Récit de voyage à Cuba, juillet 2013

Forum Cuba

13/07/2013 – 11h30

Départ pour Cuba !!! Avec Yanis.Vu mon petit incident au
Bénin, j’ai préféré sécuriser Yanis et choisir pour une fois de
voyager avec une agence. J’ai choisit Allibert, une agence
d’éco-tourisme.
Nous allons nous retrouver dans un petit groupe, dont je sais déjà
qu’il y a une maman avec sa fille de 11 ans. Voyage spécial famille
:slight_smile:

Je ne pense pas voyager souvent comme çà, question budget, mais
je pense que c’est une bonne alternative avec un enfant. Nous verrons
bien. Let’s go to Havana !!!

14/07/2012 – 6h15

Réveil de bonne heure. Décalage horaire de 6h qui rend maboule
:wink:

On a du se coucher à 10h du soir (4h du mat. En France)…

J’ai comme çà le temps d’écrire un peu sur la soirée d’hier.

Nous sommes 4, ce qui pour moi est génial ! Une autre maman
et sa fille, habituées à se laisser guider totalement dans leurs
voyages, alors que pour moi, c’est dur, et pour Yanis, carrément
nouveau.

Mais Yanis est content de pouvoir poser pleins de questions à
notre guide, Alejandro (alias Alex).

La Havane : comme je l’imaginais, vieille ville coloniale, en
ruine ou très mauvais état dans certains quartiers, en pleine
rénovation dans d’autres : magnifique !!!

Nous sommes dans un superbe hôtel colonial restauré, tout près
du vieux quartier.Chose étrange, nous sommes samedi, c’est les
vacances, mais vraiment pas grand monde dans les rues.Alex nous a
dit que la saison des pluies (et il avait plu ce jour), et le
week-end, les familles restent chez elles. Étrange, je ne voyais pas
le caractère cubain ainsi, mais plutôt fêtard !
Que de belles voitures américaines, c’est un régal. L’atmosphère
cubain est là, çà c’est sur …

14h10 – Ce matin, nous avons pris la route pour la Guabina, uneferme (ranch, hacienda) près de Pinar del Rio.
Endroit verdoyant, au bord d’un étang. La chaleur tropicale estétouffante. On est trempé.
Avant d’arriver à la ferme, nous sommes passés chez un artistequi a transformé sa maison en résidence d’artiste. Les enfants maisaussi adultes du village y viennent pour apprendre à peindre, àfabriquer des objets, jardiner écolo, lire…
Mais malheureusement, c’est dimanche et il n’y avait pasd’enfants. Un bel endroit même si le proprio. vous force un peu lamain question pognon, en offrant un objet crée par un enfant. Vousvous sentez obligé de le lui payer. J’aurai préféré faire don demes crayons, mais du coup, je les ai gardés.Sinon, jusqu’àmaintenant, je trouve que le système de monnaie « CUC »,monnaie utilisée par les touristes à Cuba, différente du pesocubain, rend la vie chère pour l’étranger en visite. Une sorte dedollar déguisé.17h15 – Nous avons fait une balade de 2h à cheval dansl’hacienda.
C’est une ferme gouvernementale, où l’on pratique l’élevaged’une race de cheval cubain.
Le domaine fait 1500 hectares et est très joli.
Yanis, qui a peur des chevaux nous a fait bien rire. Hormis lanature, les fleurs, le paysage, ont a pu voir de jolis chevaux et demagnifiques poulains, traverser des petites fermes, entendre de loinun combat de coq. Envie d’y rentrer, mais c’est interdit aux moins de16 ans.La chaleur est par contre difficile car remplied’humidité.Bel endroit,où l’on va passer une bonne nuit je pense.Lerepas de ce midi fut aussi excellent.

18h30 – Dans l’hacienda, il y a eu un mariage !!! La mariéeest arrivée dans une calèche. Il y a plein de monde. Elle estmagnifique. Les mariés paraissent jeunes mais j’apprends qu’ils ont23/24 ans. Alex paraît plus jeune lui aussi ? Les cubainsparaissent beaucoup plus jeunes que leur âge.
La population est un vrai « mix » : hispaniques,arabes, blancs, africains. Un mélange génial, beau, éclatant ;
Belle journée qui se termine sous l’orage. Mariage pluvieux,mariage heureux !!!

15/07 – 12h
Hier soir, attaqués par les moustiques. Je me suis pris une pausetranquillité sur le rocking-chair du balcon. Dans la nuit, j’ai vudes petites lumières vertes volantes. Comme des lucioles, mais enplus grandes.Ceux sont des cucuyos, des insectes avec les yeuxqui brillent. Il y avait aussi une luciole planquée sous le lit deYanis… et malheureusement pleins de moustiques aussi.Ce matin,petite balade dans le domaine. Nous avons pu rentre dans « l’arène »des coqs, puisque aujourd’hui, il n’y a pas de combats. On est alléjusqu’à la communauté, petit village de fermiers, avec l’école, lemagasin coopératif au milieu du village, où les habitants vont seravitailler avec des coupons étatiques. Le système socialisme deFidel est encore bien ancré pour les denrées alimentaires, même sicertaines, comme le savon, ont été enlevées des listes. Legouvernement réduit les prix de façon à diminuer la liste desproduits des coopératives. Les gens peuvent ainsi acheter à basprix certaines denrées nécessaires.Dans les villages, les cochons, chiens, chevaux et habitantscohabitent, au milieu d’une musique cubaine sortant d’une énormesono dans chaque maison.

