Trajet 4000 iles (Laos) vers Siem Reap

Forum Cambodge

Bonjour
Nous voyageons en janvier du Laos au Cambodge par la frontière terrestre.
Nous partons des 4000 iles au Laos vers Siem Reap.
Nous aurions voulu savoir si il existe des transports routiers passant par Stung Treng puis Tabaeng Mean Chey pour aller en direct a Siem Reap ( route jaune sur la carte).
Cela éviterais de descendre jusqu’a Kratie.
Merci pour la réponse.
Cordialement

Bonjour,
vous trouverez peut-être des agences qui proposent directement le transport Don Det - Siem Reap (ça se fait dans l’autre sens). Sinon, pas de problème pour trouver des minibus faisant Stung Treng - SR mais vous devrez passer la nuit sur place si vous arrivez tard à Stung Treng.
Bonne route !

Ah Stung Sen, le grande cntre des mygales frites, d’ailleurs excellent (découvert pas les Cambodgiens lors des grandes famines causées par les horribles Khmer Rouges, après qu’ils aient mangé tous le chiens, chats, singes et autres) !

Mes notes de voyage sur les 4000 Iles :

PAKSE ET LE PLATEAU DES BOLAVENS

Si quelqu’un peut m’expliquer pourquoi les français appellent ça les Bolovens alors que c’est les Bolavens, merci (ça veut dire « la région des Lavens », une vieille tribu).

PAKSE

Une ville qui roupille, mais bourré de routards en transit entre le Laos et le Cambodge. Les rues marchent avec des numéros mais comme il n’y a aucun panneau, on se débrouille (il parait que les panneaux sont prévus…depuis des années ; heureusement que son centre n’est pas grand). Un tas de petits hôtels dont le très connu Sabaidy 2, rue 20, un grand bazar pour toutes les bourses allant du dortoir sombre SdB commune à des vraies chambres avec terrasse ou balcon ; très connu donc résa à l’avance conseillée ; mon préféré : le Sala Champa, plus cher mais avec 2 grandes terrasse dont une avec un bar et surtout un restaurant que je considère comme le meilleur de Pakse (essayer le divin poisson à la vapeur à la citronnelle + la bière Lao Gold, un délice pas très facile à trouver) ; plus cher, la belle Résidence Sisouk, gérée par la très classe et francophone Mme Sisouk, de la richissime famille lao Sisouk, premier producteur de café du pays, de ces grandes familles francophones qu’on rencontrent ici et là dans le vaste monde, dans lesquelles règnent la classe et la culture – et un français parfait. Délicieuses pâtisseries et évidemment, une dégustation de cafés extraordinaires. Mêmes prix au Pakse Hotel, géré par des français et célèbre pour son bar-restaurant en terrasse sur le toit (belle vue !).

Un tas de restos en plus de ceux du Sala Champa et du Pakse Hotel : du Dao Lin et Sabaidee au coin de la rue 20 et de la 13, à un restau hindou correct (Hassan) et un petit sympa pas cher, le Lao Restaurant & Bar, où on se régale de cuisine lao pour peu de kips, les 2 également sur la rue 20. Vous pouvez vous régaler de poissons grillés aux terrasses des innombrables gargotes au bord du Mékong.

Pakse est le fief du célèbre Yves, un belge marié à une laotienne, Noy, qui ont ouvert l’agence de voyage Miss Noy, et qui se met à genoux pour aider les touristes ; il est incroyable, le vrai Office du Tourisme de la région, avec cartes, conseils infinis et, chaque jour de la semaine à 18h, une véritable conférence sur les Bolovens et les 4000 Iles ; un tas de jeunes écoutent religieusement ses explications sur toute la région (il donne une carte polycopiée très bien faite). Il loue également des vélos et a café Internet avec des ordis qui, oh miracle, marchent impec. Il est tellement populaire qu’il faut en haute saison réserver une moto 2-3 jours à l’avance (mais s’il n’en a plus - et il en a 40 - il se débrouille pour vous en trouver une).

