Relation de notre voyage en Égypte.
La décision à été rapide et l’organisation un peu précipitée ; les contraintes d’emploi du temps ont limité le séjour à 6 jours, ce qui est bien peu !
Deux parties de la famille (5 personnes) se rejoignent à Rome, l’une venant de Paris l’autre de Toulouse, l’avion vers Gizeh (incroyablement peu cher : Wizz) a plus d’une heure de retard, nous avons heureusement fait les visas par Internet, donc au moins nous évitons la queue, mais pas les multiples contrôles. Un important groupe de personnes en habits moyen-orientaux est devant nous, probablement pour fêter l’aïd el Fitr au Caire, j’imagine qu’ils sont Soudanais, en tout cas nous voilà dans l’ambiance ! Mais l’administration égyptienne semble “bénéficier” d’influences combinées turque, anglaise, française et soviétique, chaque fonctionnaire est déterminé à exercer ses prérogatives : à chacun son tampon. Les pèlerins en appellent à la solidarité religieuse, mais rien n’y fait, manifestement certains ne remplissent pas les conditions d’entrée. Au bout de 40 minutes, de va-et-viens, de palabres, d’agitation, les occidentaux sont invités à passer en premier …
Il est plus d’une heure du matin, et je suis content d’avoir retenu un transfert officiel, cher, très cher même vu les prix pratiqués en Égypte, mais au moins le mini-bus nous attend et nous conduit directement dans le quartier el-meniel (translittération anglo-saxonne : “al-manial”).
L’autoroute à 8 voies traverse des quartiers d’immeubles défraichis, la publicité est omniprésente avec beaucoup de slogans en anglais, je m’aperçois que les chiffres, au milieu des phrases en arabes, sont en caractères occidentaux. Nous commençons à voir quelques mosquées aux lignes architecturales surlignées de néon, une église au loin n’est pas en reste, nous arrivons dans une zone moins pauvre, le Nil n’est pas loin, malgré l’heure la foule est dense, la circulation chaotique, partout des vendeurs ambulants ; c’est la fête nous dit notre chauffeur.
La place où se trouve notre logement est là, avec son église, ses immeubles très hauts, dans un style 1960, les façades sont décaties, les enseignes lumineuses clignotent, des groupes déambulent sur la chaussée, ne ralentissant pas le ballet incessant des tuktuks bariolés, des scooters vrombissants, des taxis hors d’age ; une pharmacie est entrain de fermer. Notre chauffeur, un peu étonné de notre choix d’hébergement, s’enquière de l’entrée de l’immeuble, il nous laisse devant, nous nous regardons interloqués, le hall est immense, avec un comptoir, une loge, mais désert, sale, vaguement éclairé par une ampoule accrochée à ce qui fut un lustre, des plaques de marbre manquent, mais tout atteste que le lieu fut luxueux ; personne, dans un recoin un lit et une armoire ! Nous trouvons les ascenseurs, l’un datant de la construction, l’autre 15 ans plus jeune, peu rassurant ; pas de porte intérieure nous voyons défiler les parois lissées de crasse à quelques centimètres de nous ; arrivés au 10eme, la porte ne s’ouvre pas, nous redescendons d’un étage pour remonter à pied … une certaine inquiétude nous gagne, rien ne correspond à la description, nous repartons sur la place, faisons le tour de l’immeuble, attirant les regards, puis un homme décharné nous aborde et nous fait signe de le suivre, il revient dans l’immeuble, nous fait monter dans les deux ascenseurs, et en haut nous indique une porte -que j’avais vu mais qui était bloquée- la pousse violemment : au fond d’un sombre couloir nous voyons enfin la porte de notre logement avec la serrure électronique. L’homme nous aide et pénètre avec nous, il connait manifestement les lieux et nous fait la visite.
Il faudrait dix pages pour décrire l’appartement sentant l’opulence passée et les relations complexes entre l’occident et l’orient.
