Crète : l'autre Île de Beauté

Forum Crète

Bonjour :grinning:

Voici un retour d’expérience en Crète. Notre voyage date d’août 2024, nous l’avons fait en famille (couple et nos deux fils de 19 et 17 ans).

Avant d’entrer dans le vif du sujet, un petit mot sur le titre que j’ai choisi. La Corse, dont je suis un inconditionnel (17 voyages là-bas) reste pour moi la plus belle, ce qui est bien sûr totalement subjectif. Mais la Crète m’a vraiment bluffé par sa beauté incessante, qui crève les yeux à chaque virage. Sans compter ses sites historiques, sa gastronomie etc.

Si, comme moi, vous êtes passionné/e/s de photo, alors je vous le dis tout de suite : la Crète est le paradis des photographes tellement elle est belle. Bon, tout le monde ne pensera pas forcément comme moi bien sûr, mais c’est vraiment la première qualité de l’île qui me vient à l’esprit dès que je repense à ce voyage.

Enfin, pour le récit qui suit, je vais le traiter étape par étape, présentées dans l’ordre chronologique de notre voyage.

1/ Le palais de Knossos

Sans entrer trop dans les détails, car je ne suis pas un spécialiste en histoire, disons simplement que Knossos, occupé pour la première fois il y a près de 10.000 ans, était un vaste palais qui faisait également office de centre administratif et religieux.

Ce sont ses ruines, parfois bien conservées, que l’on vient admirer aujourd’hui.

Le site aurait accueilli jusqu’à 80.000 habitants.

2/ Balos Beach

Sans transition, passons à l’une des plus belles plages de Crète, considérée même par beaucoup comme LA plus belle : Balos Beach.

Car avec son lagon turquoise, ses plages de sable blanc et la grosse île rocheuse qui la protège, la plage de Balos a des allures de carte postale qu’on n’est pas près d’oublier.

Le revers de la médaille ? Une forte fréquentation touristique, qui atteint carrément un rythme industriel l’été !

La première image que l’on a du site est l’île de Tigani.

Cette espèce de grosse colline rocheuse a le mérite de protéger toute la zone contre la mer et les vents du large : c’est elle qui permet au calme de régner sur les lagons.

En marchant quelques minutes, on découvre notamment quelques jolies petites criques. Jusqu’en milieu de matinée, elles sont plus ou moins désertes.

Avant d’aller à Balos, nous avions lu un peu partout qu’il existait essentiellement deux façons de s’y rendre : en voiture et en bateau. Et parfois une troisième : à pied.

En fouillant un peu, nous avons découvert deux moyens beaucoup plus fun d’y aller : en quad et en jet-ski ! Et en effet, ces deux modes de transport présentent de nombreux avantages par rapport à la voiture et au bateau…

Le piège à éviter

La voiture est le moyen de transport classique pour se rendre à Balos.

Les 8 derniers kilomètres se font sur une piste caillouteuse plus ou moins accidentée, qui oblige à rouler très lentement.

Cette piste, qui est large et ne présente pas de danger particulier, est tout à fait praticable en voiture pourvu qu’on roule lentement. Mais le problème, c’est qu’elle est interdite aux voitures de location par les loueurs (à part aux 4×4 bien sûr).

Et pourtant, la plupart des touristes se rendent quand même à Balos avec leur voiture de loc. Certains prennent soin de leur véhicule en roulant lentement, d’autres sont beaucoup moins précautionneux…

Pour y remédier, lors de la restitution du véhicule, de plus en plus de loueurs vérifient à l’aide du traceur GPS de la voiture si leur client s’est rendu à Balos, ou pas. Si oui, ils lui facturent une pénalité qu’ils prélèvent directement sur la caution. Tous les loueurs ne le font pas, mais cette pratique est de plus en plus fréquente. Alors faites attention, un conducteur averti en vaut deux…

Afin d’éviter ça, nous avions décidé de louer un 4×4 à la journée pour aller à Balos. Le problème, c’est que très peu d’agences en louent. Et les rares d’entre elles que nous avons trouvées, aussi bien à La Canée qu’à Kissamos, avaient tous leurs 4×4 réservés pendant une semaine environ. Impossible pour nous d’intégrer un tel délai à notre planing.

Nous commencions donc à nous résigner à l’idée de prendre un bateau au milieu de centaines d’autres touristes pour aller à Balos, jusqu’à ce que nous apercevions des quads dans l’une de ces agences : coup de foudre immédiat et marché conclu !

Le calcul est simple : plutôt que de prendre le risque de payer une pénalité au loueur de voitures si, malgré l’interdiction, on s’est rendu à Balos avec le véhicule de location, il est plus rentable de payer directement la location d’un quad, à Kissamos par exemple : le quad pour deux personnes nous est revenu à 100 euros la journée.

En plus de ça, le gros avantage, c’est que sur cette fameuse piste cahoteuse d’accès à Balos, on va beaucoup plus vite en quad qu’en voiture.

D’abord, on les double lentement pour ne pas leur projeter de cailloux dessus, mais on peut accélérer immédiatement après, ce qui les laisse littéralement sur place, loin derrière nous.

C’est carrément jubilatoire.

Et il y a un dernier avantage, c’est que par temps chaud, on reçoit de l’air en permanence et qu’au niveau des sensations, c’est tellement plus agréable que d’être enfermé dans une voiture. Bref, dans les jolis paysages côtiers qu’on traverse, on éprouve un sentiment grisant de liberté.


Quand des fabricantes de feta tentent de nous barrer la route !

Ce sont certaines agences de location de voitures qui louent parfois également des quads. Nous avons loué les deux nôtres pas très loin de Balos (15 km), à Kissamos, chez Sunset Rental .