17h – Nous sommes partis pour Vinales, à 1h environ de laGuadina.Le village de Vinales et ses alentours sont classés au patrimoine mondial. Nous arrivons depuis un panorama magnifique surla vallée. Cette vallée est atypique. Elle est composée de champs de tabac, magnotte, ignames, et autres plantations et jonchent aumilieu des buttes montagneuses calcaires et verdoyantes appelées mogotes. Demain, nous irons visiter plus amplement la région en vélo. Aujourd’hui, nous faisons juste une halte au village de Vinales où Yanis en profite pour jouer au foot avec quelques enfants, au détour d’une rue. Vinales est très typique, de jolies maisons colorées, des charrues avec des bœufs, des vieilles voitures, des terrasses avec rocking-chair où des gens charmants vous souris et vous disent« Ola ! ».
Il y fait bon vivre et y lézarder.
Ensuite, nous partons nous installer dans notre hôtel qui se situe au milieu de la végétation, composé de quelques petits chalets et une piscine.Une partie de « water-volley »commence entre nous, P. et sa fille et des cubains en vacances dans l’hôtel, comme nous. P. se trouve être très vite dangereuse dans ses tirs et un cubain la surnomme« Assassina ». Ce nom lui restera tout le long du voyage. Après-midi relax et rigolade très sympa.
Petite anecdote que j’ai oublié : beaucoup de chiens ici sont des sortes de bassets. Yanis les appelle hot-dog… « viens hot-dog, viens !!! »… et certains viennent se faire caresser.

18h55 – C’est dommage, les hôtels et auberges sont très beauxmais mal entretenus. Du coup, on se retrouve souvent avec un matelaspété, ou un toilette qui fonctionne mal, ou encore une baignoiresale. Rien de bien grave, mais il serait si facile d’entretenir unpeu mieux…
Partout, on trouve des monuments avec 5 prénoms : René,Fernando, Ramon, Armando, Gerardo.
J’ai voulu en comprendre la signification. L’histoire est longuemais très intéressante. Pour résumer, ces 5 garçons sontemprisonnées aux USA, soupçonnées d’espionnages pour l’Étatcubain. L’un d’entre eux est ressorti au bout de 15 ansd’emprisonnement, mais ne peux plus revenir à Cuba. Les autres sontemprisonnés à vie. Chaque année la communauté internationale, denombreuses associations se mobilisent pour demander la relaxe de ceshommes. Une cours de justice américaine a reconnu ne détenir aucunepreuve. Rien y fait, ils sont encore emprisonnés depuis 15 a nsmaintenant.
Pour en savoir plus : http://en.wikipedia.org/wiki/Cuban_Five

16/07 – 13h40
Matinée exceptionnelle mais épuisante. Nous avons fait un peuplus de 20km à vélo dans la vallée de Vinales, au milieu desmogotes. Le paysage est époustouflant. Yanis n’a pas de vélo à sataille, alors il monte sur un scooter avec l’accompagnateur loc al.Cool, pas de fatigue pour lui… Nous finissons au bout de 3h30, ennage, mais avec une belle découverte de la région. Nous avons faitun arrêt devant une fresque représentant la préhistoire, peintesur une mogote. Pas très jolie, mais le point de vue est magnifique.
Nous avons visité la grotte de l’indien. Une grotte, dans unemogote, où l’on fait environ 200m à pied, puis le reste sur unebarque (500m) sur une rivière souterraine.Petit repas bienmérité et piscine et farniente nous attendent cette après-midi. Entout les cas, je suis fière de moi, je n’aurai jamais cru réussirà faire ces 22 km, avec en plus quelques côtes et faux-plats souscette chaleur.J’ai oublié, nous avons visité une petite ferme, avec sonséchoir à tabac. Même si ce n’est plus la saison, le fermier nousa montré le processus du séchage et la confection avec le choix desfeuilles pour fabrique un cigare… que nous avons dégusté… mêmeYanis :slight_smile:
Nous avons aussi goûté un café maison dont les grainsproviennent de leur culture. Un régal !!!
Petit arrête aussi pour goûter un excellent jus de cane àsucre. Il nous fallait bien çà pour effectuer tout notre parcours àvélo.
18h40 – C’est la saison des pluies. La chaleur est intense et letaux d’humidité de 80%. Chaque soir, il pleut et les oragesaccompagnent cette pluie diluvienne.
Ce soir, l’orage est particulièrement virulent et proche de nous.Je suis subjuguée par ce spectacle.

[quote]
18h55
Partout, on trouve des monuments avec 5 prénoms : René,Fernando, Ramon, Armando, Gerardo.
J’ai voulu en comprendre la signification. L’histoire est longuemais très intéressante. Pour résumer, ces 5 garçons sontemprisonnées aux USA, soupçonnées d’espionnages pour l’Étatcubain. L’un d’entre eux est ressorti au bout de 15 ansd’emprisonnement, mais ne peux plus revenir à Cuba. Les autres sontemprisonnés à vie. Chaque année la communauté internationale, denombreuses associations se mobilisent pour demander la relaxe de ceshommes. Une cours de justice américaine a reconnu ne détenir aucunepreuve. Rien y fait, ils sont encore emprisonnés depuis 15 a nsmaintenant.
Pour en savoir plus : [http://en.wikipedia.org/wiki/Cuban_Five/citation]

René, l’un des cinq détenus est depuis le mois de mai de retour à Cuba:

http://www.legrandsoir.info/entretien-exclusif-avec-rene-gonzalez-le-premier-libere-des-cinq-cubains-cubanismo-net.html
J’étais à Cuba à ce moment là et cela a été un moment important pour les Cubains “Orthodoxes”.

17/07/2013 – 9h30
Cuba, à cause/grâce au blocage américain, est en autonomietotale en agriculture. La terre est exploitée au maximum. En cettesaison des pluies, c’est les rizières, le manioc, l’igname, le maïs.L’hiver, il y a le tabac.
On trouve aussi plusieurs variétés de bananes, des mangues, dela papaye, oranges, concombres, café…
La jachère n’existe pas ici.
21h30 – Aujourd’hui, nous avons prix le bateau pour passernotre journée sur un îlot attenant à Cuba : El cayo Levisa.
On se trouvait au paradis. Paysage de carte postale :cocotiers, sable blanc, mer turquoise et transparente.
A midi, une violente averse nous a fait une petite frayeur. Mais,le temps de manger et le soleil était revenu. Les sacs et affairestrempés ont pu sécher sous un grand soleil qui ne nous lâcha plusde la journée.
Puis, nous avons emprunté une route de montagne magnifique. Unhavre de paix et de verdure. L’endroit me rappelle le Kerala en Inde.
La montagne, les villages, les eucalyptus, les palmiers… c’estsplendide.
Au milieu de cette beauté, nous nous arrêtons pour dormir dansle village de Soroa, à l’hôtel « villa Soroa », luiaussi situé dans le même décor. Son architecture rappelle celledes motels des années 60.
Nous sommes crevés de cette journée au bord de la mer descaraïbes.Pleins de beaux rêves de cette journée nousattendent.

