Retour de Crète

Forum Crète

Je me suis beaucoup servie du forum pour préparer notre voyage, en juste retour des choses voilà donc mon récit de retour, qui me permettra de prolonger un peu les joies du voyage…
Nous sommes partis 17 jours en tout, c’était notre première fois en Crète (nous avions visité les CycladesSantorin, Amorgos, Sifnos et Tinos – les années précédentes) et nous avons décidé de nous concentrer sur l’ouest et le centre de l’île.
Vol direct pour Heraklion avec Transavia, l’aller-retour nous a coûté 220 € par personne mais en s’y prenant plus tôt que nous, j’ai vu des billets à 60 € l’A/R… Retard de 20 minutes à l’aller, d’une demi-heure au retour mais rien de tragique, leurs avions sont plutôt confortables mais ils facturent même le verre d’eau….j’ai beau être une habituée des compagnies low-cost, j’ai trouvé ça un peu rosse !
Arrivée à Heraklion à 19h, nous voulions visiter le musée archéologique le lendemain matin donc nous avons passé la nuit sur place, à l’hôtel Mirabello (recommandé par un concurrent du Routard, 40 € la nuit). Pratique si vous voulez une chambre centrale qui n’entame pas sérieusement votre budget vacances, mais les chambres sont spartiates et la salle de bains commune plutôt crasseuse. Le peu qu’on a vu de la ville ne nous a pas laissé un souvenir impérissable, mais les abords de la fontaine Morosini sont plutôt agréables pour flâner et commencer à s’imprégner de l’atmosphère nonchalante et festive des beaux cafés qui bordent la place.
Lendemain matin, visite au musée archéologique, qui est toujours en travaux, une seule salle est ouverte et la visite se fait donc rapidement (une heure environ). Les plus belles pièces sont exposées et la visite constitue une excellente introduction à la civilisation minoenne, superbes statuettes, vases, sarcophages, il y a malheureusement très peu d’explications mais le sourire des idoles vous accompagne tout au long du voyage. Nous louons ensuite une voiture chez Touring (rue du 25 août) : Fiat Punto climatisée, pour 17 jours, assurance comprise, 374 €. Le patron nous fait une bonne ristourne par rapport aux prix affichés et nous propose même de nous raccompagner à l’aéroport le lundi de notre retour. Pas d’état des lieux à la remise du véhicule ni à la restitution, nous renouons avec la décontraction grecque, un peu angoissante au début, mais on s’y fait très vite ! Départ pour Anogia, que le concurrent du routard décrit comme le cœur palpitant de la Crète, celui où bat l’âme inaltérable de l’île. La route pour y aller traverse de jolis paysages de montagnes ; le village en lui-même est décevant, il a été rasé pendant la seconde guerre mondiale. Nous suivons ensuite la route pour le Mont Psiloritis, qui traverse des paysages montagneux, arides, on ne croise que des chèvres. Arrivés au bout de la route, petite balade sur le plateau de Nida. Arrivée en fin d’après-midi à Axos, à l’Enagron Farm où nous demeurons pour la nuit. Superbe adresse dans le genre rustico-chic, que je recommande chaudement. Un ensemble de petites maisons construites dans de beaux matériaux, dans un vallon verdoyant, des studios superbes (le notre avait une cheminée et une petite terrasse qui dominait les gorges en contrebas, une baignoire jacuzzi), belle piscine avec vue sur les montagnes, accueil adorable de tout le personnel, nourriture délicieuse à base de leurs propres produits, excellent petit déjeuner que l’on prend sous les frondaisons des chênes…nous aimons tellement l’endroit que nous décidons d’y retourner pour notre dernière nuit avant de prendre l’avion de retour (tarif quand nous y étions : 66 € le studio – nous étions surclassés, 7.50 € le petit dej, et ça les vaut). Le soir, nous entendons des rafales de coups de feu, démultipliées par l’écho des montagnes (une tradition dans ce coin où tous les panneaux routiers sont criblés d’impacts de balles), nous décidons d’aller nous balader dans Axos et tombons sur un mariage…Impressionnant, des centaines de personnes installées à de grandes tables dans le village, des hommes qui dansent, nous restons discrètement en marge sans trop oser nous mêler aux festivités mais nous profitons de la musique et de l’ambiance.
