Jour 1 : Athènes
Je suis arrivée le soir à Athènes et j’ai mangé une bonne salade grecque sur la place Monistarki.
Jour 2 : Athènes et Ferry
Nous sommes montées à l’acropole par le quartier Plaka et ses toutes petites ruelles et redescendues par l’autre côté avec un petit crochet à Keramekois où nous avons fait une pause déjeuner. Au menu : aubergines et moussaka miam!
A 18h00 nous avons pris le ferry depuis la Pirée pour l’île de Náxos.
Les horaires pour les ferry en hors saison sont communiqués tard. Début novembre nous avons pu trouver l’information :
Deux ferrys par jour pour Náxos (il s’arrête à Paros et continue à Amorgos) à 9h et 18h.
Durée environ 6h.
Nous avions réservé une nuit à la “capitale” Hora, au studio Irène 2, le propriétaire nous attendait au port pour nous accompagner (vu l’heure tardive : minuit).
Jour 3 : Hora - Halki : 20km
C’est parti pour un trek mare i monti, l’objectif étant de rejoindre la cote Est (Moutsouna), à pied, en passant par le plus haut sommet de l’île, le Mont Zeus à 1001 m. d’altitude.
Nous avons pu laisser quelques affaires à la pension Irène et sommes parties ainsi avec des sacs à dos de 5-6kg.
Nous avions une carte de terrain édition 1:400000 + une carte téléchargée sur internet + l’application maps.me et malgré ça, nous avons eu généralement du mal à ne pas nous perdre!
Une quinzaine de sentiers ont été balisé mais cela reste approximatif
Les panneaux d’indiquations du temps sont justes mais ne prennent pas en compte les pauses.
Première étape, rejoindre le village de Mélanes. Nous tentons un sentier marqué sur notre carte internet. A la sortie de Hora, on arrive très vite dans la pampa. Déjà se dresse une barrière devant nous. Nous passons timidement mais nous réaliserons bientôt que ces barrières servent juste à dissuader les chèvres et n’interdisent pas du tout les piétons !
Après une première heure pas très interessante on arrive dans le vif du sujet, les paysages commencent à bien nous plaire, des oliviers, des murets de bergers, des petites montagnes calcaires.
Arrivées au hameau de Agios Thaleleos, nous croisons la première personne de la journée. Il commence à pleuvoir. On fait une pause derrière l’église et on en profite pour appeler la Villa Onar à Halki, ou nous comptons passer la nuit. C’est le seul hébergement possible, annoncé sur booking a 90€ et nous arrivons à les joindre finalement par sms. Nous sommes attendues pour la nuit, pour 40€! Malgré la pluie, on ne se décourage pas et on arrive à Mélanes après 3 heures où nous croisons 2 habitantes qui nous indiquent la taverne. Au bonheur! on se met au sec et on mange un délicieux plat de lapin et des aubergines. La mamie nous apporte ensuite des fruits frais puis des desserts locaux , on se régale ! 20€ le tout.
On se remet en route, il nous reste 3 heures de marche. Nous sommes maintenant sur le sentier 6.
On croise le chemin qui mène a un point d’intérêt réputé , le kouros Flerio, une grande statue de marbre qui est allongé au milieu de nulle part depuis 600 avt JC. On décide de faire le détour pour la voir et quelle surprise ! Ambiance forestières, arbres colorées, petites parcelles de jardin murées avec des orangers pleins de fruits. On tombe sur la fameuse statue, ça fait un drôle d’effet!
Une autre est indiquée un peu plus loin, et le chemin rejoins finalement notre route intiale donc on va la voir aussi. Super portion encore !
On rejoins le chemin 6 qui nous mènera sans difficultés à Ano Potamia à travers les prairies de bergers.
Dernière étape de la journée, rejoindre Halki. C’est le chemin 5. Le temps se couvre à nouveau, le ciel est noir, ça colle parfaitement avec les nouveaux paysages que nous traversons, caillouteux avec de la végétation vert foncé et violet. Ambiance dramatique. Nous passons un petit col et changement de décor ! Le soleil perce, roches orangées et lumière tombante. On croise une bergère et on aperçoit Halki !
Le Propriétaire de la villa Onar nous attend, nous prenons possession de la chambre après 20 km et 7h30 d’excursion. Ouf !
Nous trouvons refuge chez Mitos Arternative où nous mangeons une pizza au fromage grec et une salade grecque. Accueil sympa du gérant qui parle anglais !
On réserve la nuit suivante, à Apeiranthos, dans le seul appart du village, trouvé sur Booking.
Jour 4 : Halki - Mont Zeus - Apeiranthos : 18 km
Une grosse journée nous attend encore !
On quitte Halki à 9h, direction Damarionas, puis Filoti. On est obligée d’emprunter 2 km de route car il n’y a pas de sentier. On arrive apres 1 heure au départ officiel de la rando n°2 pour l’ascension du Mont Zeus. On attaque la montée, le temps est couvert, on ne voit pas le sommet. La pente est raide. On croise un berger qui vient remplir sa gourde à la source. On passe par la cave Zas puis dernière étapes très rocailleuses pour atteindre le sommet à 1001m. On me voit pas à 5 mètres ! On ne tarde pas à entamer la descente, sur l’autre flan. La (faible) végétation a été détruite par un feu, tout est noir. Plus bas, les chèvres crapahutent. On trouve un rocher pour se mettre à l’abri du vent et faire notre pic nic (on trouve dans chaque village au moins une boulangerie pour se réapprovisionner) puis nous finissons la descente.
