Pourquoi pas la Crète à Noël ?

Forum Crète

Noël 2018, grosse déprime en perspective, les enfants sont dispersés dans les belle-familles respectives. Je regarde où prendre un peu la lumière pour ces maudites fêtes, les Canaries ? Les tarifs sont juste prohibitifs. Alors pourquoi pas la Crète à Noël ? Il y a longtemps que je rêve de découvrir les sites archéologiques Minoens, le Labyrinthe…
Je trouve des vols à tarif abordable sur Aegean et un bel hôtel à Heraklion où nous dormirons 7 nuits en 1/2 pension (par paresse, car le restau est cher pour le standard de prix crétois). On part dormir sur la plateforme de Roissy Samedi 22, on laisse la voiture 1 semaine sur le parking couvert de l’hôtel et on décolle le Dimanche 23, retour à la maison Dimanche 30.

Bilan de la semaine ?

Pourquoi pas la Crète à Noël ? - JMarco45

Magnifique, temps idéal, température entre +10°C et +20°C, beaucoup de soleil, un petit peu de pluie tout de même, mais rien de très féroce, du vent, mais nous qui aimons la Scandinavie en été, rien qui ait de quoi nous dissuader.
Seul point faible, deux jours fériés consécutifs, Mardi 25 et Jeudi 26, mais nous avons eu bien assez de temps pour faire toutes les visites souhaitées avec notre petite voiture de location (choisissez-là petite, les rues des villes crétoises sont spécialement étroites et encombrées).

Voilà une belle destination d’hiver pour voyager en Europe à prix raisonnable.

A suivre si le cœur vous en dit…

Heraklion est à 4h de vol de Paris, mais il n’y a pas de vols directs en hiver, donc nous avons eu une longue correspondance à Thessalonique à l’Aller (défaut de voyager un dimanche) et une courte correspondance à Athènes au retour (un autre dimanche).
je ne dirais rien de plus du voyage si ce n’est qu’il s’est bien passé. Nous avons loué une petite voiture chez Hertz (via Aegean), et nous nous en sommes bien trouvés. J’avais réservé un hôtel “avec parking”, en fait, l’hôtel Lato Boutique hotel est dans le centre d’Heraklion et on voyait le port et la forteresse vénitienne de notre chambre

Par contre, les rues du centre d’Heraklion sont redoutablement étroites et le stationnement est un sport très compétitif. Heureusement, l’hôtelier grec, rusé comme Ulysse, n’a pas de parking, mais emploie des voituriers, les clients lui confient leurs clés de voiture, et c’est en fait l’hôtel qui sature tous les stationnements possibles à proximité. En hiver, cela fonctionne, même avec une énorme noce dans l’hôtel…

Mon programme était le suivant ;

  1. repos
  2. régime crétois
  3. Musée archéologique d’Heraklion
  4. Cnossos
  5. excursions selon météo et inspiration du jour.

Au gré des circonstances, nous avons ainsi visité Heraklion (la vieille ville) à pied le lundi 24 Décembre et le Palais de Knossos
Mardi 25 et Mercredi 26, tout était fermé, une perturbation a balayé l’île d’ouest en est le 25, donc nous avons fait une excursion vers l’est qui nous a conduit jusqu’à Agios Nikolaos et Mohlos (site sublime)
Le 26, jour de grand vent du nord, nous avons tenté notre chance à l’ouest à Rethymnon après une matinée “massage” au spa de l’hôtel. Mercredi a été la journée la plus froide de la semaine.
Jeudi 27, tout est de nouveau ouvert, donc Musée Archéologique le matin, suivi d’une première excursion de reconnaissance dans la plaine de la Messara qui nous permet de repérer les sites à visiter le lendemain, sans vraiment avoir le temps de visiter.
En effet, le jour dure 1h30 de plus qu’à Paris, mais si le soleil se lève tôt, il se couche vers 17h30 (heure locale, +1h de décalage horaire par rapport à nous), aussi pour éviter de rouler de nuit (il y a des animaux errants dans la campagne), il fallait arrêter les visites assez tôt.

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Par ailleurs, les routes de Crète sont difficiles, l’E-75 qui relie les villes sur la côte nord est passable, bonne à l’est d’Heraklion, médiocre à l’ouest. Les routes nord-sud qui traversent l’île franchissent des cols et certains bourgs sont de véritables verrous avec des bouchons incroyables. la circulation dans Heraklion est chaotique et hyper encombrée.
Nous n’avons pas fait le tour de Crète. Nous avons privilégié le confort, avec des levers et petit-déjeuners tardifs et notre chambre-suite junior était un véritable petit appartement bien douillet, nous n’avions pas plus de 7h à consacrer aux sorties et excursions par jour pendant les 6 jours pleins dont nous avons disposé.

A suivre…

Lundi 24 Décembre, Palais de Cnossos

Le site archéologique le plus visité de toute la Crète, une visite incontournable en banlieue d’Héraklion.
En été, Cnossos est pris d’assaut par les autocars de tourisme et l’expérience peut se révéler décevante, mais pour nous, avec +20°C et presque personne, cela a été un vrai bonheur.

