Retour de voyage : Bangkok, Lopburi, Ayutthaya, Chiang Mai, Chiang Rai, Ko Samui - 2 semaines

Forum Thaïlande

Voici un retour de mon voyage en Thaïlande : à Bangkok, Lopburi, Ayutthaya, Chiang Mai, Chiang Rai, Ko Samui :thailand:. Le voyage a eu lieu du 6 au 21 avril 2024. Cela a également été l’occasion de découvrir Songkran, le nouvel an bouddhique, du 13 au 15 avril 2024.

Les visites d’Ayutthaya et de Lopburi ont permis de faire des pauses sur le trajet menant à Chiang Mai. Le choix de Ko Samui a été motivé par la présence d’un aéroport.

En plus de cela, nous avons fait 2 escales durant la journée à Pékin :cn:, une à l’aller, une au retour. Je détaille cette escale dans un autre post : Retour de voyage : 2 escales d'une journée à Pékin

Ainsi nous avons fait :

  • Bangkok (3 jours / 3 nuits)
  • Ayutthaya (1 jour / 2 nuits)
    dont 1 journée à Lopburi (retour à Ayutthaya pour la nuit)
    → Bus de nuit
  • Chiang Mai (4 jours / 3 nuits)
    dont 1 journée à Chiang Rai (retour à Chiang Mai pour la nuit)
    → Train de nuit puis avion
  • Ko Samui (2 jours et demi / 2 nuits)

MODALITÉS

ENTRÉE

Pour les touristes français, belges, suisses ou canadiens, aucun visa n’est exigé pour un séjour inférieur à 60 jours (depuis le 1er juin 2024), dès lors que le passeport est encore valable pour six mois au moins lors de l’entrée sur le territoire.

Au-delà, il faudra un visa. Plus d’informations pour les français sur France-Diplomatie : https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays-destination/thailande/#entree

MONNAIE

La monnaie thaïlandaise est le baht (฿). Avoir des espèces est utile pour payer dans : les petits commerces, les restaurants, les stands de street-food, les taxis/tuk-tuks/songthaeos/VTC, les billetteries de sites touristiques, etc. Il est possible de payer par carte bancaire dans des restaurants un peu plus haut de gamme, certains hôtels, certaines billetteries de sites touristiques, les supermarchés, etc.

Il y a pas mal de bureaux de change et d’ATM dans les zones touristiques.

COMMUNICATION

Ne parlant pas thaï, nous nous sommes exprimés en anglais. Un grand nombre de thaïlandais, notamment dans les régions touristiques, parlent anglais. Cela ne permet pas toujours d’avoir de grandes conversations, mais c’est suffisant pour communiquer au restaurant, dans les logements, dans les commerces ou sur les lieux touristiques. On peut également s’aider de Google Translate ou autre site/application de traduction. Auprès des taxis et tuk-tuks, nous montrions notre destination avec Google Maps, car notre prononciation n’est pas toujours assez bonne pour que le chauffeur comprenne.

Pour le téléphone, étant hors Europe, il faut acheter une carte sim ou e-sim. Nous avons opté pour des cartes sim pré-payées TrueMove “pour touristes” pour 599 ฿/pers les 30 Go durant 15 jours d’utilisation à l’aéroport de Bangkok BKK. Cela équivaut à 15 €/pers. Nous n’avons pas trouvé d’option avec moins de Go, c’est surtout le nombre de jours d’utilisation qui est mis en avant. En fait, il faudrait regarder du côté des cartes sim vendues aux locaux. On peut trouver des cartes sim pré-payées “classiques” en ville pour moins cher, par exemple dans une supérette 7-Eleven : 350 ฿ la carte TrueMove à recharger + le forfait illimité 30 jours (quelques conseils ici).

SE DÉPLACER

○ En ville :

• Il est assez facile de trouver un taxi. Ils sont censés mettre leur taximètre, mais beaucoup ne veulent pas le mettre, prétextant qu’il y a des bouchons (sachant que le taximètre prend en compte les bouchons). Dans ce cas, soit vous partez, soit il faut négocier AVANT de monter. A Bangkok, vous pouvez compter 5 ฿/km, à partir de 35 ฿. Depuis l’aéroport, le montant sera plus élevé. Les prix peuvent varier d’une ville à l’autre. Par exemple, à Ko Samui c’est vraiment plus cher. En tous cas, s’il n’y a pas de taximètre, convenez du prix avant que l’on vous mette devant le fait accompli. Ce que nous faisions, c’est que nous venions directement avec un prix, nous ne demandions pas. Ensuite on négocie ou non. Et si cela ne va pas au taxi, ce n’est pas grave, on verra avec un autre.

• Un autre moyen de transport est le songthaeo (ou songthaew), une sorte de grand taxi collectif (8-10 personnes) à parcours fixe, qui prend des gens au fur et à mesure qu’il avance (à Chiang Mai, on avait payé 5-6 ฿/km/pers, et à Ko Samui, c’était 10-15 ฿/km/pers). Ce n’est pas très cher, mais il peut faire des légers détours si les passagers négocient avec lui. Il est possible de “privatiser” un songthaeo pour qu’il nous emmène directement à destination, mais ce sera plus cher. En le privatisant, il est aussi possible de lui demander d’être notre chauffeur pour un itinéraire choisi, en nous attendant dans chaque point de l’itinéraire. C’est hyper pratique pour les familles et les groupes.

• On peut aussi se déplacer à l’aide d’un tuk-tuk avec qui il va falloir négocier (à savoir qu’il n’y a pas de tuk-tuk à Ko Samui). Comme pour les songthaeos, on peut convenir avec eux d’un itinéraire. Par contre, ils ne peuvent pas sortir de la ville donc s’il faut s’éloigner dans la campagne ou la montagne, il faudra un songthaeo ou un chauffeur classique.

• Pour ne pas négocier, il est aussi possible de commander un VTC sur les applications Grab, Bolt ou Navigo (=équivalents de Uber). Le prix est fixe et on paie en espèces après la course. Il est aussi possible de prendre un chauffeur pour un nombre d’heures choisi. Bolt est à priori moins cher que Grab. Cependant à Ko Samui, il n’y a pas Bolt, juste Grab et Navigo. Et comme pour le taxi, le prix est bien plus élevé à Ko Samui.

• A Bangkok, il y a des transports en commun : métro aérien (BTS), métro, bus. Nous ne les avons pas testés.

○ Entre deux villes :

• Nous avons fait un certain nombre de déplacements en train. Voici le site officiel pour acheter : https://www.dticket.railway.co.th/

Le site a une version en anglais, il est assez facile à utiliser. A savoir que pour trouver des tickets à Bangkok, il faut taper le nom de la gare : Krung Thep Aphiwat pour la gare centrale par exemple.

Depuis février 2024, les tickets de trains Express et Super Express sont mis en ligne 90 jours à l’avance. Les tickets des autres types de trains sont mis en ligne 30 jours à l’avance. Il n’y a pas forcément besoin de réserver, cela dépend de la période.

Nous ne savions pas que certains tickets de train étaient mis 90 jours à l’avance, et en regardant 30 jours à l’avance pour réserver nos trains de nuit, les places en wagon-lits, 1ère et 2e classes étaient en rupture de stock pour la période de Songkran. Nous avons dû nous rabattre sur un train de nuit en 3e classe (pas du tout confortable) et un autocar de nuit (confortable si bonne compagnie mais plus cher) car il ne restait plus de train même en 3e classe pour un autre trajet. Donc si vous avez un itinéraire précis, que vous voyagez à une période assez fréquentée (Songkran en avril, nouvel an, etc) et que vous voulez une place en wagon-lit, je vous conseille de réserver ! La nuit en 3e classe a été fatigante (sièges étroits et pas assez hauts pour poser sa tête, pas de climatisation, que des ventilateurs).

Voici deux sites pour avoir davantage d’explications sur les différentes classes, les horaires, les pratiques, etc : https://www.thaitrainguide.com/ et https://www.thailandee.com/transports/train-thailande

• Nous avons aussi fait des déplacements en autocar. Il est possible d’acheter les tickets sur les sites des compagnies d’autocar, mais il faut les connaître (GreenBus, Sombat Tour, etc). De plus, certains sites ne sont pas traduits.

De ce fait, nous sommes passés par la plate-forme 12go : https://12go.asia/fr/travel/thailand/, traduite dans de nombreuses langues dont le français et l’anglais. Ce comparateur est très pratique pour comparer et acheter des trajets de train, autocar, ferry. Le prix à payer sera un peu plus cher que le réel. Il est aussi possible de se servir du site pour comparer les trajets possibles puis d’aller acheter sur le site officiel.