Le lendemain, nous partons vers le Sud par les routes buissonnières de la Messara, Zaros, le monastère de Vrondissi, nous traversons de beaux vallons plantés d’oliviers, la terre sent littéralement l’olive ; déjeuner au lac de Votomou (halte plaisante si vous passez dans le coin, mais ne « mérite pas le détour » comme dirait le Michelin sinon). Arrivée à Matala qui en cette fin juin n’était pas encore trop bondé. Beau site, plage agréable pour une petite baignade, on a plongé depuis les grottes, et l’inscription hippie : « Today is life, tomorrow never comes » vous rappelle l’espace de quelques minutes qu’avant d’être colonisée par les parasols (chers, les parasols), la plage était un repaire de gens à cheveux longs, mais c’est bien la dernière chose qu’il en reste, sans être désagréable le village est très balnéarisé. Le soir nous dormons à Kamilari, aux appartements Ambeliotissa (25 € la nuit). Le Routard s’est un peu emballé sur l’adresse, le jardin luxuriant, c’est un jardin quoi, la piscine est une piscine hors sol, l’accueil est souriant mais minimaliste (bonjour merci au revoir), la vue est restreinte, la douche de notre studio ne marchait pas, mais pour le prix, c’est plus que correct. A refaire, je choisirai plutôt de passer la nuit à Matala pour profiter des lieux plus longtemps, si on y est hors saison bien sûr.
Lendemain matin, nous visitons Phaistos et Agia Triada, deux très beaux sites archéologiques, chacun doté d’une très belle vue sur la campagne environnante. Très peu d’explications sur place, pour les férus d’histoire il vaut mieux prévoir un guide complémentaire, ou juste flâner en se laissant imprégner par la poésie des lieux. A Phaistos nous n’étions qu’une poignée de touristes et à Agia Triada, nous étions complètement seuls, promenade très agréable sous les pins, parmi les ruines. Nous partons ensuite pour Agios Pavlos où nous déjeunons et nous baignons, la route pour y aller est longue et sinueuse mais traverse de beaux paysages qui vous dédommagent de la fatigue de la conduite sur les petites routes de montagnes (aparté sur les routes en Crète : elles sont effectivement dangereuses, en témoignent le nombre de chèvres cannées que vous croiserez en chemin ! Les Crétois se garent effectivement n’importe où, avec une prédilection pour les virages, elles sont souvent assez mal entretenues et demandent une vigilance de tous les instants !). Agios Pavlos a un petit goût de bout du monde, une petite crique, quelques tavernes et rien d’autre. Après la baignade, nous repartons pour Prévéli, la route pour y accéder traverse des gorges spectaculaires, dans la lumière de la fin d’après-midi le trajet est superbe. Le monastère est situé dans un cadre magnifique et la visite est agréable, petit musée (à remarquer, sur l’une des icônes de la crucifixion, les bourreaux du Christ sont représentés sous des traits ottomans !). Nous nous acheminons ensuite par la route côtière jusqu’à Frangokastello où nous demeurons 3 nuits. La route est magnifique, livre de somptueux panoramas sur la mer et l’arrière pays.