Au 10eme étage on perçoit encore la rumeur de la ville, le Nil est là avec ses bateaux-bars éclairés et sa navigation nocturne, nous sommes dans un autre monde ; il est 3 heures du matin lorsque nous nous couchons.
Avant de décrire notre périple voici des liens utiles:
Service officiel des visas (ne pas se laisser avoir par les offres commerciales) :
https://visa2egypt.gov.eg/eVisa/Home
Site officiel pour acheter les entrées dans les musées et sites touristiques (cela évite d’avoir à faire la queue, mais impose la date) :
https://egymonuments.com/
Accès à ma carte du parcours suivi et des points à voir ou visiter :
Egypte - Google My Maps
Téléphone de Mahmoud Alieldin, notre taxi au Caire (en anglais par Whatsapp) :
+20 100 363 1234
Site de Parcal Pelletier, Mohamed et Karim : http://www.louxoregypte.fr/
Téléphone de Karim (en français par Whatsapp) :
+20 102 615 8714
Jour 1.
Bien que l’heure du coucher ne soit pas du tout celle envisagée, nous décidons de maintenir notre programme; nous voilà donc à 8 heures du matin sur la place à attendre le Uber commandé un peu plus tôt ; la ville est éteinte, quelques familles très pauvres sont devant leurs cabanes disposées sur d’anciens ilots de trottoirs, un taxi nous propose ses services, l’homme est avenant, souriant comme tous les Égyptiens, parle un anglais correct et conduit une Dacia à sept places récente pour le parc automobile du pays (nous verrons des centaines de Peugeot 504), nous lui expliquons, il n’insiste pas ce qui est un signe d’éducation en Égypte. Le Uber n’est toujours pas là lorsque le taxi repasse, nous décidons de partir avec lui, petite discussion sur le prix, pour 4 euro il nous emmène vers le quartier El Moïz. Il est avenant, en conduisant il nous explique que ce Jeudi est congé pour préparer la fête du Vendredi le plus saint, en passant il détaille les monuments que nous voyons, il a vite compris que nous sommes intéressés par l’architecture et l’Art. Il nous laisse sa carte sur laquelle est inscrite “layer” et nous dépose à bab el Foutouh alors que je lui avait indiqué bal el Nasr ; le policier qui nous aborde immédiatement me fera comprendre pourquoi : un contrôle est exercé à l’entrée de la zone, après avoir jeté un coup d’œil discret à la tenue des femmes, le policier m’indique la direction à prendre, et semble prévenir par radio la patrouille suivante. Policiers, militaires, policiers “tourisme”, ils sont des centaines, kalachnikov en bandoulière, dans des dizaines de points de contrôle partout dans la ville.
Malgré le plan imprimé je mettrais quelques pâtés de maison avant de retrouver mon itinéraire, le lieu est un mélange indescriptible de bâtiments à demi-ruinés, de constructions sauvages et de magnifiques témoins d’un temps de munificence passée. Même ce qui apparait comme “occidentalisé” ne l’est qu’en surface, le dépaysement est total. Quelques échoppes ouvrent leur abattants de bois, datant souvent du début du siècle dernier, des enfants et des adolescents, jouent bruyamment, parfois on aperçoit une fille. Le voile est systématique pour les femmes dés 11ou 12 ans, beaucoup de niqabs, des abayas, quelques tenues afghanes, plus de la moitié des hommes ont des habits traditionnels. Au fond le voyageur européen du XIXeme devait avoir un spectacle à peine différent.
Un arrêt dans un bar, que, à tord, nous avons pris pour un lieu touristique, nous met en contact avec la notion du temps des égyptiens et avec d’autres caractéristiques locales, bien que la carte soit aussi en anglais et que nous montrions ce que nous désirons, après une longue attente, nous voyons arriver autre chose. Un passant parlant vaguement anglais fait comprendre la méprise au serveur et celui-ci nous apporte, plus tard, ce que nous voulions, le tout sans discussion ; au moment de payer je vois qu’il n’a pas facturé les premières consommations, nous laisserons un pourboire augmenté.