• Il est également possible de se déplacer en avion entre deux grandes villes et en ferry/catamaran dans les zones côtières. Pour les ferries, nous avons aussi utilisé 12go https://12go.asia/fr/travel/thailand/ pour plus de facilité. Nous avons utilisé la compagnie de catamarans Lomprayah, qui navigue dans le golfe de Thaïlande (Ko Samui, Ko Thao, Ko Phangan, Chumphon, Donsak, etc).

○ Voiture ou scooter ? Nous n’avons pas testé. Il faut savoir qu’en Thaïlande, on roule à gauche. La circulation dans les grandes villes peut être un peu musclée. Je ne conseillerai pas de conduire à Bangkok. Mais hors ville, les grands axes avaient l’air valides. Côté îles, nous avons vu beaucoup de touristes circuler en scooter à Ko Samui. C’est très pratique pour faire le tour de l’île, aller dans la montagne, en plus d’être peu cher. Mon compagnon n’ayant pas le permis, et moi n’ayant jamais conduit de scooter, nous n’avons pas voulu tester là-bas. Mais cela aurait été bien moins cher que les déplacements en songthaeo, VTC ou taxi, particulièrement chers à Ko Samui.

TENUE VESTIMENTAIRE

Il fait très chaud et humide en avril en Thaïlande. Je conseille de prendre des vêtements amples, qu’il s’agisse de pantalons, shorts, jupes, robes, plutôt que des vêtements serrés. Ce sera plus agréable pour visiter. Nous prenons également une paire de baskets et une paire de sandales adaptées à la marche. Évidemment, il faut penser à se protéger du soleil avec chapeaux, casquettes, lunettes et crème solaire. Avec cette chaleur humide, on est très rapidement trempés de sueur. Nous avons réservé des logements proposant des services de laverie afin de ne pas avoir à emmener trop de vêtements. Nous avions prévu un spray anti-moustiques, mais nous n’en avons finalement pas eu besoin dans les villes visitées et à cette période.

Pour visiter les temples, il faut se couvrir les épaules et les jambes. Certains sites à visiter, comme le palais royal, vendent des pantalons amples, tandis que d’autres en louent. Mais tous les sites ne le proposent pas, donc le mieux est de prendre ses précautions en prenant un pantalon dans son sac.

Tous les sites n’ont pas le même niveau d’exigence, et certains laissent les visiteurs entrer avec le bas des jambes nu.

LOGEMENTS

Nous avons réservé tous nos logements à l’avance sur la plate-forme Booking. En Thaïlande, on peut aussi passer par les plates-formes asiatiques Agoda et Traveloka. Cela revient au même, les hôtels s’inscrivent sur un grand nombre de plates-formes pour augmenter leur visibilité. Mais ayant des points de fidélité avec Booking me donnant des réductions, je préfère passer par Booking. :grin:

Nous avons opté pour des paiements à l’avance en ligne.

Vérifiez que votre logement dispose d’une climatisation. Ensuite, beaucoup de logements ont leurs fenêtres équipées de moustiquaires. Au cas où, nous avions aussi emmené une prise électrique anti-moustiques (le liquide passe en bagage cabine). Finalement, nous n’en avons eu besoin que dans un seul logement.

Nous avons aussi choisi un logement avec laverie pour le milieu de notre voyage afin de laver nos vêtements.

Tous les logements réservés nous ont permis de laisser gratuitement nos bagages le dernier jour. Nous avons également pu nous doucher, au moment de récupérer les bagages, avant de prendre notre train, notre bus et notre avion, ce qui est quand même bien plus agréable.

REPAS

Il y a vraiment de la nourriture en vente partout, que ce soit dans des restaurants ou dans des stands. Se balader dans les marchés de nuit est l’occasion de tester plein de street-food thaïlandaise.

Les prix sont vraiment faibles, sauf à Ko Samui où tout est plus cher (cela reste inférieur à la France évidemment).

Il est conseillé d’acheter de l’eau en bouteille, en vente dans de nombreux stands, supérettes ou supermarchés (7 Eleven est ouvert 24h/24).

Nous avons bu des jus, des smoothies, des thés, et mangé de la street-food sans avoir de problème d’estomac. Attention quand c’est écrit que la nourriture est épicé, c’est vraiment très piquant, bien plus qu’en Europe ou au Maghreb alors que nous avons l’habitude de manger relevé chez nous (mais il y a toujours des options sans piquance).


:thailand:LE VOYAGE:thailand:

► 6 et 7 avril 2024 :

Vol Barcelone > Pékin > Bangkok : départ de Barcelone BCN à 12h10 - arrivée à Pékin PEK :cn: à 05h35 - escale de 14h35 - départ de Pékin PEK à 20h10 - arrivée à Bangkok BKK à 23h55 (heures locales)

Je détaille mes escales à Pékin dans un autre post : Retour de voyage : 2 escales d'une journée à Pékin

598 €/pers aller-retour. Réservé auprès de Air China, 3 mois à l’avance (15 janvier 2024).


Temple des lamas, Pékin, Chine

BANGKOK:thailand:

→ Nous arrivons donc à l’aéroport Suvarnabhumi de Bangkok (BKK) vers 23h55. Nous passons la police aux frontières rapidement, récupérons notre bagage en soute et échangeons un peu d’argent pour acheter nos cartes SIM et prendre le taxi. Nous achetons donc des cartes sim pré-payés “pour touristes” TrueMove pour 599 ฿ chacune, 30 Go pour 2 semaines (rappel : on peut trouver des cartes sim pré-payées “classiques” en ville pour moins cher).

• Direction notre hôtel à côté de Khaosan road, nous prenons un taxi pour 430 ฿ en négociant un peu. De nuit, le trajet prend une trentaine de minutes.

Pour moins cher, il y a aussi la ligne de métro Airport Link entre 6 heures et minuit (pas possible pour nous du coup), et des bus qui relient l’aéroport et le centre : lignes 551, 552, S1. Si j’ai bien compris certaines fonctionnent 24h/24 mais pas toutes.

L’hôtel choisi : At Home Guest House, payé à l’avance en ligne sur Booking (1822,50 ฿ pour 2 pendant 3 nuits, soit 303,75 ฿/nuit/pers = 7,58 €/nuit/pers) situé à deux pas de Khaosan road. C’est un hôtel ancien mais très propre. Le quartier est très animé la nuit, mais “grâce” au bruit de la climatisation ancienne, nous n’entendons pas les bruits de l’extérieur.

► 8 avril 2024 :

• Première étape, échanger d’avantage d’euros en bahts dans un bureau de change à Khaosan road.

• Nous nous rendons ensuite à pied jusqu’au Grand Palace, le palais royal construit au XVIIIe siècle (1,4 km - ≈ 20 min). Ce palais abrite aussi le musée des textiles de la reine Sirikit et le temple Wat Phra Kaeo (alias le temple du Bouddha d’Émeraude). Ne faites pas attention aux arnaqueurs qui vous disent que le site est fermé durant 1 heure pour vous proposer un tour en tuk-tuk : il est ouvert tous les jours de 08h30 à 16h30 (dernière entrée à 15h30), sauf grosse exception. Nous achetons nos tickets à la billetterie pour 500 ฿/pers. Il n’y a pas la queue à la billetterie (vers 11 heures) et nous entrons rapidement malgré la foule. Il est nécessaire d’avoir une tenue respectueuse de la religion bouddhiste : épaules et jambes couvertes. Au niveau de l’entrée, les touristes peuvent acheter des pantalons et des T-shirts pour se couvrir. Le pantalon coûte 240 ฿ il me semble. Vous trouverez moins cher dans les marchés et boutiques (100 ฿ le pantalon). Il est possible de récupérer des dépliables en français pour se diriger sur le site et avoir des informations sur les différents bâtiments.

Nous commençons donc par le Wat Phra Kaeo. Il y a beaucoup de monde dans les zones les plus proches de l’entrée, mais plus on s’éloigne, plus on est tranquilles. Le Bouddha d’Émeraude est une statue en jadéite découverte au XVe siècle dans le temple Wat Phra Kaeo à Chiang Rai, que nous visiterons dans la suite de notre voyage. Il a été déplacé plusieurs fois avant de trouver sa place dans le Wat Phra Kaeo en 1784. Il n’est pas possible de le photographier (voici à quoi il ressemble avec ses tenues d’été, de pluie et d’hiver).