Comme indiqué en préambule, nous sommes allés à Balos mi-août. C’est-à-dire au pire moment de l’année ! Et mi-août, voici à quoi ressemble la plus belle plage de Crète…

Cette photo a beau représenter la réalité, on voit rarement ce type d’image, voire jamais, sur les blogs qui nous vendent cette plage, magnifique il est vrai quand elle est déserte.

Alors, comment éviter la foule à Balos ? Ou tout au moins la limiter au maximum…

Nous sommes arrivés sur la plage de Balos vers 8h20 un 11 août : à notre grande surprise, il n’y avait que très peu de monde, comme le montrent les premières photos qui illustrent cet article.

C’est seulement quand les premiers ferries déboulent dans le lagon que ça se gâte fortement. Car ils débarquent des hordes de touristes à longueur d’après-midi ! Toutefois, le premier ferry n’arrive qu’entre 11h30 et 12h00, ce qui nous laisse donc la matinée pour bien profiter des lieux.

Pour vous donner un ordre d’idée, nous étions logés à La Canée (52 km de Balos) et nous nous sommes levés à… 5h45 ! Ouille ! Nous devions récupérer les deux quads à Kissamos (15 km de Balos), où l’agence ouvrait à 7h00.

Nous avons dû y passer un peu de temps, même si les formalités avaient été accomplies la veille. Nous sommes arrivés à la plage de Balos vers 8h20.

Si c’était à refaire, nous choisirions un hébergement sur Kaliviani, plus proche, ce qui permet d’arriver encore plus tôt à Balos.

Enfin, il fait extrêmement chaud l’été. Comme une bonne petite trotte à pied est nécessaire pour accéder à Balos sur un chemin accidenté de 2 km environ, il faut prévoir de quoi boire pour le retour, qui se fait en montée permanente.

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Suite…

3/ La Canée (ou Chania)

Avec ses maisons aux façades colorées et ses petites ruelles au charme fou, nous nous sommes régalés à La Canée. Idéalement placée, elle nous a servi de “camp de base” pour rayonner dans l’ouest de la Crète.

Le vieux port vénitien est un peu le centre névralgique de la ville, où tout le monde se balade. L’entrée du port est gardée par un vieux phare.

L’autre monument emblématique du port est la mosquée Yali Tzamisi, ou mosquée des Janissaires. Et si le phare de La Canée, depuis sa rénovation par les Égyptiens, est réputé avoir des airs de minaret, la mosquée des Janissaires, elle, en est dépourvue !

Pour aller du phare à la mosquée, nous faisons comme tout le monde (car le monde, ce n’est pas ce qui manque à La Canée) : nous passons par le front de mer et ses façades de maisons colorées, vestiges de l’époque vénitienne.

Dans la vieille ville de La Canée, nous avons la même activité que sur le vieux port vénitien : nous flânons ! Car ses ruelles aussi sont l’endroit idéal pour ça.

Elle est constituée d’un dédale de ruelles typiques, qui sont calmes et pleines de charme avec leurs plantes fleuries.

Enfin, aller sur le vieux port vénitien pour admirer le coucher du soleil est devenu un véritable rituel à La Canée. Car tous les soirs, les badauds sont nombreux à se rassembler en face du soleil, au niveau du phare, et à immortaliser le site.

4/ La plage de Falassarna

Nous allons à Falassarna depuis La Canée, située à une heure de voiture. La plage est réputée pour sa beauté.

Il s’agit en fait d’une succession de plages de sable fin, de petites criques et, par endroits, de dunes.

Le tout s’étend sur trois kilomètres. Chacun a donc de quoi y trouver son compte.

La plage principale est aménagée : transats, parasols, snacks, et possibilité de pratiquer les sports nautiques ainsi que la plongée sous-marine.

Mais la plage est si longue qu’une partie seulement est aménagée, ce qui laisse toute la place qu’il faut à ceux qui ne louent pas de transat.

Et pour ceux qui veulent se retrouver seuls, il suffit de quelques minutes de marche pour découvrir très vite des petites plages et des petites criques désertes.

5/ L’autre plus belle plage de Crète : Elafonissi

« Elafonissi est l’une des plus belles plages de Crète, si ce n’est LA plus belle. Voire même l’une des plus belles plages de Grèce ! »

Voilà ce que nous avons pu lire un peu partout avant d’aller en Crète, aussi bien dans les guides papier que sur de nombreux sites et blogs. Alléchés par ces descriptions unanimes, nous avons décidé d’aller profiter nous aussi de ce petit paradis crétois…

Au final, je me demande si en grec, “Elafonissi” ne signifierait pas plutôt « grosse déception » voire « piège à c… »

Aïe, je ne vais pas me faire que des amis en parlant comme ça d’un mythe ! Alors je l’avoue : j’exagère un poil :grin:. Mais cela ne résume quand même pas trop mal ma pensée.

Pour faire simple, disons qu’il s’agit d’un site qui, à une époque, a bien dû être nature et sauvage… jusqu’au jour où un/e instagrammeur/euse l’a découvert. Il y a pris une tonne de selfies identiques devant quelques grains de sable rosâtres, puis a partagé massivement ses photos sur les réseaux.

Du coup, le site est vite devenu une destination branchée et surfaite. La conséquence, c’est qu’il est aujourd’hui pollué par le tourisme de masse alors que franchement, s’il est en effet plutôt joli, il n’a rien d’exceptionnel non plus. Surtout quand il est pris d’assaut par la foule et qu’il faut slalomer entre les selfie-addicts pour pouvoir sortir de l’eau !

Bref, en allant faire trempette dans les eaux translucides d’Elafonissi, puisque cela reste malgré tout un endroit incontournable en Crète, chacun se fera son propre avis. Mais voici maintenant une description objective du site.

Première chose à faire pour nous en arrivant à Elafonissi : réserver des transats et leur parasol, en prévision de la journée bouillante qui nous attend en ce mois d’août (33° « seulement » mais avec un indice UV de 10 !).

