Piton des neiges en 1 jour aller retour, est-ce possible?

Forum Réunion

Bonjour à tous,
Je souhaite monter au Piton des Neiges au départ de Cilaos. J’y serai début juillet prochain.
Cela peut-il se faire en une journée, sachant que je suis plutôt très sportif et que je fais des trails ?
Merci beaucoup pour vos réponses…
Alain

Bonsoir,
C’est possible ,il y a juste 1700m de dénivelé à monter et à descendre !
L’idéal est de dormir à Cilaos , de se garer à quelques km au parking du bloc , et de partir tot ! Certains font la montee de nuit pour voir le lever du soleil au piton , mais vous pouvez partir plus tard !
Nous avons trouvé plus confortable de monter l’am et de loger au refuge de la caverne dufour et de partir à 3h30 pour etre au pic à 5h30
Bon voyage

Merci Timlulu pour ta réponse. Je dormirai effectivement à Cilaos. Et partirai tôt le matin je pense… Bonne soirée.

bonjour
aucun problème si tu fais du trail !!

par contre n’oublie pas que ce sera l’hiver et qu’il peut geler au sommet (et le vent (pas d’abri tout en haut) renforce la sensation de froid) donc il faudra un minimum d’équipement (bonnet, gants…) et de l’eau (pas d’eau courante au refuge, mais ils doivent vendre des bouteilles d’eau le cas échéant)

Je fais en effet du trail. Donc ça devrait le faire.
Merci pour tous ces conseils, j’en prends note. :+1:

C’est un peu dommage de ne pas dormir au refuge, très bonne ambiance. Avis tout perso, j’aime bien lambiner. Attention aussi au fait que ça grimpe fort! On a déjà eu du sous zéro au refuge, et de la neige. Mais le refuge était ok, complet et donc … chaleur humaine.

Anecdote 1: on dort au refuge, juillet ou août. 99,99 % de randonneurs se lèvent à 4h du matin pour assister au lever du soleil sur le Piton des Neiges. Nous, c’est mission impossible en vacances, on a du mal à se lever tôt, d’autant plus qu’ il y a un risque de ne rien voir car le sommet peut être noyé dans les nuages. ! Ce qui se produisit ce jour-là. On quitte le refuge vers 8/9h et on croise les gens qui redescendent, déçus, frigorifiés, car sur le sommet dans le brouillard ça caille, impossible d’y rester surtout pour ne rien voir … et lorsqu’on arrive au sommet … grand soleil: rrrhhhââââ lovely!

Anecdote2 : (juillet aout) on a marché dans la journée, et on dort au refuge de la Roche Ecrite (personne cette nuit là) avant de nous lancer le lendemain vers le sommet de la Roche Ecrite . On part du gîte le lendemain vers 8h, et 1h et demi plus tard, on arrive au sommet. Surprise il y a déjà 2 jeunes hommes qui n’étaient pas au refuge, avec d’énormes sacs à dos. Ils nous expliquent qu’ils sont partis au milieu de la nuit, qu’ils ont couru, qu’ils ont l’habitude! Je n’en reviens pas, vu la taille de leurs sacs… Ils nous font même un café … avec des croissants tout frais avant de nous dévoiler le pot au roses! Il s’agissait de 2 gendarmes du PGHM (Peloton Gendarmerie Haute Montagne), morts de rire, qui venaient de se faire déposer en Hélicoptère!!! Vive la Gendarmerie Française!

Merci Glen-coe pour cette réponse et ces anecdotes.
Très instructif…

bonjour
L’objectif habituel des randonneurs est de marcher à la frontale, de voir les lumières des villes dans la nuit, les étoiles éventuellement, et les lueurs rosées avant que le soleil apparaisse. Il faut se lever en fonction du lever de soleil, donc plus tard en juillet qu’en décembre. Chercher sur Internet l’heure de lever du Jour J et retrancher environ 2 heures (ou plus si vous n’êtes pas trop marcheur). Mais la météo c’est la loterie bien sûr !

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J’ai fait 4 fois le PdN et les conditions étaient différentes. Mais l’hiver austral est quand même le meilleur moment (saison sèche).
La première fois (octobre) : montée dans le brouillard donc arrêt au refuge ; et lendemain matin il pleuvait (on était resté au lit, 3 autres qui avaient tenté ont rebroussé chemin au bout d’une heure).
La 2e fois (novembre) : à midi, grand soleil au refuge et au-dessus, on a poursuivi jusqu’au sommet, on était 5 en haut c’était merveilleux! (Le matin vous serez plutôt 80…) On était au soleil mais les cirques étaient dans les nuages.
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Le lendemain matin, motivés, on a fait aussi le lever de soleil car il faisait beau.
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La 3e fois (juillet) : départ de la Plaine des Cafres, arrêt au refuge et montée le lendemain car il faisait beau !

La 4e fois (juillet) : montée par le Kerveguen sous la pluie fine et le brouillard donc arrêt au refuge ; montée le lendemain matin car il faisait beau ! Nuages à l’horizon donc on a dû attendre 15 minutes de plus dans le vent glacial !