L’ensemble du temple est richement décoré, c’est magnifique. Nous retrouvons différents éléments caractéristiques des temples bouddhistes : ubosot ou bot qui est la salle d’ordination thaïlandaise, mondop qui abrite des textes et objets sacrés, wihan (vihāra thaïlandais) qui est la salle d’assemblée, chedi (stūpa thaïlandais) qui est une tour qui commémore la mort de Bouddha. Plusieurs créatures des mythologies hindouistes et bouddhistes sont visibles : Garuda, Nāga, Tantima, Dvarapala, Kinnara, Yaksha, etc.


Wat Phra Kaeo

Nous passons environ 1 heure dans le temple avant de passer à la partie concernant le Grand Palace où nous passons une quarantaine de minutes. Cette zone est beaucoup plus calme et nous sommes presque seuls. Nous sortons manger.


Grand Palace

• Après mangé, nous nous rendons au Wat Pho (alias temple du Bouddha couché) juste à côté (900 m - ≈ 12 min). Ce temple bouddhiste royal de 1ère classe a également été construit au XVIIIe siècle. L’entrée coûte 300 ฿/pers. Là aussi, il faut avoir une tenue couverte pour entrer. L’essentiel des visiteurs se regroupe autour du wihan où se trouve l’imposant Bouddha couché de 46m de long et 15m de haut. Cette statue représente Bouddha sur son lit de mort avant d’accéder au parinirvâna. C’est une des postures représentant Bouddha.

Le reste du temple est bien plus calme. On peut voir une multitude de chedis superbement décorés avec de la porcelaine colorée. Nous y passons environ 1h20.


Le Bouddha couché


Wat Pho

• Nous nous rendons ensuite à pied vers le Wat Arun (350 m - ≈ 6 min). Nous arrivons jusqu’à la rivière Chao Phraya que nous traversons à l’aide d’un ferry qui fait des traversées toutes les 5 minutes environ pour 5 ฿/pers l’aller.


Le Wat Arun de l’autre côté de la rivière


Rivière Chao Phraya

• Nous arrivons ainsi au Wat Arun, un autre temple bouddhiste royal de 1ère classe du XVIIIe siècle. Pareil que pour les deux autres temples, une tenue couvrante est demandée. Toutefois, nous voyons de nombreuses personnes déguisées avec des tenues traditionnelles thaïlandaises (épaules dénudées) pour réaliser des photos. Le temple semble moins regardant sur les tenues. Nous payons l’entrée à 50 ฿/pers. Le temple est caractérisé par son imposant prang (chedi/stūpa de style khmer, inspiré à l’origine des tours shikhara indiennes) décoré de yakshas et de porcelaine colorée. Il est possible de monter à son premier étage pour en faire le tour et profiter de la vue. Nous descendons pour ensuite visiter l’ensemble du temple.


Wat Arun

• La nuit commence à tomber et le temple ferme. Nous sortons alors, puis prenons le ferry dans le sens inverse pour 5 ฿/pers. Nous profitons de la vue sur le temple qui est illuminé dans le noir avant de prendre un taxi vers notre hôtel à Khaosan Road pour 50 ฿ (demandé sans taximètre). En arrivant, le chauffeur veut nous prendre 150 ฿, on aurait confondu “fifty” au lieu de “one fifty”. Mais nous ne nous démontons pas, le trajet a duré 2 km, donc 50 ฿ est le prix qu’on aurait eu avec taximètre.


Wat Arun

• Nous mangeons dans un restaurant de street-food proche de Khaosan Road puis nous baladons dans la rue. Khaosan Road est très animée, mais complètement orientée vers les touristes occidentaux venus faire la fête : de la musique différente à fond dans chaque bar, des rabatteurs de partout pour vendre du c*nnabis, du gaz hilarant, des seaux d’alcool ou des insectes grillés, un crocodile dépecé à prendre en photo contre de l’argent. Pas trop fan de ce genre d’ “attractions touristiques” à base d’animaux. Dans la rue, il y a aussi des stands de street-food, des boutiques de vêtements ou de souvenirs et des instituts de massage qui proposent des massages des pieds en plein air. Contrairement à ce qui se dit, je ne trouve pas que cela soit une rue pour routards.

Nous prenons la rue parallèle, Thanon Ram Buttri, et on se retrouve dans une rue bien plus calme avec également des stands de street-food, des bars avec un groupe de musique, des instituts de massage et des boutiques mais dans une ambiance plus posée. La rue est également plus jolie avec davantage d’arbres et de la décoration. Nous rentrons après notre balade.


Khaosan Road


Thanon Ram Buttri

► 9 avril 2024 :

• Au programme d’aujourd’hui : excursion pour le marché flottant de Damnoen Saduak et le marché ferroviaire de Maeklong. Nous avons réservé cette excursion la veille auprès de l’agence Bigcountry Experience via GetYourGuide pour 25,17€/pers. Voici le lien de l’excursion : Bangkok: Damnoen Saduak Market and Maeklong Railway Market. A la base nous préférons nous débrouiller seuls, mais cela aurait pris davantage de temps avec les bus publics et les changements à faire. Cette excursion en petit groupe reste bien moins chère que de prendre un chauffeur privé.

• Départ à 9h00 de River City. Pour s’y rendre, nous prenons un taxi pour 100 ฿ (taximètre utilisé). Arrivés sur place, nous embarquons dans le van avec 10 autres touristes, le guide et le chauffeur. Direction le marché ferroviaire de Maeklong, à Samut Songkhram, à 92 km de Bangkok. Sur le chemin, le guide nous donne diverses explications sur le marché. Après environ 1 heure de route, nous arrivons à la gare de Bang Tho Rat afin de monter dans le train et se diriger jusqu’à son terminus “Maeklong”. Le guide a choisi une gare peu fréquentée. Nous pouvons nous assoir dans le train et profiter de la vue lors du trajet d’environ 30 minutes. En revanche, les personnes qui sont montées à l’arrêt suivant se sont retrouvées debout sans place et n’ont pas vraiment pu observer le paysage et l’arrivée dans le marché.

Une fois arrivés au terminus , nous descendons et nous remontons la voie pour se poster à une position choisie par notre guide afin d’observer le train arriver, tandis que les étals remballent leurs affaires. Le spot choisi n’est pas aussi impressionnant que ceux que l’on peut voir sur Internet. Nous sommes dans une zone avec principalement des cafés et des boutiques de vêtements. L’expérience est tout de même sympathique, bien qu’un peu speed. Nous ne profitons pas tant que cela du marché et devons retourner au van pour l’attraction suivante.


Marché ferroviaire de Maeklong

• Direction le marché flottant de Damnoen Saduak. Le trajet prend une vingtaine de minutes. Le van se gare et nous nous dirigeons vers le port où nous embarquons dans de petits bateaux à rames de 6 personnes pour un tour sur le canal. Le prix de la balade est compris dans notre excursion. Nous naviguons ainsi entre les bateaux de marchands de fruits et légumes, de plats préparés, de bières, de glaces, ou de souvenirs. De nos jours, les marchés flottants sont essentiellement des attractions touristiques, mais la balade est agréable et les gens sont de bonne humeur. Je ne sais pas si c’est la période de l’année, mais les canaux ne sont pas embouteillés et nous avançons rapidement. Nous voyons même un varan malais sur le bord du canal.

Après la balade qui a duré une trentaine de minutes, nous avons un temps libre d’environ 1 heure pour manger et nous balader le long du marché. J’ai trouvé cette partie de l’excursion vraiment sympa.


Marché flottant de Damnoen Saduak

• Nous rentrons ensuite à Bangkok. Le van nous dépose au MBK Center vers 15h20. Nous faisons un tour dans les étages supérieurs de ce mall, notamment pour voir les cafés et les jeux d’arcades. A vrai dire, nous cherchions une belle vue en hauteur sur la ville, mais nous n’avons pas trouvé de terrasse.

• Nous descendons et nous rendons à pied à la maison de Jim Thompson (750 m - ≈ 11 min). C’est un ensemble de maisons thaïlandaises que Jim Thompson a fait modifier. Elles ne sont donc pas un exemple fidèle de l’architecture thaïlandaise, mais elles permettent d’exposer différents éléments d’architectures, sculptures, meubles, peintures, poteries, etc dans un jardin luxuriant. La visite se fait uniquement en visite guidée, d’environ 50 minutes. Certaines sont proposées en français. Nous payons l’entrée 200 ฿/pers.