Deuxième chose à faire, prendre des photos tant que le site est presque désert. Nous sommes arrivés tôt, parmi les premiers : il n’y avait que dix voitures sur le parking lorsque nous nous sommes garés, il y en aura des centaines lorsque nous partirons… Le but est donc de pouvoir profiter des lieux une heure ou deux tranquillement, avant l’arrivée du gros des touristes.

J’ai lu avant de venir qu’on trouvait facilement quelques jolies criques désertes en marchant à peine quelques minutes. J’ai envie de vérifier ça par moi-même. Il est tôt et comme les rares personnes présentes vont toutes à droite, je pars à gauche !

C’est vrai que ces petites criques ne sont pas vilaines mais franchement, elles n’ont absolument rien d’exceptionnel non plus. Rien qui justifie en tout cas pour l’instant la réputation d’Elafonissi.

Il y a bien un petit ponton qui, cerné par des eaux d’un vert intense, s’avère plutôt photogénique.

Mais pour l’instant, je suis un peu déçu car je cherche LA superbe photo à faire, celle qui résumera à elle seule la beauté de cette plage soi-disant mythique et franchement, je ne vois rien d’exceptionnel.

Alors je marche, je marche mais comme je ne vois toujours rien qui sorte de l’ordinaire, je finis par photographier… un arbre mort !

Bon, avec la jolie mer verte en arrière-plan. C’est toujours ça de pris…

Je continue à marcher, je continue à chercher mais comme il n’y a toujours rien à photographier, j’en suis réduit à me rabattre sur… un drapeau !

Bon, je commence à comprendre que cette plage de rêve n’est peut-être pas vraiment une plage de rêve, finalement…

Pourtant, c’est vrai qu’en repassant devant le lagon, je m’aperçois que son eau est quand même belle et accueillante. D’autant plus que les accros au selfie ne sont pas encore arrivés en masse dedans.

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Je décide d’aller jeter un œil de l’autre côté de la plage, vers la droite cette fois, comme tout le monde.

Nous ne sommes pas encore nombreux sur cette plage soi-disant mythique, mais les gens commencent à arriver quand même.

Je marche jusqu’au bout d’une jolie petite langue de sable blanc, sur laquelle je ne suis pas tout seul. Il faut ensuite traverser le lagon sur une cinquantaine de mètres, l’eau ne dépassant jamais le nombril.

Là, on arrive à Elafonisi : avec un seul « s », c’est l’île où je viens de poser les pieds, alors qu’Elafonissi avec deux « s », c’est la plage d’où je viens.

Et là, je comprends vite qu’Elafonisi va être beaucoup plus sympa, sauvage et nature qu’Elafonissi ! Et moins fréquentée. Tant mieux, je ne serai pas venu pour rien, finalement.

Sur cette île, si on n’a pas le droit de marcher n’importe où, c’est pour la bonne cause.

Car l’île est classée réserve naturelle par le réseau européen Natura 2000 et en tant que telle, elle est protégée.

Cela signifie qu’on ne peut pas marcher dans les dunes, par exemple, ni collecter quoi que ce soit.

Le but étant de protéger la nature et entre autres, les quelques espèces végétales endémiques du coin.

Bizarrement, il y a beaucoup moins de monde ici, sur cette jolie petite île, que sur la plage d’Elafonissi, où les gens ne cessent d’arriver et de s’entasser au fil de la journée.

Et plus on marche vers le bout de l’île, moins il y a de monde.

Le littoral est constellé de jolies petites criques désertes. Ici, pas de transats et pas de parasols. Juste un ou deux naturistes, parfois.

En conclusion, je dirais simplement que l’île d’Elafonisi est à la fois moins connue, moins fréquentée mais plus jolie que sa voisine, la plage d’Elafonissi.

Autre mythe : Elafonissi a la réputation d’être une plage de sable rose.

C’est vrai qu’il y a un peu de sable rose à Elafonissi. Il se trouve toujours dans la zone où la mer vient lécher le sable.

Mais si vous avez déjà vu sur le web des photos du sable rose d’Elafonissi, alors autant vous le dire tout de suite : vous risquez d’être déçus. Pour deux raisons.

D’une part, il y a très peu de sable rose, il ne représente qu’une toute petite minorité du sable de quelques plages.

D’autre part, sur la plupart des photos publiées sur les blogs et les sites internet, les images ont été préalablement retouchées en saturant à l’excès les bleus du lagon, et surtout le rose du sable.

Voilà, ne vous attendez surtout pas à pouvoir admirer le sable rose vif que vous avez vu en consultant votre smartphone, car celui que l’on voit en vrai à Elafonissi ne correspond pas à celui qu’on a vu auparavant sur Internet. Si vous êtes conscients de ça, vous ne devriez pas être déçus une fois là-bas.

Sans transition, abordons la question habituelle de la foule en Crète, notamment l’été.

Elafonissi est victime de son succès notamment en haute saison. La plage est alors assaillie par les touristes. Conséquence : sa beauté et son charme s’évanouissent instantanément. La preuve par l’image…

Quand on prépare son voyage sur Internet, on ne voit quasiment jamais ces images d’Elafonissi bondée. C’est dommage car du coup, on nous vend du rêve alors que la réalité est différente.

Alors, comme pour Balos, il faut y aller tôt le matin si l’on veut éviter autant que possible la foule estivale. C’est ce que nous avons fait encore une fois et honnêtement, nous avons pu profiter du site pendant +/- deux heures environ avant qu’il ne se remplisse.

De plus, il faut privilégier l’île (non aménagée : pas de transat ni de snack-bar ni de toilettes ni de douches) plutôt que la plage (aménagée). C’est paradoxal voire incompréhensible : l’île d’Elafonisi a beau être sensiblement plus jolie et beaucoup plus sauvage que la célèbre plage d’à côté, elle est pourtant nettement moins fréquentée. De plus, la plupart de ceux qui s’y rendent ne vont pas bien loin, donc si vous marchez un peu plus qu’eux sur le littoral de l’île, vous trouverez vite une jolie petite crique rien que pour vous.