L’intermédiaire est le premier qui nous fait entrevoir une réalité inattendue : “where you come from ?” “France” “ho ! good, France good ; Egypt and France friends - welcome, welcome” ; nous entendrons cela 100 fois, avec parfois même des détails (Jacques Chirac est encore cité comme “le meilleur ami des Arabes”) ; bien sur nous nous abstenons de tout commentaire.
Le reste de la matinée se passe à voir et sentir, nous entrons partout où cela est possible, visitons, peu à peu la fatigue du voyage et du manque de sommeil vient à bout d’une partie du groupe, il faut se poser et manger, j’avais relevé une adresse, mais elle est fermée (!) et une autre s’avère bruyante, nous cherchons un peu, mais voulant éviter la mutinerie j’accède à la volonté de ma famille et nous nous asseyons à une table face à la mosquée El Hussein, ce sera la seule fausse note du voyage : fuyez ce coin à touristes du nord européen ou américain, c’est cher et mauvais ! Pourtant le moment du repas permet de partager nos impressions, elles sont unanimes malgré les 50 ans d’écart entre le plus vieux (moi) et la plus jeune ; magique, incroyable, ouvrant sur un abyme de questions et de sentiments étranges. Il y a un véritable plaisir sensoriel à être en Égypte.
Après la pause nous reprenons le parcours prévu (voir la carte) et dans une mosquée avons droit au seul geste d’intolérance que nous subirons : un barbu me foudroie du regard parce que j’ai vu le poignet dénudé de sa femme qui rhabillait un bébé (elle avait aussi collés à elle 2 enfants de moins de 3 ans) : il n’y a que deux trous dans sa prison ambulante pour voir, même pas une fente, le tissu est lourd ou doublé, il doit y avoir une structure sur la tête pour tenir le heaume. Je comprend qu’il rabroue la pauvre femme dont le gant était baissé, je ne sais s’il m’injurie ensuite, mais un homme surgit et lui parle avec un ton de commandement qui le fait taire ; tolérance, hospitalité ou 12% du PIB ?
La visite du hammam de Inal nous montre la filiation avec les thermes romains, l’on voit aussi l’influence Perse dans les styles décoratifs, qui évoluent peu d’une dynastie à une autre sur prés de 7 siècles séparant les différents ensembles que nous visitons. Seule une seconde visite, avec un temps d’observation plus long permettra d’approfondir les raisons de cette permanence.
Dans le khan (marché, souk), beaucoup parlent un peu français, de loin les marchands devinent notre nationalité, et dés qu’ils en ont confirmation nous avons droit au “bienvenus, welcome, France amie”; des espagnols et des Italiens rencontrés nous dirons qu’ils n’ont pas droit aux mêmes mots, je n’ose imaginer ce que doit entendre un américain ! Nous achetons deux paires de belles babouches en cuir de chameau, le vendeur à vécu en Afrique de l’ouest et s’amuse de notre marchandage ; vu les cadeaux en partant nous aurions sans doute pu continuer jusqu’au tiers du prix annoncé !
Wakala, madrasa, sebil se succèdent, puis en cherchant Beit Jamel el-Din el-Dhahabial nous nous perdons dans un quartier ravagé par la misère et le manque de soins, partout des maisons effondrées, des dépôts d’ordures, des épaves de motos, et les appels concurrents des muezzins qui semblent se perdent dans la poussière de suites d’impasses complexes et de cours sans issues nous obligeant à revenir dans le dédale de rues tortueuses. Les passants nous regardent à peine, parfois l’ombre noire d’une femme nous frôle, jamais nous ne nous sentirons en danger ; la végétation qui apparait au détours d’une petite montée me fait comprendre que nous sommes le long du parc el Azhar, soit bien loin de notre destination ! Un étudiant malais nous indique la direction à prendre. Il est temps d’acheter des cartes SIM égyptiennes pour avoir accès à la modernité !