Maison de Jim Thompson

• En sortant, nous prenons un taxi en direction de Wat Saket pour 150 ฿ (négocié). Ce temple royal de 2e classe, datant de l’époque d’Ayutthaya, a été rénové au XVIIIe siècle. Son chedi doré, érigé au sommet d’une colline artificielle de 75 m, lui a valu le surnom de temple de la montagne d’or. Nous payons l’entrée pour 100 ฿/pers puis montons au sommet au son des chants bouddhistes. Arrivés en haut, nous pouvons observer la vue panoramique sur la ville en fin de journée. En revanche, l’imposant chedi doré est en travaux pour l’année 2024. Nous pouvons l’approcher mais il est caché par des échafaudages (voici à quoi il ressemble). Nous passons une quarantaine de minutes là-bas.


Chemin vers le Wat Saket


Wat Saket


Chedi du Wat Saket en restauration


Vue depuis le Wat Saket

• En descendant, nous prenons un tuk-tuk pour 60 ฿ (négocié) pour nous ramener à notre hôtel. Nous nous reposons avant de ressortir le soir pour manger et nous balader. Nous allons notamment voir à pied deux édifices illuminés la nuit que nous avions aperçus lors de notre arrivée à Bangkok depuis l’aéroport le premier jour : le pavillon royal Mahajetsadabadin et derrière le Wat Ratchanatdaram Worawihan.


Pavillon royal Mahajetsadabadin


Wat Ratchanatdaram Worawihan

► 10 avril 2024 :

• Nous commençons les visites de la journée par le Wat Traimit (alias temple du Bouddha d’or). Depuis notre logement, nous nous y rendons en taxi pour 80 ฿ (avec taximètre). Nous payons 200 ฿/pers l’entrée au temple et à son musée. Il est possible de ne payer que l’entrée au temple, à 100 ฿/pers.

Ce temple royal de 2e classe a été construit au XIXe siècle, mais a été en grande partie reconstruit dans les années 1930 quand la statue de Bouddha d’or y a été placée. Cette statue de Bouddha, probablement fabriquée au XIIe siècle, est la plus grande statue en or massif du monde avec ses 3 mètres pour 5,5 tonnes. Son histoire est d’ailleurs assez particulière. Elle a été longtemps oubliée car elle a été dissimulée sous une couche de stuc pour qu’elle ne se fasse pas piller. Suite à un accident, le stuc fendu laissa apparaître le métal doré en dessous et il s’avéra qu’elle était en or massif. Le petit musée sous le temple, construit assez récemment, explique l’histoire de la statue, de sa fabrication et sa dissimulation à ses déplacements et sa “re-découverte”. Nous passons 1h30 dans le temple puis le musée.


Wat Traimit

• Nous continuons notre matinée par la visite du Chinatown de Bangkok, à deux pas d’ici. Il est reconnaissable par les nombreuses inscriptions en chinois, les portes chinoises, les lampions, etc. Le quartier regorge un grand nombre de cafés et restaurants très bon marché, de commerces et de marchés de rue, de shrines chinois, etc. Nous déambulons notamment dans la rue principale nommée Yaowarat qui est couverte d’enseignes publicitaires. La nuit, cette rue est très illuminée.


Yaowarat

• Nous nous arrêtons au shrine (ou sanctuaire) Leng Buai La, le plus ancien sanctuaire chinois de Thaïlande, datant du XVIIe siècle. L’entrée est gratuite.


Shrine Leng Buai La

• Nous continuons de nous balader et passons notamment par Sampeng Lane, un dédale petites boutiques vendant des vêtements, bijoux, jouets, accessoires, etc. Nous passons aussi par Talat Mai : des rues piétonnes bordées de commerces alimentaires, de restaurants et de stands de street food. C’est l’occasion de manger pour vraiment pas cher.


Sampeng Lane


Talat Mai

• Après manger, nous nous rendons au Wat Mangkon Kamalawat, le plus grand temple bouddhiste chinois de Bangkok. On y trouve de nombreuses représentations de divinités bouddhistes, de figures taoïstes et confucianistes. Malheureusement en ce moment, l’extérieur du temple est en travaux (voici à quoi il ressemble). Nous profitons tout de même du superbe intérieur. L’entrée est également gratuite.


Wat Mangkon Kamalawat

• Direction ensuite le quartier Phahurat ou Little India. Bien plus petit que Chinatown, il est situé à l’ouest de ce dernier. La rue principale est Phahurat Road, autour de laquelle se déploient des ruelles contenant des boutiques de tissus, de vêtements, d’épices, etc. Nous avons eu un peu de mal à trouver. Nous sommes d’abord tombés sur des galeries marchandes climatisées, et finalement nous n’avons pas vu beaucoup de boutiques, à part dans une petite rue non indiquée sur Google Maps, qui borde le India Emporium (rue perpendiculaire à Chakkraphet Road). Je ne sais pas si le quartier a changé ou si nous ne sommes pas allés dans les bonnes rues.


Petite rue de Phahurat

• Nous arrivons ensuite au gurdwārā Siri Guru Singh Sabha, le lieu de culte de la communauté sikh installée à Bangkok. Il est possible de le visiter gratuitement. Pour cela, homme comme femmes doivent couvrir nos épaules, nos jambes et nos cheveux. Pour se faire, on nous prête des turbans pour les cheveux. La salle de prière est située au 3e étage. Au milieu de la pièce, sur un autel, un granthi lit le Guru Granth Sahib. En nous montrant avec les mains, silencieusement, un sewadar nous montre comme réaliser le rituel : on s’incline devant l’autel avant d’en faire le tour, puis il nous dépose du karah parshad, de la nourriture sucrée et épicée préparée pour l’occasion, dans les mains.


Gurdwārā Siri Guru Singh Sabha

• Nous quittons le quartier en taxi en direction du musée du Siam. L’entrée coûte 100 ฿/pers. C’est un musée interactif moderne et c’est plutôt rigolo pour des enfants. Par contre, je m’attendais à un musée montrant l’histoire des Siams au fil des siècles, ce qui n’est pas du tout le cas. Au lieu de cela, c’est un musée sur la « Thaïcité », une notion propagandiste assez récente, imposée par la royauté et destinée à cadrer ce qu’est l’identité thaïlandaise. La thaïcité inclue des éléments de culture thaïlandais mais aussi des éléments importés d’autres pays… en soit comme pour tout pays… Mais elle hiérarchise voire exclue une partie de la culture issue des minorités ethniques de la Thaïlande ! Désolant de voir Ronald McDonald davantage considéré que la culture des Karen. Je n’ai pas aimé ce musée de l’endoctrinement où on nous explique comment les thaïlandais DOIVENT être pour entrer dans le moule. Bref, je ne conseille pas spécialement ce musée. A la base nous voulions aller au musée national de Bangkok, mais celui-ci ferme relativement tôt (16h00). Il s’agit d’un des plus grands musées d’objets historiques d’Asie du Sud-Est, balayant une période allant du royaume de Dvaravati aux royaumes de Sukhothai et d’Ayutthaya. Il se dédie à l’art thaï mais aussi à l’art bouddhique d’autres pays (Inde, Chine, Cambodge, Vietnam, Indonésie, etc).

• Après la visite, c’est l’heure du départ de Bangkok pour Ayutthaya. Nous rentrons à l’hôtel pour récupérer nos bagages en taxi pour 100 ฿ (négocié). Puis nous prenons un autre taxi en direction de la gare centrale ferroviaire Krung Thep Aphiwat pour 140 ฿ (négocié). Cette nouvelle gare est très grande, mais le personnel peut aider à trouver son chemin.

Nous avons réservé nos tickets de train en ligne sur le site officiel : https://www.dticket.railway.co.th/. Nous avons payé 1,76 €/pers (2e classe). Les sièges de 2e classe sont assez confortables, il est possible de les incliner. En revanche, il n’y a pas de climatisation dans les 2e classes de ce type de train, juste des ventilateurs. Pour un trajet court, cela nous convient. Le trajet prend 1 heure et nous arrivons en soirée à Ayutthaya.

Train Bangkok > Ayutthaya : Départ de Bangkok Krung Thep Aphiwat à 19h25 - arrivée à Ayutthaya à 20h25

Nous avons bien apprécié Bangkok, l’effervescente capitale de 11 millions d’habitants, dotée d’un grand nombre de sites à visiter. Les temples sont d’une richesse impressionnante. La ville peut aussi bien convenir aux voyageurs attirés par les visites culturelles qu’aux fêtards. En revanche, la température est torride en avril/mai, donc si vous avez du mal avec les fortes températures, ce n’est pas une destination adaptée. Il y a beaucoup de choses à visiter en extérieur, bien que l’intérieur des temple soit souvent ventilé ou climatisé. Les visites de musées permettent également de se rafraichir. Nous n’avons pas aimé le musée du Siam, et aurions préféré visiter le musée national de Bangkok. Nous avons aussi loupé le très coloré temple hindou Sri Maha Mariamman (alias Wat Khaek), situé dans le district de Bang Rak, à 3km au sud-est de Chinatown.