A Frangokastello, nous logeons aux studios Kastello, très bonne adresse. (58 € la nuit). Beaux studios, spacieux, bien décorés, avec une petite terrasse agréable pour prendre un dernier verre le soir, belle piscine avec vue sur les montagnes, accueil très sympathique. Frangokastello n’est pas un village, quelques hôtels et tavernes disséminés le long de la route, une très longue plage de sable gris, le tout n’a pas un charme fou mais les montagnes derrière sont belles et c’est un lieu de villégiature plutôt plaisant, avec pleins de petits chemins entre la mer et les montagnes sympas pour le jogging verspéral. Côté tavernes, on les a à peu près toutes essayées, avec une préférence pour Oasis où l’accueil est très sympathique, la carte variée et les spécialités vraiment très bonnes (excellente tourte à la viande et au fromage parfumée à la menthe). La taverne Stavros était un peu en deçà, y aller surtout pour l’emplacement directement sur la plage, sous les tamaris, sinon la nourriture était vraiment quelconque. A partir de Frangokastello, nous avons fait les gorges d’Imbros. Nous avions prévu de nous garer à l’embranchement pour la route d’Imbros et d’attraper le bus qui part de Sfakia à 7h…on arrive à 6h55 et on voit le bus deux virages au dessus, visiblement il était parti en avance….alors prévoyez une bonne marge ! Nous gagnons donc Imbros avec notre voiture. La balade dans les gorges (2h de marche facile) était magnifique. Certes, moins spectaculaire que Samaria (quoique, la partie canyon est plus étroite à Imbros et à l’endroit le plus étroit – 1m60- on touche les 2 parois avec les bras), mais nous avons croisé en tout et pour tout un seul randonneur qui les remontait…quel bonheur d’être seuls au cœur de ces gorges qui embaument la résine, avec juste des chèvres, le chant des oiseaux, une végétation très variée…vraiment un excellent souvenir et une promenade que je recommande, si l’affluence à Samaria vous fait peur. Nous sommes remontés avec le bus de 11h (à l’heure cette fois) pour récupérer notre véhicule. Sur une autre journée, nous allons en bateau à Loutro. Joli village dans le style cycladique (mais c’est vrai qu’après avoir vadrouillé 2 ans dans les Cyclades, les villages crétois dans l’ensemble nous ont paru beaucoup moins jolis). Les horaires de bateau à la mi saison ne sont pas des plus pratiques, le bateau part à 10h30, et soit on revient par celui de 12h15, soit par celui de 18h15. Après s’être un peu baladé à pied et s’être baigné, on a finalement décidé de reprendre celui de 12h15, ce qui faisait un peu court. Le troisième jour, nous allons à Aradena par Anopolis. Aradena est un village en ruines, on y accède par un pont en bois impressionnant, déconseillé à ceux qui souffrent de vertige…quand on le traverse à pied, on aperçoit le vide entre les interstices des planches, impressionnant ! Le site est très beau, flâner entre les ruines avec juste le bruit du vent et les clochettes des chèvres est un moment très poétique, mélancolique, hors du temps. Les gorges ont l’air superbes et je me suis promis de les parcourir la prochaine fois ! Déjeuner à Anopolis, à la taverne Platanos, c’était bon et frais. Baignade dans une belle petite crique de galets sous la route qui mène à Anopolis, bon endroit pour faire de la plongée, il y a des grottes sous-marines et pas mal de poissons (enfin, rien de spectaculaire non plus, mais les espèces sont assez variées).
Nous repartons de Frangokastello pour la côte Nord. Nous avions réservé 2 nuits à Georgiopoulis mais quand nous y arrivons, nous ne sommes pas séduits plus que ça par les lieux…c’est vraiment une station balnéaire, avec une plage colonisée par les parasols et déjà pas mal de touristes à cette époque. Nous repartons donc vers les hauteurs et établissons notre camp de base dans un ravissant village, Argyropoulis, aux appartements Lappa. Jolie maison avec de belles terrasses qui dominent la vallée et la mer au loin, chambre sympa, salle de bain rudimentaire, et accueil excellent de Dimitris et de sa femme (prix : 30 € la première nuit, 25 € la 2ème, petit dej compris et encore plus dégressif si l’on reste plusieurs jours). L’exubérant Dimitris adore la parlote et le raki, il vous racontera pleins d’anecdotes sur son village et toutes les petites curiosités locales (un platane multi centenaire, une nécropole, des jolies églises dont l’une dans un rocher où coule une rivière souterraine, une belle mosaïque…). Bref, il y a pleins de petites choses à voir dans le village et ses alentours, et les villageois sont très accueillants. Beaucoup de tavernes autour des cascades, la plus spectaculaire est celle du Vieux Moulin, où l’on mange très bien et pour pas cher (délicieuse chèvre sauvage, escargots au romarin…), dans un cadre splendide au milieu des cascades et des beaux arbres. A partir d’Argyropoulis, nous allons à Rethymno, joli port vénitien (et beaucoup de racolage dans les tavernes qui bordent le port, on se croirait à Saint-Michel à Paris !), balade agréable dans les ruelles et bon déjeuner à Avli (service un peu longuet en revanche…nous avons attendu nos plats près d’une heure, spaghettis aux langoustes pour monsieur – mais qui n’ont pas réussi à éclipser le souvenir de ce même plat dégusté dans un port minuscule de Sifnos, préparé par la femme du pêcheur, agneau au miel pour moi). Pour les emplettes de gourmet, le magasin Avli dans la rue adjacente recèle pleins de produits très tentants, on a dévalisé les rayons en huile d’olive, herbes aromatiques, douceurs au miel, fromages marinés etc). Puis monastère d’Arkadi, très beau avec sa magnifique façade Renaissance. Baignade sur la plage de la baie de Georgiopoulis, côté est, il n’y avait personne et de beaux rouleaux ce jour-là !