J’y pense, depuis le sommet on ne voit qu’un bout de Mafate, tout Cilaos et vers la Fournaise. Pour voir Salazie il faut aller au pied de l’antenne.
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J’espère que vous aurez beau temps !
Sophie

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Très belles photos, merci belphegor. J’en ai fait des randonnées … mais celles de la Réunion ont un goût très agréable! C’est du costaud! Et c’est magnifique. La mer de nuages, au sommet est impressionnante!
Anecdote3: Une année je suis monté au Piton des Neiges depuis Hell Bourg. Seul. C’était la 1ère fois, hum, il y a longtemps . J’ai de gros doutes sur mon avancée, malgré le topo guide, car brouillard total, qui vous mouille jusqu’au os, pas un randonneur, personne pour me renseigner! Je marche, je marche dans un incertitude grandissante: ai-je bien pris la bonne directions aux différents croisements? Le soleil se couche, et toujours pas de refuge. Je suis fatigué, mouillé, je pense être perdu, la nuit approche et du cagnard de la journée on est passé à frisquet. Je n’y vois rien, j’ai peur de rater le refuge. Ouf, enfin le brouillard disparaît, mais pas de refuge en vue. Je marche, je marche … je flippe, je sais qu’il va bientôt faire froid … et tout à coup, miracle, au loin sur ma droite, là-haut, le refuge! Accueil exceptionnel, douche, vêtements secs, et le soir rougail saucisse, rhum arrangé, convivialité , une soirée mémorable… un de mes meilleurs souvenirs de refuges!

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ah oui ça a dû être flippant un moment… C’est cool car la plupart des gens critiquent le refuge… Ils s’attendent à un gîte tout confort avec une belle douche bien chaude je crois ! Moi j’ai toujours passé un bon moment dans ce refuge, et l’un des meilleurs caris poisson combava que j’ai mangés !

Merci Belphegor pour toutes les infos et les superbes photos.
Mais j’ai une question : tu dis “La 4e fois (juillet) : montée par le Kerveguen sous la pluie fine et le brouillard donc arrêt au refuge…”. Est-ce que ça veut dire que tu n’avais pas forcément prévu de rester au refuge, mais qu’au vu de la météo, tu t’y es arrêtée? Donc ça veut dire que même sans réservation, on peut rester au refuge si besoin?
Par ailleurs, j’en profite pour te demander si tu as fait la rando au Piton de la Fournaise, j’imagine que oui.
Donc question : j’aimerais la faire avec ma compagne, qui n’est pas une grande randonneuse et qui a en plus le vertige. Peux-tu me dire si à ton avis, cette rando est faisable par elle, et si surtout, il n’y a pas de passages techniques (sentiers à flanc de falaise, etc)?
Merci beaucoup encore.

En juillet août c’est très svt complet. Donc impossible d’y dormir… et dehors c’est autour de 0 degré en juillet août.Tu peux planter ta tente à côté du refuge. Tu as qd même intérêt à réserver un lit et un repas… Je ne vois pas de passages vertigineux…mais c’est tellement subjectif…

Anecdote 4. On arrive à notre refuge assez tard, mais horaire normal. Je ne sais plus quel refuge/rando. Ce sont 2 ou 3 bungalows mitoyens de 8 lits chacun environ. Tous les lits sont occupés. Je fais le tour de chaque bungalow et j’explique chaque fois que l’on a réservé 2 lits et que donc 2 personnes essayent de resquiller. Aucune réponse. Un randonneur sympa demande à chacun de faire voir sa réservation. Les gens s’exécutent illico avec le sourire et compatissent face à notre désarroi. Sauf dans un bungalow. Nous n’avons rien pour dormir. Finalement un jeune couple ramasse ses affaires et sort en maugréant ! Ils avaient randonné et sympathisé avec un groupe qui leur avait conseillé de s’installer et basta. Ambiance peu sympa par la suite dans notre bungalow…

bonjour
pour ta question, je me suis mal exprimée, il faut supprimer le “donc”, j’ai toujours prévu la nuit au refuge (pas envie de faire l’aller-retour dans la journée, je hais les montées :laughing: )
Pour la Fournaise, oui je l’ai faite un paquet de fois, pas de passage vertigineux ni particulièrement technique, c’est bien moins raide que le PdN. Il y a bien la descente du rempart (environ 500 marches) mais avec toujours des barrières, aucun danger.

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Ensuite vous marcherez sur des grosses plaques de lave bosselées ou dans des “grattons” (scories) sur un sentier bien marqué et assez fréquenté il faut le dire. La montée est très progressive.

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S’il fait beau vous allez en prendre plein les yeux !