AYUTTHAYA ET LOPBURI:thailand:

L’hôtel choisi : Baan Are Gong Riverside Homestay à Ayutthaya, payé à l’avance en ligne sur Booking (1300 ฿ pour 2 pendant 2 nuits, soit 325 ฿/nuit/pers = 8,13 €/nuit/pers) situé sur la rive est de la rivière Pasak, à deux pas à la fois de l’embarcadère de ferries pour se rendre sur l’autre rive et de la gare ferroviaire d’Ayutthaya. C’est un hôtel ancien, propre, confortable et calme.

► 11 avril 2024 :

• Nous commençons notre séjour par la visite à la journée de Lopburi, ville de 58 000 habitants aux influences khmers, envahie de macaques crabiers sauvages. Pour s’y rendre, nous retournons à la gare prendre le premier train de la matinée. Nous avions réservé nos tickets de train aller/retour Ayutthaya ↔ Lopburi en ligne sur le site officiel pour 3,08 €/pers (2e classe).

Train Ayutthaya > Lopburi : Départ d’Ayutthaya à 08h38 - arrivée à Lopburi à 09h42

• Arrivés sur place, nous commençons par la visite du temple Wat Phra Sri Ratana Mahathat situé à 200 m de la gare. Construit au XIIIe siècle et agrandi entre les XIV et XVIIe siècles, c’est le premier exemple de prangs thaïs, en opposition aux prangs khmers (comme à Angkor) dont des exemples sont visibles en ville. L’entrée coûte 50 ฿/pers. Ce temple très calme n’est pas le temple où se situent les singes. Toutefois il est intéressant car ses prangs sont encore richement décorés. De plus, la végétation environnante rendent sa visite agréable. Nous sommes les seuls visiteurs et nous y passons environ 20 minutes.


Wat Phra Sri Ratana Mahathat


Vanneau indien

• Direction le temple Phra Prang Sam Yod, situé à 450 m (≈ 6 min). En chemin, nous commençons à voir les premiers macaques crabiers. La rue Na Sanprakan, perpendiculaire au temple, en est envahie. Nous passons devant eux sans problème. La présence de ces singes sauvages est apparemment assez ancienne et serait liée à l’urbanisation de la région. Les singes se sont adaptés à la vie en ville et leur population a fortement augmenté au fil du temps. Les habitants et les touristes peuvent les nourrir dans une des trois zones de nourrissage de la ville et il y a même un festival en leur honneur, le Monkey Buffet Festival, où des buffets de fruits leur sont offerts. C’est ainsi que cette petite ville est devenue célèbre auprès des touristes. Mais avec les confinements de 2020/2021, le nombre de touristes et donc de personnes les nourrissant a fortement baissé, et des tensions ont commencé à éclater entre les habitants souhaitant du calme et les singes affamés en quête de nourriture qui entrent dans les habitations et commerces, se battent, etc. Certaines rues comme Na Sanprakan sont ainsi désertée par les habitants. Des campagnes de stérilisation sont ainsi mis en place pour rétablir une situation plus calme pour les habitants, car les singes, en plus d’être respectés en Thaïlande, sont un atout pour le tourisme de Lopburi.


Rue Na Sanprakan

• Nous entrons ensuite dans le temple Phra Prang Sam Yod pour 50 ฿/pers. C’est un temple d’architecture khmère Bayon, construit au début du XIIIe siècle, quand Lopburi appartenait à l’empire Khmer. Il est composé de trois grands prangs reliés entre eux par un corridor. C’est ce temple qui est envahi par les macaques crabiers. Il est environ 10 heures et il fait déjà très chaud dans ce temple sans végétation ; les macaques sont calmes et se reposent à l’ombre des pierres. Il est possible d’entrer dans les prangs, qui sont envahis de petites chauves-souris. On se retrouve alors “enfermés” avec les macaques à l’extérieur. L’endroit est calme, une famille de touristes arrive après nous, et c’est tout. Nous passons une bonne trentaine de minutes.


Phra Prang Sam Yod

• Nous traversons la rue et nous rendons au sanctuaire San Phra Kan. C’est un sanctuaire hindou/bouddhiste, doté d’une statue de Vishnou, dont la structure originale date du XVe siècle (durant l’ère khmère). Il a été en grande partie reconstruit en 1951. C’est également une des zones de nourrissage des singes. On peut y acheter de la nourriture à donner aux singes (50 ฿ le panier de maïs ou de boissons). Nous n’avons pas vu de singes agressifs ici, ils sont surtout excités par les lancers de nourriture et essaient de voler ce qu’ils peuvent. Ici, il faut faire attention à ses affaires : téléphone, bijoux proéminents, grandes boucles d’oreilles, chouchous à cheveux, chapeau, porte-clés, etc. Il vaut mieux les ranger dans un sac ou bien se mettre un peu à l’écart des personnes lançant de la nourriture si l’on veut prendre des photos, ou à minima être vigilant. Les singes peuvent également grimper sur les gens. Ils ne griffent pas avec leurs petits ongles mais cela peut surprendre.


San Phra Kan

• Nous nous rendons ensuite jusqu’au Prang Khaek, situé à 270 m d’ici. C’est un ancien temple hindou de style khmer construit au Xe siècle puis restauré au XVIIe siècle. L’entrée est gratuite et il est possible de voir l’ensemble du temple depuis la rue.


Prang Khaek

• Nous marchons ensuite 200 m jusqu’à la Ban Wichayen, ou maison royale des ambassadeurs. Construite en 1658, il s’agissait de la résidence des employés de l’ambassade de France puis de Constantin Phaulkon, le ministre du roi Narai, dont le titre thaïlandais est Chao Phraya Wichayen. Au centre de la résidence, il y a une église chrétienne mélangeant des éléments d’architecture européens et thaïlandais, mais j’avoue avoir du mal à distinguer ces bâtiments en ruine les uns des autres. L’entrée coûte 50 ฿/pers.


Ban Wichayen

• Nous poursuivons en direction du temple Wat Sao Thong Thong, situé à 220 m d’ici. Il s’agit d’un temple thaï du XVIIe siècle. Il n’est pas en ruine et est toujours fréquenté, bien qu’il soit vide à l’heure où nous sommes passés. L’entrée est gratuite.


Rue de Lopburi


Wat Sao Thong Thong

• Direction le Phra Narai Ratchaniwet ou palais du roi Narai, situé à 500 m (≈ 7 min). Ce palais bâti en XVIe siècle lors de la période d’Ayutthaya a ensuite été rénové au XIXe siècle. La balade dans l’enceinte du palais est gratuite. Nous avons eu l’occasion de croiser par hasard un gros lézard forestier indochinois (calotes mystaceus).


Phra Narai Ratchaniwet


Lézard forestier indochinois

• Le palais abrite aujourd’hui un musée : le musée national du roi Narai présentant des objets du centre de la Thaïlande, principalement Lopburi, de la préhistoire à nos jours. L’entrée dans le musée coûte 150 ฿/pers. Nous passons 1h20 dans le musée, plutôt sympa et rafraichissant grâce à la climatisation. Après notre visite, nous déjeunons dans un restaurant.


Musée national du roi Narai

• L’après-midi est déjà entamée, et nous souhaitons nous rendre au temple Wat Huai Kaew, situé à Ban Mi, à 37 km de Lopburi. Nous souhaitons alors trouver un taxi ou un chauffeur. Après un passage infructueux à la gare routière (pas de bus de ville qui s’y rendent), nous retournons à la gare ferroviaire juste à côté. Nous demandons des renseignements auprès des employés au guichet de la gare. Ils appellent alors un chauffeur pour nous. Nous payons 900 ฿ l’aller-retour.

Le Wat Huai Kaew est un temple construit il y a environ 140 ans. Il comporte une pagode (chedi/stūpa dans lequel on peut entrer, plutôt présent en Chine et en Asie de l’Est) construite au milieu d’un lac. Elle est bien plus récente que le reste du temple, et mélange les styles khmer et thaï. Elle est très belle de loin, mais quand on s’approche, on constate effectivement qu’elle n’est pas très ancienne et qu’elle a été construite dans des matériaux bien moins nobles. Cela reste un joli édifice. L’intérieur est un peu surprenant, comme si on entrait dans un tronc d’arbre. Nous avons trouvé cet intérieur un peu kitsch. On nous propose de verser de l’eau sur le Bouddha situé en hauteur sur la pagode à l’aide d’un tyrolienne pour 10 ฿.


