Bonjour à tous,
Je suis revenu le 24 mars 2022 d’un séjour de 9 jours à Siem Reap ce qui me permet de vous faire un petit retour actualisé sur la ville.
L’accès
Je passe rapidement sur les conditions d’entrée au Cambodge, les contraintes ayant été entièrement levées pour les vaccinés (plus de test avant le vol, plus de test à l’arrivée). Tout dépendra donc de votre mode d’arrivée. Si vous avez un billet via Bangkok d’Europe vers le Cambodge vous n’aurez besoin que de la preuve de l’assurance pour les quelques heures de transit à Bangkok, si vous arrivez par Singapore il vous faut juste vous conformer aux exigences de Singapore Airlines à consulter sur leur site (tout évoluant tellement vite).
Siem Reap est desservi quotidiennement par Singapore Airlines et 2 fois par semaine par Thaï Smile depuis Bangkok (le jeudi matin et le samedi soir), ce programme va certainement rapidement s’étoffer. L’offre sur Phnom Penh est plus complète avec notamment 2 vols quotidiens avec Bangkok Airways sur Bangkok.
Le site d’Angkor
Mon choix était de visiter des temples chaque jour, en prenant largement mon temps. J’ai donc choisi un fil chronologique plus ou moins respecté, avec des visites uniquement le matin, retour à l’Hôtel généralement peu après 14 heures, après repas en route avec le chauffeur.
Le pass d’Angkor pour 7 jours coûte 72 dollars et jusqu’au 21 décembre 2022 une promotion en étend la validité à 10 journées, parfait pour moi. Je suppose qu’il y’a une journée de plus pour le pass de 3 jours, à vérifier…
Conformément à mes attentes, et même au-delà, le site est vide, même Angkor Vat ! Ceux qui connaissent doivent imaginer qu’on était 6 en tout sur le pont flottant d’accès… Et je parle pas des autres temples, à part un peu Ta Prohm parce que je suis tombé en même temps qu’un groupe de….au moins….oui pas loin de… 12 personnes !!!
Bon ça ne va pas durer, déjà les vacances khmères arrivent et il y aura donc une affluence de touristes nationaux (ça commencait déjà en week-end quand j’y étais), et puis la réouverture va forcément produire ses effets mais quand même, on sera loin de la foule pré-covid et SURTOUT pas de groupes chinois, et ça c’est un confort en soi.
Tuk Tuk et guide(s)
J’ai trouvé un tuk tuk francophone en farfouillant sur facebook et je l’ai gardé les 9 jours. J’avais proposé 20 dollars la journée (disons de 7 à 14 heures) ce qu’il avait accepté, et je savais qu’il y aurait un surcoût pour Banteay Srei / Kbai Psean rivière 1000 lingas, voire pour le groupe des Roluos. Au final, et vu aussi l’explosion des prix de l’essence, et parce qu’il a été un super chauffeur, j’ai beaucoup arrondi la facture… Peu importe, ça vous donne une idée du prix pour petit circuit ou grand circuit par exemple sur le site principal.
Le fait qu’il parle français a été précieux pour éviter tout malentendu sur l’horaire et le programme, parce qu’il me présentait en quelques minutes chaque temple où j’arrivais, et enfin lorsqu’on s’arrêtait pour manger en bord de route et si j’avais des questions sur ce que je voyais ou ce qu’on mangeait.
Je recommande donc absolument Monsieur Vuth dont le Facebook est « Chauffeur de Tuk Tuk francophone à Siem Reap » et qui peut être contacté par What’s App ou Telegram au +855 69 326 996.
Ensuite, le guide… Voyageant seul j’avais acheté avant de partir un bon guide papier, celui de Michel Petrotchenko. Je l’ai trouvé bien fichu à l’usage, notamment une fois sur place dans le temple pour retrouver les explications de chaque point d’intérêt. Voilà un achat que je ne regrette absolument pas et qui m’a permis de ne pas rater grand-chose.
Mais j’ai aussi souhaité employer un guide officiel francophone. J’en ai contacté plusieurs et finalement le contact est bien passé avec Krit Kry, dont j’avais trouvé les coordonnées sur le site d’Iza Cambodia (éminente contributrice du forum Cambodge), site malheureusement et pour cause pas très actualisé mais à lire sans modération car il fourmille de bonnes idées et de conseils pratiques. Krit Kry pratiquait des tarifs très honnêtes et je l’ai pris pour 3 jours (j’ai payé 45 dollars la journée, c’est en-dessous du tarif habituel pour un guide francophone). J’étais son premier client post-covid !!! Je n’ai pas regretté mon choix, il parle français remarquablement et sa connaissance des temples, mais aussi de la botanique ou de l’histoire, est parfaite. Il a été contraint de retourner au village à 100 km de Siem Reap pour s’occuper de ses parents faute de travail, donc je lui souhaite de vite reprendre de plus belle son activité. Je le recommande également et vous pouvez le contacter au +855 87 428 641 (what’s app et telegram) ou krit_kry@yahoo.com.
