Le GR 5, 200km de rando du Lac Léman à la Vanoise

Forum Trek

LE GR5

Salut à tous les randonneuses et randonneurs ! En juillet 2020, nous avons décidé, ma compagne et moi, de nous aventurer sur le GR5 (Grande Randonnée 5) et d’effectuer à pied le tronçon Lac Léman – Vanoise.

L’aventure fut formidable ; au-delà de nos attentes ! Nous adorons la rando et je dirai que notre profil est celui de randonneurs moyens, avec tout de même une condition physique convenable. Le GR5 était notre première randonnée sur plusieurs jours. Le tronçon lac Léman-Vanoise fait environ 200km et nous l’avons effectué en 9 jours, ce qui fait une moyenne d’un peu plus de 20km par jour.

Voici la vidéo de notre randonnée, en 5mn seulement :

https://www.youtube.com/watch?v=tgxiEtctWeA

Quel bonheur de se lever chaque matin, de plier la tente et de se lancer sur le GR5, voyant la nature s’éveiller au rythme de nos pas. L’herbe encore fraiche, les vaches qui se réveillent, les sommets coiffés de leurs neiges éternelles et le soleil qui réchauffe peu à peu nos corps frissonnant après une nuit en altitude. Le GR5 n’est pas une autoroute de randonneurs, contrairement à d’autres itinéraires (le Tour du Mont Blanc par exemple). Nous avons effectué notre voyage au début du mois de juillet et nous avons rarement eu affaire à beaucoup d’autres randonneurs.

Ce que j’ai apprécié tout au long de cette partie du GR5, c’est de redécouvrir la vie montagnarde : les petits villages de montagne, les paysans travaillant dans les alpages, les vaches, les refuges, les gens, la nature et bien sûr les montagnes, toujours plus majestueuses. La marche permet d’adopter un rythme plus lent, plus humain, ce qui rend possible une approche plus en profondeur des choses. Durant ces 9 jours, nous avons pu vivre au rythme de la montagne et de la nature, pour notre plus grand bonheur. Marcher en montagne, ça revient finalement à faire deux choses : monter et descendre. Nous n’avons pas arrêté de gravir d’immenses cols, pour directement les redescendre, alimentant ainsi un débat sans fin : est-ce qu’on préfère monter ou bien descendre ? J’ai adoré l’arrivée en haut de chaque col et le plaisir de découvrir en un regard une nouvelle vallée s’ouvrant à nous, apercevant de nouvelles montagnes, falaises, lacs, forêts au loin et voyant le chemin zigzaguant en direction de ce nouveau monde qui s’offrait à nous.

LE GR5 – QUESTIONS PRATIQUES

La partie entre le lac Léman et la Vanoise est assez rude pour le randonneur. Pour être honnête, les premières étapes nous ont surpris, du fait de leur difficulté, notamment avec des forts dénivelés positifs (entre 1000 et 1500m par jour). Il ne faut donc pas prendre le GR5 à la légère : c’est une randonnée ouverte à tous, mais il faut avoir un peu d’entrainement et déjà avoir pratiqué la randonnée en montagne avant de s’y atteler.

Le sac à dos: L’un des grands défis de la randonnée sur plusieurs jours, c’est le sac à dos. Combien de kg ? Quel matériel ? Nous avons essayé de vraiment faire le plus léger possible et nous avons réussi à avoir des sacs de 10kg et 8kg pour deux personnes. Je pense que c’est le poids idéal pour marcher sans trop de contraintes et pour avoir le strict nécessaire. Notre équipement : 1 tente deux personnes légère (1.5kg), 2 matelas gonflables légers (500gr chacun), 2 sacs de couchage avec température minimum 0 degrés et pour chaque personne les habits suivants : 1 pantalon, 1 short, 2 t-shirts, 2 paires de chaussettes, 2 sous-vêtements (que l’on alterne en nettoyant ceux utilisés chaque soirs), 1 casquette, une serviette de bain légère, 1 pull, 1 veste pour la pluie-vent et une paire de tong. Nous avions également une trousse de toilette, 1 topo-guide, 2 paires de bâtons de marche et une gourde d’eau d’1L par personne seulement. Je sais que ce point peut faire débat, mais l’eau est disponible partout en montagne, que ça soit dans les fermes, les alpages, les fontaines sur le chemin, les refuges et les villages. Il me semble que c’est à peu près tout, n’hésitez pas à me demander des détails à propos de notre équipement. Ce qui nous a permis d’avoir seulement 8-10kg et pas 20kg (comme beaucoup d’autres gens avec qui nous avons échangé) c’est que nous n’avons pas pris de livre (franchement, pas le temps de lire, le soir on est trop fatigué dès que la lumière tombe et durant la journée le paysage suffit largement à notre imagination), nous avons seulement pris 2 habits pour chaque partie du corps, inutile de prendre plus sauf si on souhaite s’alourdir, nous avons opté pour du matériel de camping léger (certes, ça peut couter un peu plus cher, mais souvent la qualité est très bonne et l’on peut gagner plusieurs kg sur l’équipement), nous avons décidé de ne prendre que 1 gourde d’1L par personne et ce choix payant nous a fait économiser beaucoup de poids. Nous avons également choisi de ne pas transporter trop de nourriture et de compter sur les points de ravitaillement tout au long du chemin, ce qui nous amène au point suivant.

