Les Cubains passent leur temps à danser, à boire du Run, à ne rien faire…

Forum Cuba

On peut lire ici et là sur ce forum des opinions très sévères sur la mentalité et les mœurs des cubains. Les cubains ne passeraient leur temps qu’à danser, qu’à boire, ils ne font rien … Ce ne sont que des coureurs de jupons obsessionnels, les jeunes femmes ne cherchent qu’à piéger des touristes innocents et les contraindre au mariage, après c’est l’enfer ….

Ces opinions n’ont d’ailleurs souvent rien à voir avec le sujet de la discussion. On peut trouver curieux que des “forumistes” qui se targuent d’aimer et de connaître les cubains aient des jugements si sévères et surtout des jugements si généralistes. Ils parlent “des cubains” – et non de certains cubains qu’ils ont rencontrés.

L’explication est probablement là. Quels cubains ont-ils rencontrés ? Quels endroits ont-ils fréquentés ? Qu’allaient-ils chercher à Cuba ?

Nous ne prétendons pas connaître Cuba après un seul voyage. Mais nous pouvons témoigner que les gens que nous avons rencontrés à Vinalès, à Playa Larga, à Trinidad, à La Havane, étaient comme nous lorsque nous sommes en France : des gens qui généralement se couchent et se lèvent à des heures “normales” pour aller travailler le lendemain.
A Vinales nous avons rencontré et parlé avec des gens qui comme nous travaillent de leur main, nous avons pu échanger sur nos techniques agricoles. Nous avons vu les soins prodigués aux chevaux par les vétérinaires locaux. A Playa Larga nous avons parlé avec des pêcheurs … A Trinidad, nos logeurs vivaient une existence de gens qui travaillent, les voisins de ceux-ci que nous regardions de notre terrasse matins et soirs, aussi. A La Havane, notre casa donnait sur un atelier de fabrication de chaussures de l’autre côté de la rue. Une quinzaine de personnes étaient au travail avant que nous nous levions. Nous les observions par la fenêtre. Ils n’avaient pas l’air stressés ce qui ne les empêchait pas d’être assidus dans leurs horaires, appliqués, méthodiques, constants dans leur boulot. Nous avons examiné les chaussures produites … dommage qu’ils ne faisaient pas de vente directe. Si tous les gens que j’ai eu à diriger en France avaient eu le même comportement !

Je crois qu’il est bien de visiter un pays en évitant le plus possible d’emporter avec soi des préjugés – négatifs ou positifs. Ce qui implique donc de ne pas être moins méfiants que nous le sommes en France. A chacun de créer et de sélectionner ses relations comme partout ailleurs. Et bien entendu, il importe de ne jamais juger “au pluriel”.

il y a comme en France un ‘‘peuple qui se lève tot’’ et travaille, c’est clair

mais il y a aussi, allant systématiquement au contact des touristes, une faune significative de jineteros vivant de petites combines et vivant ‘‘sur l’habitant’’ comme des parasites, qui ne travaillent pas et font la fête, disposant de devises en quantité

le tout est de rencontrer les ‘‘bons’’ et d’éviter les mauvais, parfois les seuls que beaucoup de touristes auront face à eux car ils auront initié le contact

en ce qui concerne la capitale ce sont très souvent des clandestins (la résidence n’est pas libre à Cuba) venus de l’ oriente pauvre et qui s’empilent dans des quartiers périphériques de la ville : on les nomme ‘‘palestinos’’ chez les habitants de la capitale !

dans une ville comme Vinales - avec une mentalité de village avec peu de gens non originaires de la ville - on les rencontrera, effectivement, bien moins qu’en circulant dans les quartiers touristiques de la Havane ou autour de l’église de Trinidad, repères de la ‘‘chasse au touriste’’

avec plus de quinze ans d’expérience du voyage à Cuba derrière moi - et une famille installée à la Havane- je me rends compte que je connais les cubains inales, effectivement, mais que j’évite comme la peste tout contact à la Havane et les sollicitations permanentes en circulant dans la vieille ville

je connais les cubains de Vinales

Tout à fait, à Cuba, il y a un peuple qui, comme beaucoup, travaille en se levant tôt pour gagner sa croûte (ou son croûton), et une partie qui, comme en France, essaie de la gagner malhonnêtement. Hélas, à Cuba dans les villes principales, c’est cette partie là que le touriste voit en premier.

Un oncle de mon épouse possède un doctorat en sciences physiques, il a été professeur à l’université de la Havane, puis a arrêté il y a 16 ou 17 ans pour monter sa “poncheria”. Il répare du soir au matin des roues crevées de vélo, moto, bicitaxi. Il gagne bien sa vie avec ça, mais il bosse.

Un pays ne peut pas marcher si tout le peuple ne fait que boire, danser, sans jamais travailler. Le touriste qui reste dans les coins touristiques ne voit que ceux vivant du tourisme mais jamais les industries qui font tourner le pays (ou à peine quelques fabriques de cigares, de rhum, etc.).

se sont multipliés à la Havane après la tornade en Oriente qui a vu tous les délinquants de Santiago monter à la capitale pour plumer le touriste (il y en a quasiment plus en Oriente du sud désormais)

au point que l’ ambassade de France ait mentionné clairement le risque sur le site du ministère des affaires étrangères

ne jamais baisser les bras, dire non en permanence à ces prédateurs…

Il y a le Cuba du CUP qui se lève tôt.

Et celui du CUC qui se couche tard…

Bonjour

il faut être courageux de se lever pour aller travailler, faire du stop la plupart du temps, car pas assez de transports, ou bien faire des queues énormes quand il y a des bus et le soir rentrer très tard après une nouvelle queue…
Cuba c’est le pays des queues, des grandes queues constantes, à la banque, pour le pain, pour acheter de l’huile, pour aller à Internet …
Cela s’est un peu amélioré avec tous ceux qui se sont mis à leur compte…

Huit heure par jour minimum de travail, la plupart travaillent le samedi matin ou toute la journée du samedi.

Pour un magnifique salaire de 10 a 15 cuc…soit 10 euros par mois… Il faut être courageux, oui bien sur !
Et s’ils osent dire ce qu’ils pensent, c’est immédiatement la porte, le licenciement,.Les syndicats n’existent pas dans ce pays communiste. Les travailleurs sont à la merci de leur petits ou grand chefs.
Oui, il faut être courageux, car qui voudrait travailler pour 0.50 centimes d’Euros par jour… qui à part des esclaves ?

Faut pas s’étonner que ce pays est complètement déglingué.
Beaucoup ne vont travailler que pour le repas de midi à 1 peso cubain, beaucoup vont aussi travailler pour oublier la sévérité de leur vie, et aussi du non futur qu’ils ont. Afin aussi de ne pas se pendre avec une corde, c’est le mode de suicide le plus utilisé dans ce pays.

Jacques DEPOLLIER du site JDSDF a Cuba

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