Nous avons passé 1 mois à visiter le Kenya en essayant de fuir les coins trop touristiques, sur un budget assez restreint (mais le Kenya reste une destination chère, particulièrement les parcs nationaux, pour lesquels il faut prévoir une centaine d’€/jour/personne pour les frais d’entrée et de transport). Déplacements en Matatus (prévoir approximativement ksh 100/heure de trajet), nuits dans des hôtels non répertoriés sur les Lonely Planet ni Bookings pour Ksh 500 à 1500 en fonction du niveau de confort/propreté pour des chambres double.
Meru National Parc: bien que pas très chauds pour les destinations touristiques, un voyage au Kenya sans safari aurait été un blasphème! Nous avons donc choisi ce parc peu couru, possédant une mauvaise réputation liée au braconnage, loin des sentiers touristiques du trio “Masaï Mara, Amboseli, Tsavo”.
Une journée de safari au milieu des girafes, zèbres, éléphants, hippopotames, zébus, impalas et même rhinocéros, animaux rares mais qui bénéficient d’un programme de réinsertion dans ce parc. En tentant de faire au moins cher, on a passé la première matinée en voiture classique pour ksh 3500 (pour 2 personnes), pas du tout adaptée à ces chemins chaotiques. Le chauffeur a fini par crever sans roue de secours, en plein milieu du parc, au top!
Aprèm avec un véhicule plus adapté, un gros Defender avec toit ouvrant.
Guides:
Vous pouvez contacter Charles (07 24 39 35 17) situé à Maua et obtenir un tarif à Ksh5 000 pour une demi journée ou ksh 8 000 pour la journée complète.
Simon (scientifique travaillant dans le parc, qui pourra vous organiser transport et sait où se trouvent les animaux) au 07 25 22 97 72
Shabrack (de l’association Born Free travaillant dans le parc, qui pourra vous organiser transport et sait où se trouvent les animaux) au 07 14 15 28 19
Lac Naivasha : Une des zones les plus touristiques du Kenya, de par sa proximité avec Nairobi, mais la beauté de ses paysages le justifie grandement. Un lac immense, entouré d’une végétation tropicale, et à proximité 2 parcs nationaux :
Mont Longonot et son cratère magnifique : 35 km de vélo depuis Naivasha sur des pistes (mais vous pouvez y aller en Matatu aussi, bcp moins fatiguant), 4h de marche autour du cratère avec un joli petit dénivelé, assez éreintant mais ça vaut le détour.
Hell’s Gate National Park : un des seuls parcs nationaux que l’on peut parcourir en vélo puisqu’il n’y a pas de prédateurs. Rouler au milieu des zèbres, des girafes, des zébus, des phacochères et autres animaux à corne est une expérience grandiose
Nous avons dormi au Top camp, en face du Fisherman Camps (même propriétaire mais moins cher: ksh5 000/3nuits). Possibilité de louer des vélos dans les camps (nous avons payé ksh700/jour/2 bons vélos) ou à l’intersection vers Hell’s Gate.
Diani:
Nous avons monté une ferme de spiruline à Muhaka, à proximité d’Ukunda, et passons donc pas mal de temps à Diani pour aller à la plage, faire du kite et aller manger au resto.
Kite:
Diani est un endroit assez approprié au kite (lagon, eau peu profonde, vent régulier bien que pas très fort - 15/25 noeuds) et quelques écoles officient. Elles offrent toutes les mêmes services, aux mêmes prix.
Je suis venu avec mon matos (9 et 12m2, un twin et un surf. Une 14m2 est même conseillée parfois, 9m2 pour le foil et parfois en twin tip) mais Je me suis rapproché d’une école de kite, Kenya Kitesurfing school, dirigée par un kenyan vraiment sympa, Good Luke, et dont l’approche d’enseignement m’a semblée intéressante et avec lequel il y a moyen de négocier. Son numéro +254 721 173699 / www.kenyakitesurfingschool.com.
Jamie Hockley - Quest Kiteboarding - Diani Beach
Restaurants:
Beaucoup de restaurants pour Muzungus à Diani, pratiquant des prix limite européens. A ce jeu, le restaurant de Nomads tire vraiment son épingle du jeu: nourriture fraiche, locale, raffinée dans un cadre vraiment sympa.
Le restaurant japonais sur la route de Diani est lui aussi très bon.