18/07/2013 – 9h30
Histoire de la fleur nationale cubaine, la mariposa (papillon) :Lors de la révolution, pour passer les messages auxrévolutionnaires, les femmes cubaines mettaient cette belle fleurblanche à leur oreille et y accrochait un tout petit message. Lesespagnols pensaient que les femmes sont gracieuses. C’était vrai,mais c’était surtout pour faire passer les messages.
Boissons cubaines :
Malta bucanero : boisson au malte, excellente, sans alcool
Pina colada : miam, miam. Avec ou sans rhum
Jus de cane à sucre : guarepo
Bière cubaine : Cristal, bière blonde – Bucanero, bière brune
Bayamaise : hymne cubain, vient de la ville Byaa etd’inspiration de la Marseillaise française.La devise cubaine : « la Patrie ou la mort ».13h15 - Aujourd’hui, nous sommes dans la communauté de LasTerrazas.
Communauté très fermée, où la protection de la faune et de laflore sont la priorité. Aucune agriculture. Replantation de la forêtsuite à une campagne de déforestation massive. Les habitants nesont pas propriétaires et il faut faire la demande au gouvernementpour y habiter. Le village se situe au pied des montagnesverdoyantes. Le paysage est idyllique.Nous avons pris unetyrolienne de 800m de long (en 3 tronçons) pour survoler le village.J’ai bravé ma peur pour profiter de la vue et je ne le regrettepas.Yanis a passé son temps à hurler, il était trop drôle.Ensuite, toujours sur le domaine, nous sommes allés à la cascadeRio San Juan, où on peut se baigner dans des piscines naturelles. Unbrin de fraîcheur dans cette magnifique verdure.
15h – Nous avons fini notre journée sur le site de Las Terrazaspar la visite d’une hacienda de café datant du 19ème siècle. Dansces montagnes, les haciendas étaient nombreuses et construites parles colons français qui avaient fui Haïti après la révolution.
Les esclaves y vivaient dans des conditions ignobles et ceux quis’enfuyaient se cachaient à vie en se réunissant dans les montagnesen villages secrets appelés Palenque.
Nous avons pu voir à quoi ressemblait cette ferme et connaîtreles différentes étapes pour fabriquer le café : les séchoirset le moulin à grain.
Nous repartons vers la Havane, et je quitte avec tristesse cepaysage paradisiaque.
15h30 – Sur l’autoroute, un vieux tacot nous double et sonchauffeur demande sa vitesse au notre : il n’avait pas decompteur !!!
18h – Petite balade à côté de notre hôtel à la Havane,seuls, Yanis et moi. Nous allons d’abord dans un grand centreartisanal. Yanis s’achète une balle de base-ball à l’emblème duTché et de Cuba.Nous nous enfonçons plus loin dans un quartierpopulaire, loin des touristes. Les immeubles sont dans un mauvaisétat mais l’ambiance de la Havane et de ses habitants estextraordinaire et chaleureuse.Yanis est invité à jouer aux billes avec des enfants.
Nous nous arrêtons plus loin sur la « Plaza Vieja »,endroit de vieille ville touristique entièrement restauré. Une trèsjolie place. Nous nous arrêtons au café « Cervezas ymaltas », où l’on sirote chacun une spécialité cubaine pourseulement 3 CUC chacun. Un groupe de chanteurs et musiciens cubainset un danseur travesti mettent une super ambiance. C’est génial.J’adore.

19/7/2013 – 15h15
Aujourd’hui, nous sommes partis vers le centre de Cuba.
Nous nous sommes arrêtés dans la péninsule de Zapata, grandezone marécageuse inscrite au patrimoine protégé, à Gama, pour yvisiter un élevage de crocodile. Juste à coté, nous avons pris lebateau, qui nous a mené dans des canaux marécageux, puis un lacnaturel, pour finir à Aldea Taina, ilot où des habitations desaborigènes ont été reconstruites à l’identique, au milieu desmarécages.
Nous partons ensuite manger dans une petite auberge, situé dansla baie des cochons et où se trouve une Cénote, c’est à dire unepiscine naturelle dans une ancienne grotte. Très bel endroit ou l’ona pu faire une petite pause fraîcheur dans l’eau verte.
21h – Nous avons continué notre route jusqu’à Cienfuegos,ville fondée par un Bordelais que l’on appela aussi la Perle du sud.Autour d’une place magnifique se trouvent la plupart des monumentshistoriques de cette ville : la cathédrale, le collège SanLorenzo, le Placio Ferrer et le théâtre.Nous avons visité lethéâtre, majestueux, typique, de style italien. Une répétition deflamenco y était donné. Très sympas.Malheureusement, pour finir cette journée, nous atterrissons dansun hôtel « all inclusive », loin de l’idée que je me fi del’éco-tourisme !!! Merci Allibert, mais là, c’est zéropointé !
All inclusive = jeunes filles françaises qui draguent tout ce quibouge, guides et chauffeurs qui se lâchent sur l’alcool, vieuxtouristes grabataires accompagnés de jeunes femme cubaines… Allinclusive and more if you want !!!
Pourquoi ne pas nous avoir choisit une chambre d’hôte en villeplutôt que cette horreur !!!
Heureusement que P., sa fille, Yanis et moi, nous préférons enrire.Mais franchement, c’est dans ces moments là que je regrettele plus mes voyages en routarde !!!Donc, à fuir : l’hôtel « Rancho Luna », à 15km de Cienfuegos !!!
Déjà que les autres hôtels n’avaient riend’éco-tourisme/tourisme solidaire, mais au moins, ils étaientsympa, avec du charme.
Mais là, c’est l’apothéose.Seul le ranch à Pinar del Riovalait vraiment le coup et aussi l’hôtel à la Havane.Les autres étaient sympas aussi, même si une chambre d’hôteaurait été agréable.
Mais celui-ci : un lieu de débauche touristique !!!
Cet hôtel a brisé mon rêve cubain.