Wat Huai Kaew

• Après notre visite, nous rentrons à la gare de Lopburi. Nous profitons de l’heure qui nous reste avant de prendre notre train pour nous balader dans le petit marché qui commence à s’établir le long de la rue de la gare. Malheureusement, notre train a un retard de plus de 2h30 (de 18h06 on passe à presque 21h), et nous devons attendre davantage de temps avant de pouvoir rentrer à Ayutthaya.

Train Lopburi > Ayutthaya : Départ de Lopburi à ≈21h (initialement prévu à 18h06) - arrivée à Ayutthaya à ≈22h

► 12 avril 2024 :

• Nous consacrons cette journée à la visite d’Ayutthaya, ancienne capitale du royaume d’Ayutthaya, un des royaumes thaïs, de 1351 jusqu’à sa destruction en 1767. Sa ville historique est au patrimoine mondial de l’UNESCO. De nos jours, Ayutthaya est une ville de 50 000 habitants.

• Comme nous logeons sur la rive est de la rivière Pa Sak, nous prenons le ferry pour la traverser. Ce ferry fait des aller-retours constants toute la journée jusqu’à 19h00, il passe ainsi toutes les 5 minutes ou moins. Nous payons 10 ฿/pers la traversée. Il est aussi possible de traverser avec son vélo pour 15 ฿. De nombreuses boutiques louent des vélos pour la journée à petits prix (50 ฿/jour par exemple). Cela peut être intéressant pour visiter les différents temples de la ville, car certains sont un peu éloignés.


Traversée de la rivière

• Arrivés sur l’autre rive, nous croisons plusieurs chauffeurs de tuk-tuk proposant des circuits dans la ville historique. Cela ne nous intéresse pas, nous préférons un aller simple jusqu’au temple le plus proche pour ensuite continuer à pied. Nous négocions donc un prix (j’ai oublié de noter le montant) pour nous rendre au temple Wat Ratcha Burana (1,5 km).

Nous payons le ticket combiné pour le parc historique d’Ayutthaya permettant d’entrer dans les 6 temples compris dans l’offre pour 220 ฿/pers : Wat Ratcha Burana, Wat Maha That, Wat Phra Ram, Wat Phra Si Sanphet, Wat Chai Watthanaram et Wat Maheyong. Valable 1 journée, il faut visiter au moins 5 temples pour qu’il soit rentable, les entrées dans les temples en question coûtant entre 40 et 50 ฿. Ces tickets combinés sont achetables dans chaque billetterie de ces 6 temples.

Fondé au XVe siècle, ce temple contient le plus beau prang de la ville. De nos jours, on peut encore observer les statues qui le décorent. On peut également gravir ses escaliers. Le temple est assez calme, il n’y a que quelques visiteurs.


Wat Ratcha Burana

• Direction le temple suivant : Wat Maha That. Nous entrons sans faire la queue grâce à nos tickets combinés. Assez semblable au temple précédent, il a été bâti au XIVe siècle et est un des temples les plus importants du royaume d’Ayutthaya. Les visiteurs se rassemblent autour d’une grosse tête de Bouddha piégée dans les racines d’un figuier des pagodes, appelé arbre de la Bodhi dans le bouddhisme.


Tête de Bouddha dans l’arbre de la Bodhi


Wat Maha That

• Nous nous promenons ensuite dans le parc Bueng Phra Ram, qui entoure le Wat Maha That. C’est un parc agréable avec de nombreux étangs et canaux. Sous les arbres, la chaleur écrasante est atténuée. Loin des touristes, nous croisons un certain nombre d’espèces animales, notamment le varan malais. Il y a de nombreux varans malais dans les étangs, mais ils sont assez discrets. Nous les repérons lorsque leur tête pointe hors de l’eau. Avec de la patience, nous avons pu en voir un de plus de 2 mètres de long sortir de l’eau et traverser le chemin vers un autre étang. Nous en remarquerons 3 autres plus petits durant la balade.


Varan malais


Toupaye de Belanger


Huppe fasciée, aussi croisable en France


Crabier malais


Aigrette garzette


Bec-ouvert indien


Mainate religieux


Également un mainate religieux, mais atteint de calvitie


Tortue des temples à tête jaune


Parc Bueng Phra Ram

• Nous traversons le parc et débouchons dans sur une route où des touristes font des balades en éléphants. On a passé midi, il fait 40 °C, il n’y a pas d’arbre et le soleil tape sur le bitume où déambulent ces éléphants. Quand on sait comment sont dressés ces éléphants (phajaan ou dressage par anéantissement) et qu’ils sont censés vivre dans des lieux ombragés, cela fait un peu mal au cœur.


Étang de lotus abîmés par la forte chaleur

• Après le déjeuner, nous nous rendons à pied jusqu’au Wat Phra Ram, situé à la sortie du parc Bueng Phra Ram. Il s’agit d’un autre temple construit au XIVe siècle, plus petit que les deux précédents. L’entrée est comprise dans nos tickets combinés.


Wat Phra Ram

• Nous continuons notre chemin à pied vers le Wihan Phra Mongkhon Bophit, situé à 450 m du Wat Phra Ram. Ce temple aurait été construit entre le XVe et le XVIIe siècle durant la période d’Ayutthaya. Il contient une ancienne statue de Bouddha de 17 m de haut. Elle est en bronze recouverte de feuilles d’or. Cependant, il est en cours de rénovation et non visible pour l’instant (voici à quoi il ressemble)… L’entrée est gratuite.


Wihan Phra Mongkhon Bophit

• Nous traversons le temple et arrivons au Wat Phra Si Sanphet situé à 300 m. Il s’agit du temple royal d’Ayutthaya, fondé au XVe siècle. Il est caractérisé par ses 3 chedis reliquaires à l’allure élancée. Son entrée est comprise dans nos tickets combinés.


Wat Phra Si Sanphet

• Pour la 2e partie de l’après-midi, nous convenons d’un circuit avec un chauffeur de tuk-tuk, afin qu’il nous amène à plusieurs temples éloignés, situé sur la rive ouest de la rivière. Nous payons 400 ฿ (négocié) pour qu’il nous amène au Wat Lokkayasutha, puis au Wat Chai Watthanaram et qu’il nous dépose à l’embarcadère des ferries. Le circuit représente environ 1h30 de prise en charge et environ 12 km.

• Nous arrivons donc au Wat Lokkayasutha, un autre temple du XVe siècle. Sa particularité est sa statue de Bouddha couché de 42 m, souvent habillé d’un drap orange. Ce n’était pas le cas quand nous sommes venus. L’entrée est gratuite et il n’y a personne.


Wat Lokkayasutha

• Direction ensuite le Wat Chai Watthanaram, un important temple du royaume d’Ayutthaya, construit au XVIIe siècle. De forme carrée, il est composé d’un imposant prang de 35 m de haut, entouré de 4 prangs plus petits et de 8 chedis reliés par des murs et des plates-formes. Le long des murs, on retrouve 120 statues de Bouddha, probablement peintes en doré et en noir à l’origine. L’entrée est comprise dans le ticket combiné. Ce temple est davantage fréquenté par les touristes.


Wat Chai Watthanaram

• Retour à l’embarcadère des ferries, où nous traversons la rivière pour 10 ฿/pers. Puis nous trouvons un tuk-tuk de l’autre côté pour faire le circuit suivant : Wat Maheyong, puis Wat Yai Chai Mongkhon, puis Wat Phanan Choeng Pier et retour à la gare ferroviaire d’Ayutthaya. Nous payons 460 ฿ (négocié) pour une prise en charge d’environ 1 heure et environ 14 km parcourus.

• Premier temple, le Wat Maheyong, temple royal de 2e classe construit au XVe siècle. Malheureusement, nous arrivons un peu tard (après 17h) et le temple vient de fermer. Sinon, ce temple est compris dans le ticket combiné. Attention donc avec ce ticket combiné valable qu’un jour, il peut ne pas être rentable si vous n’arrivez pas à visiter un minimum de 5 temples dans le temps imparti. Nous faisons tout de même le tour du temple à pied pour l’observer depuis l’extérieur à travers les grilles.


Wat Maheyong depuis l’extérieur

• Direction le temple suivant : Wat Yai Chai Mongkhon, construit au XVIe siècle et doté d’un imposant chedi drapé de tissu orange. Par chance, il n’est pas encore fermé même si nous avons dépassé l’horaire de fermeture (17h).


