La situation en Grèce

Forum Grèce

Bonjour à tous nos amis grecs ( et apparentés )

avec le printemps revient le temps de programmer notre voyage annuel en terre hellène .

mais avant de fixer notre destination, j’aimerai bien avoir l’opinion de nos amis vivants en Grèce sur les conditions réelles de vie liées à la présence massive de tous les réfugiés.

la presse française donne une vision apocalyptique de la situation ( et sans doute l’est elle pour les réfugiés ). mais qu’en est il réellement sur la vie quotidienne , au niveau surtout des transports?

pour le moment nous avons un vol sur Athénes pour le 24 mai ( modifiable ). Peut être serait il judicieux d’éviter la capitale .

Ce serait bien, si ceux qui sont sur place, pouvaient nous faire partager leur vécu. Car il n’est pas question, pour nous, d’annuler notre voyage.

merci à tous !

Bonjour,

Relativisez donc ce que les médias vous disent…!

La situation en France est elle critique avec le camp de Calais au point d’annuler toutes visites dans l’ensemble du pays ?

C’est pareil ici, alors les endroits ou sont ces immigrés on les connait globalement, la proximité de la frontière nord avec Albanie et Macédoine (quelques endroits seulement) et quelques îles particulièrement proches de la Turquie.

Dans mon Péloponnèse, pas un seul en vue si ce n’est ceux qui sont déjà “établis” ici depuis des années et que l’on a l’habitude de voir sur le “marché aux esclaves” comme les grecs appellent cette réunion (sur la place du bourg) chaque soir et chaque matin de ces pauvres gens cherchant une journée de travail pour un salaire de misère.

Donc pas d’angoisse à avoir suite à ces flux migratoires !!!

Cordialement

bonjour,

je ne sais plus ici même sur ce forum qui a relevé de manière pertinente cette situation fort paradoxale; si le gouvernement grec est aux abois (les caisses sont vides et il faut, je crois, rembourser pas mas mal d’ argent), quand on va en Grèce, on n’ a pas l’ impression que les grecs vont si mal que cela.

pour autant, je ne veux pas dire par là qu’ ils roulent tous sur l’or, non loin de là; enfin, vous nous direz votre ressenti.

bonne journée !

anogia

toutes les zones touristiques et tout les gens qui y travaillent de prés ou de loin vont bien

apres c’est une autre histoire

A Athènes, les migrants sont regroupés dans l’ancien aéroport d’Helleniko et dans les halls du port du Pirée, là où arrivent les bateaux de Chios et de Lesbos. Même si ces lieux sont ouverts, ils ne prennent pas l’ilektrikos jusqu’au centre-ville et vous n’en verrez aucun à Plaka ou à Monastiraki.
Ceux qui campaient place Victoria attendaient un train pour la FYROM mais ils sont bloqués à la frontière et ils ont accepté d’être transférés à l’aéroport.
Si vous allez à Chios, Lesbos, Samos, Kos cet été, prenez vos précautions pour le billet-retour. Même en pleine saison, avec deux ou trois ferries par jour, il y a deux semaines d’attente pour obtenir un billet retour à partir de ces iles (touristes + Grecs de la diaspora + la Panagia du 15 aout + 2000 migrants attendus par jour).
J’ habite Mytilène et le chaos des arrivées de l’été 2015 a été pris en charge: Frontex, HCR, associations, deux hot spots, bus de la KTEL gratuits… Donc pour un touriste dans une zone touristique, rien qui ressemble à la jungle de Calais. Evidemment, vous serez quand même face à face avec plusieurs dizaines de migrants qui attendent un bus ou de l’eau à l’ombre d’un hôtel en construction jamais fini.
Cela dit, la société grecque fait face sans racisme à cet afflux et les iles continuent de vivre normalement.
Kales diakopes.