LE PLATEAU DES BOLAVENS

Décidément, les plateaux, c’est pas mon truc : plat…eaux ! Il y a bien de - relativement - hauts sommets au milieu, mais accessibles uniquement en trekking. On fait le tour des chutes en petite boucle Pakse-Tad Lo-Thateng-Pakson-Pakse, ou en grande en allant de Tad Lo à Sekong, puis plein sud pour rejoindre la route de Paksong-Pakse. En commençant par le nord, chutes de Phu Xam, OK (intéressant village-musée de minorités locales à droite du parking, et restau en terrasse au-dessus des petites chutes) ; bon, c’est sur la route, alors autant les voir ! Après, une route barbante mène aux chutes de Tad Lo, avec un tas de petits hôtels ; j’ai choisi la grande maison bleue au bord de la rivière au coin droit du pont, la Sipaseth GH, petits bungalows cadeau dans le jardin, 4 chambres avec balcon sur la rivière, et on mange très bien sur la terrasse face aux chutes. A fuir absolument : la Saisee GH, autrefois bien avec ses petites maisons sur pilotis au bord des chutes, mais devenue un monument de saleté, de j’men-foutisme et d’impolitesse (vérifié auprès de plusieurs personnes, unanimes sur la question) ; heureusement, la belle Tad Lo Lodge avec ses bungalows sur les chutes et son restau gastronomique juste au-dessus des chutes, le tout pas bon marché du tout, a fini par construire de petites maisons dans les bois de l’autre côté, à 25$.

Le lendemain matin, je n’avais plus envie de plateau, donc petite boucle en allant plein sud de Tad Lo à Thateng et là, une merveille à 5 km au sud du bourg, la Sinouk Resort ; on est dans les plantations de coton du temps d’Autant en emporte le vent ou chez le chevalier de Leyritz en Martinique. Au milieu des 34 ha de caféiers de la famille Sisouk, un immense jardin avec 3 grandes maisons de style colonial : une au bord de la rivière et étang avec une suite + 3 chambres de luxe + pour moi une petite toute sympa à 40$, une avec 4 chambres supérieures à 60$, et une très grande dominant le tout avec 6 chambres de luxe (60$) + 2 immenses suites à 90$. Evidemment, tout cela est décoré de meubles anciens, bibelots locaux et antiquités ; piscine ; belle salle de restau avec 2 terrasses, une surplombant un grand étang et une à son bord ; cuisine et service impec…et le café : de l’expresso Chantilly au cappuccino au thé vert ou au miel sauvage… dommage que ça empêche de dormir, on en dégusterait toute la soirée (et le matin et le midi et entre). Bref, un rêve !

Retour sur Paksé par Paksong (quel bled !) et les chutes de Tad Fane, celles-là spectaculaires, 2 sœurs jumelles dégringolant de 200 m ; on peut descendre se baigner en bas (1h de jungle aller et retour). En face, la sympa Tad Fane Resort (petites maisons et grande terrasse-restau face aux chutes).

Il parait que j’ai raté les chutes de Katamkok ; je ne crois pas, toutes ces chutes, ça vaut pas les chutes de Ban Gioc dans le nord du Vietnam !!!

CHAMPASAK ET LES 4000 ILES

CHAMPASSAK

Encore plus assoupie que Pakse ! Pour éviter le ferry, vous traversez à Pakse le nouveau pont sur le Mékong et, à une dizaine de km, tournez à gauche au grand panneau « Phaphinoy » (le 1er village du bourg). En arrivant, tourner au panneau « River Resort » ; somptueuse resort sur le Mékong développée avec des capitaux américains, du très grand luxe (ils ont même leur propre rizière et jardin potager pour le restau). En continuant, vous allez tomber sur la très agréable Anouxa GH, où j’ai diné et dormi ; petits bungalows face au fleuve, petites chambres sur jardin et deux grandes maisons en bois avec d’immenses chambres Familles + une grande terrasse sur le Mékong, et on y mange fort bien ! Location de vélos et motos. Plus loin à droite, le cher Inthira Hotel, sans intérêt à mon avis car sur la route au lieu du Mékong. Il y a aussi une Folie Lodge dans l’ile de Don Daeng, où je suis pas allé (le mot « Folie » est justifié : folie des prix, jusqu’à 200$ et plus)

Quelques wat sympas et évidemment le Wat Phou, le site archéologique le plus important du Laos, à 10 km au sud de Champassak en plaine et flanc de montagne (les escaliers grimpent dur !) ; attention, il peut y faire une chaleur effrayante et ça ferme à 16h30. Bon, ce ne sont pas les temples d’Angkor, mais ça vaut le détour quand même. Compter 2 heures de visite. 50 000 kips d’entrée + 5000 pour garer la moto.