À noter : une fois dans l’enclos, vous avez deux autres possibilités :

Ces deux randos présentent l’avantage d’être quasiment désertes. Elles peuvent constituer un plan B, par ex. si vous voyez que le cratère Dolomieu est dans les nuages…

Merci pour ta réponse Glen-Coe. Ça m’aide beaucoup. :+1:

Merci beaucoup Belphegor encore une fois pour toutes ces infos et photos. Ma compagne va donc pouvoir m’accompagner au Piton de la Fournaise sans crainte… :blush:

Quand je vois les photos de Belphégor, je me dis qu’il faut que je retourne à la Réunion.
Anecdote:
Une année, juillet /août, “Ti volcans l’a pété”, et donc la route est barrée par la coulée de lave de 25/20m de haut, bien noire, qq fumerolles. Une centaine de personnes, qq gendarmes, et les gens escaladent la coulée. On les imite. C’est chaud sous les pieds, on peut poser sa main, ça ne brûle pas, et l’odeur c’est curieusement un peu celle du pain, du boulanger. Arrivés en haut, comme qq personnes, on remonte la coulée. Les semelles des chaussures flottent un peu à cause de la chaleur. A plusieurs endroits, il y a des ouvertures dans la coulée, et hallucinant, on aperçoit la lave, bien rouge, qui s’écoule très lentement. On s’aperçoit aussi qu’on marche sur une couche de lave refoidie de 10/15cm. Les gendarmes n’interviennent pas . Je décide de prélever de la lave avec un bâton. 2 problèmes: je me brûle l’avant bras, et je dois l’envelopper dans mon coupe vent. même mon visage souffre. Ensuite le bout de bois genre manche de balais s’enflamme illico, brûle et impossible de retirer de la lave. J’avise une bonne grosse branche de 10 cm de diamètre, ça s’enflamme mais je réussis à retirer un bon bloc, qui tout de suite s’effiloche , comme du miel, et je ne conserverai in fine, qu’un minuscule bout genre bâton de craie… Nous avions ensuite remonté la coulée jusqu’au pied du cratère émetteur, joli petit cône autour duquel des volcanologues s’affairaient . On entendait le clapot de la lave. Fascinant. D’autre touristes sont là. Les volcanologues nous interdisent d’escalader ce petit cône… Hum … J’avais demandé la permission. Odeur très forte de souffre, fumerolles , et quand le vent rabat sur nous les fumerolles, tout le monde tousse!

Nous n’avons jamais pu savoir si le risque existait… Mais quelle expérience !

et bien ça ne doit pas dater d’hier :wink: car cela fait une vingtaine d’années que tout est “bouclé” en cas d’éruption : fermeture de l’enclos, barrages routiers, gendarmes et policiers, hélicoptères et maintenant drones… Bon je pense que certains connaissent encore quelques astuces et passages dans la forêt pour rejoindre la lave, mais ils ne sont qu’une poignée.
Mon premier voyage sur l’île fut en 1998, “éruption du siècle” qui a duré plusieurs mois.
Nous n’étions pas au courant (pas internet ni de réseaux sociaux à l’époque), notre logeur à St Pierre nous informe, ok on part au volcan, on grimpe jusqu’au Dolomieu (ce fut long car je ne randonnais pas à l’époque) et là… rien du tout !!! Mystère ?!! Le soir, on en parle à notre logeur, et il nous dit que PAS DU TOUT, c’était à 30 minutes après les escaliers, sur la gauche, cratère KAPOR !! Si bien que nous y sommes retournés le lendemain et malgré le brouillard et la farine, nous avons pu approcher la lave qui avançait très lentement, dans un bruit de verre pilé, les petits buissons s’enflammaient à son passage ; on n’a pas pu s’approcher à moins de 2 mètres de peur que nos kways fondent !! J’ai une photo quelque part, si je la retrouve…
Mais un jour un homme s’est éloigné du sentier et est tombé dans un trou de lave, les secours n’ont rien pu faire et désormais tout est interdit en cas d’éruption.

j’ai la photo :


inoubliable !

Salut
Oh oui ça date. Il faut que je retrouve mes diapos pour avoir la date. Rien n’était bouclé, je me demande même si on ne s’est pas trouvé face à la muraille qui barrait la route sans le savoir au départ. Mais la lave n’apparaissait pas du tout comme sur votre photo. La coulée était noire, et la lave n’était visible que depuis des trouées . Elle s’écoulait très lentement. Poil du bras roussis!
Marcher sur la lave nous inquiétait un peu, mais vu que tout le monde marchait dessus et que les gendarmes n’interdisaient rien …
Il y avait cette odeur curieuse, en bas sur la route, odeur de pain , comme dans une boulangerie!

Oui oui, je viens de vérifier avec des photos, c’était bien en 1998! Juillet aout.

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Il y a eu deux accidents récents au volcan.

Un étudiant en vulcanologie âgé de 22 ans est décédé après être tombé en 2003 dans une crevasse près d’une coulée de lave et ses amis n’ont pas pu l’en sortir. Il est mort carbonisé…

Encore deux étudiants en vulcanologie qui sont décédés en 2021 à cause des gaz.

Nous étions allés voir une éruption dans les années 80. A l’époque, pas d’interdictions particulières si je me souviens bien…

Superbe photo Belphegor, très impressionnante.

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