Merci pour ces infos.
Puisque vous êtes à Lesbos, j’aurais voulu savoir si les arrivées de “migrants” se faisaient près de Melinda ( Plomari ) ?
Y -a-t-il une pression sur les prix ( nourriture, resto, café, …) liée à la présence des “migrants” ?
Merci et bonne soirée à tou(tes)s

Environ la moitié des canots arrivent entre Molyvos et Skala Sikaminia. Si les courants les déportent, ils accostent a Molyvos, Pétra ou plus à l’ouest jusqu’à Sigri. L’autre moitié est récupérée en mer par les deux bateaux de garde-cotes grecs plus deux bateaux suédois de Frontex plus les pêcheurs et le ferry turc qui fait la liaison avec Aivalik. De Mytilène-ville à Plomari: aucun bateau car il n’y a pas de ville turque en face (les passeurs font au plus rapide).
Toute une série de petites associations ou des bénévoles sont venus s’installer à Pétra et à Molyvos pour aller chercher les réfugiés en mer avec leurs propres canots. Les garde-côtes grecs râlent (échos-radars pour rien) mais laissent faire.
Deux équipes: Médecins du monde et la croix rouge grecque logent aussi a Molyvos.
C"est donc une opportunité pour les habitants qui louent les rooms à l’année. Les hôtels sont fermés pour l’instant (les employés sont athéniens ou bulgares ou albanais).
La situation est identique à Chios avec des arrivées en plein sur les plages touristiques: Karfas, Emboreios… et des chambres occupées par des associations
Donc on trouve déjà des chambres à louer pour 25 à 40 € selon la taille dans les deux iles (normalement ce sont les prix en haute saison). Sinon, les migrants sont conduits dans les hot spots et n’errent plus sur les routes de l’ile. Mais ils sont peu nombreux et tout le monde attend de voir ce que donnera l’accord UE-Turquie. A suivre…

J’oubliais pour les prix de la vie quotidienne: ils n’ont pas augmenté. Il s’est juste développé un trafic de cartes téléphoniques pour la Syrie et l’ Irak sans doute organisé par les mêmes filières de passeurs.
La police a démantelé tous les trafics des petits revendeurs (couches, couvertures, chargeurs de portables…)
Le frappé vaut toujours 2€ et la part de bougatsa 2,50€ sur les cafés du port. Idem pour les pitas et les souvlakis.
Bonne soirée.

merci à tous ce qui ont pris la peine de me répondre avec un merci particulier à glykofiloussa pour ces réponses précises, factuelles . C’est ce que nous attendions ( et pas des élucubrations sur ce qui se passe à Calais …)
Notre idée première était de se rendre dans les Sporades . Comme toujours 5 semaines de séjour, peu organisé, laissant largement place ã l’improvisation sur place en fonction de nos envies.
En 2001 nous avions pris un billet groupé( je crois ) bus ferry pour Skiatos . Le bus partait de l’avenue Konstandinou en face du stade . Je ne retrouve pas cette possibilité.
Donc il nous faudrait prendre de l’aéroport le 93 pour rejoindre le terminal B de la gare routière puis bus KTL pour Agios Konstantinos.
deux questions :
1- ou trouver les horaires des bus ( je ne trouve que des horaires datant de …10 ans ) afin se savoir si nous pouvons éviter de dormir Athenes .
2- ces bus qui vont vers le nord de la Grece ne sont ils pas plus sollicités par les réfugiés ( manque de place ) .

Bonjour,

Le Péloponnèse serait il une banlieue de Calais Hypatie ?
Parles d’élucubrations si tu le veux !
C’était juste une comparaison pour te faire comprendre !

Je t’ai donné la situation dans cette partie de la Grèce car il est bien en Grèce le Péloponnèse (enfin aux dernières nouvelles) !
Ensuite, toutes les personnes qui réfléchissent un peu savent que comme chez nous, seul les endroits ou ces réfugiés se concentrent sont à éviter, du moins pour les touristes, à moins d’aimer ce genre de spectacle !

L’économie grecque n’a pas attendu les “migrants” pour être en grande difficulté hélas, on en parle depuis des lustres !
Et celà pourtant n’enlève rien ou pas grand chose à la qualité des vacances que les touristes peuvent passer dans ce pays, ça aussi c’est dit et répété depuis des mois sur ce forum par tous les intervenants.

Cordialement

Désolée mais les “élucubrations” sur ce qui se passe à Calais ne sont pas si bêtes que ça! La situation est exactement la meme en France à Calais et en Grèce. Et ce n’est pas pour ça que les touristes évitent la France… c’est juste qu’on parle plus de ce qui se passe en Grèce qu’à Calais…

Non les bus qui vont vers le nord ne sont pas sollicités par les migrants…cela n’a rien à voir… les migrants sont pris en charge et orientés par de nombreuses associations. Des bateaux sont affrétés spécialement pour eux depuis les iles vers Athènes, idem pour les cars.
Ils n’ont aucun impact sur le remplissage des cars…

J’habite Athenes et je ne vois aucun migrant… ils sont tous au Pirée ou à l’ancien aéroport desaffecté…

pour les horaires pour rejoindre les sporades, prenez contact avec l’agence qui organise ces transferts : alkyontravel.gr
Départ de l’avenue Kaniggos dans le centre d’Athenes.