Pour terminer, je ne résiste pas à la tentation légèrement sadique (pardon, pardon…) de vous livrer un chiffre qui fait froid dans le dos : Elafonissi peut recevoir jusqu’à… 8000 touristes par jour ! Sans commentaires…

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Bonjour

Merci pour ce très joli retour.
Et oui les endroits touristiques sont bondés… les endroits les plus connus de chaque pays sont généralement bondés… la Tour Eiffel, l’Acropole, Capri, Time Square etc etc…

Hello
Merci pour ce compte rendu.
Je n’imaginais pas une telle invasion de Balos et Elafonisi en saison. Vos photos font froid dans le dos. Je n’ai encore jamais vu cela ces 40 dernières années! Quand je pense que j’ai connu ce coin sans un rat … certes ça date … on y a même bivouaqué , et on était les seuls. Ces dernières années nous ne mettons plus les pieds dans ces 2 coins, dernier passage il y a 3 ans … Nous allons en Crète uniquement en hors saison.
Ceci dit, en fin octobre, ou avril, ce n’est pas l’invasion. Les installations de plage de Elafonisi sont démontées, et plus on marche à l’ouest plus les touristes sont rares. Le touriste béat n’aime pas l’effort physique.

Je rajoute merci pour ce retour, car cela devient de plus en plus rare .

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Bonjour Caroline et Glen-Coe,

Merci pour vos messages :grinning:

Ils me font réaliser que j’ai peut-être un peu trop insisté sur la fréquentation touristique à mon avis délirante (à laquelle je n’oublie toutefois pas que j’ai participé moi aussi) de Balos et Elafonissi.

Alors, j’en profite pour apporter quelques précisions.

D’une part, nous y sommes allés mi-août : c’est LE pic de fréquentation, il n’y a pas pire moment dans l’année ! Y aller hors-saison permet sans doute d’y voir moins de monde même si, paraît-il, c’est désormais assez fréquenté une bonne partie de l’année.

D’autre part, y aller tôt le matin est vraiment une solution satisfaisante pour esquiver pas mal cette foule. Ainsi que privilégier l’île d’Elafonisi à la plage.

Enfin, je vais y venir dans ce carnet mais il y a une alternative à Elafonissi : la plage voisine de Kedrodasos, petit paradis de nature déserté par les touristes qui lui préfèrent, je me demande vraiment pourquoi, sa voisine Elafonissi.

A très vite pour la suite du carnet, dès que j’ai une minute !..

6/ Paleochora

Il s’agit d’un ancien petit village de pêcheurs qui s’est transformé au fil du temps en petite station balnéaire, mais qui a su conserver son authenticité.

Aujourd’hui, c’est le lieu idéal pour faire une halte de quelques jours, car il permet à la fois de visiter des sites intéressants en ville et de profiter des nombreuses plages du coin, mais aussi de se baser là pour rayonner un peu partout dans l’ouest de l’île…

Le premier site à voir est l’église Evangelistra.

Il est difficile de trouver des infos sur le web concernant cette jolie petite église et c’est étonnant, car elle mérite vraiment le détour. Elle est même incontournable quand on visite Paleóchora.

La première chose que l’on aperçoit, c’est son fameux clocher à trois niveaux, surplombant un grand portail.

Le clocher n’est pas attenant à l’église, laquelle se situe quelques mètres derrière.

Mais c’est surtout lorsqu’on pénètre à l’intérieur de l’édifice qu’on est surpris.

Murs, plafonds et colonnes sont en effet richement décorés par de nombreuses peintures, caractérisées par des couleurs vives et une grande finesse du trait.

Contrairement à bien d’autres églises crétoises, la prise de vues est autorisée à l’intérieur, en tout cas j’ai eu beau chercher, ici je n’ai vu aucun panneau l’interdisant.

Le jour de ma visite, j’ai donc sorti ostensiblement mon appareil photo devant le pope qui passait à côté de moi, pour m’assurer que photographier ce joli site était bien autorisé, car j’avais quand même des doutes. Il m’a laissé faire, j’ai donc pris quelques clichés, mais sans abuser.

Le second site à voir est la forteresse de Selino.

Pour s’y rendre, il faut emprunter le petit chemin montant qui longe l’église Evangelistra. La montée est rapide, on arrive donc vite là-haut.

Elle a été construite au 13e siècle par les Vénitiens pour défendre Paleóchora, à la fois contre les insurrections locales et contre les raids des pirates.

Et puis il y a les plages.

Située à la base d’une presqu’île, Paleóchora est encastrée entre deux jolies baies, chacune bordée par une plage : Chalikia (à la sortie est de paleochora) et Pacha Ammos (sortie ouest).


La plage de galets de Chalikia


Les eaux cristallines de Chalikia


La plage de Pacha Ammos

En dehors de la ville, sur une poignée de kilomètres le long du littoral, à l’est comme à l’ouest, on trouve une succession d’autres plages, ainsi que des criques isolées qui plongent dans les eaux cristallines : on n’a donc que l’embarras du choix…


La plage de Psilos Volakas, à un kilomètre de Paleochora


La plage de Karavopetra, à trois kilomètres de Paleochora

Et puis à Paleochora, il y a les restos ! Il y en a plein le front de mer, et plein le centre-ville, dans l’artère qui mène à l’église Evangelistra.

Enfin, d’un point de vue pratique, on peut rayonner vers différents sites du sud-ouest de la Crète depuis Paleochora : les plages d’Elafonissi et de Kedrodasos, Agia Roumeli et les gorges de Samaria etc.

Pour résumer, je dirais que ce village est méconnu et tant mieux car, même s’il est touristique, ce n’est pas excessif : même en plein mois d’août, cela ne nous a jamais gênés. Pour nous, ce petit village vaut vraiment une halte.