En mode local, Swahili Pot, essayez leur Biriani et les frites Massalah. Pareil pour le Tsunami Café à Ukunda.
Mont Kenya:
Etant donné que nous avons eu du mal à trouver des informations sur l’ascension du mont Kenya, je vais essayer de retranscrire ce que nous avons pu constater, comprendre et les difficultés que nous avons rencontrées pour réaliser cette ascension avec un petit budget et sans tour opérateur.
Voies d’accès:
Comme les guides de voyage l’indiquent, il y a 3 voies principales pour l’ascension du mont Kenya:
Naro Moru : la plus directe et la plus empruntée
Sirimon : ascension plus douce
Chogoria : réputée la plus belle mais un incendie en mars 2019 a ravagé ce versant de la montagne (entre le point d’entrée à 2500m d’altitude et Minto’s hut à 4200m, ce qui équivaut à une journée de marche dans des paysages brûlés) rendant l’ascension peu agréable. J’ai peur qu’il faille au moins une année pour que la montagne se remette de cet incendie. Nous nous sommes faits vendre cette ascension par un guide peu scrupuleux (le fameux Tony recommandé par le guide Lonely Planet, qui officie au transit Motel à Chogoria) qui nous a juré qu’il n’y avait aucun problème et que de toute façon toutes les voies avaient été touchées par l’incendie, ce qui est totalement faux.
Mais il existe aussi 2 autres voies : Timau et Burguret.
Durée de la randonnée et haltes :
Tous les guides vous diront qu’il faut 5 jours, voire une semaine, pour tous ces chemins. Ceci étant tout benef. pour eux dans la mesure où le client paye pendant 5 jours des sommes considérables et souvent pour ne marcher que quelques heures la première et la dernière journée.
Possibilité de réaliser la randonnée en 3 jours (4 si on veut réaliser le Summit Circuit), à condition d’avoir un bon niveau physique et si possible d’être entraîné à l’altitude et ainsi éviter le mal des montagnes (mais de toute façon celui-ci est difficilement évitable à ces altitudes et aléatoire. Boire bcp d’eau, être bien reposé et bien équipé contre le froid).
Jour 1 : Les frais de parc de 52$/jour courant sur 24h, possibilité d’attaquer l’ascension vers 13/14h (cela implique de rentrer dans le parc à 13/14h et d’en sortir ¾ jours plus tard à la même heure et ainsi ne payer que ¾ jours et non ⅚ jours comme le font payer bcp d’agences. Reste à négocier avec vos accompagnants pour les frais) pour marcher une demi journée et dormir à 3000/3500m d’altitude et ainsi s’acclimater (Met Station Hut pour la voie Naro Moru, Old Moses Hut pour Sirimon, entrée du parc ou Road Head pour Chogoria).
Jour 2 : ascension jusqu’au camp de base à 4200M (Mackinder’s camp pour Naro Moru, Shimpton’s camp pour Sirimon, Minto’s hut pour Chogoria) et nuit sur place.
Jour 3 : Lever à 4h pour le lever du soleil au Point Lenana (à 4895m) et redescente jusqu’au camp de base (arrivé vers 10h, ce qui implique une journée à ne rien faire à 4200m et une nuit très fraiche). Nous conseillons donc de descendre jusqu’à la sortie pour éviter de payer un jour de plus et passer une nuit à se cailler à 4200m d’altitude.
Jour 3/4, optionnel : une fois au point Lenana, possibilité de réaliser le summit circuit, splendide, mais sacrément physique après l’ascension du point lenana, puisque cela représente 4/6h de marche supplémentaires, entre 4300 et 4800m d’altitude, avec un D+ estimé à 1500m! La redescente jusqu’à l’entrée du parc dans la même journée devient alors un sacré défi physique (c’est ce que nous avons fait : départ de Minto’s Hut à 4h du matin, ascension du Point Lenana, Summit Circuit, arrivés à Minto’s à 15h puis à l’entrée du parc à 19h, 13h de marche avec plus de 2 000m de D+, 3 000 de D-, vraiment éreintant!).
Possibilité de redescendre par une autre voie :
Il est possible de redescendre par une autre voie que celle de la montée (montée par Sirimon et descente par Naro Moru par exemple).