KHIET NGON

Pour continuer vers le sud pour les 4000 iles, il faut prendre le “ferry” (en fait des trucs marrants, 2 pirogues accouplées par une plateforme, il ne vaut mieux pas rater son coup quand on monte la moto !) Une fois de l’autre coté, tourner à gauche et vous tombez sur la nationale 13 Pakse-Siphandone (les 4000 iles), la route la plus ennuyeuse que j’ai jamais faite avec la Phnom Penh-Siem Reap, du tout plat et rien à voir SAUF une sacrée belle surprise vraiment à voir, Kiet Ngon : au Km 48, vous prenez la route en latérite allant à Attapeu (grand panneau « Attapeu 155 km ») et bouffez de la poussière rouge sur 8 km (péage 20 000 kips) pour tourner à droite (panneau) sur une bonne piste ; vous pénétrez dans le beau parc national de Xe Pian, où on trouve encore des éléphants sauvages, des léopards et des tigres. Vous arrivez à l’entrée du petit village de Ban Khiet Ngon; à votre droite, un petit bâtiment en dur avec 4 chambres OK pas chères (60 000 kips), en face d’une vieille maison en bois qui sert d’office du Tourisme et son jardin “parking à éléphants” ; c’est en effet de ce village qu’on peut aller à dos d’éléphant (20 000 K) au sommet du Phou Asa, un des endroits les plus curieux que j’ai jamais vus ; vous montez en pleine jungle et débouchez sur un sommet plat d’ardoise complètement dénudé, on se croirait vraiment sur la Lune ! Au fond, un site étonnant, construit en commémoration d’une victoire de nationalistes lao sur les envahisseurs siamois au XIXe (donc le site n’a pas 1000 ans comme le prétendent les locaux). Vaste site archéologique avec un enclos de 180 m sur 50 délimité par des murs et colonnes de 2 m en ardoises empilées sans mortier ; au fond, un temple en ruine et une tour. Très belle vue de toute la région. Très prisé par les touristes qui arrivent en minibus de Pakse ; bon, les balades à dos d’éléphant à la queue leu-leu, c’est pas mon truc, donc on vous dit que c’est interdit de monter en moto, mais je l’ai fait quand même sans problème à part l’air pas content des cornacs (vous tournez sur la piste à droite à l’entrée du village, panneau « Phou Asa »).

Si vous avez les fonds, vous suivez les flèches « Kingfisher Lodge » et arrivez dans la première écolodge du Laos, développée par une famille lao-italienne ; belles maisons sur pilotis (750 000 K avec pt déj) et 2 bungalows de 2 chambres avec ventilo seulement (250 000 K) ; petit bâtiment en bois de 2 étages restaurant + une terrasse au bord d’un étang avec un joli plus : le soir, des éléphants et buffles sauvages viennent boire un coup avec vous ; résa à l’avance conseillée car pas mal de groupes de Pakse.

Les guides-papier parlent également du village plus éloigné de Ban Papho, celui-là vraiment en pleine jungle ; il y avait autrefois des balades à dos d’éléphant mais c’est terminé. Par contre, super-trekkings dans le parc national (voir à Pakse avec l’agence Green Discovery, spécialisée dans les trekkings dans tout le Laos).

LES 4000 ILES

On continue la 13 rasoir partant de Paksé et on arrive à un grand pont tout neuf pour aller dans l’ile de Don Khong, où il n’y a rien à voir à part 2 wat, donc si vous n’y allez pas, vous ne perdez rien. Ensuite, panneau « Nakasang » pour arriver aux « ferries » qui traversent le Mékong jusqu’à ile de Don Jet ; une célébrité, celle-là, une de ces poubelles pour jeunes qui croient qu’on ne s’amuse que si on est bourré d’alcool et de drogue. Une petite rue longeant le fleuve, bordée de GH, restos et bars, un vrai souk ! En plus, rien à voir dans l’ile. Donc, vous prenez un tuk-tuk à la jetée, traversez la poubelle et arrivez dans un petit paradis, l’ile de Don Khone ; j’avais prévu 2 jours, il a fallu me torturer pour la quitter au bout de 6. Un petit village principal d’une rue en terre, un tas de GH et bons restos, et un tas de belles choses à voir.

Pour le logement, ce sont en général des bungalows en bois avec terrasse sur le fleuve ; ça va de l’élégant et cher Sala Done Hotel au Somphamit, Pan’s, Pakha GH, et plein d’autres. J’ai trouvé mon havre à l’écart de tout : le petit Phonvilay, 3 petits bâtiments de 2 chambres toutes simples, avec terrasse au-dessus d’un bras du Mékong et un gros plus, un petit chemin juste à droite qui descend la berge de la rivière, donc 3-4 baignades sympas chaque jour ; le tout pour 60 000 K ; pour y aller, prendre à droite au bout du pont jusqu’au wat, et le petit chemin vers la rivière à droite du mur du wat.