Sinon les horaires depuis la gare routière B (Liossion) :
6.30: tous les jours sauf dimanche
8h: tous les jours
9.30: tous les jours sauf dimanche
10.30: tous les jours
12.15 tous les jours
13.15 lundi au vendredi
14.15 tous les jours
15h15 lundi au vendredi
16h15: tous les jours sauf samedi
17h30 tous les jours
18h30 tous les jours
20h tous les jours
21h30 tous les jours

Source (en grec): Καλωσορίσατε στην επίσημη ιστοσελίδα του ΚΤΕΛ Φθιώτιδος

Recevant la télé par satellite, de nombreux reportages sur les réfugiés en attente à la frontière de Macédoine sont diffusés.

Désolé Caroline, avant-hier il y avait une émission sur Coquelle ( le village de la “Jungle”…où sont ceux qui n’ont qu’un objectif : Traverser vers Douvres, par n’importe quel moyen.
Ils ont aussi montré des passeurs français qui ont traversé à partir de la Normandie sur des voiliers et se sont faits “coincer” par la police des frontières. Mais dans le cadre de cette émission, en effet, ils ont montré les réfugiés sur l’ancienne base américaine désaffectée, les anciens panneaux aéronautiques étaient visibles, mais ils ont aussi montré de nombreux réfugiés sur la grand place en face du parlement …Syndagma. On voyait la tombe du soldat inconnu en arrière plan, donc impossible de se tromper.
Nous avons aussi vu un reportage sur une journaliste munie d’une caméra cachée qui est allée sur la cote turque, a payé un passeur, et a filmé discrétement le départ, et la traversée.
Elle a filmé l’arrivée de la police grecque avec une embarcation, des habits et insignes grecs, qui parlaient bien le grec, et qui ont démonté le moteur de l’embarcation et l’on saisi. Puis le pire est qu’ensuite ils ont frappé un boudin du Zodiac afin qu’il coule, passagers inclus. Effroi et témoignage de la journaliste, qui commente, mais appelle un correpondant sur la cote grecque afin de l’en informer. Une embarcation de pêcheurs est arrivée à temps et a pu récupérer tous les gens !
Le contenu du reportage a été depuis saisi pour identification éventuelle des policiers.
Dans ma tête, j’assimile ces réfugiés à l’évacuation en France en 39/45. Ces gens sont sous les bombes eux aussi comme ce fut jadis. Le Sud de la France a dû accueillir et héberger toute cette évacuation.
Pour beaucoup de gens, cette période de notre Histoire est oubliée.
Dans les Cyclades, rien de visible ? Actuellement, une phrase est audible partout " heureusement que la météo est douce, car nous n’avons pas à chauffer "…En effet, un vent Sud de Lybie fait que la température oscille entre 13 et 19 degrés, elle est même montée 2 ou 3 jours à 21 ! Par contre il faut creuser un peu et assez vite, on constate l’installation peu à peu de la pauvreté. Et la solidarité n’est pas un vain mot. Les enfants viennent bien plus rarement voir leur famille dans les îles, le ferry coute cher, et quand ils viennent, la veille de leur départ, la famille tue un mouton, le dépèce, le met en morceaux entouré de glace dans un casier en plastique, et le charge dans la voiture qui prend le ferry. Les enfants, une fois à Athènes, congèlent le tout.
Dans les coffres de voitures actuellement, on voit des pommes de terre, des choux d’hiver, des citrons, des artichauds ( les premiers vu la douceur météo ) etc.
Ce que l’on voit aussi ou l’on entend, c’est de nombreuses personnes qui ne se font plus soigner, des bronchites qui durent, des infections soignées avec une goutte de chlorine dans un verre d’eau …Un centre de santé qui manque de tout…Bien évidemment, les touristes ne voient pas tous ces problèmes en mangeant en taverne, sur les sites ou sur les plages…

Pour revenir aux reportages cités plus haut, il faut aussi noter qu’ils ont présenté des grecs démunis de ces îles où arrivent ces réfugiés, amener de la nourriture, de l’eau, et parfois des couvertures aux gens…comme toujours, ceux sont des démunis qui aident d’autres démunis, rien de nouveau sur terre.

