous n’avez jamais vu de sites en basalte type chaussée des géants en Irlande.
Bon, ensuite nous sommes partis à Syracuse, charmante ville, même si nous ne nous sommes pas attardés car nous crevions d’envie de nous baigner. Chose faite à Noto Marina : la plage est pas mal mais pas de quoi casser trois pattes à un canard, puis, dans la même journée : Ragusa Ibla. Alors Ragusa Ibla, c’est vraiment un endroit à voir. La ville est entièrement perchée sur des collines, il y a des dizaines d’églises, des palacios, des ruelles charmantes, des restos super bons. C’est calme, très peu de touristes quand on y était. Le bonheur.
Le lendemain : la villa romaine de Piazza Armerina. Là encore on a eu de la chance : pas trop de monde. C’est vraiment un site superbe, les mosaiques sont magnifiques et très bien conservés. En plus c’est un site vivant, les archéologues travaillent sous vos yeux. Ensuite nous sommes allés à Enna, au centre de l’île. Et là : pas terrible. La ville est pas mal, mais sans plus. A l’exception de la vue sur la région, qui est très belle, vallonnée genre Toscane, il n’y a pas grand-chose à voir. En plus, il n’y a qu’un B&B atroce dans la petite ville d’en face. Impossible à rater : du haut de la corniche d’Enna, en regardant en face le joli village perché qui s’appelle je ne sais plus comment, on voit un immonde panneau publicitaire en 4 par 3, rouge, lumineux, indiquant le B&B. Magnifique. Bref pas beaucoup d’intérêt. Les villages perchés un peu plus loin vers le nord genre Nicosia sont plus agréables.
Nous avons ensuite traversé le massif des Madonie pour nous rendre à Cefalu, sorte d’Essaouira/Saint Malo sicilienne. Bon spot. Puis direction l’ouest et posage de nos bagages à Scopello où je retournerai sûrement un jour. Imaginez, un tout petit village surplombant la mer : une place, une fontaine, un bar, et un barrio avec trois restaurants, et c’est tout. Une réserve naturelle à deux kilomètres avec de magnifiques criques où l’eau est transparente comme aux Caraïbes. Des possibilités de balade, de snorkeling, le site de Segeste pas très loin… idéal ! Nous avons rayonné dans le coin pendant 4 jours : Segeste et Sélinonte, très beaux sites archéologiques, période gréco romaine, Marsala, Trapani et ses salines au sud, les îles Egade que j’ai trouvées sans beaucoup d’intérêt, Erice, joli petit village perché. Puis fin du séjour à Palerme sous la pluie. Pour conclure : nous avons passés de très bonnes vacances, dans une île magnifique.