Nourriture et ravitaillement : Nous avons décidé de ne pas systématiquement transporter toute notre nourriture dans notre sac et de ne pas avoir de popotes pour préparer les repas (réchaud, bombonne de gaz, casserole etc…) et c’est peut-être ce qui a fait la différence niveau poids. Notre choix, nous en sommes conscient est plus onéreux et est peut-être plus adapté à 10 jours de randonnée qu’à 30 jours. Nous avons donc beaucoup mangé dans les restaurants des refuges et nous achetions de quoi nous faire des pique-niques pour les 2 repas suivants maximum, lorsque nous passions dans des villages étapes. Le GR5, bien qu’offrant de nombreux moments de solitude et de complicité avec la nature, n’est jamais très éloigné de la civilisation et l’on ne marche pas plus de deux jours sans passer par des villages, qui offrent la possibilité de se ravitailler en nourriture pour les deux prochains jours. Ainsi on fonctionnait plutôt sur une autonomie de deux jours pas plus, ce qui nous a permis de ne pas trop nous charger en vivres.

Les nuits : Nous avons dormi dans notre tente chaque soir. Le bivouac est possible sur le GR5 entre 19h et 7h du matin, à condition d’être assez éloigné d’une route, de ne pas faire de feu et de respecter la nature. Ce qui est également possible et qui nous a bien servi, c’est de planter la tente à proximité des refuges, en demandant au gardien l’autorisation au préalable. Parfois c’est gratuit, parfois il faut payer 5€ et l’on bénéficie des sanitaires. L’avantage de cette technique, c’est que l’on peut profiter d’un repas chaud et d’un remontant le soir au refuge. Un vrai bonheur après une journée de marche. Nous calculions à l’avance où nous finirions le soir et nous appelions les refuges en avance pour savoir si nous pouvions planter la tente et s’il y avait la possibilité de manger le soir. Nous n’avons donc jamais eu de mauvaise surprise pour passer la nuit.

LE GR5 ETAPE PAR ETAPE

Jour 1 : Saint Gingolph – Chalets de Bise - 12km, 6h de marche.

Pour une première étape, voilà de quoi bien se mettre en jambe ! Départ de Saint Gingolph au bord du lac Léman, altitude 380m pour monter tout droit jusqu’au col de Bise à 1915m d’altitude. En regardant les montagnes en face de nous depuis le lac Léman, on se disait en rigolant que ça serait une sacrée prouesse de grimper jusqu’en haut… et bien c’est ce que fait le GR5 sur cette première étape ! Très éprouvant donc, mais avec des panoramas magnifiques sur le lac Léman et les montagnes environnantes. Le passage par le col de Bise est impressionnant et la redescente sur les chalets de Bise éprouvante. C’est une étape assez courte en distance (seulement 12km), mais on est bien content d’arriver aux chalets de Bise (1502m) dans l’après-midi pour un repos bien mérité.

Possibilité de poser la tente à proximité des chalets de bise, toilettes et restaurant à disposition. C’est là que nous avons passé notre première nuit, dans un cadre magnifique, au pied des Cornettes de Bise (2430m d’altitude).