Nous partons ensuite pour Hania, où nous dormons aux studios Ifigenia. Accueil vraiment minimaliste, mais notre chambre était très belle, lit à baldaquin, jacuzzi, joliment meublée (75 €) et on est au cœur de la vieille ville, charmante avec ses ruelles fleuries, les vestiges de ses demeures vénitiennes, son beau port…beaucoup de boutiques pour touristes, et déjà beaucoup beaucoup de monde. Superbe coucher de soleil sur le port. Nous dînons à l’Amphora (belle assiette de poissons), mais le plaisir est un peu gâché par l’addition apportée carrément au début du repas…dans l’ensemble, à Rethymno et Hania, c’est l’accueil commercial qui prévaut ! Visite du petit musée archéologique, dans une ancienne abbaye, très beau cadre pour une collection intéressante (surtout les sarcophages et les statuettes de taureaux), mais toujours aussi peu de souci didactique dans la présentation des collections.
Nous partons le lendemain pour l’ouest, la côte entre Hania et Kolymbari est hyper construite, ça n’est que succession de complexes hôteliers, boutiques de plages…aucun charme. Petite halte au monastère de Gonias (rien de transcendant, à voir uniquement si vous passez dans le coin), déjeuner à la Taverne Koumos à Kalyves (la taverne sur laquelle s’extasie le Routard, qui évoque vaguement le palais du facteur Cheval ; c’est rigolo mais la nourriture est plutôt quelconque, quoiqu’en dise le guide), arrivée à Phalassarna. La baie est jolie et la plage immense, mais les serres qui colonisent le site gâchent quand même sérieusement la vue, j’ai donc été un peu déçue par le site. La plage est agréable, mais comme en général je préfère plonger avec masque et tuba dans les petites criques, on se met en quête d’une petite crique poissonneuse…les ruines de l’ancienne Phalassarna dominent une série de petites criques qui semblent sympathiques de loin, mais plus on s’approche de la mer, plus on s’aperçoit de la saleté des lieux…entre les détritus agricoles en tout genres et les galettes de mazout, je plonge quand même une tête et il y a effectivement pas mal de poissons, mais la perspective de planter notre serviette dans le coin ne nous enchante pas et nous nous rabattons finalement sur la plage de sable (agréable et qui permet de contempler les plus beaux couchers de soleil de Crète, normal on est à l’Ouest !).
Le lendemain, nous nous rendons sur la presqu’île de Gramvoussa, au lagon de Balos. La piste est carrossable en Fiat Punto même si elle est à certains endroits très chaotiques, et livre de superbes échappées sur la presqu’île de Rodopos. Petite marche de 25 minutes pour arriver à ce qui ressemble à un paradis terrestre…gros coup de cœur pour cet endroit, un lagon qui évoque des plages de l’océan Indien, entouré de montagnes, vraiment superbe….avant 10h et après 16h…car entre les deux, des ferry débarquent leurs hordes de touristes….Le lieu est immense, donc on peut aller poser sa serviette plus loin, mais quand on s’éloigne de l’embarcadère et de la belle plage de sable rose (constituée de milliers de minuscules coquillages, splendide), on est très vite confronté à la saleté…pas mal de boulettes de mazout un peu partout et les alentours ne sont pas très propres…quel dommage car vraiment, c’est la plus belle plage que j’ai vue jusqu’ici (bon, je n’ai pas vadrouillé partout de par le vaste monde non plus !). Donc vraiment, y aller soit tôt le matin (le lever de soleil doit être extraordinaire et j’ai envié ceux qui faisaient du camping sauvage sur les lieux), soit après 16h pour profiter de la quiétude de ce petit coin sauvage (bon évidemment, il y a quand même quelques parasols à louer !). A Phalassarna, nous logions à l’hôtel Panorama Beach (45 € la nuit), studios fonctionnels sans grand charme, accueil correct sans plus, belle piscine, cuisine un peu quelconque, notre cantine a plutôt été la Taverne Vassilis où nous avons admiré les belles rainettes qui peuplent les arbres à la nuit tombée.