Construit à partir de 1900 av. JC, détruit par un séisme vers 1700 av. JC, reconstruit encore plus grand et plus beau, le “palais” de Cnossos était plus un sanctuaire et un centre économique qu’un simple palais. On le surnommait le “temple des haches” en raison du symbole omniprésent de la hache bipenne, le “labrys” qui est à l’origine de son autre surnom, le “labyrinthe” apparu dans l’antiquité classique, longtemps après son abandon, survenu entre 1380 et 1360 av. JC après un incendie. Le site est redécouvert en 1878 par un archéologue crétois du nom de Minos Kalokairinos. Mais désargenté, celui-ci ne peut racheter le terrain aux turcs qui en détiennent le titre de propriété. Sir Arthur Evans rachète le site sur sa fortune personnelle et fouille le palais entre 1900 et 1905. Il procède à des reconstructions très importantes _ certains les jugent aventureuses_ qui rendent la visite très agréable aujourd’hui, car le site est très expressif. Des fresques dont les fragments originaux sont retrouvés sont largement reconstituées. On peut ainsi découvrir le haut relief de la grande chasse au taureau _ animal sacré de la Crète minoenne_ sur les propylées nord.

La fresque de la procession des porteurs d’offrandes sur les propylées sud fait face à la figure en haut relief du “prince aux lys”, peut-être le légendaire roi Minos, plus vraisemblablement l’image du “jeune dieu” Velchanos, compagnon de la Déesse-Mère (aux trois visages, la jeune fille, la mère et la reine du monde souterrain, que vénéraient les minoens.

Tous les palais minoens sont organisés autour d’une grande cour centrale où se déroulaient les cérémonies et la vie sociale. parmi ces cérémonies, la “danse du taureau” où de jeunes athlètes sautaient sur le dos d’un taureau (une sorte de course landaise avant l’heure).

Sur l’aile Ouest de la cour, on trouve le sanctuaire avec la “salle du trône” et son bain lustral.

Pour sa part, l’aile orientale abritait les appartements princiers des rois / reines - prêtres(ses).

Le “mégaron de la reine” est particulièrement bien restauré.

Je ne vais pas m’attarder sur la description du site, mais sa visite à elle-seule vaut le voyage. Il ne faut pas manquer de l’associer à la découverte du Musée Archéologique d’Heraklion, mais les horaires d’hiver, notre départ très tardif en excursion et les fêtes de Noël nous vaudront d’attendre jusqu’au Jeudi 26 pour visiter le musée.

L’importance du taureau dans la religion minoenne est certainement à l’origine du mythe du minotaure et l’immense et complexe palais de 5 étages a donné naissance pour sa part à celui du labyrinthe.

Une grande partie des locaux étaient en fait des magasins et des ateliers. En effet, l’économie de la Crète du Deuxième Millénaire avant notre ère était centralisée et les palais (Cnossos étant le principal) centralisaient les richesses, le grain, l’huile d’olive, le vin, le miel étaient stockés dans de grandes jarres, les “Pythoi” dont on a retrouvé de nombreux exemplaires.

Heraklion Lundi 24 décembre

Heraklion est le chef-lieu de la région. Cette ville de 160,000 hab. est typiquement méditerranéenne, anarchique, poussiéreuse, extrêmement animée, affligée d’une circulation chaotique sans cesse congestionnée. C’est une ville moderne, car les destructions des guerres ont été très importantes (Guerre de libération contre les Turcs à la fin du 19e siècle, invasion allemande 1941-1945). Herakion se trouve à proximité du site du port minoen qui desservait Knossos, mais ce port n’a pas été retrouvé, et la ville ne retrace ses origines qu’à la fortification arabe du 9e siècle, “Al Khandak” quand l’île grecque (donc byzantine) fut envahie et conquise par les arabes. Ceux-ci détruisirent la plupart des villes antiques et fondèrent leur propre capitale. Reconquise par les byzantins en 960, elle devint “Candie”, nom sous lequel elle est restée connue jusqu’à la fin du 19e siècle. Candie n’est rebaptisée Heraklion qu’avec l’indépendance de la Crète survenue en 1898 (au terme de plus de 20 ans de lutte contre les occupants turcs). Entre-temps, la Crète est passée sous le contrôle de Venise en 1204 à l’issue de la 4e croisade, lorsque les Francs ont pris et mis à sac Constantinople.
Candie a été la capitale de la Crète vénitienne jusqu’à sa prise par les turcs en 1669 après plus d’un quart de siècle de siège ! Les turcs déplacent le siège administratif de l’île à l’ouest, à La Canée, ville qu’ils ont prise en premier en 1645.
Résultat de cette histoire, cette ville grecque typique ne compte que des monuments… Italiens ! L’église St Marc date du début du 14e siècle, c’est aujourd’hui une salle de concert

L’église St Titus a été remaniée par les Turcs au 19e siècle et convertie en mosquée, c’est aujourd’hui une église orthodoxe

La magnifique “Loggia” vénitienne de style palladien date de la fin du 16e siècle, c’est aujourd’hui l’hôtel de ville d’Heraklion

La cour intérieure de la loggia vénitienne d’Heraklion _ un véritable bijou_

La superbe Fontaine Morosini a été construite pour sa part en 1628 par les vénitiens

Construit entre 1523 et 1566, le fort vénitien “Koulès” a été conservé par les turcs en l’état.

Mardi 25 décembre, Agios Nikolaos et sa région

Noël… tous les sites sont fermés, 2 jours fériés, mais pas la nature. Un seul problème, la pluie arrive par l’ouest, nous irons donc à l’est… Après un petit déjeuner tardif, nous partons vers 10h

Nous visitons donc la ville d’Agios Nikolaos, pas de monuments, mais un site vraiment joli avec son petit port et son curieux lac Voulismeni.