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7/ La plage sauvage et méconnue de Kedrodasos

Si la Crète regorge de jolies plages, la plupart d’entre elles sont prises d’assaut par les touristes, notamment l’été, on l’a vu avec Balos et Elafonissi.

Ce n’est pas le cas de celle de Kedrodasos, qui est pourtant l’une des plus jolies et des plus sauvages de l’île.

C’est peut-être bien l’un des derniers sites hors des sentiers battus en Crète, c’est pourquoi il faut vite y aller et profiter de sa beauté avant qu’elle ne devienne à son tour à la mode. Ce qui ne saurait tarder…

Après avoir garé la voiture sur le parking (ou y être arrivé/e en bus), on arrive à cette plage au prix d’une petite marche d’une dizaine de minutes, sur un chemin rocailleux légèrement descendant et sans difficulté particulière.

Puis on traverse une agréable zone de genévriers qui bordent la plage. Ces vieux arbres aux formes parfois tourmentées ont une croissance lente, quelques centimètres par an seulement : vu leur taille actuelle, on imagine leur âge vénérable…

En réalité, Kedrodasos est une succession de plages et de criques. La plage principale, qui est la plus longue, est un peu plus fréquentée que ses petites voisines. Mais même en haute saison, ce n’est pas la grande foule.


La plage principale en plein mois d’août !

Il n’en reste pas moins que si l’on veut se prélasser dans une zone encore plus sauvage et isolée, il suffit de marcher quelques minutes le long du littoral pour trouver son bonheur.

Kedrodasos est située à deux kilomètres à peine d’Elafonissi, sa célèbre voisine. Un petit sentier côtier de randonnée relie d’ailleurs les deux, et permet d’admirer une succession de petites criques.

Malgré cette proximité géographique, tout les oppose : Elafonissi est connue, bondée, animée, instagrammable, aménagée et finalement (ça n’engage bien sûr que moi), surfaite. Alors que Kedrodasos est méconnue, peu fréquentée et même déserte par endroits, calme, pas tendance, pas aménagée et sous-cotée. Du moins pour l’instant…


L’une des criques désertes de Kedrodasos

Ici, il n’y a donc ni bar, ni snack, ni transats. La plage est restée vierge et sauvage, et c’est ce qui fait son charme.

C’est ce côté nature et authentique qui attire les visiteurs. On y croise quelques campeurs, dont des naturistes. Les tentes sont posées sous les arbres, face à la mer. Le camping est pourtant interdit afin de protéger le site, notamment les genévriers séculaires, qui peuvent être fragiles.

La plage n’étant pas aménagée, il est important que chacun ramène ses déchets, ce qui semble être le cas car la plage est propre.

Comme il n’y a pas de snack à Kedrodasos, il y a deux possibilités pour se restaurer :

  • apporter de quoi manger et boire (prévoir beaucoup d’eau en été car il peut faire extrêmement chaud) ;

  • aller manger au petit resto situé à quelques minutes de voiture : le restaurant Glykeria. Le personnel est extrêmement accueillant, les plats sont délicieux, et la terrasse est très agréable avec sa vue sur la mer.

8/ Agia Roumeli et les gorges de Samaria

Agia Roumeli est un petit village crétois à la fois connu et méconnu.

Connu, parce que les nombreux touristes qui font la fameuse randonnée des gorges de Samaria y passent forcément, Agia Roumeli marquant l’arrivée de la rando.


La rando dans les gorges de Samaria

Et méconnu, parce que la plupart d’entre eux ne font qu’y transiter, se précipitant sitôt la rando terminée sur l’un des deux bateaux quotidiens qui quittent le village en fin d’après-midi pour les villes voisines. Et c’est dommage car Agia Roumeli a quelques atouts.

En effet, sa minuscule population de 125 habitants est accueillante, il comporte différents centres d’intérêts et activités en plus de la fameuse rando dans les gorges, et il fait tout simplement bon vivre dans ce petit village paisible qui n’est accessible qu’en bateau ou à pied (après quand même 16 kilomètres de marche dans les gorges) ! Ce qui en fait malgré tout un endroit isolé…

Sur la colline qui domine Agia Roumeli se trouvent les ruines d’une forteresse ottomane du XIXe siècle, face à la mer. Il suffit d’une petite rando pour s’y rendre.

Le départ consiste à quitter le village par la route, dos à la mer, en direction de la montagne et du château (suivre les panneaux indiquant les gorges). On arrive rapidement à une petite église orthodoxe, surplombée au loin par le château, en haut de la colline.

Cette église est classée comme point d’intérêt par l’Unesco.

Un court instant plus tard, on arrive au lit de la rivière (à sec à cet endroit lors de mon passage).

En partie en ruines, deux petits ponts vénitiens à arches l’enjambent.

Une dizaine de minutes plus tard, on arrive à une nouvelle église byzantine, elle aussi aux pieds des montagnes mais toute blanche celle-là : l’église Agia Triada.

Mais si l’on regarde au loin derrière elle, on en aperçoit une autre, beaucoup plus originale : c’est la chapelle Agios Antonios. Elle a été construite dans une grotte à flanc de falaise.

En observant cette chapelle improbable, on se dit que pour aller à la messe dans un endroit pareil, il faut être sacrément motivé !

En continuant vers le château, on prend tout de suite un joli petit sentier de randonnée très nature, qui passe au milieu des arbres et des éboulis de pierres.

Les photos ne restituent ni les odeurs, ni les sons et c’est bien dommage. Car sur ce sentier ombragé, les parfums de la végétation, qui rappellent le maquis corse, viennent gentiment nous chatouiller les narines pendant que le chant des oiseaux, mêlé à celui des cigales, enchante nos tympans.

Pour couronner le tout, on croise de temps en temps nos amies fabricantes de féta.

La rando se poursuit dans de chouettes paysages, à l’ombre de la canicule ambiante et avec vue sur la mer.