Nous longeons ensuite la côte Ouest, et la route de Phalassarna à Kefali nous en met plein les yeux, une côte sauvage abrupte, des lauriers roses en fleurs partout, une végétation luxuriante à certains endroits, aride à d’autres, de superbes paysages tout le long…Nous avons réservé notre nuit à Milia (le petit hameau entièrement restauré et la route pour y aller traverse une très belle région, l’Innahorion, sur laquelle le Routard ne dit rien…grosse lacune, c’est l’un des coins que nous avons préféré, aucun touriste, des paysages tantôt sauvages et vierges, tantôt cultivés. Milia est vraiment charmant, de belles maisons en pierre, en bois (humm le parfum du bois fumé lorsqu’on est dans sa chambre), tout a été fait avec beaucoup de goût. Le site est un peu encaissé, mais à partir du hameau, belles balades à faire qui permettent d’avoir de jolies vues sur les montagnes environnantes. Nous en avons fait une petite de 2 heures qui nous a permis d’observer des vautours de très près et d’avoir une belle vue sur la baie de Kissamos d’un côté, les montagnes de l’autre. La nourriture est bonne, on a simplement regretté que l’accueil ne soit pas un peu plus chaleureux, c’est dommage pour un endroit qui se prévaut d’être différent (et il l’est) des autres hébergements. Soirée à la bougie dans notre petite maison tout en pierres, déco épurée avec de beaux objets, un retour à la simplicité bien sympathique et dépaysant pour les citadins par obligation que nous sommes ! Emplettes à la boutique, les produits sont délicieux mais assez chers…goûtez à la bergamote confite, un régal !
Nous descendons ensuite vers Paleochora, toujours par de jolies routes. On passe par le monastère de Chryssoskalitissa (sans le visiter) pour arriver à Elafonissi ; belle plage certes, mais déjà pas mal de monde en ce début juillet et des parasols à louer sur une bonne partie de la plage, on a préféré de loin Balos, plus sauvage.
Paleochora est sympathique comme lieu de villégiature, harmonieux mélange entre touristes et autochtones, avec de bonnes tavernes (Dionysos en plein centre est très sympa) et des bars animés le soir. Plusieurs plages, l’une de galets (on n’a pas essayé) avec une jolie vue sur les montagnes, l’autre de sable qui est assez grande, plus exposée au vent mais néanmoins très agréable et pas mal pour la plongée car il y a pas mal de rochers près du bord. Nous avions réservé à l’hôtel Aris, mais en arrivant devant, on a trouvé l’environnement un peu moyen (pas loin du bout de la presqu’île avec un terrain vague orné d’un bâtiment assez moche) ; même si l’hôtel avait l’air plutôt plaisant, on a finalement préféré changer et on s’est retrouvé à la villa Europa (studio à 50 € la nuit, côté cuisine l’équipement est plutôt sommaire, piscine partagée avec l’hôtel mitoyen donc assez peuplée), qui vaut surtout par sa situation, sur la plage de sable. Accueil sympa et clientèle très internationale, le tout a un petit côté hébergement standardisé dont je ne raffole pas forcément, mais le petit dej le matin sous les tamaris face à la mer est sympa (petit dej 5 € pour un buffet internationalisant toujours, un peu chichois). Pas mal de farniente à Paleochora, c’était la fin des vacances et on avait quand même pas mal bougé (1200 kms en tout), il faisait déjà un peu trop chaud pour entreprendre de longues randonnées (de toutes façons je me suis promis de revenir pour faire la portion de l’E4 qui fait la côte Ouest du Nord au Sud), mais nous avons quand même tenté Samaria, bien qu’en bons agoraphobes que nous sommes, nous redoutions fortement l’affluence estivale. Après avoir retourné le problème dans tous les sens (prendre notre voiture pour être à l’ouverture des gorges à 6h15 et reprendre le bus le lendemain pour la récupérer, y aller en taxi – 60 € la course, etc