Après encore quelques hésitations nous parvenons à bab al Zuweila, l’excitation de la montée fait oublier les kilomètres parcourus, nous allons jusqu’en haut ; la vue qui s’offre à nous est incroyable, des minarets à perte de vue, la ruine de dizaines de bâtiments, l’entrelacs médiéval des rues ou tout à l’heure nous étions perdus.
Nous reprenons notre chemin, heure, fêtes ou état normal, ce que nous voulions voir est fermé, mais la déambulation est toujours une source d’étonnements, de découvertes, et de chocs esthétiques.
Mahmoud étant loin nous trouvons un autre taxi, aux sièges dépareillés et dont je ne parviens pas à trouver la marque tellement il a été bricolé, à cinq plus le chauffeur nous nous entassons ; nous retrouvons notre appartement et son atmosphère de film à l’eau de rose des années 60.
Une épicerie et une boutique de vente de boissons alcoolisées nous permettent de préparer un diner au calme et nous allons tous dormir.
Jour 2.
Nous avons demandé à Mahmoud de nous transporter toute la journée, pour 2000 EGP (~ 40€) il se met à notre disposition pour les multiples déplacements prévus ; c’est un peu plus cher que de trouver et négocier à chaque étape un taxi mais cela permet de gagner du temps, d’éviter un stress ; en plus il sera de bon conseil sachant les heures d’ouvertures des mosquées aux non-musulmans en ce jour de prières importantes (vendredi de l’aïd el Fitr). A 8 heures il est sur la place ponctuel et souriant.
Nous nous faisons refouler de la mosquée Ibn Toulhoun pourtant ouverte et normalement accessible aux étrangers, il faut attendre, combien de temps ? mystère ! Pour que nous patientions dans de bonnes conditions Mahmoud négocie avec les gardiens de la maison-musé Gayer-Andereson qui est un havre de paix verdoyant au milieu de ce quartier minéral.
Le policier de garde nous offre des bonbons, un homme entre dans le jardin pour nous saluer en français et ressort, les deux femmes de ménage nettoient chaque recoin de la rue couverte entre les deux maisons formant l’ensemble et nous sourient, le guichetier s’excuse de ne pas pouvoir nous délivrer les billets, pour finir nous entrons un quart-d’heure avant l’ouverture et payons en sortant, c’est aussi cela l’Egypte ! Comme partout un homme nous aborde avec quelques mots de français (mais continuera le plus souvent en anglais) et nous propose de nous guider, comme il a déjà commencé nous le laissons faire et nous avons raison car son commentaire est riche et détaillé (nous lui laisserons 400 EGP ~8€). La visite de ce lieu est impérative pour percevoir la vie des européens du XIXeme, commerçants, diplomates, amateurs d’art, autorisés à séjourner en Égypte ; dans ce cas le legs à l’État Égyptien de ces deux maisons et de leur contenu à permis de sauvegarder de nombreux objets d’époque(s) et le bâti XVIeme et XVIIIeme.
Nous pouvons enfin accéder à Ibn Toulhoun qu’il faut admirer un peu comme l’on admire une basilique romane, ici pas d’arabesques infinies, par de muqarnas sophistiqués, pureté des lignes et grandeur simple.
Nous nous extrayons de la foule pieuse en habits blancs pour retrouver Mahmoud qui nous déconseille, pour des raisons de fréquentation ce vendredi particulier d’aller au mausolée de l’imam el-Shafi’i (tant pis ce sera pour le prochain voyage), nous finissons donc la partie islamique de notre périple.
Mahmoud nous conduit dans le quartier Copte, là une foule incroyable s’entasse dans ruelles, la présence militaire est forte, mais l’ambiance est bon enfant, beaucoup de musulmans entrent curieux et respectueux dans les églises, ces lieux font partie de leur patrimoine national et ils les visitent. Architecturalement les bâtiments sont pour le moins étranges, très remaniés, en briques rouges à gros joints, l’iconographie est assez criarde ; Lourdes plutôt que Saint-Sernin !.