Wat Yai Chai Mongkhon

• Nous nous rendons au dernier temple de notre circuit : Wat Phanan Choeng Pier. Il s’agit d’un temple encore en état, fondé initialement au XIVe siècle. Il contient une imposante statue de Bouddha de 19 m. L’intérieur semble superbe (voici à quoi il ressemble). Mais nous sommes arrivés trop tard, et il est également fermé. Nous faisons le tour et passons devant le Shrine Chao Mae Soi Dok Mak avant de retourner à notre logement. Finalement ce 2e circuit réalisé après 17h n’a pas été bien efficace du fait des horaires de fermeture des temples.


Wat Phanan Choeng Pier


Shrine Chao Mae Soi Dok Mak

• C’est notre dernière soirée à Ayutthaya. Nous récupérons nos bagages laissés au logement, nous prenons une douche dans ce dernier, puis allons manger. Nous attendons ensuite 21h25, heure à laquelle un tuk-tuk envoyé par l’agence vient nous chercher pour nous emmener à la gare routière d’Ayutthaya. De là, nous prenons un autocar de nuit pour Chiang Mai. Nous avons payé 1430 ฿/pers pour ce trajet de nuit de 9 heures en autocar “VIP”. Nous avons réservé ce trajet sur la plate-forme https://12go.com/en auprès de l’agence Tour with Thai, un mois à l’avance. Il s’agit d’un autocar de la compagnie Sombat Tour. Cela fait pas mal d’intermédiaires, nous pensions que Tour with Thai était la compagnie d’autocar. Sombat Tour vend ses tickets sur son propre site https://www.sombattour.com/ (version en anglais à venir) mais aussi sur 12go (nous ne l’avions pas trouvée car nous avons débuté notre trajet à Ayutthaya et non Bangkok visiblement). A la base, nous voulions faire ce trajet en train de nuit, mais il ne restait plus aucune place car c’est la veille de Songkran, le nouvel an bouddhique. Comme je l’ai expliqué au début du carnet, depuis février, les trains Express et Super Express sont mis en ligne 90 jours à l’avance au lieu de 30 jours. Nous nous sommes faits surprendre par ce changement, et nous avons dû nous rabattre sur un autocar de nuit. Nous avons eu 2 des dernières places. Réservez à l’avance durant la période de Songkran.

Concernant l’autocar VIP de Sombat Tour, les sièges de l’autocar sont larges et confortables. On nous fournit une couverture et un coussin, et on nous donne boissons et snacks. La nuit se passe assez bien.

Autocar Ayutthaya > Chiang Mai : Départ d’Ayutthaya à ≈21h25 - arrivée à Chiang Mai terminal 3 à ≈05h (initialement prévu à 06h25)

• Nous arrivons finalement au terminal 3 de la gare routière de Chiang Mai avec une heure d’avance, vers 05h du matin.

Nous avons bien aimé la ville de Lopburi. Même si ce n’est pas la ville avec le plus de monuments à visiter, nous avons apprécié la présence des singes, que nous n’avons pas spécialement trouvés agressifs. Il faut dire qu’il a fait très chaud et qu’il y a peu de monde dehors, les singes sont alors peut-être plus calmes que d’ordinaire (?). Cela a aussi été l’occasion de visiter des temples en ruine de style khmer, bien que je ne sois pas sûre que nous arrivions à les distinguer des temples en ruines de type thaï dotés de prangs. Lopburi est assez rapide à visiter, nous n’avons pas ressenti le besoin d’ajouter une journée de plus (ou alors, cela aurait été pour se rendre dans la nature environnante).

Ayutthaya, de son côté, est bien plus fournie en monuments. Il est compliqué de tout visiter en une journée… ou alors il faut éliminer certains temples, et/ou faire moins de choses à pied (mais nous aimons visiter à pied). C’est une ville intéressante pour son parc historique inscrit au patrimoine de l’UNESCO. Ayutthaya comme Lopburi permettent ainsi de découvrir des vestiges de temples bouddhistes à quelques heures seulement de Bangkok.

Nous ne visiterons pas Sukhothaï durant notre voyage, mais c’est également une ville à visiter sur la route menant au nord. Elle est intéressante pour ses vestiges historiques érigés entre le XIIIe et le XIVe siècle, inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. A Sukhothai, le parc historique est situé à plusieurs kilomètres du centre de la nouvelle ville, tandis qu’à Ayutthaya, les vestiges sont disséminés en ville. Par contre, les ruines de Sukhothaï sont mieux préservées, davantage fabriquées en pierre qu’en brique fragile.

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CHIANG MAI:thailand:

► 13 avril 2024 :

• Nous arrivons donc à Chiang Mai avec une heure d’avance, vers 5 h du matin. C’est une ville très touristique de 130 000 habitants située au nord de la Thaïlande. Avec son agglomération, elle atteint une population de 1,2 millions d’habitants, ce qui fait d’elle la 2e agglomération de Thaïlande. C’est, avec Chiang Rai, une des capitales de l’ancien royaume Lanna, qui a existé dans le nord de la Thaïlande du XIIIe au XIXe siècle avant d’être absorbé par le royaume de Thaïlande, à l’époque encore nommé Siam.

Même si la nuit en bus a été confortable, nous sommes fatigués et nous trouvons qu’il est quand même un peu trop tôt pour commencer la visite (en plus, les temples ouvrent souvent vers 8h). Nous décidons de prendre spontanément une chambre dans un hôtel de la gare routière. Nous testons 2 hôtels qui s’avèrent être complets avant d’enfin en trouver un avec une chambre disponible : le Diamond Grand Hotel. Nous payons 490 ฿ pour 2 cette “nuit”, soit 245 ฿/nuit/pers = 6,2 €/nuit/pers. La chambre double est très spacieuse et la propreté est correcte, seule ombre au tableau : l’horrible odeur de cigarette froide dans toute la pièce. Mais bon, pour se reposer pendant quelques petites heures, cela nous a bien dépanné, donc nous n’allons pas nous plaindre.

• Vers 10h30, nous quittons l’hôtel en direction du centre-ville. Pour cela, nous prenons un songthaeo qui fait des allers-retours entre la gare routière et les murailles de la vieille ville pour 30 ฿/pers. Arrivés aux portes nord de la vieille ville, nous prenons un tuk-tuk pour 150 ฿ jusqu’à notre logement pour y poser nos bagages.

L’hôtel choisi : Stay Here Hostel, payé à l’avance en ligne sur Booking (1931,25 ฿ pour 2 pendant 3 nuits, soit 322 ฿/nuit/pers = 8,19 €/nuit/pers) situé dans la vieille ville, au sud-ouest. C’est une auberge de jeunesse moderne et propre. La chambre que nous avons choisie comporte une douche (il y a aussi des chambres avec douches communes pour moins cher). Un service de laverie est proposé via un commerçant voisin.

• Nous ressortons en observant les thaïlandais s’activer en train de préparer Songkran, le nouvel an bouddhique, inscrit au patrimoine de l’UNESCO depuis 2023. Il s’agit de la fête de l’eau, d’une durée de 3 jours. La tradition ancienne veut que l’on verse de l’eau parfumée dans les mains des anciens, que l’on arrose les statues de Bouddha, que l’on offre de la nourriture aux moines bouddhistes, etc. Ces traditions se perpétuent en famille, mais dans l’espace publique, la fête est devenu un prétexte pour provoquer des batailles d’eau géantes dans les rues des villes. Ces batailles d’eau sont tellement grandes qu’il est impossible de ne pas se faire asperger dans certaines rues. Et pour cause, si certains se contentent de petits pistolets à eau ou d’envoyer de l’eau avec les doigts en souhaitant “happy Songkran”, d’autres s’arment de gros pistolets, de tuyaux d’arrosages, de seaux, de poubelles. Les gens s’aspergent depuis la benne de leurs pick-up et les rues sont embouteillées de voitures.