La superbe vue sur le lac Léman depuis les hauteurs du Col de Bise.

Jour 2 : Chalets de Bise – La Chapelle d’Abondance – 5.5km, 2h30 de marche. PEPIN PHYSIQUE

Etape raccourcie par un petit souci physique (dû à l’étape de la veille, qui sait ?) qui nous a obligé à nous arrêter à mi-chemin de l’étape du jour dans le village de la Chapelle d’Abondance. Nous avons dormi au camping de Chatel (à proximité de la Chapelle d’Abondance) et récupéré nos forces. A noter que ça sera le seul pépin physique de notre aventure (promis !).

PS : l’étape que nous avions prévue devait faire environ 13km entre les chalets de Bise et le refuge de Trébentaz, en passant par la Chapelle d’Abondance. Le lendemain, nous avons rattrapé notre retard en faisant une plus longue étape, ce qui vous permettra de vous calquer sur notre itinéraire quand même.

Jour 3 : Chapelle d’Abondance – Chalets de Chaux-Palin (Suisse) – 23km, 8h30 de marche.

Nous avons pu rattraper notre retard avec cette longue étape. Un temps magnifique et des vues incroyables sur les différents sommets alentours (Chablais, Dents du Midi et même le Mont Blanc au loin !). Cette magnifique étape nous fait passer à travers de nombreux pâturages. On parie que vous croiserez plus de vaches que de randonneurs ! C’est également amusant de traverser les pistes de la station des Portes du Soleil, l’herbe verte à perte de vue et les vaches remplaçant la neige et les skieurs. Nous avons passé le col de Bassachaux (ravitaillement possible), puis le refuge de Chésery (hébergement possible), pour finir en Suisse, aux chalets de Chaux-Palin (1843m), juste en face des Dents du Midi et de ses 7 sommets culminant à plus de 3000 mètres, un panorama magnifique.

Possibilité de planter la tente à proximité du refuge des Chalets de Chaux-Palin. Gardien très sympathique, très bon repas sur la terrasse du refuge avec vue sur les Dents du Midi s’embrasant au moment du coucher de soleil, magnifique !


Vue depuis le col de Bassachaux (gauche). La vue 4 étoiles sur les Dents du Midi directement depuis la tente (droite).

Jour 4 : Chalets de Chaux-Palin (Suisse) – Samoëns (France) – 20km, 6h de marche.

On pensait faire une étape facile, bien mal nous en a pris de l’avoir sous-estimée ! Magnifique vue au départ de Chaux-Palin avec les premières lueurs de soleil sur les Dents du Midi et les Dents Blanches. Après une belle montée jusqu’au Col de Coux (2120m), on traverse la frontière Suisse-France et c’est parti pour une longue redescente jusqu’à Samoëns (670m). On passe des alpages d’altitude à la forêt de moyenne montagne pour arriver presque en plaine à Samoëns. Nos jambes grimacent un peu après ces 2h30 de descente, mais nous retrouvons un peu de bonheur en les trempant dans l’eau glacée du Giffre, en attendant le repas du soir et la bonne bière bien méritée après cette journée de marche.

Nous avons dormi au camping du Giffre à Samoëns (17€ l’emplacement, comprenant douches et toilettes). Le soir, nous avons déambulé (pas trop quand même parce qu’on était fatigué) dans le village de Samoëns, acheté quelques victuailles et mangé dans un restaurant, ça fait du bien pour reprendre des forces !


Vue sur les Dents Blanches au petit matin, avant de traverser la frontière Suisse-France

Jour 5 : Samoëns – Refuge de Moëde Anterne – 23,7km, 9h de marche.