En poursuivant ma route, je croise une chèvre qui est poursuivie par un mâle. A l’évidence, il a une idée derrière la tête. Leur aisance sur ces chemins pierreux et escarpés m’épate. Ils feront leur petite affaire un peu plus loin.

Et enfin, c’est l’arrivée à la forteresse ottomane du 19e siècle. Ou du moins ce qu’il en reste puisque elle est en ruine.

Juchée au sommet de la colline qui domine Agia Roumeli, elle offre une jolie vue sur le village, les montagnes et la mer.

On peut pénétrer dans le château, dont l’intérieur n’est pas mieux conservé que l’extérieur.

Pour le chemin du retour, j’opte pour la voie directe : je vais descendre par le versant qui fait face au village et à la mer (qui était en plein soleil une heure plus tôt), et non par le versant opposé, où je suis passé à l’aller (le but consistait à faire l’aller à l’ombre).

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Sans transition, passons aux plages, car Agia Roumeli en compte quelques-unes. Trois précisément.

  • La plage centrale n’est pas la plus intéressante. Il s’agit d’une petite plage de galets avec quelques transats payants et les parasols qui vont avec.

Il n’y a en général pas grand monde qui s’y prélasse, même en plein mois d’août, sauf… quand les randonneurs arrivent en provenance des gorges de Samaria. C’est-à-dire en gros entre 13h00 et 17h00.

  • La plage de Zeromouri depuis la plage « centrale » : pour la rejoindre, il faut marcher quelques minutes en ayant la mer à droite et la montagne à gauche. On traverse tout d’abord une zone de gros rochers, non naturels et moches, qui servent de digue. La plage est juste après. A noter qu’on ne la voit quasiment pas depuis depuis le village.

J’y suis allé non pas à pied mais en snorkeling (voir le chapitre « les activités » ci-dessous) mais à cause d’un dysfonctionnement intempestif de ma GoPro, je n’ai hélas aucune photo à publier ici : ni des fonds marins, ni de la jolie plage !

Cette plage de Zeromouri se divise en plusieurs zones : il y a le plus souvent des galets, parfois du sable et au milieu, une succession de grottes qui ont les pieds dans l’eau, et dans lesquelles on peut s’étendre à l’abri du soleil.

Ce sont ces petites cavités naturelles qui font toute l’originalité et le charme de cette plage.

  • La plage de Mashali : cette plage de sable noir d’origine volcanique est située à droite d’Agia Roumeli quand on est face à la mer.

C’est une plage très longue donc elle a beau être un peu fréquentée du côté où elle jouxte le village, elle est totalement déserte dès qu’on s’éloigne un peu, y compris en haute saison.

C’est la plage la plus appréciée d’Agia Roumeli. Sur la partie la plus proche du village, il y a quelques bars-restaurants les pieds dans l’eau avec leurs transats et leurs parasols payants. On peut donc y prendre un verre (ou plusieurs :grinning:) entre deux baignades.

Cette zone est assez fréquentée, notamment par les randonneurs qui attendent leur bateau (en gros de 13h à 17h), mais comme la plage est longue, on n’a jamais aucune sensation de promiscuité.

La quasi-totalité de la plage de Mashali reste donc déserte toute la journée, les touristes se concentrant sur les transats aux pieds du village.

La rando des gorges de Samaria

D’une longueur de 16 kilomètres, les gorges de Samaria comptent parmi les plus longues gorges d’Europe. C’est l’un des joyaux de la Crète (qui n’en manque d’ailleurs pas…). Ces gorges sont classées réserve de biosphère par l’Unesco.

Nous partons en famille, à quatre, au petit matin, avant que la grosse chaleur estivale ne nous tombe dessus. La rando est très agréable le long de la rivière et aux pieds de ces impressionnantes falaises, joliment striées par le temps.

On se sent minuscule au fond de ces gorges immenses, d’où l’on mesure mieux le travail incroyable fait par la nature.

Nous ne quittons pas le sentier parce que c’est interdit. D’une part, pour des raisons de sécurité. D’autre part, pour préserver les espèces animales qui vivent ici. En effet, le tracé du sentier a été étudié pour ne pas empiéter sur leur habitat naturel, et ainsi ne pas les perturber. On peut donc les apercevoir de loin mais il ne faut pas sortir du sentier pour les approcher.

La rando des gorges de Samaria est sans doute l’un des points forts d’un séjour en Crète pour la plupart des voyageurs. Ce fut le cas pour nous. Toutefois, il existe d’autres randonnées réputées jolies voire magnifiques un peu partout sur l’île…

9/ Preveli : du monastère à la plage !

Celui qu’on appelle le monastère de Preveli est en réalité composé de deux monastères : le monastère inférieur et le monastère supérieur.

Kato Moni Preveli, le monastère inférieur, est actuellement fermé pour cause de rénovation. Il est juste possible de l’apercevoir du bord de la route, dans son écrin de montagnes.

Piso, le monastère supérieur, est quant à lui situé sur le flanc de la montagne qui domine la mer, sur un site qui respire le calme et la sérénité.

Il est connu pour avoir joué un rôle important dans l’histoire de la Crète puisqu’avec ses moines, il a toujours été un centre de résistance contre l’ennemi : d’abord contre l’envahisseur ottoman au 19e siècle, puis contre les soldats allemands pendant la deuxième guerre mondiale.

Cette résistance reconnue fait la fierté des gens du coin, à tel point qu’un mémorial a été érigé non loin du monastère, en hommage à ces moines.

Il montre cette statue étonnante et inattendue d’un pope, la croix autour du cou mais le fusil à la main.

L’intérieur du monastère est magnifiquement décoré mais il est interdit d’y prendre des photos, idem pour le petit musée situé dans l’enceinte. J’en resterai donc là, hélas…

A quelques minutes de voiture du monastère est située la fameuse plage de Preveli. Le parking se trouve à deux kilomètres du monastère supérieur.