Exemple pour le jour 3 : départ pour le Point Lenana à 4h du matin depuis le camp de base de la voie de la montée (Mackinder’s camp pour Naro Moru, Shimpton’s camp pour Sirimon, Minto’s hut pour Chogoria). Pendant ce temps, l’équipe de porteurs/cuisiniers empaque tout et vous rejoindra au camp de base de la voie de la descente (Mackinder’s camp pour Naro Moru, Shimpton’s camp pour Sirimon, Minto’s hut pour Chogoria) pour enchaîner sur la redescente.
Un couple rencontré à Nanyuki ont fait l’ascension par la voie Burguret et sont descendus par Sirimon (descente en 1 journée), ce qui implique 3 jours de frais de parc.
Pour nous l’idéal aurait été de réaliser le parcours ainsi :
Jour 1 : entrée dans le parc à 13/14h et montée par la voie de Burguret pour dormir à 3200m = acclimatation.
Jour 2 : montée au camp de base de Burguret à 4200m
Jour 3 : Ascension du point Lenana puis Summit circuit (parcours très physique) pour rejoindre l’équipe de porteurs au camp de base de Sirimon (old Moses Hut)
Jour 4 : descente par la voie de Sirimon et sortie du parc avant 14h, ce qui implique 4 jours de frais de parc (ou 3 jours si vous décidez de ne pas faire le Summit Circuit)
Aspect financier :
Un marché très lucratif s’est développé autour de cette ascension (comme partout), ce qui est bien pour certains puisque c’est une manne financière considérable, mais malheureusement, seul une infime partie en profite (les guides et agences), exploitant les plus faibles (porteurs, cuisiniers…). A savoir que l’on vous demande 30/25/20$/jour pour un guide/cuisinier/porteur, mais que les cuisiniers/porteurs ne sont pas payés plus de 50/40$ pour la totalité de l’ascension (le salaire moyen au Kenya est de 200$ / mois, à prendre en compte, même s’ils ne réalisent pas cette ascension tous les jours et qu’il faut lisser sur l’année avec des périodes creuses). De même pour les pourboires, énormissimes par rapport à ce que gagne un kenyan (on vous demande souvent 20 à 50$ pour un cuisinier/porteur et souvent le double pour le guide, qui s’en est déjà mis un paquet dans les poches avec les sommes payées).
Nous étions 2 et avons payé 100$/jour/personne avec les frais de parc pour un cuisinier et 2 porteurs, mais avec tout le matériel (tente, sacs de couchage -18°C, matelas, vestes chaudes, vêtements de pluie…). C’est peu par rapport à ce que certains déboursent (on a vu des prix sur internet ahurissants) mais beaucoup par rapport par rapport au niveau de vie kenyan.
Il doit y avoir moyen de bien mettre les choses au clair avec le guide, bien s’assurer que les porteurs et cuisiniers soient bien payés par rapport aux sommes versées.
S’assurer aussi que les déchets soient bien ramenés en ville. Certains endroits, notamment autour des campements, sont recouverts d’immondices. Tous les plats sont recouverts de papier alu, pour conserver la chaleur, mais ce papier finit dans la nature.
Guides pour l’ascension :
Comme indiqué, nous avons eu affaire à Anthony, qui officie au Transit Motel de Chogoria et avons été très déçus par son comportement. Il a cherché à nous vendre absolument l’ascension par Chogoria en nous certifiant que la voie n’avait pas subi les effets du feu alors que tout était brûlé. D’autre part il nous a déconseillé de descendre par une autre voie (Sirimon en l’occurrence) dans la mesure où toutes les voies avaient été brûlées, ce qui est faux!
Nous avons rencontré plusieurs guides qui semblaient sérieux et honnêtes, à vous de négocier:
John Abbas (nous l’avons rencontré sur la voie de Chogoria et il avait l’air très bien et très pro) - johnabasi736@gmail.com / 07 12 16 67 99
Francis Maina (de l’agence Montana Trek Agency à Nanyuki) - info@montanatrekks.com / 07 22 89 12 28 - 06 22 03 72 31
Julius (met in Nanyuki) - jmicanjo@yahoo.com
Douglas - 07 11 86 95 10
Nuits avant ascencion:
A Chogoria, le Lonely Planet vous conseille le Transit Motel, assez cher, mais le Safari Hotel, en ville, est très bien, et le resto Lenana sert de la très bonne nourriture.
MaTt
+336 95 77 71 08 (via Whatsapp)