20/07/2013 – 12h30
Ce matin, nous sommes allés au delphinarium de Cienfuegos, où ily a avait un spectacle avec des dauphins. Dans le principe, je nesuis pas venue à Cuba pour çà, mais bon, c’est dans le programme,alors … et le côté sympa, c’est qu’aujourd’hui, c’est samedi +vacances scolaires à Cuba, alors nous sommes entourés de cubainsavec leurs enfants, tous enchantés d’assister au spectacle. Ambiancecubain plutôt sympa.
Arrivés à Trinidad, Alex nous emmène dans une fabriquefamiliale de céramique (pas au programme). Ok, cette fabrique estconnue, Ok, elle a reçu de nombreux prix de qualité. Mais il estclair que notre guide nous emmène ici pour qu’on achète et qu’il sefasse une petite commission au passage.Çà commence à megonfler sec entre l’hôtel d’hier et la visite éclair deCienfuegos, et maintenant les boutiques à pognon, je suis dégoûtéeet déçue ? Définitivement pas faite pour les voyagesorganisés, éco-tourisme ou non, petit groupe ou non.17h45 – Je suis de meilleure humeur. La visite de Trinidad m’arendu mon sourire. Cette ville est exactement comme sur les cartespostales et reportages.
Malgré la chaleur accablante, je trouve cette ville magnifique.Je me plaît à me promener dans les vieilles rues pavées, entouréesde maisons colorées.Sur une petite place agréablement arboréese trouvent les plus beaux monuments de la ville.Nous sommes allés nous rafraîchir à la Canchanchara, un bar oùl’on peut boire un petit verre d’une boisson qui porte le même petitnom étrange. Excellent.
Nous sommes montés en haut d’une tour où l’on peut y admirer lepanorama de la ville. Trop beau. Yanis qui a le vertige n’est pasmonté.
Puis, nous avons fini l’après-midi dans un hôtel situé sur leshauteurs de la ville. Encore une une vue magnifique. Et l’hôtelest très sympa, avec une belle chambre et une vue imprenable depuisnotre terrasse.
Rafraîchissement dans la piscine. Une belle journéeensoleillée.21H15 – Yanis et moi, nous avons dîné tôtpour retourner dans la vieille ville de Trinidad en soirée. L’hôteln’est qu’à 500m, mis la montée sera difficile au retour. Mis onvoulait pas rater l’ambiance de cette ville le soir, quand les portess’ouvrent. Et on a été gâtés.Joueurs de dominos dans la rue,enfants, familles devant leurs portes, intérieurs de maisons remplisde bibelots, pacotilles, photos de Tché…Musique à fond pour les ados ou feuilleton « la novela »pour les autres. L’ambiance de la ville s’est transformée. De villetouristique étouffée sous la chaleur, nous entrons dans des ruellesanimées par les familles qui vivent au rythme cubain loin destouristes.Un moment de pur bonheur.

21/07/2013 – 18h
Aujourd’hui nous sommes partis en mer sur un énorme catamaran.Nous étions environ 25 personnes. 1 heure de navigation pour arriverau Cayo Blanco, petit îlot sans aucune habitation. Juste à coté,la barrière de corail où nous faisons du snorkeling.
Malheureusement, aujourd’hui il y avait de fortes vagues etbeaucoup de courant. L’eau était trouble et nous n’avons pas pu voirgrand chose.
Juste le temps pour moi de me faire piquer par une méduse sur lamain. J’ai rien senti sur le coup, mais j’ai pleins de petits boutonsqui me grattent et ma peau ressemble à celle d’un iguane !!!
Nous accostons sur l’îlot et y mangeons une excellent paellaaux fruits de mer. Puis, avec masques et tubas, nous partons nousbaigner.
Cette fois-ci, de l’autre côté de la barrière de corail, l’eauest claire et calme et les poissons sont magnifiques. Petits etmoyens, poissons clowns, bariolés ou camouflés, pleins decouleurs : rose/gris – bleu/jaune – vert/bleu… c’est trèssympa.
L’île est magnifique. Sur le coup, nous sommes seuls : les25 touristes et l’équipage.Yanis et moi partons nager jusqu’àla barrière de corail, au bout de l’île. L’endroit estmagnifique : mangrove, eau chaude, poissons à profusion, corailet de l’autre coté, les vagues qui s’éclatent sur la barrière.Spectacle fantastique.Retour en bateau sur la terre ferme.
Yanis, jamais rassasié, plonge dans la piscine de l’hôtel.Pour ma part, je sort très vite. Déjà hier, c’était douteux, maislà, c’était archi dégueulasse. Entre les cheveux, les poils,autres bizarretés, les cubains qui boivent, fument et mangent dansla piscine : je ne peux pas !!!
A l’ombre sous un arbre, je me fait piquer par des fourmis rouges.STOP !!!
Ce n’est pas mon jour avec les bestioles :wink:

22/07/2013 - 13h35
Nous avons quitté Trinidad pour monter dans les montagnes jusqu’àTopes de Collantes, un petit village. De là, nous sommes allés dansle petit musée du café en camion de l’armée. Nous y avons bu unexcellent café. Puis, départ pour une superbe balade de 7km pourarriver jusqu’à notre refuge à la Codina. Montées, descentes,oiseaux de Cuba (bleu, blanc, rouge), piverts, colibris, magnifiquesfleurs de Cuba, arbres exceptionnels.
Piscines naturelles d’eau fraîche dans les rivières, grotteremplie d’eau. J’adore !!!
La fille de P., comme d’habitude à un pet de travers ; Quand c’est pasla piscine qu’elle réclame, elle chouine parce qu’il faut marcher.Çà commence à me gonfler sérieux.Yanis et moi partonstranquillement en avant du groupe pour éviter ses jérémiades.Un peu de calme en pleine forêts tropicale, c’est le top.
Nous arrivons au refuge de la Codina où nous allons passer lanuit à la belle étoile, sur la terrasse. C’est le paradis. Tout ceque j’aime, seuls, loin des touristes… tranquilles. Le bonheurabsolu.18h – Après un bon petit repas et une pause sur la magnifiqueterrasse de l’hacienda, nous partons faire une petite promenade de1,5 km. Nous pénétrons dans une grotte et à mon grand malheur, ily a des chauves-souris. Peur panique pour moi, impossible d’avancer,malgré la beauté de cette grotte.
Le guide et P. m’aident et nous voilà partis avec noslampes torches au fond de la grotte. Plus de chauve-souris. C’'estmagnifique. Nous continuons dans les profondeurs ? A un détour,nous rencontrons des insectes à multiple-pattes, effrayés par nostorches. Le guide nous demande de tout éteindre. Nous nousretrouvons dans le noir complet. Il nous prouve ainsi qu’on nes’habitue pas au noir comme cela est possible ailleurs. Nousrallumons et continuons à avancer jusqu’à une sortie, de l’autrecoté de la montagne.
Nous continuons notre balade dans cette foret tropicale jusqu’àun mirador sur lequel on grimpe. Yanis brave sa peur et grimpe aussi.Quelle vue splendide !
En haut de la montagne, vue sur les montagnes avoisinantes, sur lavallée, et très loin, Trinidad et la mer. C’est simplement superbe.
Le paysage est toujours aussi beau. Arbres, fleurs, faune,flore…Notre guide local, Alexander, est super calé et nousintéresse à l’histoire de cette région. Je suis sous le charme decet endroit féerique.
Retour à l’hacienda où nous nous baignons dans un bassin d’eaude rivière…froide mais délicieuse. Farniente dans lerocking-chair. I love Cuba. I love la Codina.
21h30 – Magnifique soirée : cochon grillé au repas. Unrégal.
La nuit tombée, nous avons installé les matelas sur la terrassede l’hacienda. Des cucuyos (big lucioles) arrivent de partout dans lanuit, avec leurs 2 petits yeux verts fluorescents. Les enfants sontsubjugués et Alex en attrape plusieurs avec son T-shirt.Lesenfants jouent à écrire leurs prénoms avec les cucuyos à la main.Les pauvres elles font les mortes en espérant que tout s’arrête etrepartent dès qu’ils les relachent.L’orage arrive au loin, avec de magnifiques éclairs. J’aime cespectacle, l’orage m’a toujours apaisé. Mais P. est effrayée.
Bonne nuit !!! :wink:

23/07/2013 – 8h
Petite nuit. D’abord, la fille de P. ronflait, ensuite P. a voulu rentrer dans la maison. Les gars de l’hacienda ont joué aux dominos très tard ! Toutes les 30 secondes, ils frappent les dominos sur la table, et toutes 5 minutes, ils les secouent. Ensuite, ils parlaient forts.
Après, un petit chien est venu dormir dans mon matelas. Puis un gros est venu sauter et jouer sur le lit. 4h du mat, le coq s’y est mis.
Et pour finir, je viens de me réveiller avec une big big tourista. Putain de merde !!!
19h – Journée magnifique mais très dure. Au final, tout le monde a eu la tourista, même nos 2 guides. Malheureusement, j’étais la plus atteinte.
La marche de 5km du matin c’est donc transformée en conduite en camion de l’armée qui nous a emmené d’un refuge à l’autre.
A 14h, malgré les douleurs, je ne voulais pas louper la promenade de 5km.Le refuge se trouve à Guanayara, près de la rivière.
La balade dans la forêt nous mène d’abord à une piscine naturelle avec petite cascade.
Première pause baignade.
Je dois dire qu’avant d’y arriver, çà a été dur pour moi.Plus aucune énergie, déshydratée, j’ai eu un vertige au dessus d’un petit pont de bois.Yallah !!! Il fallait que j’y arrive.Nous avons ensuite marché encore ¼ d’heure pour arriver à une géante cascade. Décor tropicale incroyable. Un délice de s’y rafraîchir.
Le retour a été moins dur pour moi… Mais pauvre Yanis, il était K.O.
Il ne bronchait pas mais eu bien du mal. Bravo mon lapin.Repos bien mérité et j’espère, nuit sous la terrasse de l’hacienda moins agitée que la nuit dernière.C’est avec regret que je vais quitter ces montagnes demain matin.

24/7/2013 – 10h
Grâce à notre guide de montagne, Alexander, nous avons passés 2jours merveilleux. Il parle super bien français, à une grandeconnaissance de sa région, de la faune et de la flore.
Et grâce à lui et ses plantes médicinales en tisane, Yanis etmoi allons mieux.
Pour la tourista : tisane de goyave = immodium naturel.
Merci encore Alexander. Je me rappellerai de toi et de tesmontagnes, le massif de l’Escambray.Au revoir !!!Mémo : surnom de Yanis donné par Alexander : Mowglie.
Départ pour Santa Clara.
15h – Nous sortons de Santa Clara. Ville mythique puisque c’estici que le Tché a gagné une bataille cruciale pour la révolutioncubaine. En effet, avec 27 révolutionnaires, il a réussit àattaquer un train blindé rempli de 200 militaires et d’armes, justeavec un bulldozer et des cocktails Molotov.
Nous visitons l’endroit où cette attaque a eu lieu. Monument oùdes fourgons ont été conservés et transformés en musée.
Nous sommes aussi allés à la « plaza de la revolucion »où se trouve une énorme statue en pied du Tché et un mémorial enson honneur. Juste à côté se trouve le mausolée des martyrs de larévolution, où l’on se recueille devant les 38 dalles qui honorentla mémoire du Tché et de ses compagnons tombés avec lui au combat,en Bolivie.
Il y a aussi le musée où l’histoire du Tché nous est contée.
Lieu très intéressant, chargé d’histoire et de respect.
Nous finissons notre visite en passant par le centre de la ville,le «parque vidal ». Joli square avec, entre autre, unestatue : Nino de la bota, un enfant américain qui rapporte del’eau aux soldats sudistes pendant la guerre de sécession.
J’essaye de prendre mon temps, comme d’hab., pour prendre desphotos. Mais, comme à chaque visite de villes, Alex ne me donne pasle temps. Je m’en fou, je le prends. Ce qui ne lui fait pas plaisir.Quant à P., qui ne prend jamais de photos, elle m’envoie uneréflexion à la figure. S’en est trop. Je dis « on a le droitde vivre ou pas ??!! »
Après tout, un guide n’est pas ma maîtresse d’école nonplus !!!
C’est pas parce qu’il veut rentrer chez lui à la Havane au plusvite qu’il va me faire chier.
Quant à P., c’est pas parce que sa fille en à encoremarre de visiter et que elle, elle est un vrai mouton, que je doissuivre comme un petit chien.
Vive ma liberté, après tout, Cuba est le pays des libertés,non ??!!
Le poids du groupe et les contraintes se fait ressentir au bout de2 semaines. Tant pour moi que pour eux et Alex.
Et puis, je déteste Pékin express, alors, c’est pas pour yparticiper en faisant Cuba express !!