De là, j’estime que nous aurons le temps de pousser jusqu’à Mochlos, un site isolé et magnifique de la côte égéenne, encore protégé des affres de l’urbanisation du littoral par son isolement. Chemin faisant, nous passons près du site Minoen de Gournia.

Mochlos est aussi un site minoen, mais ce qui était autrefois une presqu’île est devenu une île. La Crète est située sur la dernière zone de subduction active de la Méditerranée orientale, les vestiges de l’océan Thetis continuent de s’enfoncer et de disparaître sous la mer Egée, occasionnant de fréquents tremblements de terre, les reliefs de l’île sont jeunes, la côte est s’est enfoncée de 1 mètre depuis l’antiquité, tandis que la côte ouest s’est soulevée de 8 mètres, les vestiges archéologiques le prouvent.

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Nous avons eu un coup de cœur pour la beauté de Mochlos.

Vue sur Agios Nikolaos depuis la route de l’est (qui serpente sur une falaise 385 m au-dessus de la mer)

Sur le chemin du retour, nous jetons un coup d’œil rapide sur Elounda et la presque’île de Spinalonga, mais le mauvais temps et l’obscurité arrivent par l’ouest et nous rentrons sur Heraklion sous une pluie battante…

Durée totale de l’excursion 7h tout compris, distance parcourue, 220 km aller-retour.

Mercredi 26 décembre, Rhetymnon

Encore un jour férié, mais nous avons réservé des massages au spa de l’hôtel avec d’autant plus de plaisir que la météo est maussade le matin. C’est un jour de fort vent du nord, Borée souffle et la mer est démontée !

Nous ne partons en excursion que l’après-midi, et cette fois, nous prenons la route vers l’ouest pour découvrir Rhetymnon, une ville qui a été embellie successivement par les vénitiens et par les turcs, et dont le centre a été bien restauré en dépit des destructions de la Guerre.

Le temps a été venteux et changeant toute la journée, aussi avons nous limité nos excursions.

Sur la route, on trouve de belles plages et de beaux panoramas.

Rethymnon a de belles maisons turques à moucharrabieh sur la rue Arkadiou

La Loggia (aujourd’hui boutique des musées) et la fontaine Rimondi remontent à la période vénitienne

La Mosquée Nerantzes a été convertie en école de musique.

Le petit port vénitien est fermé par un superbe phare du 16e siècle.

Durée totale de l’excursion 4h45, distance parcourue, 160 km.

Le message ne s’affiche pas bien, alors je le réédite :

Lundi 24 Décembre, Palais de Cnossos

Le site archéologique le plus visité de toute la Crète, une visite incontournable en banlieue d’Héraklion.
En été, Cnossos est pris d’assaut par les autocars de tourisme et l’expérience peut se révéler décevante, mais pour nous, avec +20°C et presque personne, cela a été un vrai bonheur.

L’importance du taureau dans la religion minoenne est certainement à l’origine du mythe du minotaure et l’immense et complexe palais de 5 étages a donné naissance pour sa part à celui du labyrinthe.

Une grande partie des locaux étaient en fait des magasins et des ateliers. En effet, l’économie de la Crète du Deuxième Millénaire avant notre ère était centralisée et les palais (Cnossos étant le principal) centralisaient les richesses, le grain, l’huile d’olive, le vin, le miel étaient stockés dans de grandes jarres, les “Pythoi” dont on a retrouvé de nombreux exemplaires.

Lundi 24 Décembre, Palais de Cnossos, réédition, la suite…

Jeudi 27 Décembre : Musée archéologique d’Heraklion

Cnossos est un site très évocateur _ parce que lourdement restauré par Evans. Mais pour tout comprendre à la Crète Antique, il faut visiter le Musée Archéologique d’heraklion, superbement rénové et ouvert au public depuis 2014 après 8 ans de travaux.

Le musée expose en 27 salles les trouvailles faites sur toute l’île, couvrant 6000 ans du néolithique à l’Empire Romain.
La collection de pièces de l’âge du bronze (2600 - 1100 av. JC) est bien entendu la pièce maîtresse de ce musée, qui est unique au monde dans ce domaine. Donc, c’est une visite incontournable, et même pour ceux qui cultivent une attitude anti-intellectuelle, la beauté fascinante des objets produits par cette culture vaut vraiment le voyage.

L’âge du bronze en Crète se décompose en 4 périodes :

  1. époque “pré-palatiale” avec de très belles poteries qui ont été exhumées dans des tombes antérieures aux palais (2600 - 1900 av. JC)

Poteries du style de Camares

  1. époque “proto-palatiale” époque des premiers palais (1900-1700 av. JC), apparition d’une première forme d’écriture, indéchiffrable, sur le Disque de Phaistos.

Bijou retrouvé dans les fouilles du palais de Malia, datant de la période Proto-Palatiale

La suite au prochain épisode…

j’oubliais le célèvre disque de Phaistos

Lui aussi date de la période protopalatiale (vers 1800 av. JC), La signification de ses inscriptions est inconnue, on ne sait même pas si c’est une incantation ou un jeu de l’oie…

Bonjour,

JMarco45, vous êtes bluffant !
Votre récit de voyage est de haute volée.

