Alors que la saison des cerisiers va commencer au Japon, je reviens sur ma semaine à Hokkaido fin février, en plein coeur de l’hiver.
Sapporo
Sapporo est la principale ville d’Hokkaido, c’est la capitale de la région, avec environ 2 millions d’habitants.
On se repère facilement dans Sapporo, car la ville est construite telle un quadrillage de routes, et les longues allées souterrraines bordées de magasins permettent de se déplacer facilement en évitant les fortes averses de neige ou les bourrasques de vent glacial.
La Sapporo TV Tower ressemble à la tour de Tokyo et son observatoire permet d’avoir une belle vue de la ville.
La Tour de l’Horloge est un lieu emblématique de Sapporo pour tous les Japonais, je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus imposant!
Nous avons également visité le bâtiment de l’ancien gouvernement d’Hokkaido, tout de briques rouges. Dans le parc, des animations hivernales sont proposées, et l’on peut donc tester selon la semaine patin à glace, ski de fond, etc… sur une distance particulièrement importante d’environ 50 mètres ^^
La chocolaterie Shiroi Koibito est très connue au Japon, mais ici, les oompa loompa sont vêtus en blanc, ont l’air de nettement moins s’amuser et sont observables pendant leur travail et les différentes étapes de production depuis des vitres situées en hauteur. La chocolaterie possède également son musée, et l’on peut voir entre autres une collection de gramophones et le travail de la pâte à sucre. Le parc à l’extérieur donnait l’impression d’être à la veille de Noël, entre les sapins, les guirlandes lumineuses, et les mini maisons dans lesquelles on pouvait entrer.
Otaru
Otaru est situé à moins d’une heure de train au nord de Sapporo, en bord de mer. La promenade le long des canaux est très agréable, surtout du côté opposé au centre ville, vers les vieux bâtiments et loin, très loin, des touristes. En cette fin du mois de février, la neige est toujours bien présente, tout comme la glace. Les bateaux de pêche ne circulent pas en cette période et sont entièrement vêtus de neige.
Le centre ville est très fréquenté et touristique. Otaru est une des villes les plus romantiques pour les Japonais, et cela a l’air d’être aussi le cas dans d’autres pays d’Asie vu le nombre de Chinois que l’on a croisé. Dans le centre, on trouve une multitude de boutiques de verre et de souffleurs de verre, ainsi que de nombreux restaurants de fruits de mer, une spécialité du coin (et d’Hokkaido en général)
La pâtisserie LeTao est très réputée et, après avoir dégusté les pâtisseries, nous avons pu admirer la vue depuis le belvédère du bâtiment.
Kushiro
Kushiro, au sud-est d’Hokkaido, est une ville portuaire qui n’est pas particulièrement intéressante, mais permet d’accéder facilement aux parcs nationaux situés dans les environs. De plus, l’aéroport permet de rejoindre Tokyo en moins de deux heures (si naturellement il n’y a ni tempête de neige ni blizzard, et donc que les vols se déroulent bien sans annulation).
n effet, le parc national de Kushiro Shitsugen est une vaste étendue marécageuse, dans lequel vivent de nombreuses espèces d’oiseaux, tout particulièrement les tancho zuru, les grues du Japon reconnaissables au sommet rouge de leur tête, mais aussi les daims d’Hokkaido, une espèce endémique de l’île. N’ayant pas loué de voiture, nous avons pris un tour bus pour visiter les différents lieux qui sont plus difficilement accessibles par les bus de ville.
Les grues sont emblématiques au Japon, elles sont représentées fréquemment dans les peintures. Elles sont le symbole de la longévité, voire d’immortalité. La légende veut que si l’on fait un vœu et que l’on réalise 1000 grues en origami dans l’année, ce vœu se réalisera. C’est également un symbole de paix, et l’on retrouve à Hiroshima, mais aussi dans de nombreux temples, un peu partout sur l’archipel japonais.
Malheureusement, ces oiseaux sont en voie de disparition, et plusieurs centres de protection sur Hokkaido nourrissent les oiseaux pendant l’hiver et les protègent.
Le parc national d’Akan
Le lac d’Akan se trouve au cœur du parc national du même nom, c’est un immense lac d’environ 13 km², dont les eaux sont particulièrement bleues (quand elles ne sont pas recouvertes d’une épaisse couche de glace naturellement). On y trouve des marimo, une petite algue verte en forme de boule.
En plein hiver, le lac d’Akan est recouvert de glace et de neige, à tel point que les voitures peuvent se garer dessus et qu’une partie du lac est transformée en parking. Pendant l’hiver, des tentes de pêche sont installées sur plusieurs zones du lac, les pêcheurs forent des trous sur plusieurs dizaines de centimètres et pêchent leurs poissons, et rebouchent le trou en partant.
Une des plus belles vues sur le lac se situe derrière l’écomusée, après une marche d’une dizaine de minutes dans le bois. On arrive à de petites marmites de boue bouillonnantes, et surtout à une vue sur le lac et les montagnes environnantes, avec uniquement l’eau gelée à perte de vue, sans présence humaine.
Une des plus importantes communautés aïnoue, Akan Kotan, est installée autour du lac. Le nom Aïnou signifie être humain dans leur langue. Cette population indigène a sa propre langue, ses coutumes et traditions, aussi bien vestimentaires avec des habits faits de matières naturelles, qu’artistiques. Les Aïnous ont une religion animiste, ils vénèrent en particulier l’ours. On trouve ainsi des totems symbolisant des animaux, ou des statues d’ours qui rappellent celles des Amérindiens.