Dernière étape pour rejoindre apeiranthos par le sentier 3. Ambiance berger et pèlerin, des églises orthodoxes ponctuent nos étapes.
Après 20 km et 6h30 d’excursion, nous arrivons chez Yorgos, qui nous avait gentiment apporté la clé la veille à Halki. Petite Maison Blanche, traditionnelle, manquait plus que la mamie dans l’autre chambre. On trouvera une taverne pour manger des aubergines et une salade grecque, on ne s’en lasse pas ! 20€.
Jour 5 : Aperitanthos-Moutsouna puis Apeiranthos-Moni : 20km
Ce jour devait être le dernier de notre périple “traversée de Náxos d’est en Ouest”. Dernière étape de 13km pour rejoindre Moutsouna et retour en bus à la capitale . Mais après une bonne nuit et de si belles découvertes on décide de prolonger d’un jour. On contacte le seul hôtel de Moni : Aleianthos, on réserve pour le soir même et on redémarre!
Départ de Apeiranthos à 9h00, il fait beau. On descend par le chemin 1 dans la vallée. Ambiance vieille carrière et mines désaffectées, téléphérique rouillé toujours au son des cloches des chèvres. Ce sera la seule espèce vivante que nous croiserons pendant les 4 heures de cette étape. On aperçoit la mer ! L’objectif est à portée de main, sans compter sur un propriétaire qui a cadenassé le grillage en plein sur le chemin 1. Même pas peur, on passe à côté et on rejoins le village côtier de Moutsouna. Il est 13h. Nous devons manger et trouver un moyen de remonter à Apeiranthos avant 15h car nous avons encore deux heures de marche pour aller à Moni et il fait nuit à 17h.
Chance ! On trouve une taverne ouverte, sa tenancière est adorable . Elle nous propose un poisson grillé que son mari vient de pêcher et elle appelle le chauffeur du bus scolaire pour savoir si il peut nous prendre en route! Ce sera chose faite et nous allons profiter de la superbe route panoramique qui remonte au village, au départ du sentier 8. Il est 15h30, temps de marché annonce 1h50. Pas une minute à perdre, on attaque la grimpette. En 20 minutes on arrive à un sommet et quelle surprise! Un panorama éblouissant ! Il fait beau, un arc en ciel se dessine, on a vu sur mer des deux côtés , c’est magique. On est ravies d’avoir choisi de continuer. On aperçoit au loin le village blanc de Moni. Nous ne somme pas loin à vol d’oiseau mais nous sommes bel et bien sûr la terre ferme . On attaque la descente , lumière tombante. 17h00, l’heure idéale pour perdre son chemin ! Mais on ne perd pas le Nord et on arrivera au village juste pour la nuit. Helen nous attend, Elle nous offre à manger et à boire et nous passons la nuit au bruit de la pluie qui tombe.
Et elle tombe toujours au réveil…
Jour 6 : Kinidaros- Eggares : 5km
Ce qui nous a motivé à prolongé d’un jour est la rando 11, réputée comme l’une des plus belles ! Pour atteindre le début du sentier, 3 km de route. Malgré la pluie on se lance. A 500m une voiture s’arrête et propose de nous avancer, ce n’est pas de refus ! Nous voilà donc à Kinidaros au départ du chemin 11. Il pleut toujours. La rando semble en effet très belle mais ici c’est ambiance mouillée, boue et chemin ruisselant sont au RDV. On ajoute une petite erreur d’orientation , une rivière a traverser, une chute et on commence à se demander ce qu’on fait la ! Mais on est libre et on rigole !
Apres 2h45 on arrive à Eggares, trempées comme des soupes . on trouve une taverne où mamie nous sert justement … une soupe, chaude avec du bœuf, des carottes, des pommes de terre. Le rêve !
On ne poussera pas notre challenge au delà, on se met au bord de la route et à la première voiture on lève le pouce. Une gentille dame nous ramènera à Hora.
Nous retournons à pension Irène pour passer la nuit. Mais on apprend que notre ferry du lendemain est annulé et nous avions quand même un avion à prendre alors on plie bagages et on file prendre le ferry du soir même!
C’est de la que j’écris ce récit. Une super aventure ce trek a Náxos!
Nous arriverons à minuit au l’hôtel Jason Inn en plein centre .
Jour 7 : Athènes
Nous avons donc toute une journée à Athenes. On en profite pour grimper sur la Coline Lycabette ou la vue est magnifique et découvrir le quartier de Exarchia. L’après midi nous avions réservé une séance au Hammam Bath juste en face de l’hôtel. Nous avons pris la formule Ali Mama qui était magique. Après un moment à se détendre dans le hammam, deux hommes nous ont pris en main pour un gommage du corps , un lavage et un massage avec une technique de tissus et de mousse, c’était superbe! 35€ auxquelles nous avons ajouté 30 minutes de massages à l’huile (40€). Un régal.
Le soir nous sommes allées mangé dans le quartier branché de . C’était vendredi et presque toutes les tavernes proposent de la musique live.
Fin de notre super séjour !
Au total nous aurons parcouru : 30km sur les deux jours à Athènes et 75 km sur les sentiers de Náxos.
De manière générale nous avons adoré :
La gastronomie
Les paysages de Náxos, qui est, je confirme, une super destination pour la randonnée.
Le trek de village en village
L’ambiance à Athènes
Ce qui nous a surprit c’est l’approche avec les grecs qui semblent plutôt froids au premier abord et qui sont finalement souvent d’une grande gentillesse et générosité.