La rue Arkadiou, j’ y étais fin septembre ; un énorme troupeau d’ êtres humains, dont je faisais partie, y déambulait maladroitement.
Pas mon meilleur souvenir d’ un séjour d’ une semaine. (21 / 28 septembre 2018)

À vous lire,
marquis di gorgonzola

Suite de la visite virtuelle du musée archéologique d’Héraklion
époque “néo-palatiale” époque des seconds palais apogée de la culture minoenne (1700-1350 av JC).
L’écriture minoenne est le Linéaire A, mais le corpus de tablettes et d’inscriptions retrouvées n’ont pas permis le déchiffrement formel du langage qui ne semble pas être indo-européen et qui n’est en tout cas pas du grec.

Tablette minoenne

Il semble que l’île a connu des troubles en fin de période, les palais ont été incendiés puis abandonnés, la plupart en 1450 av. JC, Cnossos plus tard (vers 1380-1360).
L’écriture linéaire B se substitue au linéaire A. On a déchiffré les nombreuses tablettes d’argile trouvées à Cnossos, le linéaire B est un syllabaire e la langue est du grec archaïque. On a donc la certitude que Cnossos était alors dirigée par des Achéens, comme l’étaient Mycènes et Tyrinthe à la même époque. Il est donc probable que la destruction des palais survenue en 1450 av. JC corresponde à une invasion Achéenne, peut-être conduite par le “héros” mythologique Thésée, qui aurait “tué le Minotaure” avec l’aide d’Ariane, la fille de Minos. En tout cas, cette phase tardive des palais manifeste une continuité culturelle évidente, en dépit d’un certain appauvrissement.

Casque en dents de sanglier et épée en bronze, deux objets typiquement achéens (mentionnés par Homère dans l’Iliade) exhumés dans des tombeaux de la fin de l’âge des palais en Crète

La chronologie de l’abandon des palais ne coïncide pas avec celle de l’éruption du Santorin (survenue vers 1630 av. JC) qui a certes détruit la cité minoenne de cette île, et s’est accompagnée de séismes. On trouve des dégâts sur les Palais en Crète, mais ceux-ci ont été réparés par une culture alors parvenue à son apogée. Encore un mythe qui ne résiste pas à la science…

Sarcophage d’Hagia Triada, œuvre post-palatiale de style minoen encore évident

  1. La phase “post-palatiale” ou “mycénienne” va de 1350 environ à 1100 avant notre ère. Elle marque un déclin artistique et une forte baisse de la production, qui doit correspondre à un déclin démographique. L’abandon des “palais” peut aussi correspondre à l’abandon de la religion mycénienne de la Déesse Mère au profit du panthéon Olympien, donc à des révolutions religieuses, ce n’est pas exclu. Toute la Méditerranée orientale est alors en crise, et la civilisation achéenne disparaît à la fin de cette période (Mycènes est détruite) qui marque aussi la transition entre l’âge du bronze et l’âge du fer. On est à peu près certain que les Doriens envahissent le Péloponnèse et la Crète vers cette période.

Bonus, quelles merveilles du Musée Archéologique

La fresque de la Taurokhatapsie (le saut périlleux sans doute très dangereux sur le dos de l’énorme bête) retrouvée à Cnossos. Suivant les couleurs conventionnelles utilisées les femmes sont figurées en blanc et les hommes en ocre suivant la manière égyptienne, donc les deux personnages périphériques qui entourent qui la bête pourraient être des jeunes filles, tandis que le sauteur est un jeune homme.

Un superbe vase minoen de la période néo-palatiale avec une figure de poulpe. l’omniprésence des figurations de poulpe sur les poteries rappelle le rôle essentiel de la mer dans la culture crétoise déjà à cette époque. Toute la prospérité des minoens dépendait alors du commerce maritime.

La figurine de la “déesse aux serpents”, un des aspects de la triple déesse-mère du monde minoen. Des évidences archéologiques diverses ont suggéré l’hypothèse que la société minoenne était matriarcale avant l’invasion des Achéens, et que ce n’était pas le roi Minos qui trônait à Cnossos, mais une grande prêtresse de Rhea.
Observez au passage les particularités de la mode féminine en Crète, où le bustier était porté, mais pour mieux exposer la poitrine.

Ce superbe rhyton (vase à boire) en forme de tête de taureau est mon favori. Il est sculpté dans une pierre volcanique importée de la région de Sparte dans le Péloponnèse. En Crète, on ne trouve aucun volcan, et tout le relief est calcaire (on trouve aussi un peu de grès).

Conseil : si les images ne s’affichent pas, tu pointes sur le mot ‘image’, click-droit, tu demandes “afficher l’image”, elle va apparaître seule, un retour arrière et tu reviens sur le site, et cette fois l’image apparaît.

Bonjour Marquis,

Voilà un pseudo qui me rappelle que c’est celui que Rastapopoulos dans Coke en Stock, donc un amoureux de la Grèce ! Bienvenue à bord ! A propos, comment chante Bianca castafiore, le Rossignol Milanais ? Toujours de la même façon ?

Encore le musée archéologique d’Héraklion (suite et fin)

Les fresques de Cnossos sont exposées à l’étage.
Ce fragment original est très célèbre. L’usage de fard à lèvres a valu à cette dame le surnom de “La Parisienne”. Les personnages sont toujours preprésentés de profil comme dans l’art égyptien auquel l’art minoen a beaucoup emprunté.