J’ ai oublié : A Coquelle, où j’ai de la famille, la police a mis en examen 5 français qui étaient habillés en treillis, et avec un brassard “police” , et ont dépouillé plusieurs migrants de leur argent.
Il faut rappeler que ces derniers ont bien souvent sur eux, de l’argent qu’ils ont récupéré dans leur pays avant de partir, très souvent donné par leur famille proche qui ne pouvaient pas partir, qui leur sert à payer les passeurs, les trains, les bus et éventuellement un peu de nourriture.
Une fois s’être fait voler, plus aucun espoir, plus de nourriture, plus de futur.

Taxidi : Je vais dans le Péloponèse …en mai, mais aussi en Evritanie ( Agrafa ) du 17 au 22 août…, à Agrafa, pas de réfugiés. Ils faudrait qu’ils trouvent le lieu, Agrafa voulant dire “qui n’est pas écrit”, en effet 3 heures de piste avant d’y arriver. Et sur place, 135 habitants. Les Ottomans ne al trouvèrent jamais, et les Allemands lors de la dernière guerre, non plus. Pas de panneaux indicateurs.

Pour changer de sujet …

ARTE avait fait un reportage plutôt orienté “tourisme et culture” sur Tinos en 2014.
Chacun pourra le voir sur le lien ci dessous, un moment plus joyeux.

CLIQUER ICI

Cordialement,

Christi@n

merci pour vos réponses avec mention spéciale à Caroline pour ces informations précises . C’est une véritable aide .

Pourle reste désolée de vous avoir froissés . Mais je suis ici sur un forum de voyage et j’ai initié une discussion pour avoir des renseignements précis .Pas pour avoir une discussion sur les mérites comparés de la jungle de Camais et du camp d’ Idomenie . Ni sur la probité des médias et sur la façon dont ils couvrent les évènements .
pour Taxidi : Calais : 4000 migrants pour une population de 65 millions . En Grece ã la frontière macédonienne 13000 migrants pour une population de 12 millions d’habitants . Tout n’est qu’une question d’échelle. Sans compter la superficie des deux pays !
On compare donc ce qui est comparable . Il est donc légitime de penser que la Grece est plus impactée que la France . D’où les questions ( sans compter que les touristes à Calais…bon passons )

vous dites que ce n’est pas le cas. Donc nous prenons acte et nous vous remercions .

belle journée à tous.

Encore merci ã Caroline pour ses informations précises . C’est une aide véritablement efficace .

Hypatie,

Si tu veux raisonner en chiffre, la densité de population de la Grèce est moins élevée que celle de la France.

Alors certes le nombre de migrants est plus élevé mais ce n’est en aucun cas ce chiffre qui va faire varier fondamentalement la densité de personnes dans ce pays !

Dans le Péloponnèse pas de migrants et dans combien d’autres régions de la Grèce il n’y en a pas non plus alors un peu de bon sens à l’écoute des médias doit nous permettre de remettre les “choses en place” et d’imaginer que les transports en commun, cars, ferries ou trains et d’autres administration ne sont pas impactés au point que les touristes ne puissent plus venir dans ce pays sans risque !

De plus ces questions sont assez souvent évoquées ici et à chaque fois on vous dit qu’il n’y a globalement aucun impact pour le “confort” du touriste.
Le dernier post sur les réfugiés date du 3 Mars 2016 alors on peut imaginer que le pays ne se soit pas “effrondrer” en 10 jours car ces migrants ne sont pas arrivés uniquement sur cette dernière décade.
Caroline avait d’ailleurs dit qu’il n’y avait pas d’incidence pour les touristes !

Cordialement

oui, merci pour toutes ces informations .

Ceci dit j’ai mis le pied sur les terres grecques en …j’ose à peine le dire …1965 . Et depuis j’y vais régulièrement à raison d’un à deux voyages par an. C’est dire si j’en ai vu des changements ! Et des plages désertes bétonnées , parfois un véritable désastre .
Il faut désormais aller dans des îles bien reculées pour éviter ce tourisme de masse qui a partiellement détruit ce pays , sans lui apporter la prospérité au vue des événements de ces dernières années.
Le changement est subtil depuis 5 ans. Il faut être attentif pour le voir . Au niveau des passagers qui prennent les ferries ( je me souviens il y a 4 ans d’une traversée Kalymnos Athenes sur le Diogoras où nous avons eu la surprise de voyager en compagnie d’une foule de migrants …déjà …) au niveau de la fermeture de restaurants ou boutiques que nous avions toujours vus ouverts et où nous avions nos habitudes, au niveau de la mendicité de plus en plus importante , au niveau du manque de clients dans ce restaurant de Cythère ou le patron , amer, nous faisait remarquer que son chiffre d’affaire pour la journée se limiterait à nos deux repas.