Notre plus grosse étape depuis le début de l’aventure, mais aussi l’une des plus belle. Départ Samoëns en plaine en longeant le Giffre sur plusieurs kilomètres, avant de s’attaquer à la montagne pour gravir 1000m de dénivelé jusqu’au Collet d’Anterne (1800m). Ensuite, l’un des coups de cœur de notre rando : la vallée d’Anterne. C’est comme si on découvrait un nouveau monde, vierge, sauvage et magnifique. Au pied de la chaîne des Fiz, une barre de 700m de haut, la vallée s’élance devant nous, avec son petit ruisseau, son herbe verte, parsemée de sapins et de reliefs, on se croirait dans un petit paradis. On arrive rapidement aux chalets d’Anterne (refuge Alfred Willis) où ravitaillement et logement sont disponibles. Nous avons choisi de ne pas nous arrêter là et de continuer, en passant par le magnifique lac d’Anterne, véritable carte postale de lac de montagne, puis en gravissant le col d’Anterne (2257m), nous offrant au passage une première vue magnifique sur le Mont Blanc et les sommets environnants ! Que d’émotions dans cette magnifique vallée. Nous redescendons ensuite tout droit sur le refuge de Moëde Anterne, avec le Mont Blanc en ligne de mire pour la journée du lendemain.

Nous avons bivouaqué à côté du refuge de Moëde Anterne (2000m), où la nuit fût froide à cette altitude. Possibilité de manger et boire au restaurant du refuge, à noter que le refuge était plein, car nous étions un samedi et que le lieu est très prisé des randonneurs voulants effectuer une nuit en refuge.


La vallée d’Anterne: un monde perdu, isolé, magnifique.

Jour 6 : Refuge de Moëde Anterne – Les Houches (Les Bossons) – 22,7km, 8h de marche.

Cette étape restera comme la plus physique de notre randonnée, et ce ne sont pas nos mollets qui diront le contraire ! Après une froide nuit à 2000m au refuge de Moëde Anterne, nous avons marché dans une vallée sauvage et vierge, on se serait cru sur un autre continent. Après être descendus jusqu’au ruisseau au fond de la vallée, nous avons entamé l’ascension du Col du Brévent. Une sacrée montée de plus de 1000m de dénivelé positif, pour atteindre le col à 2368m ! La vue est incroyable, on termine la montée en marchant dans la neige, puis d’un coup, il apparait devant nous dans toute sa splendeur : le Mont Blanc ! Plus majestueux que jamais, juste en face de nous, accompagné par tous les sommets qui composent son massif, c’est probablement le plus beau panorama que j’ai pu voir dans ma vie. Nous continuons ensuite jusqu’au sommet du Brévent (2525m) en enjambant les névés et en grimpant à moitié sur des rochers marqués par le signe du GR. Ensuite, c’est le moment de la redescente vers la vallée de Chamonix, à portée d’un regard, en dessous de nous. Sauf que l’on est à 2500m et qu’il faut redescendre à 1000m altitude en bas de la vallée. Vous imaginez nos jambes quand on leur offre 1500m de dénivelé négatif après plusieurs heures de marche ! Un véritable supplice, mais heureusement, la vue du Mont Blanc, présent durant toute la descente, nous donne un peu de force.

A noter que nous avons réalisé cette étape un dimanche (hasard de notre calendrier), et que la zone Col du Brévent-Sommet du Brévent était presque noir de monde. Les gens peuvent atteindre cette zone en téléphérique depuis Chamonix et nous avons été un peu déconcertés de voir tant de monde après avoir marché dans des lieux si calmes quelques heures avant.

Au lieu de rejoindre les Houches, nous avons choisi de dormir aux Bossons, afin de pouvoir passer la nuit en camping plutôt que dans un hôtel dans la vallée. Nous avons seulement dû faire un petit écart et sortir du GR avant d’arriver aux Houches. Le camping des Cimes (20€) était le plus proche du GR et fut un lieu idéal pour reprendre des forces au pied de la chaine du Mont Blanc et des sommets à plus de 4000m s’embrasant avec les lueurs du soleil couchant. Quel bonheur !


Le Mont Blanc au petit matin pour commencer la journée (gauche). La vue incroyable, face au Mont Blanc et son massif (droite).

Jour 7 : Les Houches (Les Bossons) – Les Contamines-Montjoie - 25,7km, 7h de marche.