25/7/2013 – 13h
Ce matin, visite de la Havane. Nous partons en voiture pour passerpar le Malecon. Endroit mythique de la Havane, où la vieille digueretient la mer. En face, des vieilles maisons, certaines enreconstruction, certaines presque détruites, où les havanaiss’entassent dans des conditions difficiles. Nous y retournerons avecYanis, pour y marcher, prendre le temps.
Nous continuons, toujours en voiture sur la rue la plus belle dela Havane, le Prado, bordé de magnifiques demeures américainesdatant de la belle époque. Ici aussi nous y retournerons, pourprendre le temps de regarder ces demeures.
Cap sur la place de la Révolution, gigantesque place avec unmonument dédié à José Marti.
Tout autour, les bâtiments administratifs les plus importants :comité central du PC central cubain, palais du gouvernement,ministère de la justice et des communications, bibliothèquenationale et théâtre national. Portrait géant du Tché et deCamilo Cienfuegos.Jusqu’à 1 million de personnes se réunissentsur cette place. Il y a quelques années, un concert avec desmusiciens a eu lieu, au nom de la paix, réunissant 1 million despectateurs cubains vêtus de blanc.Nous retournons dans la vieille ville.
Promenade à pied : la cathédrale et sa magnifique place, laplace de l’armée, la plaza vieja, le capitole, le grand teatro, lacalle obispo.Nous visitons la chambre d’Hemingway dans l’hôtelAmbos Mundos. Il y séjourna quelques temps, car la vue imprenablel’inspirait.Nous nous sommes arrêtés à la « Bodeguita del Medio »,bar mythique où l’on déguste un excellent mojitos. Hemingway allaity boire régulièrement son verre. Des phrases mythiques d’hommesconnus et celles d’inconnus se croisent et se mêlent sur les murs.Alex et Yanis y laissent leurs dédicaces.
15h10 – Voilà, la visite de la Havane avec Alex est finie.
Nous nous séparons avec tristesse.
Au bout de 15 jours, une véritable amitié s’est crée avec notreguide. Il était formidable : un parlé français excellent, uneconnaissance de son pays incroyable, drôle, sympa, patient,pédagogue, instruit… Il a été un guide parfait tant pour lesenfants que pour moi et P.
Nous resterons en contact, surtout qu’il est karatéka, commeYanis, et qu’il aide sa communauté en étant actif dans son club dekaraté. J’aimerai vraiment pouvoir faire un parrainage entre nos 2clubs et l’aider, si possible, grâce au don d’équipement de karaté,difficile à trouver à Cuba.Tchao Alex. Muchos gracias.Le voyage arrive à sa fin.
Il ne nous reste que demain pour visiter, Yanis et moi, seuls, lesquartiers que nous voulons explorer plus amplement.
Ce voyage est magnifique, mais Yanis et moi sommes habitués àaller un peu moins vite, prendre le temps de s’arrêter, se poser,s’intégrer. Nous aurions bien passé une journée de plus àVinales, Cienfuegos et Trinidad.
En même temps, voir autant d’endroit en 15 jours, il étaitdifficile pour Allibert de faire moins rapide. Disons que la réserveà crocodile et le delphinarium auraient pu être évités et quecela nous aurait dégagé plus de temps pour Cienfuegos.
L’idéal aurait été de prendre Alex comme guide, mais seuls,Yanis et moi, avec notre programme et notre rythme à nous :)Financièrement, je suis sure en plus que j’aurai été gagnante.
A voir … Pour ceux qui liront ce récit et seront tentés par unvoyage solo avec Alex :slight_smile:
18h – Nous avons fait une petite balade de 2h dans les vieuxquartiers… On ne s’en lasse pas. Promenade depuis l’hôteljusqu’à la place de l’armée, puis nous avons repris la rue si animéd’Obispo. Au bout de cette longue rue piétonne,nous sommes allésboire un verre, le mythique daïquiri, dans le tout aussi mythiquebar, le Florida, où Hemingway y tenait ses quartiers. Ce bars’appelle maintenant le Floridita, mais il a gardé tout son cachet.
Nous continuons dans le vieux Havane populaire, loin destouristes, là où les immeubles ne sont pas rénovés, où les genss’entassent, où l’on respire toutes les odeurs de la Havane. Qu’estce que j’aime !!!
On termine cette balade par le centre artisanal où Yanis achèteun gant de base-ball pour parfaire sa tenue . Voilà, il estprêt à rentrer dans l’équipe de la Havane :wink:
Quant à moi, je m’offre une magnifique balancelle en cordetressée qui fera sensation sur mon balcon.J’ai négocié sec etun peu baratiné sur les prix pratiqués ailleurs, mais au bout ducompte, j’ai réussi à avoir le prix que j’estimais correct. On m’adit que les cubains n’aiment pas négocier, j’ai l’impression que jem’en suis plutôt bien sortie :)23h – Ce soir, nous sommes allées avec P. et sa fille boire unverre dans un bar réputé pour son ambiance. « Le café deParis » qui n’a rien à voir avec Paris mis qui en effet, estun petit bar sympa, où on sirote une bière Cristal à pas cher, augré d’une musique cubaine jouée et chantée par un groupe local.
Les enfants ont goûté la Pina Colada de P. et ma bière.Et oh, mon dieu, après une gorgée de chaque, ils étaient …bourrés !!! L’effet de groupe en a sûrement rajouté encomédie, mis ils étaient effectivement bien gais, totalementdésinhibés, drôles et étranges. Difficile de les ramener à bonport jusqu’à l’hôtel mais quels fous rires.Nous invitons P. et sa fille à nous suivre demain dans notre dernier jour à laHavane.