Habitués à voyager en individuels , mais maintenant âgés donc moins mobiles, si je me suis informée auprès des résidents en Grece, c’est que nous avons beaucoup de mal à supporter la foule qu’elle résulte d’un tourisme de masse dévastateur ou d’une population " d’âmes errantes " ( c’est ainsi que les nomme l’auteur du blog greekcrisis ) . C’est tout et j’ai d’ailleurs eu grâce à vous tous , tous les renseignements qui me manquaient . Il ne me reste plus qu’à prévoir notre transfert de l’aéroport à Skiatos et après au gré des rotations des ferries et de nos rencontres.
Belle soiree pour vous, heureux homme !
Et merci pour toutes les infos .

qu’en penser ?

Bonjour,

Encore une fois le port du Pyrée n’est pas la Grèce entière comme la “jungle” de Calais n’a rien de représentatif de la France!

Alors quel intérêt de poster ce genre de photo ?

Moi personnellement je n’ai jamais vu un routard passer ses vacances dans ce port mais effectivement si c’était votre souhait je comprends que vous réfléchissiez !

En revanche il y a deux jours un routard rentrant d’Athenes donnait son avis et assurait lui aussi que rien n’était changé pour le “touriste lambda” alors !

Cordialement

Bonjour,
j’ai bien envie de poster une photo en noir et blanc de l’exode que la France du Nord avait dû subir lors de la guerre 39/45.
et l’accueil des habitants du Sud qui avaient été très bien.
J’ai aussi envie de mettre une photo des tentes de Coquelles ou Grande Synthe avec ses 15 cm de boue, et les extrémistes de Calais qui sont venus les menacer, y compris certains sont venus les voler !
Sur le port du Pirée, les tentes sont sur l’asphalte. De plus actuellement l’après midi, il y fait 20 degrés.
Ces gens ont pour 90 % d’entre-eux fui les bombardements, pire, leurs maisons étaient en ruine…
Un peu comme dans le Nord ou l’Est de la France en 39/45.
Et en 39/45, la richesse des gens du sud était ce que l’on sait pendant l’économie de guerre.
Un peu comme l’économie grecque actuellement en énormes difficultés.
est-il réellement nécessaire que je confirme que l’accueil des grecs reste inchangé, et qu’il est bien supérieur à celui que nous rèservons aux touristes étrangers à Paris et qui vient d’être confirmé récemment comme désastreux, ensuête faite bien avant les événements de novembre 2015 ?
Cordialement,
Christian

Vous évoquez, Christian, les réfugiés de France pendant la dernière guerre et j’en fus : partie de l’Est de la France, je fus hébergée en Dordogne. A certains de mes proches, la situation actuelle des émigrés a éveillé la même comparaison, encore qu’il me semble que la pauvreté était moins criante …
Je rentre d’Athènes où j’ai passé quatre jours merveilleux dans une excellente ambiance ne me sentant nullement en insécurité. Je n’ai pas eu l’impression que les Athéniens vivaient mal : il y avait du monde partout, même dans les restaurants. Cela m’a donné à penser que là aussi, il devait y avoir d’un côté, les gens aisés et, de l’autre les pauvres. Cependant, je n’ai pas remarqué de personnes mendiant - juste un “clochard” près de notre hôtel - ni de migrants. Tout semblait clean. J’étais déjà venue à Athènes il y a de très nombreuses années et j’avais adoré les Grecs et cette fois, j’ai retrouvé leur gentillesse que la crise ne semble pas avoir altérée. Les Français auraient bien besoin de prendre exemple sur eux pour la qualité de l’accueil.
Bien qu’étant prévenue, ce qui m’a surtout frappée, c’est le nombre de magasins fermés, d’immeubles ou maisons à l’abandon, d’endroits où ils avaient été rasés.
Je suis prête à repartir alors qu’avant mon départ il me fut dit que je n’avais pas peur : le côté néfaste des reportages qui, d’un grain de sable, en font une dune !

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