La ville
J’avais choisi un hôtel dans le quartier du Wat Po (Maison 557, charmant boutique hôtel de 8 chambres tenus par un couple de malgaches très sympas) et je n’ai pas regretté mon choix. Le quartier est central, sur la rive en face du quartier de Pub Street et du vieux marché et CA CHANGE TOUT. En effet, à chaque fois que j’ai traversé la rivière vers Pub Street j’ai été abordé par des tuk tuk qui cherchent à tout vous vendre et c’est un peu pénible. Au final je n’ai même pas mis les pieds dans Pub Street et je me suis régalé de mon côté à moi de la rivière, beaucoup plus paisible. Contrairement à la discussion que je viens de voir sur le Forum « Je déteste Siem Reap », j’ai eu d’excellents contacts avec les locaux et n’ai jamais ressenti d’animosité.
Côté restaurant, il y’a l’embarras du choix dans ce quartier et un peu plus au Sud mais toujours côté Est de la rivière. Citons par exemple :
Tevy’s Place : un très grand classique des expatriés avec cuisine khmère à partir de 3 dollars (cuisine occidentale proposée également) et un concept tourné vers l’insertion des femmes.
Jomno’s : plus cher et il faut réserver, cuisine khmère revisitée avec talent et esthétique.
Dans mon hôtel a ouvert pendant mon séjour le nouveau restaurant du Chef Pou, renommé ici à Siem Reap, sous le nom Pou Kitchen and Restaurant (en fait seul le lieu a changé) avec menu très inventif et complet à 9 dollars.
Des établissement essentiellement fréquentés par des locaux où je me suis régalé de Lok Lak (street 25, la rue entre Maison 557 et la rivière, à gauche au début depuis l’hôtel), de canard grillé (en face de Tevy’s place), de nouilles de riz et beignets de cives (voisin de l’hôtel maison 557), des sourires partout, des tarifs sans mauvaise surprise, bref un super quartier.
Pour boire un coup, il y’a des bars d’extérieur minuscules avec les tables le long du mur en descendant la rivière depuis street 26, mention spéciale à The Town Bar avec cocktails et alcools forts à 2 dollars et la bière à partir de 1 dollar. Ceux qui veulent un esprit Lounge avec forte présence locale iront au nouvel établissement du groupe The Temple, à l’angle de la street 25 et de la rue de la rivière… Bref il y en avait pour tous les goûts et toutes les bourses dans un rayon de 100 mètres, et sans être importuné à aucun moment.
Les spécialités à ne pas rater
Sur la route des temples, par l’accès principal ou l’accès oriental, il y’a des sortes de paillotes pour manger des grillades dans des hamacs ou en tailleur dans des sortes de boxes sur pilotis. Essayez absolument le poulet khmer ouvert en deux et grillé à plat, servi avec des sauces (la plus simple et la meilleure poivre moulu sur lequel on presse un citron vert…) ou encore mieux, laissez-vous tenter par les grenouilles farcies grillées, elles sont attrapées dans les rizières et délicieusement farcies, servies avec une pâte à base de tamarin.
Achetez du poivre de Kampot bien sûr, plusieurs solutions pour être sûr d’acheter « du vrai » : d’abord il doit comporter le logo de l’IGP, un logo rond et bicolore avec Kampot Pepper. Vous pouvez l’acheter aux Senteurs d’Angkor, une boutique qui fait face au vieux marché au Nord. Si vous ne voulez que des petites quantités vous trouverez la même boutique avec les mêmes prix à l’aéroport de Phnom Penh. J’ai également vu du poivre avec le logo dans les petites supérettes dans des prix équivalents.
Faites-vous plaisir avec des Kromas, foulard traditionnel khmer à carreaux, j’en ai pris une dizaine de grand modèle 100% coton dans des boutiques le long de la rivière, toujours côté Est, pour 2 dollars pièce.
Pour repartir
Je me suis régalé avec le bus couchette de nuit Siem Reap – Phnom Penh (12 dollars). On y dort bien, le bus roule à 50 km/h et la route est bonne. Evitez les couchettes du haut au rang 2, juste sous la clim principale. Par contre l’arrivée à 5 heures du matin à Phnom Penh ça pique ! surtout avec une valise encombrante… j’ai regardé le soleil se lever… mais c’était dur quand même… A faire si vous avez déjà un hôtel ou poser la valise en arrivant pour partir profiter ensuite de Phnom Penh au petit matin (et je peux vous dire que ça vit !!!).
Voilà les quelques retours pratiques que je souhaitais partager, en vous souhaitant de beaux voyages !