26/7/2013 – 14h30
Nous sommes partis ce matin pour une grande balade dans la Havane.Nous avons commencé par passer à la manufacture de cigares Partagas, derrière le capitole.La façade est magnifique. Nous continuons sur le Prado, magnifique avenue bordée de superbes demeures, certaines en bon état, d’autres en décrépitude, mais qui témoignent toutes du passé fastueux du quartier.La fille de P. est déjà en train de chouiner parce qu’il fait chaud et que l’on marche. Elle m’exaspère et heureusement, au bout de l’avenue, sa mère capitule aux jérémiades de sa fille et préfère s’arrêter là.Seuls, Yanis et moi, continuons sur la baie en empruntant le célèbre Malecon.
Nous sommes invités par 2 femmes à rentre dans leurs immeubles. Nous entrons donc et nous voyons que c’est un ancien hôtel, devenu l’habitation de nombreuses familles entassées dans les chambres qui leur servent de maison. La promiscuité, la vétusté, la salubrité se mélangent à des restes de carrelages, de faïences, de fresques, bancs carrelés de l’ancien hôtel… et aux sourires de ces cubains si accueillant.Plus loin, nous rentrons dans un autre immeuble où là, tout est en longueur et sur étage, avec un patio au milieu. Ici aussi la vétusté et la salubrité font mal au cœur, mais aussi un mélange de nostalgie et une joie de vie qui rendent ces lieux majestueux et inoubliables.Se promener sur le remblai du Malecon est aussi un vrai moment de liberté avec au large un mélange d’immeubles styles coloniaux, américains et soviétiques. Un mélange étrange qui rend cette avenue incroyable.

Nous continuons dans des petites rues aux maisons colorées trèsjolies et arrivons au Callejon de Hamel, l’univers naïf etfantastique de Salvador Escalona. Cet artiste autodidacte est inspirépar Dali, Miro ou Picasso et il appartient à la branche la plusprimitive de la Santeria.
Il a utilisé cette ruelle pour son art, et a peint les façadesdes murs, crée un univers de sculptures et de Santeria fait de bricet de brocs. Endroit sympa, drôle, original où l’on a dégusté unexcellent jus de mangue.Nous avons fini notre visite en prenantun coco-taxi (scooter en forme de noix de coco) pour nous emmenerjusqu’au cimetière Colon, cimetière type Père Lachaise.Nousétions fatigués et la chaleur écrasante, nous n’avons donc pastrop profité mais sommes allés voir les tombes les plusfantasques : la Milagosa, jeune femme morte en couches, enterrée avec son enfant à ses pieds et retrouvée quelques années plus tard, lorsque la tombe fut ouverte, avec son bébé dans ses bras,
statue d’un chien mort de tristesse au décès de sa maîtresse,
tombe « jeu de domino » car la personne est morte durant une partie,
d’autres tombes très kitschs : mausolées égyptiens, tombeaux énormes …
Nous rentrons à l’hôtel et sur le chemin, nous nous arrêtonsdans un boui-boui pou manger un sandwich et une petite patate à unprix dérisoire, à savoir 1 CUC.
J’ai adoré cette dernière journée où j’ai pu enfin voyagercomme je le fais habituellement, à la rencontre des habitants, enmangeant dans leurs guérites. Le vrai goût du pays.
Cuba est un pays magnifique que Yanis et moi sommes vraimenttristes de quitter.
Adios Cuba. Muchas gracias.Viva la Révolucion :slight_smile:

Bravo Peggy !

C’était passionnant !
A la fois sur votre ressenti à propos de Cuba, de la vie d’un groupe, des rencontres, des lieux, de vos aventures…

Merci de nous avoir fait partagé “Votre” séjour à Cuba, exactement comme vous l’avez vécu !

J’espère que vous reviendrez !

Albert.

Adresses utiles :
Guide : Alejandro Lima Salabarria
tel 00 53 5 290 0850
email : alexlima.cuba@yahoo.com
Hotels :
La Havane : Hotel Armodores de Santander
Calle Luz num. 4 esquina a San Pedro
La Havana Vieja
tel : 537 862 8000
email : comercial@santander.co.cu
www.habaguanex.cu
Vinales :
Rancho San Vicente
Km 33, Carretera a Puerto Esperanza, Vinales, Pinar del Rio
tél : 53 48 79 6201 / 79 6221
email : reserva@vinalesrancho.co.cu
Soroa :
Villa Soroa
Km 8, Carretera a Soroa, Candelaria, Artemisa
tel : 53 48 52 3556 ; 52 3534 ; 52 3861 ; 523512
email : reserva@hvs.co.cu ;comercial@hvs.co.cu
Trinidad :
Hotel las cuevas
Finca Santa Ana, Trinidad, Sancti Spiritus
tel : 53 41 99 6133 ou 35
email : reservas@cuevs.co.cu
Cienfuegos :
Hotel A FUIR, une horreur :RanchoLuna
Livresà lire : Rhapsodie cubaine de Eduardo Manet
Ladouleur du dollar de Zoé Valdès

Merci Albert, j’espère que ce récit plaira à d’autres et aidera certains à préparer leurs séjours.

Peggy,

Si vous voulez lire de vraies explications de Cuba, non touristiques mais sur la situation du pays et de manière apolitique (ni tout noir, ni tout blanc), je vous conseille aux Editions La Découverte, le “Guide de l’Etat du Monde CUBA” par Sara Roumette. Elle est restée à la Havane de nombreuses années, en poste pour une agence de presse et s’est excessivement bien documentée sur le pays en lisant des centaines d’ouvrages qui lui étaient consacrés (En blanc et en noir !!!) et en le traversant dans tous les sens.
C’est extra, et ca se lit “presque” comme un roman.

Bien à vous
Albert.