Après ce détours nous partons pour le musée Égyptien du Caire ; j’ai fait le choix du vieux musée plutôt que le nouveau ou celui de Gizeh car il va disparaitre ou en tout cas être tellement modernisé que l’ambiance XIXeme va se perde dans les limbes du passé. Déjà de nombreuses armoires en bois vernis et vitrines de verre épais, sont vides et ne laissent voir que des cartels jaunis écris à la plume ; heureusement la multitude des autres regorge de merveilles, il faudrait au moins une journée entière pour tout voir, nous nous contentons d’une sorte de parcours onirique, admirant au passage l’intelligence de la construction due à un architecte français. Repas dans l’enceinte du musée, au frais (un peu plus cher qu’à l’extérieur mais commode et tranquille).
Gizeh nous attend, et pas seulement nous, selon la radio que nous traduit Mahmoud 15 000 personnes sont dans le site des pyramides ! En effet à mesure que l’on se rapproche la circulation devient impossible, notre chauffeur prend des rues improbables, en terre, où se croiser nécessite des manœuvres entre les trous, les excroissances des habitations, les enfants, les chevaux, les chameaux. Nous arrivons sur une place emplies de calèches et Mahmoud nous négocie un prix, nous n’avions pas cette idée mais nous nous laissons convaincre : à tord, habitués à la visite des sites antiques de l’Italie du Sud nous aurions pu nous en passer (en plus le charretier sera le seul Égyptien pas souriant rencontré). Dans le prix était convenu un cheval pour ma fille (cavalière émérite) mais au dernier moment la chose devient impossible, le prix est revu à la baisse ; les trois jeunes partent à pied. En fin de visite nous voulons reformer le groupe et laissons partir le grincheux cocher pour finir à pied et traverser des chemins à l’allure de caravansérail encombré de chameaux. Comme nous avons, malgré tout donné un pourboire, ma fille à quand même droit à avoir un cheval avec lequel elle déambule au milieu de ce quartier dans la poussière, le crottin, les cris des cochers, les youyous d’un mariage et les énervements brutaux des chameaux ; cette jeune femme jambes nues, cheveux au vent et dirigeant fermement sa monture ne passe pas inaperçue !
Pour la visite elle-même que dire ? C’est conforme à l’idée que l’on s’en fait, c’est grand, majestueux, prenant, peu à peu on est envahi par le sentiment du temps, 40 siècles d’histoire sont bien là. Bien sur, incontournable et machine à souvenirs, nous entrons dans l’une des pyramides, celle de Mykérinos.
Nous retournons vers notre maison, un instant nous envisageons d’aller boire un verre le long du Nil, aussitôt Mahmoud téléphone pour réserver une place, mais le temps du trajet, la fatigue à raison de notre curiosité. Nous rentrons pour nous doucher et ressortir manger, en fait, nos cerveaux ont trop absorbé en 40 heures, et nous restons diner dans l’appartement.
Deux jours sont passés sans que nous puissions souffler un instant, tant de choses à voir, si peu vues ! Le Caire est un monde resté pour une bonne part au milieu du XXeme siècle, souvent même avant ; c’est inarrêtable et irréformable, c’est d’ailleurs ce que ce sont dit les dirigeants qui n’ont eut de cesse que de créer des “nouveaux Caire”, dans le désert, créations artificielles qui, en peu de temps, sont rattrapées par la ville d’origine et contaminés par son agitation, son désordre, la débrouille des petites mains, la richesse des puissants du moment ; Balzac disait la même chose de Paris.
Demain à l’aube nous prenons l’avion pour Assouan, Mahmoud pour 750 EGP se charge de nous emmener à l’aéroport ; nous le quitterons avec tristesse, mais nous reviendrons !
Suite du périple plus bas.
PS il me reste deux cartes SIM égyptiennes avec pas mal de giga, je les envois gracieusement à la première personne qui me contactera.