etc), nous avons fini par faire au plus simple et pris le bus pour Omalos depuis Paleochora. Il partait à 6h15 (le gars de l’office du tourisme, très renseigné, nous avait dit 6h et échaudé par notre expérience d’Imbros, on était à l’arrête à 5h45, pour un bus qui est finalement parti à 6h30 !), le trajet dure environ 1h45. Nous commençons donc à marcher aux alentours de 8h15, quelques bus nous précédent déjà et nous traçons dans la première partie pour doubler les troupeaux (incroyable de voir le nombre de gens en tongs, ou avec juste une serviette de plage sur l’épaule ! nous n’avions pas voulu emporter de chaussures de rando pour ne pas trop nous charger, en prévision des 15 litres d’huile d’olive à rapporter et les baskets convenaient tout à fait, mais c’est vraiment le minimum, le sentier est quand même assez caillouteux). L’un des concurrents du Routard prétend que les gorges d’Imbros sont tout aussi spectaculaires que celle de Samaria, faut quand même pas pousser. Le début de la rando se fait dans un paysage de presque hautes montagnes vraiment magnifique, avec des pins assez spectaculaires, on se croirait à Yosemete (je n’y ai jamais mis les pieds, mais c’est comme ça que je l’imagine !). L’affluence était moindre que celle que nous redoutions, malheureusement nous sommes tombés sur un groupe d’adolescents espagnols hyper bruyants qui chantaient, hurlaient tout en marchant, en faisant copieusement chier tout le reste des randonneurs qui essayaient de savourer la quiétude et la majesté des lieux. Et comme ils marchaient à la même vitesse que nous, impossible de les semer…ils nous ont quand même pas mal gâché la balade ces jeunes cons ! Du coup on a vainement essayé de les devancer suffisamment pour ne pas les entendre, résultat nous avons fait la balade en 4h30 et j’ai regretté de n’avoir pas assez profité du paysage ! Enfin, je le répète à part eux, et une fois qu’on a distancé les groupes qui partent vers 8h, il est tout à fait possible, début juillet de faire la rando pratiquement seuls. Evidemment nous n’avons pas vu les kris kris, mais mis à part ce léger désagrément, rando splendide, dans la fraîcheur des gorges, et des paysages exceptionnels. Baignade ensuite à Agia Roumeli (et son sable gris qui devient brûlant en plein midi), déjeuner à la taverne Tarra, excellent accueil et beau panorama sur la mer de Lybie. Retour par bateau à Paleochora à 16h45, le trajet entre Agia Roumeli et Sougia est grandiose : la côte est absolument vierge, des gorges partout qui dévalent jusqu’à la mer, des pins qui s’accrochent aux parois, une eau turquoise à certains endroits, dans la lumière de la fin d’après-midi, magnifique. Pour notre dernier jour à Paleochora, farniente, juste une petite escapade à la taverne To scholio, très sympathique, excellente assiette de mézès.
Dimanche, nous remontons vers le Nord avec une pause dej à Rethymno et arrivée à Enagron dans l’après-midi, où nous profitons de nos dernières heures crétoises dans la belle piscine, savourons notre délicieux repas (le Dakos y est vraiment excellent) regardons le coucher de soleil sur les montagnes. Lundi matin, restitution de notre Punto et le patron de Touring nous dépose comme convenu à l’aéroport, retour à Paris et gros spleen dans le RER qui nous ramène à la maison…. !
Voilà pour ce récit pas très concis, mais j’ai bien aimé parcourir ceux des voyageurs qui revenaient avant de partir, donc à mon tour d’apporter ma petite contribution !

Merci Célimene,

Même si je ne suis pas d’accord avec tout - chacun a son opinion sur un endroit en fonction de ses sensibilités - cela permet de revivre en pensées le passage à certains endroits connus et donne envie pour notre prochain séjour de passer à d’autres .

Cordialement,

yves

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