On démarre cette journée par 10mn de bus pour rejoindre le GR5 aux Houches et pour nous ravitailler au village. Le temps est idéal, et la montée au col de Voza (1657m) depuis les Houches nous offre d’une vue époustouflante sur plusieurs hauts sommets du massif du mont Blanc, comme le Dôme du Goûter, l’Aiguille du Midi et l’Aiguille de Bionnassay. Nous décidons ensuite de prendre la variante du GR5 par le col du Tricot. Un choix judicieux par beau temps, car il offre une perspective unique sur le glacier de Bionnassay et le Dôme du Gouter. L’ascension au col de Tricot (2120m) est tout aussi belle, dans les herbes des pâturages et la redescente, vers le très pittoresque village alpin de Miage, est abrupte mais offre une perspective superbe sur la vallée d’alpage typique de Miage. Nous atteignons ensuite facilement le plateau du Truc et redescendons en douceur jusqu’au village des Contamines (ravitaillement et logement) à 1000m d’altitude. Nous sommes contents d’avoir opté pour la variante du GR5 proposée par le topo-guide. Si vous avez le temps de le faire, cela vaut le détour !

Nous avons dormi au camping du Pontet (51€ pour deux, incluant l’emplacement pour la tente, les douches et le repas du soir pour 2 personnes).


La vue “Himalay-esque” sur le Dôme du Goûter et l’Aiguille de Bionnassay.

Jour 8 : Les Contamines-Montjoie – Refuge du Plan de la Lai – 21.4km, 7h de marche.

Cette étape marque le passage d’une région à une autre. On quitte le Mont-Blanc et la Haute-Savoie pour arriver dans le Beaufortain et la Savoie. C’est une région plus calme et sauvage, moins touristique et magnifique à arpenter.

La montée depuis les Contamines jusqu’au col du Bonhomme (2300m) nous prend presque toute la matinée et on sent la transition qui s’opère avec l’arrivée dans le Beaufortain au moment du franchissement du col : herbes rases, pierriers, roches et paysages lunaires. Peu d’activités humaines et des alpages à perte de vue. C’est, comme toujours, un nouveau monde qui s’ouvre à nous ! Nous continuons ensuite jusqu’au refuge de la Croix du Bonhomme (2443m, hébergement possible), où nous pique-niquons avec une belle vue sur les montagnes environnantes. Vient ensuite l’une des plus belles portions de notre randonnée : la Crête des Gittes. Sur cette crête qui culmine à 2538m (notre point le plus haut du parcours), le GR serpente magnifiquement sur le relief, parfois sur moins de 2m de largeur, avec de jolis à-pics sur les côtés. On frissonne un peu et on se sent aventuriers. La vue est également superbe sur cette partie. Nous redescendons ensuite à travers les alpages jusqu’au refuge du Plan de la Lai (1800m).

Bivouac à proximité du refuge du plan de la Lai, 20€ par personne pour l’emplacement, la douche et le copieux repas montagnard du soir. L’apéro sur la terrasse était idéal pour clôturer cette belle journée.


L’un des plus beaux passages de notre rando: la Crête des Gittes.

Jour 9 : Refuge du Plan de la Lai – La Côte d’Aime - 24.4km, 7h30 de marche.

Une étape assez unique, du fait de l’atmosphère calme, presque mystique des paysages que nous traversons. Ce jour-là, le temps est gris, les nuages bas, et ne nous croisons quasiment personne.

Peu après avoir laissé derrière nous le refuge du Plan de la Lai, nous nous retrouvons surplombant le Lac de Roselend et son gigantesque barrage. Le GR monte ensuite à travers les pâturages et les vaches, pour atteindre le Col du Bresson (2469m). L’ascension se fait dans un paysage lunaire et rocheux, avec en ligne de mire le mythique sommet de la Pierra Menta et sa forme unique, 120m de paroi verticale situé au sommet d’une arête rocheuse. Au passage du col, nous nous sentons seuls au monde, sentiment renforcé par le vent glacial qui se lève. On contourne alors le refuge de Presset (hébergement possible), pour arriver au refuge de la Balme (2009m) et faire une petite pause-café pour se réchauffer. La redescente est ensuite très agréable, on retrouve peu à peu la moyenne montagne, la chaleur et la nature verdoyante avec une belle vue sur la vallée de la Tarentaise et la Vanoise.

Nous avons passé la nuit au camping du Bioley (23€ l’emplacement), un camping familial agréable avec une jolie vue sur la vallée depuis la tente.


La montée vers le col du Bresson, avec la mythique Pierra Menta qui sort de la brume.

Jour 10 : La Côte d’Aime – Peisey Nancroix – 13km, 3h30 de marche, ETAPE FINALE.