Les personnages ne sont pas les seuls sujets des fresques, beaucoup de motifs floraux et animaux évoquent l’ancêtre de l’art du paysage. ces fresques formaient le décor des appartements princiers.

L’étage est aussi le lieu d’exposition des collections d’objets datant des périodes grecques archaïques, classiques et hellénistiques (entre environ 1100 et 67 av. JC). Les œuvres de cette période dite “Dorienne” (on parle le dialecte dorien en Crète dans l’antiquité) ne sont pas différentes de celles que l’on trouve dans le reste du monde égéen. J’ai trouvé les œuvres archaïques les plus intéressantes, comme ces urnes de la période géométrique par exemple :

la visite se termine par un retour au rez-de chaussée pour admirer l’exposition de la collection lapidaire de la période impériale. La période de prospérité du Haut Empire Romain dure à peu près deux siècles et demi entre l’an 25 av. JC à l’an 225 ap. JC. La Crète est alors gouvernée depuis Gortyne, une ville dorienne de la plaine de la Messara qui est parvenue à une position dominante en Crète pendant l’époque Hellénistique (entre 300 et 100 av. JC).

Jeudi 27 décembre, incursion dans la plaine de la Messara

Après la visite du musée archéologique, nous quittons Héraklion vers 13h30, ce qui est trop tard pour faire des visites. Le temps étant couvert au nord, nous allons découvrir l’emplacement des sites du sud de l’île, qui est ensoleillé de l’autre côté du massif du Mont Ida, point culminant de la Crète à 2 456 m d’altitude.

Versant sud du Mont Ida vu de la colline de Phaistos


Plaine de la Messara vue de la colline de Phaistos

Aperçu de la Mer de Libye à l’ouest de Phaistos

On y accède par la route 97 qui franchit un sommet à seulement 600 mètres d’altitude à Agia Varvara, une petite ville très encombrée. Nous allons jusqu’au site minoen de Phaistos, mais n’avons pas le temps de visiter car nous devons rentrer avant la nuit.

Retour vers Héraklion et la pluie

Durée totale de l’excursion 3h30, distance parcourue 135 km

Vendredi 28 Décembre

Excursion dans la plaine de la Messara 1/2, Phaistos

Ce que nous n’avons pas pu réaliser la veille, nous le faisons ce jour-là sous le soleil retrouvé. Nous quittons Héraklion vers 10h et revenons vers 17h. cela nous laisse le temps de visiter le site minoen Phaistos (matin), la plage hippie de Matala (midi) et le site Gréco-Romain de Gortyne (après-midi), le temps se couvre en seconde partie de journée à Gortyne.

Phaistos est l’un des quatre principaux palais de la civilisation mycénienne. Dominant la plaine de la Messara, ce centre secondaire était, selon la légende, le royaume de Rhadamante, frère de Minos, roi de Cnossos. Il n’y avait pas d’hostilité entre les palais, et il devait exister un lien entre eux (au moins religieux) à la période néo-palatiale. Par contre, Phaistos est incendié en 1450 av. JC et le site est abandonné dont beaucoup plus tôt que Cnossos. La cité de Phaistos ne disparaît pas pour autant, elle est citée par Homère aux côté de Cnossos et d’autres parmi les cités crétoises alliées d’Agamemnon qui lui fournissent 80 navires de guerre placés sous le commandement du roi Idoménée pour son expédition contre Troie. Une “villa” au nom antique inconnu, située 3 km plus à l’ouest a été construite aux environs de 1550 av. JC. Reconstruite après 1450 av JC en style typiquement mycénien, la petite agglomération dont le nom moderne est Agia Triada a livré quelques uns des principaux vestiges de la période post-palatiale en Crète. La Cité de Phaistos existe encore à la période Dorienne avant d’être finalement annexée par Gortyne à la période Hellénistique (180 av. JC).

Le site du palais minoen a livré le célèbre disque de Phaistos. Fouillé par les archéologues italiens au début du 20e siècle. Avec une surface au sol de 8 400 m² contre 20 000 m² pour celui de Cnossos, le palais de Phaistos est un bel exemple de l’architecture minoenne, c.a.d. un vaste rectangle “labyrinthique” articulé autour d’une vaste cour centrale rectangulaire, où s’associent magasins, ateliers, sanctuaires et appartements princiers.

Les italiens ont eu la main moins lourde qu’Evans sur les reconstructions, ce qui fait que l’on comprend mieux le plan d’ensemble de Phaistos que celui de Cnossos, mais que le visiteur non averti aura du mal à soutenir son imagination. Il vaut mieux visiter ce palais après avoir visité le Musée Archéologique d’Héraklion et/ou le site de Cnossos.

Par contre, le site est superbe, ouvrant des panoramas dans toutes les directions, notamment sur le mont Ida au nord, sur les versants duquel la légende place la grotte où sa mère Rhéa dissimula le dieu nouveau-né à la voracité de son géniteur Cronos…

à suivre…

Vendredi 28 Décembre

Excursion dans la plaine de la Messara, 2/2, Matala et Gortyne

Après la visite de Phaistos, nous allons à Matala à l’heure du déjeuner. L’ancienne plage des hippies n’est plus une étape sur la route de Katmandou (qui est de toute façon impraticable depuis longtemps, pensez donc, traverser l’Iran, l’Afghanistan et le Pakistan en voiture aujourd’hui ? Même la Turquie, ce n’est déjà plus évident. Le monde se ferme aux occidentaux et sombre dans la violence et le chaos au fur et à mesure que l’effondrement final s’approche, alors l’époque du “Flower Power” apparaît bien comme un âge d’or totalement révolu.