Merci albert, je lis énormément et aime aussi me documenter sur les pays que je visite.en l’occurence Cuba est très intéressant de ce point de vue, car il est difficile effectivement de faire la part des choses.
je vais m’empresser de lire cet ouvrage

très déçu du choix d’ Allibert, chacun des hotels choisis était de mauvaise qualité :

Vinales le moins bon des trois
Soroa (guere d’autre choix mais nul)
Rancho Luna… meme les canadiens n’y vont plus

par contre le ranch, c’est une excellente info

merci pour ce récit très réel ! bravo

je suis d’accord avec vous, je pense que pour les hotels, et surtout pour un voyage éco tourisme, il serait vraiment bien de faire marcher le local en utilisant les chambres d’hotes qui fleurissent partout à cuba.je leur ai fait remarquer, j’espère qu’ils en prendront note

non il n’est pas permis aux tours opérators de faire des opérations avec les casas particulares…

la loi va probablement évoluer d’une certaine manière mais pour le moment (info mai 2013) cela ne semble pas encore le cas

c’est bien dommage, car ce serait le meilleur moyen de faire vivre la population du tourisme, et pour le touriste, d’aller à la rencontre des habitants.

encore une fois, je voyage habituellement en routarde, et c’est ce qu’il m’a manqué durant ce voyage, meme si avoir un guide tel qu’alex a été un must, çà c’est sur.

Félicitations pour votre récit que j’ai dévoré :wink: on ressent votre voyage et on est transporté

Je part le 10septembre pour un séjour la bas et vous m’avez donné encore plus envié d’y être :wink:

[quote]
Félicitations pour votre récit que j’ai dévoré :wink: on ressent votre voyage et on est transporté

Je part le 10septembre pour un séjour la bas et vous m’avez donné encore plus envié d’y être ;-](/citation]

Profitez bien, ce pays est magnifique et très attachant

Bonjour

>>>>Cuba, à cause/grâce au blocage américain, est en autonomietotale en agriculture. La terre est exploitée au maximum. <<<<<

Non, il n’y a que 40 % des terres qui sont exploitées !!!

<<<.Sinon, jusqu’àmaintenant, je trouve que le système de monnaie « CUC »,monnaie utilisée par les touristes à Cuba, différente du pesocubain, rend la vie chère pour l’étranger en visite. Une sorte dedollar déguisé.<<<

A titre d’information, rien de plus.

Le Cuc, n’est pas une monnaie réservée aux touristes. C’est faux.

C’est une monnaie utilisé par les Cubains, et toutes personnes qui désirent acheter dans les magasins où les articles ou produits sont vendus en Cuc.
Le Cuc a effectivement sa valeur basée sur celle du dollar Américain l’ennemi juré de Cuba. (c’est ce qu’ils disent ?!?!)

Le Cup ou ou peso Cubain, le vrai ou encore appelé MN Moneda Nacional, peut être utilisé par tout le monde, Cubains ou non Cubains, sans restrictions dans tous les lieux ou se vendent des articles ou produits en NN.
1 Cuc = 24 Cup MN.

Pour votre information, un Cubain qui travaille gagne de 8 a 15 Cuc par mois, rien de plus et ne peut manger à sa faim. Un médecin de 20 a 25 Cuc, un policier de l’Orient à La Habana 35 Cuc, des brigades spéciales 45 Cuc.

Ils vivent tous très mal, dans de mauvaises conditions. c’est triste à dire mais c’est la réalité. La vie est très difficile à Cuba. Et c’est trop facile de se servir du prétexte du blocus (je suis contre ce blocus) pour justifications.
Non, cela n’explique pas tout, loin de là !
Hormis ceux qui sont dans les sphères du pouvoir, ou ceux qui sont en contact avec le tourisme, ou encore ceux qui ont la chance d’avoir une personne de leur famille qui est marié avec un étranger pour y envoyer de l’argent. Pour tous les autres c’est la galère. Ce n’est pas un paradis Cuba, cela se saurait.c’est très dur de vivre à Cuba.

J’espère que vous aurez la chance un jour de voyager en Back Pakers, sac au dos, seule, ce qui vous évitera la désinformation permanente et comprendre ce qu’est réellement Cuba pour les Cubains du peuple.
Sans parti pris, mais en relatant les choses réelles de la vie de tous les jours et certainement que vos adjectifs qualificatifs seront différents. (je ne parle pas de votre ressenti personnel envers les personnes)

Au fait, Wikipedia, ce n’est pas une encyclopédie, tout le monde peut y mettre n’importe quoi et raconter ce qu’il veut à sa façon. ( Même moi, vous vous rendez compte !!!)
C’est souvent un outil de propagande superbement utilisé par les Etats, aussi !

J’ai quand même lu tout votre récit…je ne me suis pas ennuyé, bien que j’avais l’impression d’avoir déjà lu tout cela maintes et maintes fois. Mais ce sont vos réactions perso qui m’ont plues.

Franchement, Cuba se pratique très bien sans guide ou voyage de groupe, et effectivement les casas particulares ou chambre d’hôte chez l’habitant, c’est encore ce qu’il y a de mieux suivant les cas.

Jacques DEPOLLIER du site JDSDF a Cuba.

Je regrette aussi sincèrement de ne pas avoir fait ce voyage en backpaker, ce que j’ai l’habitude de faire généralement.
Il m’est arrivé un petit incident au Bénin, et j’ai voulu sécurisé mon fils au cas où il m’arriverait un pépin plus grave. Je ne pense pas renouveler l’expérience, c’est tellement différent que lorsqu’on voyage seuls et qu’on va à la rencontre de la population.seule ma dernière journée à la havane, lorsque je suis rentrée dans les immeubles du Malecon et d’autres quartiers, sans guide, j’ai enfin pu sentir toute la pauvreté et la misère.
tout comme vous, je sais qu’il n’y a pas que le blocus (et je suis contre aussi), je ne suis pas dupe et je me suis beaucoup documentée, sur tous les points de vue, avant d’effectuer ce voyage.
ce récit est juste un ressenti sur le moment, mais ne reflète naturellement pas la vie à Cuba
Je ne connais malheureusement pas de près la situation cubaine, mais pour être très proche de bédouins en Jordanie, et avoir vécu avec eux, y retourner très régulièrement, je sais a quel point la pauvreté, la précarité existe dans ce monde. Je pourrais faire le même complément que vous sur plusieurs récits de touristes ayant visité la Jordanie, mais je m’abstiens, car c’est souvent incompris/mal compris.

Mais je suis contente que vous ayez pu mettre ce complément en fin de mon récit, car je n’aurai pu le faire sur Cuba et sa population, n’ayant pas vécu avec eux et été suffisamment à leur contact. Merci de ces renseignements bien précieux

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