Notre dernière étape, une courte étape finale, pour arriver au but que nous nous étions fixés : le village de Peisey-Nancroix.

La redescente se fait progressivement, à flanc de montagne pour arriver en bas de la vallée de la Tarentaise où l’on traverse l’Isère, avant de la longer jusqu’à Landry (724m, ravitaillement possible). On remonte ensuite à travers une forêt de moyenne montagne jusqu’à Peisey-Nancroix (1300m). Le village est pittoresque, calme, et constitue la dernière possibilité de ravitaillement avant de s’engager dans le somptueux parc national de la Vanoise. Pour nous, c’est la fin de l’aventure. Mission accomplie ! Nous avions choisi le village de Peisey-Nancroix, car c’est là que nous avons un chalet familial. Quel bonheur d’y arriver à pied pour la première fois !


Le long de l’Isère juste avant d’arriver au village de Landry

Voilà pour notre petit carnet de voyage sur le GR5. Je n’ai pas détaillé nos journées trop précisément car tout le monde suivra le même itinéraire et chacun est libre d’y aller à son rythme. Toutefois, je reste à disposition pour répondre à tout type de question (logistique, technique, itinéraires etc.…) c’est avec grand plaisir que j’y répondrai.

Je vous laisse avec la vidéo de notre randonnée, j’ai également réalisé la musique, j’espère que le tout vous plaira : https://www.youtube.com/watch?v=tgxiEtctWeA

Florian

Ce reportage donne vraiment envie, et bravo pour la vidéo ! Je garde tout ça au chaud dans ma liste d’envies.

Bonjour et merci pour votre message ! Oui n’hésitez pas à vous lancer dans l’aventure, dès que les beaux jours reviennent, hop ! :wink:

Merci pour votre article. Plutôt que de pavoiser béatement sur ces paysages, vous expliquez avec justesse comment vous l’avez fait. Et comment je le ferais… Et bravo pour votre exposé sur le sac à dos ! Et vos remarques sur le confort bien mérité des refuges…

Mais j’avoue que certaines de vos journées me paraissent un peu longues.

Et je dois admettre que j’ai développé un autre sport plus facile : le vélo descendant. Par exemple, allez voir: Équateur et vélo descendant – Mes trucs pour voyager tranquille… (wordpress.com) .

Vous fréquentez Peisey-Nancroix ? Allez voir cette ronne en vélo que j’y avais dessinée depuis le village, 1 800 m. descendant, sans voiture :
‘’ Avec de bonnes cartes et des observations, j’ai pu jadis me constituer des ronnes descendantes dignes de moi-même. Par exemple, de Flaine à Annemasse, 50 km descendants. Ou cette ronne à Peisey de 1,800 m. de dénivelé descendant et sans voiture pour monter, juste des lifts de ski en été. Ou du col de l’Iseran jusqu’au tunnel trop dangereux à enfiler sur la route de Val-d’Isère, 35 km. Ou les cols du Télégraphe jusqu’à la Maurienne. Ou le col du Petit-Saint-Bernard, randonnée très longue. Ou la descente du Col des Glaciers, la plus épeurante…Bref, tu t’amènes une blonde pour te conduire en haut en char, puis c’est le pur bonheur! ‘’ QUOI FAIRE DANS LES ALPES FRANÇAISES : ski, vélo, rando… – Mes trucs pour voyager tranquille… (wordpress.com)

Évidemment, ce bonheur a été vécu par l’oeil d’un québécois qui vit avec plein de vraie neige mais sans vraies montagnes…

Merci pour votre message et pour le partage ! Sympa ces parcours à vélo dans les montagnes, le rythme est différent mais les sensations doivent être incroyables !

Florian

Bonjour, super recap, je voulais connaitre la taille de votre sac et le model de votre sac de coucharge qui me semble super compacte, merci pour le recap super recap de votre trek

Bonjour et merci pour votre message !

Nous avions un sac à dos de 50L et un sac de 25L. On a voyagé assez légers donc cela nous a largement suffit !

Concernant les sacs de couchages, nous avions tous les deux un sac de la marque TREVOLUTION (marque Suisse), modèle ICEPLUME de 770 grammes. Très pratiques, assez légers, mais pas suffisant lorsque les températures descendent en dessous de 5 degrés.

Florian

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