La nostalgie de l’époque où Matala a vu passer Bob Dylan persiste…

Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons à Gortyne. Les vestiges romains sont largement disséminés dans la plaine agricole au milieu des plantations d’oliviers et d’orangers. Gortyne est connue pour être le siège de la christianisation de l’île, ce qui lui a valu la construction de la basilique paléochrétienne St Tite au 4e siècle.

Les ruines de l’Odéon abritent le texte célèbre des “lois de Gortyne”, un texte de loi très long qui décrit les règles qui régissent la vie d’une cité dorienne dès le 6e siècle avant notre ère.

Enfin, derrière l’Odéon, Gortyne s’enorgueillit d’abriter un site mythique, le platane à l’ombre duquel Zeus s’unit avec la belle Europe qu’il avait séduite et enlevé au Liban en se métamorphosant en taureau blanc. Il l’emporta dans les airs sur son dos pour la conduire en Crète, où, retrouvant sa forme humaine, il s’unit à la belle qui lui donna 3 fils, Minos, Rhadamante et Sarpédon.

Depuis cette époque, ce platane est toujours vert !

Gortyne est finalement détruite par les arabes qui envahissent la Crète en l’an 820 de notre ère.

Longueur de l’excursion 160 km.

Samedi 29 Décembre
excursion vers le Lassithi

Pour notre dernière journée en Crète, j’ai envie de découvrir les paysages du plateau du Lassithi, recommandé dans tous les guides. Mais auparavant, je veux visiter la petite église byzantine de la Panagia Kera à Kritsa, sur les hauteurs au-dessus d’Agios Nikolaos.

Cette église très modeste est ornée d’un ensemble de fresques du 14e siècle qui témoignent de la vitalité artistique des grecs orthodoxes durant la période où l’île est placée sous la domination vénitienne.

Cette “renaissance crétoise” a produit des peintes dont l’héritier n’est autre que la grand peintre maniériste Le Greco, né Domenikos Theotokopoulos en Crète en 1541 dans la région de Candie (Héraklion), mais qui fit sa carrière à la cour des rois d’Espagne sous le pseudo de “El Greco” et mourut à Tolède en 1614.

Après cette visite culturelle, nous montons bravement à l’assaut des pentes du Mont Dikhti, le grand massif montagneux de la Crète orientale pour atteindre la vallée cachée du Lassithi.

Les paysages sont grandioses, le Mont Dicté, recouvert de neige (altitude 2 141 m) se trouve au sud de cette haute vallée perchée (altitude 825 m).

Cette terre fertile a été le refuge des étéocrétois luttant contre la domination des Doriens dans l’antiquité et prolongeant le culte minoen de Rhéa, la grande mère, qui devient la mère de Zeus dans le panthéon grec. La cité dorienne de Lyctos, où Hésiode place la naissance de Zeus se trouve dans le Lassithi, finalement conquis par les Spartiale vers l’an 700 av. JC. La caverne de Psychro a abrité un culte dédié à la Grande Mère et au Jeune Dieu dès la période minoenne palatiale d’après les offrandes votives que l’on y a découvertes. Ultérieurement, le culte des Courètes se développe. On dit que Rhea demanda à de jeunes guerriers de courir, chanter et dancer en frappant leur bouclier autour de l’entrée de la caverne pour dissimuler les vagissements du jeune dieu à son époux Chronos (auquel elle avait servi une pierre enveloppée de langes à la place de Zeus). En tout cas, les deux traditions du Zeus Dictéen et du Zeus Idéen se sont affrontées dans toute l’antiquité avec des cultes concurrents et des cavernes différentes. Tous ces cultes disparaissent finalement aux tournant des 3e et 4e siècles de notre ère avec la christianisation complète de l’île.

La route d’accès qui monte depuis la côte nord révèle un des aspects les plus spectaculaires du Lassithi. Un col bas (alt. 850 m) est encadré par des crètes couvertes de moulins à vent en ruine qui donnent des airs de fortifications fantastiques à la vallée située au sud. Du côté nord, la montagne surplombe le littoral de la mer Egée. Les vues sont spectaculaires.

Les routes d’accès au Lassithi sont très tortueuses et il faut prévoir beaucoup de temps pour parcourir peu de kilomètres, conduire prudemment car les croisements peuvent être difficiles et il y a des chèvres qui vagabondent el liberté, mais ce sont les plus beaux paysages que l’ai contemplé en Crète.

Samedi 29 Décembre, palais de Malia

En descendant du Lassithi, je m’avise qu’il nous reste tout juste un peu de temps pour une visite du palais minoen de Malia, le troisième palais, situé sur la côte nord 40 km à l’est de Cnossos, et dont la tradition attribue la royauté à Sarpédon, second frère cadet de Minos.

D’une superficie de 7500 m², Malia est le 3e palais minoen en importance. Le “palais” est entouré d’une importante agglomération minoenne en cours de fouille, où se concentraient de nombreux artisans.