Depuis ce parking, on rejoint la plage après une marche de 15 à 20 minutes dans les rochers, en descente. Le retour en montée est nettement plus difficile, notamment quand il fait chaud. Ce qui est à peu près toujours le cas l’été !

Ici, pas besoin de drone : le tout début du sentier offre un point de vue plongeant et spectaculaire sur la plage et la palmeraie.

Une fois en bas, on a le choix entre la mer et la rivière Megalopotamos pour se baigner. En général, on se jette d’abord dans l’une, ensuite dans l’autre !

Une fois rafraîchi/e, il faut se diriger vers le fond de la plage pour découvrir sa superbe palmeraie.

Les palmiers prospèrent sur les deux rives de la rivière Megalopotamos, laquelle vient jusqu’à cette plage pour se jeter dans la mer, après avoir serpenté sur des kilomètres au fond des gorges de Kourtaliotiko.

En 2010 s’est produit une catastrophe : la palmeraie a été totalement détruite par un incendie. Elle a été replantée et aujourd’hui, tout semble avoir déjà repoussé. Elle est redevenue le havre de paix qu’elle était avant l’incendie.

On peut la visiter en cinq minutes ou y passer plusieurs heures, selon l’envie. Certains viennent poser là leur serviette, afin de profiter du calme au bord de la rivière, plutôt que sur la plage, beaucoup plus animée.

Enfin, c’est suffisamment rare pour être signalé par les temps qui courent : l’entrée de la palmeraie est libre et gratuite !

Question dodo, les hébergements ne manquent pas dans le coin, mais autant partager ici notre très bonne expérience vécue à Ikaros Studios

Accueil excellent : la gérante est venue nous accueillir chaleureusement, alors qu’il était 23h00.

Prix corrects : en haute saison (19-21 août) et pour 4 personnes, nous avons payé 122 euros par nuit.

Très bon emplacement : situé à moins de 10 kilomètres de la plage de Preveli et des monastères, et proche de toutes les commodités du village de Plakias (commerces, restaurants, port…)

Bon, tant que j’y suis, autant continuer à discuter un peu : non loin de là, sur la route en direction de Koxare et de Réthymnon, dans le canyon de Kourtaliotiko, se trouve une étonnante petite église rupestre.

Elle donne l’impression de soutenir la montagne au-dessus d’elle.

C’est tout pour Preveli.

10/ Le petit village de Lendas

Lendas (53 âmes !) fait partie de ces endroits qui ne sont pas submergés par le tourisme de masse. Il y a bien quelques touristes (encore une fois nous étions en Crète en plein mois d’août), mais globalement peu. L’endroit a su conserver son authenticité et ça fait tellement de bien.

Juste avant d’arriver à Lendas, on est accueilli par une jolie petite église orthodoxe qui domine la grande bleue.

En me baladant dans les alentours du village pour le photographier, j’ai la surprise de me retrouver nez-à-nez avec un morceau de colonne datant de l’Antiquité !

Elle est posée là, au milieu de nulle part, entre la montagne d’un côté et la mer de l’autre.

Je comprendrai plus tard qu’elle fait partie d’un site archéologique situé à proximité (voir plus bas).

Se balader dans le village et sur les petits chemins des alentours est l’une des quelques activités qui sont possibles à Lendas.

Le « centre-ville » est agrémenté d’une petite plage mignonnette.

On peut y louer des transats qui sont posés à l’ombre de gros arbres et de parasols.

On peut prendre un verre ou manger un morceau dans l’un des bars et restaurants qui donnent sur la plage.

Et justement l’un des atouts de Lendas, ce sont ses restaurants situés tout le long du petit front de mer. Ils proposent bien sûr la pêche du jour, mais également de nombreuses spécialités grecques.

Ici, la coutume veut que les clients entrent dans les cuisines pour voir tous les plats qui sont au menu, histoire de les aider à faire leur choix. Le plus souvent, le personnel propose d’emblée cette visite en cuisine mais s’il ne le fait pas, il ne faut pas hésiter à le demander : c’est la tradition.

Juste au-dessus du village se trouve un petit site archéologique méconnu. Il s’agit du temple d’Asclepios, construit au IVe siècle avant notre ère.

Dans la mythologie grecque, Asclepios n’était pas n’importe qui : il était à la fois dieu de la médecine et fils d’Apollon !

A cette époque, une source minérale fut découverte ici. Les riches romains d’Afrique du Nord venaient s’y faire soigner car on prêtait à cette eau certaines vertus thérapeutiques. C’est ce qui a fait prospérer ce sanctuaire. Jusqu’en -46, quand un tremblement de terre le ravagea en partie.

Le vestige le plus notable du site est une mosaïque posée sur le sol, qui représente un hippocampe. Non pas le poisson que nous connaissons, mais l’animal marin de la mythologie grecque, qui était constitué de la tête et des pattes avant d’un cheval, avec le corps et la queue d’un poisson.

Cette mosaïque originale a le mérite de changer un peu des vestiges antiques que l’on voit un peu partout en Crète.

N’étant pas un spécialiste de la Grèce antique, je ne sais pas ce que vaut ce sanctuaire d’Asclépios. J’imagine que son importance est relativement mineure, sinon il serait bien plus connu et fréquenté.

Pourtant, il présente deux avantages pour les néophytes comme moi. D’une part, il est situé dans un joli cadre, aux pieds de la montagne et face à la mer. Et d’autre part, et bien il n’y a pas un chat ! Même en plein mois d’août, on se retrouve facilement tout seul à le visiter.

Car non loin de là se trouve une petite église byzantine.

Tout autour d’elle sont disposés des vestiges du sanctuaire d’Asclepios : morceaux de colonnes en marbre, vieilles pierres etc.