Pour manger, que l’embarras du choix ; j’ai pris tous mes diners chez la Cordon bleu de la Fleur du Mékong ; je ne sais pas comment elle fait, mais même les plats les plus simples ont un petit quelque chose extra ; elle est célèbre pour son curry (plutôt un ragoût peu épicé) de canard ou de poulet aux pommes de terre et patates douces, un copieux régal ; prenez celui au poulet, les canards asiatiques n’ont que la peau et les os. Son poisson grillé est divin !

L’ile a toute une histoire : le Mékong en amont fait plus d’un km de large (il parait qu’il peut faire 14 km en hautes eaux) et “tombe” sur une barrière rocheuse ; il se divise donc en multiples petits bras et passe partout où il y a des fissures, d’où les 4000 iles et les impressionnants rapides. Les français ont découvert ça en cherchant à naviguer sur le Mékong de Saigon à Luang Prabang et la Chine, et paf, impassable ! Donc ils ont construit un chemin de fer à voie étroite qui partait du sud de l’ile, contournait les rapides, et finissait au nord de l’ile de Don Det. On peut voir 2 locomotives rouillées, découvertes dans la jungle en 1990 par un explorateur français : l’une dans le prolongement sud du pont et l’autre au village de Ban Hang Khone à la pointe sud de l’ile, les 2 avec grands panneaux en anglais et très intéressantes photos d’époque expliquant tout l’histoire du chemin de fer, abandonnée lorsqu’a été construite la route 13 longeant les 4000 iles (les rails ont été récupérées et la voie de chemin de fer est maintenant une excellente piste).

Rapides de Somphamit (Li Phi)

Les locaux les appellent Li Phi, qui signifie « le gouffre aux mauvais esprits « (les « phi » auxquels les Lao croient encore beaucoup) car les locaux croient que les chutes et rapides captent les phi, au point où aucun ne se baignera jamais à cet endroit. C’est très spectaculaire. Droit d’entrée 35 000 K. Petite plage et grand restaurant avec terrasse et tables sous toits en chaume de riz.

Rapides de Khon Pa Sai

Un tout autre genre, tout aussi spectaculaires, et moins fréquentés par les touristes. Prendre à gauche à la sortie du pont et aller jusqu’au bout nord de l’ile (village de Ban Khon Nua) et continuer vers le sud jusqu’à un grand panneau jaune « Khon Pa Sai Waterfalls » indiquant un petit chemin à gauche. On arrive devant un petit pont suspendu au coin surplombé par un petit restaurant avec terrasse où l’on se régale (j’y ai pris la plupart de mes déjeuners). Traverser le pont et suivre le chemin ; on débouche sur un site spectaculaire de chutes et rapides. Au milieu de ceux-ci, vous y verrez des structures uniques, de gigantesques nasses à poissons de plus de 10 m de longueur ; en période de hautes eaux, ces nasses peuvent attraper chacune jusqu’à 500 kg de poissons (oui, cinq cent) par jour.

Ban Hang Khone

C’est le « port français » à la pointe sud de l’ile, au large de laquelle le Mékong a fini ses rapides et s’étend sur des km, une véritable mer intérieure ; c’est là qu’on peut voir les fameux dauphins de l’Irrawady le matin ou en fin d’après-midi (excursions en bateau). Pour y aller, vous prenez la piste qui était l’ancienne voie de chemin de fer, ou vous continuez plein sud la piste qui passe aux chutes de Khon Pa Sai (mais pas en moto car pont coupé). Immense terrasse en béton faisant partie des anciennes installations du port, avec magnifique panorama du Mékong à perte de vue. Un peu avant, une petite piste mène sur une grande plage (restos).

Si on retourne sur la 13 (ou pirogue de Don Khone), il y a également plus au sud les chutes de Pha Peng, les plus hautes chutes fluviales d’Asie (15 m). Je n’y suis pas allé, mais il parait qu’elles sont spectaculaires.

Juste une petite précision :
Stung Treng est une ville du nord-est du Cambodge, pas loin de la frontière laotienne. Stung Sen, en revanche, est une petite ville centrale sur la nationale 6 entre Kompong Thom et Siem Reap (sur la rivière du même nom qui se jette dans le Tonlé Sap).
Mais la ville réputée pour ses mygales frites, c’est Skun, au croisement des nationales 6 et 7 près de Kampong Cham.

Vous avez raison, mon erreur ! Merci de m’avoir corrigé.

‘’ il y a également plus au sud les chutes de Pha Peng, les plus hautes chutes fluviales d’Asie (15 m). Je n’y suis pas allé, mais il parait qu’elles sont spectaculaires.‘’

Je confirme, c’est incontournable, quand on est si près.

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