Construit à la période proto-palatiale (1900 à 1700 av JC), le palais est très peu remanié à la période néo-palatiale (1700 à 1450 av JC). le palais est finalement incendié et abandonné aux environs de 1450 av. JC. Découvert par un paysan crétois en 1915, le palais est confié à la fouille de l’école française d’Athènes par le gouvernement grec à partir de 1920. les archéologues français continuent de travailler sur ce site. On a découvert de nombreux objets précieux datant en particulier de la période proto-palatiale, dont le fameux pendentif des abeilles en or.


Pierre à offrandes à cupules


Symbole du “labrys” gravé sur un bloc de grès du palais de Malia

Les archéologues français ont préféré éviter les reconstructions, ce qui rend le site très lisible, mais très austère. par contre le cadre paysager est magnifique.

Au terme de cette visite, nous retournons sur Héraklion à 1h de route, et nous préparons la valise pour le vol retour qui s’effectuera sans encombre le Dimanche 30 Décembre.

Longueur totale de l’excursion de la journée, 185 km, durée 7h.

Ce voyage en Crète a confirmé ma conviction selon laquelle les destinations méditerranéennes sont plus agréables à visiter en hiver qu’en été et que l’hiver n’est en aucun cas un obstacle à leur découverte. C’est un voyage entièrement positif où nous avons fait une cure de vitamine D avant de revenir dans le brouillard de la Gaule, heureux comme Ulysse après un beau voyage…

Je reste à votre écoute pour toute question et je souhaite une belle et excellente année 2019 à tou.te.s mes lecteurs et lectrices. Faites de beaux voyages !

Merci beaucoup pour ce compte rendu , il nous tarde de découvrir tout ça en vrai bientôt !

Hello,

mes meilleurs souvenirs, et rencontres, en Crète, ont été pour les mois de Novembre à Février.
Mars et Avril sont encore à explorer ; pour le reste, de Mai à Octobre, cela tendance à devenir l’ usine, selon mon modeste ressenti.
Février, d’ une manière générale sur le bassin méditerranéen, et tout particulièrement en Crète offre de belles journées ensoleillées, et un allongement significatif de celles-ci.
Mon dernier voyage remonte à fin octobre 2018, du 21 au 29 ; sur 9 jours, 3 jours ininterrompues de pluie, soit le tiers du voyage ; c’ est le prix (fort) à payer pour éviter la sensation désagréable de troupeau (voir message précédent).
Pour les randonnées en altitude on n’ y coupera pas ; les régles élémentaires de sécurité recommandent fortement la période touristique, avril-octobre, et même à partir de mai, voire juin selon l’ enneigement des massifs.
Pour la petite histoire, le Dikté, que vous avez pris en photo, aurait du être gravi lors d’ un voyage précédent, fin septembre ; hélas des averses sur le Lassithi ont compromis cette randonnée.
Aucune montagne en Crète (et en Grèce) ne dépasse les 3000 ; pour autant, chaque massif peut se révéler redoutable tout comme le fameux E4, même et surtout lorsqu’il est côtier.
Ne présumez pas de vos forces, randonnez avec un guide, ou tout du moins, un accompagnateur de montagne.

Une fois de plus, merci à JMarco45 de nous faire découvrir ou redécouvrir une des nombreuses facettes de cette île magnifique, assurément un antidote salutaire à la grisaille hivernale.

marquis di gorgonzola

Bonjour Yilian, bonjour Marquis, salut les routards,

Merci pour vos retours. Il faut voyager “malin”, je m’explique ;

Le tourisme s’est énormément développé ces dernières années, le nombre de passagers aériens a progressé de +6% en 2018 par exemple ! Le tourisme de patrimoine et le tourisme de nature sont sous pression, car la capacité de charge des sites n’est pas indéfiniment extensible. Il y a à cela deux remèdes possibles.

  1. diversifier les destinations en évitant d’aller visiter en troupeau les endroits “que tout le monde veut voir”
  2. élargir la saison de voyage à des périodes de l’année moins fréquentées.

Pour ce qui me concerne, la randonnée en montagne n’étant malheureusement plus un loisir possible, l’hiver n’est pas un obstacle, mais je suis d’accord que la saison des pluies et la neige peuvent constituer des obstacles insurmontables face à certaines activités. Nous ne sommes pas venu en Crète à Noël pour la baignade en mer, les plages étaient désertes et l’eau cristalline, et çà, c’est merveilleux à voir, même sans se baigner…
Même pour le voyageur qui ne pratique aucune activité de plein-air, voyager en hiver implique des limitations, telle que la brièveté des journées. C’est pourquoi Février et Mars sont certainement de meilleures dates pour voyager que Noël. Je suis aussi d’accord avec cela.
Par contre, pour moi, qui suis venu en Crète principalement pour son patrimoine archéologique, l’hiver s’est avéré la meilleure période de l’année, car nous avons joui des sites de Cnossos, Phaistos, Malia et Gortyne, ainsi que du Musée Archéologique dans une tranquillité souveraine et, pour les sites archéologiques, avec une température extrêmement agréables (nous détestons la chaleur). Donc, j’encourage particulièrement les amoureux d’histoire et toutes celles et ceux qui veulent marcher sur les traces des grands archéologues du passé à visiter la Grèce, le sud de l’Italie, et même éventuellement l’Afrique du Nord et l’ouest de la Turquie en hiver et non en été. J’avais déjà visité la Haute Egypte à la période de Noël en 2003, et c’est la même chose, c’est de très loin la meilleure période de l’année pour visiter la région. Et il n’y a pas de honte à porter un pull-over en Egypte ou en Crète, il n’y a pas de mauvais climat, il n’y a que des gens mal habillés.
Mon prochain voyage d’été sera pour aller à la découverte des Fjords de l’Ouest de la Norvège. A chaque saison ses charmes…

Bonne année à toutes et à tous ! Faites de beaux voyages et soyez “malins” !