Comme indiqué précédemment, il n’y a pas énormément de choses à faire à Lendas. Ni autour, d’ailleurs. Ici, le but principal est de profiter et de se ressourcer. Bref, de vivre au rythme crétois.

On peut quand même faire de jolies balades à pied le long de la côte, de plage en plage, ou sur des petits chemins sans difficultés qui surplombent la mer.

Conclusion

Lendas est un agréable petit village calme et peu fréquenté, destiné notamment à ceux qui veulent flâner et se reposer pendant quelques jours.

On peut aussi s’y poser juste un jour ou deux si par exemple on vient de faire un périple fatigant à travers la Crète.

En revanche, si vous avez toujours besoin de bouger, de visiter et de crapahuter, alors n’y passez pas plus d’une demi-journée : vous vous y ennuieriez…

En tout cas pour nous, Lendas était l’avant-dernière étape de notre voyage en Crète. De là, direction Agia Pelagia, non loin d’Heraklion, d’où nous prendrons l’avion du retour pour la France.

11/ Agia Pelagia

Comme tant d’autres en Crète, Agia Pelagia est un ancien petit village de pêcheurs qui s’est transformé avec le temps en station balnéaire. La plage principale, Paralia Ligaria, est bordée de cafés et restaurants.

Elle est relativement petite et très fréquentée en haute saison. Pourtant, nous n’avons jamais vraiment eu la sensation d’être compressés contre nos voisins de serviettes.

Sur la plage ou aux abords, on trouve plusieurs plagistes.Toutes les activités sont possibles : ski nautique, wake-board, bouée, mais aussi canoë, pédalo, jet-ski, ou encore location de bateau (sans permis ou avec permis).

Il y a également différents clubs de plongée sous-marine sur le front de mer.

Dans le village, la rue principale qui mène à la plage de Ligaria est bordée de part et d’autre de bars, de restaurants et de boutiques de souvenirs.

Agia Pelagia est un village tranquille où l’ambiance est plutôt décontractée.

Enfin, il y a plusieurs plages le long du littoral d’Agia Pelagia. Parmi elles, l’une des plus réputées est celle de Mononaftis.

Elle est connue notamment pour son snorkeling bien qu’en réalité, le site ne soit pas vraiment terrible.

Pour conclure sur Agia Pelagia, c’est une petite station balnéaire assez fréquentée, sans doute à cause de sa proximité avec Heraklion, mais qui reste agréable, et où il y a pas mal d’activités proposées.

Voilà, c’en est terminé de ce petit road-trip au milieu des sublimes paysages crétois.

Je serais heureux de répondre à toute question sur cette jolie destination dans la mesure de mes moyens, alors n’hésitez pas…

Ce compte-rendu, pourtant assez long, est un résumé extrait de notre blog derrière l’horizon

Merci à ceux qui ont eu la patience de me suivre jusque-là (s’il y en a :grinning:) et bon vent…

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Un grand merci pour ce partage.

Je cherchais désespérément comment me rendre à Balos sans le risque d’avoir une amende pour la voiture. L’option quad est prise !

J’y suis allé en voiture l’été dernier, et franchement, la piste n’est pas compliqué du tout, surtout si on la compare à celle pour aller au Pachnes d’ailleurs !!

Bonjour Emilie,

Je suis heureux de voir que ce carnet aura servi !

Jooo, qui a répondu juste après vous, a raison : la piste est facile. Toutefois, on peut y abîmer facilement les voitures si on roule trop vite, ou plutôt, pas assez lentement, et le quad est vraiment l’engin idéal pour ce type de terrain.

Amusez-vous bien… :grinning:

Super reportage, surtout quand on ne connaît pas la Crète ! Et même pas de fautes d’orthographe ! Mais la Crète au mois d’août, franchement, non merci ! Manque peut-être une info, combien coûte au total l’avion depuis la France jusque là-bas (et combien d’heures ?) Quoique avec les nouvelles taxes en prévision, ça risque de ne pas s’améliorer au niveau du prix. Et le bateau ? En tout cas, félicitations !

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C’est vrai, la qualité rédactionnelle est là, et cerise sur la gâteau on sent dans le regard d’ Emilie une réelle acuité ; j’ai particulièrement apprécié le passage sur Agia Roumeli; et sa chapelle Agios Antonios.

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Bonjour Jeroboam Ier,

Un grand merci pour ces compliments, ça fait toujours chaud au coeur :grinning:

En effet, je n’avais pas indiqué les prix des transports, alors les voici :

  • Pour l’avion (Volotea), 650 euros par personne, juste pour un vol direct A/R Bordeaux - Heraklion !!! Les compagnies aériennes ont bien souffert pendant le covid, c’est clair, mais inutile de dire qu’avec de tels tarifs, elles doivent aller beaucoup mieux aujourd’hui… Pour l’anecdote, nous sommes allés un mois plus tard à Tenerife à deux (avec Ryanair cette fois) pour une distance à peu près équivalente : 121 euros par personne, soit presque 5 fois moins ! C’est plus cher en août, OK, mais à ce point-là, ça nous a semblé abusif…

  • Durée des vols : environ 3h30 (aller) et 4h00 (retour).

  • Pour le bateau Sougia - Agia Roumeli : 15 euros par personne. Durée de la traversée (de mémoire) : environ 45 minutes.

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Merci adieujoliecandie. J’ai toujours été meilleur (ou moins mauvais !) en français qu’en maths :face_with_hand_over_mouth:

Heureux qu’Agia Roumeli t’ait plu. Ce village mériterait à mon sens plus de reconnaissance : la plupart des gens le traversent rapidement, en attendant leur bateau, sans prendre le temps de s’y arrêter et c’est bien dommage.

La petite église d’Agios Antonios que tu évoques est effectivement une curiosité qu’avec le recul, je regrette de ne pas être allé voir de plus près. J’étais concentré sur ma rando et cette idée ne m’est venue à l’esprit que plus tard. Trop tard…

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