Bonjour
Retour très sympa jmarco, texte et photos, j’ai bien aimé.
En effet maintenant même en Octobre on peut trouver du monde , à la grande joie des restos hôtels et professionnels du tourisme: nous avons noté une évolution nette entre octobre 2017 et octobre 2018: plus de monde en octobre 2018.
A noter: dès le 1er novembre, les touristes semblaient avoir déserté l’île d’un coup (en 2017), plus un rat, avis peut être subjectif. Et on s’est baigné dans une eau chaude le 7 ou 8 novembre 2017, sans le moindre problème.
Pas eu de bol Marquis, nous étions en Crète du 1er au 25 octobre 2018, et pas eu de pluie pour nous, un seul orage violent d’une heure en tout et pour tout à Pyrgos. Peut être avez vous été victime d’un nuage fourbe qui ne vous lâchait pas.
En mars avril, c’est très tranquille niveau tourisme, très bonne météo aussi, la flore explose.
Sirta

Hello,

d’ accord avec les 2 messages précédents.

Moi aussi j’ ai été étonné ; fin octobre, c’ est encore le plein boom.
Vu de Héraklion, ballet incessant d’ avions Crète-Europe ; 1er pays, et de loin, l’ Allemagne

Sur l’ Apokoronas, c’ est le Britannique qui domine .

Voici ma petite explication pour novembre ; les vols directs se font plus rares.
Pour septembre et octobre, j’ ai décollé et atterri de Stuttgart ; hum, pas pratique, si vous habitez à Bayonne.
Je crains fort que la Crète soit en voie de baléarisation, là où les maîtres sont Allemands, et les laquais les autochtones.

marquis di gorgonzola

je cite : “il n’y a pas de mauvais climat, il n’y a que des gens mal habillés.”

J’adore +++++ !!! très bien vu !

Pour notre part, nous visions le mois d’avril, mais j’ai eu peur que les randos qu’on visait soient inacessibles (gorges remplies d’eau ou neige). De plus j’ai pris les billets en septembre sans concertation avec mes collègues (mauvaise expérience précédente… le temps que tout le monde valide les dates, les billets sont trop chers…). Donc en prenant en mai hors ponts et fériés, personne ne me le reprochera au travail !

Pour le développement du tourisme, nous en faisons partie également. Je suis comme vous, mon mari encore plus, on préfère la tranquillité. En général on passe l’été dans nos montagnes, c’est au frais, et tranquille. L’été dernier dans le Val d’Aoste, on a fait des randos magnifiques sans voir presque personne. On a visité un bel aqueduc où on était seulement 5-6 nous y compris, des musées sans être gênés par la foule. Un peu de monde à Aoste, mais vraiment pas gênant. On s’est régalé dans des restos locaux sans réserver en avance. Idem à Villar d’Arène (Hautes-Alpes) où on va tous les ans. Idem dans de nombreux coins de Vanoise, Ecrins, Vercors, Chartreuse. Il suffit d’éviter les treks ou villages à la mode. Ca laisse beaucoup, mais alors beaucoup de possibilités ! Et à côté de chez moi, on connaît plein de randos où même un 15 août on est peinards à observer chamois et marmottes.

On part en avion plutôt en octobre et avril. L’hiver on aime trop la neige chez nous ! On peut refaire 10 fois la même course à ski sans se lasser si les conditions sont mauvaises ailleurs.
La seule exception que j’envisage serait pour aller en Grèce continentale avec les enfants en février car ils veulent vraiment visiter Athènes, Delphes, etc… et je ne me vois pas le faire sous 40°C à l’ombre. Et février il y a trop de monde en station de ski pour les enfants, alors pourquoi pas une année les emmener en Grèce rassasier leur soif de mythologie ?

Je pense aussi que même les destinations dites “de masse” peuvent offrir des possibilités intéressantes pour des gens comme nous qui aimons le calme. Je pense aux Canaries. On y a passé 3 fois de super chouettes vacances, loin des foules, et pourtant pendant les vacances scolaires (hors été). Idem on a été à Mallorca en octobre, et c’était bien sympa (effectivement, le prix à payer était 2 jours de pluie sur la semaine, mais avec un aquarium top pour les enfants et des musées très intéressants, ça ne nous a pas dérangé). Il paraît que même à Ibiza on peut trouver des coins calmes et tranquilles - jamais testé !

Chez nous en France il y a aussi plein de destinations à découvrir hors saison… avec nos enfants ça oblige à leur faire rater quelques jours d’école, mais les profs sont conciliants tant que les notes suivent et qu’il y a une part de culturel, alors on en profite !
D’autant plus qu’en hors saison, les locaux sont plus loquaces :wink: et nous livrent plus facilement leurs petits coins secrets… y compris en Ardèche ou dans le Gard, qui sont bondés l’été !

Bonne année 2019, et beaux voyages à tous en Crète ou ailleurs.

YiLian

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