Pour éviter de se faire tremper :

  • Les gens qui font des batailles d’eau intenses se concentrent dans certaines rues où la circulation est complètement bouchée, notamment à côté de Tha Pae Gate. Nous évitons ces rues-là en faisant un détour.
  • Nous rangeons notre appareil photo, nos papiers ou nos téléphones dans notre sac. Des pochettes pour téléphone waterproof sont vendues dans la rue, mais nous n’en avons pas eu besoin.
  • Quand nous voyons des personnes avec des gros seaux ou des tuyaux d’arrosage, nous changeons de trottoir. S’il s’agit de gens moins lourdement “armés”, nous restons. Nous ne sommes pas dérangés par quelques jets d’eau, surtout par 40 °C. Ce que nous voulons éviter, c’est surtout d’avoir nos affaires précieuses et nos chaussures mouillées (d’ailleurs nous sommes passés aux sandales dès le lendemain).
  • Et puis avec la plupart des gens, il suffisait de dire “please, no” avec le sourire pour ne pas se faire arroser trop lourdement. Soit les gens s’abstenaient, soit ils envoyaient un petit jet. C’est plutôt bon enfant. Seules quelques personnes n’ont pas respecté nos demandes : une ou deux personnes bourrées et quelques touristes occidentaux (malheureusement, c’est plusieurs fois durant notre séjour que nous avons trouvé des touristes occidentaux sans gêne)…
  • Les gens n’osent pas jeter de l’eau dans l’enceinte des temples, en direction des entrées de magasin ou encore devant les stands.
  • Si vous voulez faire un déplacement en voiture ou tuk-tuk, sortez de l’enceinte de la vieille ville qui est complètement embouteillée. Les taxis, tuk-tuks ou chauffeurs VTC ne voudront vous prendre, et de toutes façons vous perdrez votre temps, en plus de devenir des proies faciles à asperger, quasi à l’arrêt dans les bouchons.

Mis à part les batailles d’eau, les temples sont très décorés pour l’occasion, des défilés sont organisés, des stands de nourriture et de vente de pistolet à eau sont mis en place sur plusieurs axes, et des festivals sont organisés le soir et la nuit. Concernant les temples, beaucoup d’entre eux étaient désertés par les touristes durant toute la période, donc cela peut être le bon moment pour s’y rendre.


Les rues durant Songkran

• Ainsi, depuis notre hôtel, nous marchons 600 mètres (8 min) pour arriver au temple Wat Phra Singh (600 m - 8 min). Il s’agit d’un des temples les plus importants de Chiang Mai, construit au XIVe et toujours fréquenté. Nous constatons les différences de style entre les temples du Nord de la Thaïlande comme celui-ci et ceux des temples que nous avons déjà visités dans le centre du pays. Nous voyons notamment davantage de bois sculpté, des escaliers ornés de Nāgas sortant de la bouche de Makaras ou encore de Moms et de dragons, des inscriptions en thaï du Nord dont l’alphabet diffère, des fresques peintes sur le bois à l’intérieur, etc. Déjà très beau de base, avec des wihans, ubosots et chedis de différents styles, le Wat Phra Singh bénéficie de décorations supplémentaires pour Songkran. Des lampions de papier de toutes les couleurs sont attachés à l’extérieur, les chedis sont drapés de tissu orange, des phuang malai (guirlandes de fleurs de jasmin blanc, de bouton de rose, de calendula orange) sont confectionnées et passées au cou des statues. À l’intérieur des temples, les gens font des offrandes ou bien des dons sous la forme de guirlandes de billets de banque. L’entrée est gratuite. Nous y passons une quarantaine de minutes.


Wat Phra Singh

• Nous marchons jusqu’au Wat Dab Pai. Le trajet prend 7 min (500 m). Ce petit temple est composé d’un wihan et d’un ubosot décorés de verre coloré. L’intérieur des deux édifices est également très coloré avec de nombreux tableaux. L’entrée est gratuite.


Wat Dab Pai

• Nous marchons 400 m de plus (environ 6 minutes), sortons de l’enceinte de la vieille ville et traversons les douves jusqu’au Wat Lok Moli. Les rues autour des douves sont complètement bouchées par des gens faisant la fête. Le Wat Lok Moli est un temple datant du XIVe siècle. Un chedi subsiste de cette époque. On retrouve également un wihan en bois sombre décoré très finement. Il y a également d’autres édifices composés de briques et de bois décorés. Ce temple fait partie des temples les plus décorés pour Songkran : de nombreuses guirlandes colorées décorent la cour. L’entrée est gratuite. Nous visitons pendant une vingtaine de minutes.


Wat Lok Moli

• Direction ensuite le temple Wat Lam Chang (1,1 km , ≈ 15 min). Sur le chemin, nous découvrons les rues de Chiang Mai. C’est une ville agréable, avec beaucoup de végétation. Nous sentons moins la chaleur écrasante que dans les villes précédentes. Nous passons par l’arche d’entrée du Wat Lam Chang. Autrefois, des éléphants étaient gardés ici. L’entrée est gratuite.


Rues de Chiang Mai


Wat Lam Chang

• Nous arrivons ensuite au Wat Chiang Man, à 210 m d’ici. C’est un des plus anciens temples de Chiang Mai, érigé au XIIIe siècle. D’ailleurs, on peut y observer un ancien chedi décoré d’éléphants en stuc et de dorures. Il s’agit de la plus ancienne construction du temple. Celui-ci comporte également un ancien wihan de grande taille, rénové en 1920, où se trouvent des statues de Bouddha debout datant du XVe siècle, et un wihan plus moderne, qui abrite une petite statue de Bouddha en cristal de 10 cm qui aurait été sculptée dans du quartz vers l’an 200. Nous payons 50 ฿/pers. Nous y passons presque une heure (mais en faisant une pause).


Wat Chiang Man, Bouddha de cristal


Wat Chiang Man

• Direction le Monument des trois Rois, à 550 mètres (≈ 8 min). C’est un monument sacré représentant les trois rois Mangrai (fondateur et roi du Lanna), Ramkamhaeng (roi de Sukhothaï à son âge d’or) et Ngam Muang (roi de Phayao). Ces trois rois du XIIIe siècle entretenaient des relations étroites et sont considérés comme les pères fondateurs de Chiang Mai. Des offrandes sont régulièrement déposées par les habitants.


Rue de Chiang Mai


Monument des trois Rois

• Nous nous arrêtons au Wat Inthakhin Sadue Muang, à 130 mètres du monument. Son wihan dépasse presque sur la rue. Ce temple est récent et remplace un ancien qui était au même endroit. Seul un ancien chedi subsiste. Il contient des reliques du roi Mangrai ainsi qu’une statue de Bouddha blanc de 3 mètres de haut. Là encore, nous pouvons observer les décorations pleines de couleurs de Songkran. Le centre du patrimoine de la ville de Chiang Mai est un petit musée situé juste à côté. Il était fermé lors de notre séjour.


Wat Inthakhin Sadue Muang

• Nous nous dirigeons vers la dernière visite de notre journée : Wat Chedi Luang, à 400 mètres de distance. Sur le chemin, nous voyons passer un défilé pour Sonkran. Les quelques chars se font asperger par les passants. Nous arrivons donc au Wat Chedi Luang. C’est un temple ancien construit aux XV-XVIe siècles. Il dispose d’un grand chedi qui culminait à 82 mètres avant de s’être partiellement effondré suite à un tremblement de terre. La statue du Bouddha d’émeraude a été installée ici pendant environ 1 siècle avant d’être déplacée et remplacée par un Bouddha en jade noire. On retrouve également un grand wihan très coloré qui abrite de grandes statues de Bouddha noirs debout. Nous payons 50 ฿/pers.


Les rues durant Songkran


Wat Chedi Luang

• Nous rentrons ensuite à notre logement, à 900 mètres d’ici (12 min) pour faire une pause avant de ressortir le soir. En début de soirée, les batailles d’eau se calment et se limitent à quelques rues transformées en festival. Nous mangeons et nous baladons au marché de nuit du samedi, situé dans la rue Wua Lai. Nous y retrouvons des stands de street-food, de vêtements, de souvenirs, ainsi que des instituts de massage proposant des massages en plein air. Pas de risque de se faire asperger dans ce marché de nuit.


Marché de nuit du samedi, rue Wua Lai

► 14 avril 2024 :

• Ce dimanche, nous consacrons notre matinée à la visite de l’Elephant Nature Park. Dans un région de Chiang Mai, on trouve un certain nombre de sanctuaires à éléphants plus ou moins éthiques. Ces sanctuaires recueillent des éléphants maltraités et en prennent soin. Domestiqués et parfois handicapés, ces éléphants ne peuvent plus se débrouiller dans la nature.

Les éléphants sont domestiqués en Thaïlande depuis des centaines d’années. En revanche, la façon dont ils sont exploités sont souvent peu respectueuses du bien-être animal. On commence par le phajaan ou dressage par anéantissement, où l’objectif est que l’éléphant se soumette en le brisant mentalement. L’éléphant est alors enfermé dans une petite cage, attaché avec des cordes, privé de nourriture, d’eau et de sommeil, et subit des châtiments corporels jusqu’à ce qu’il obéisse aux ordres. Les éléphants sont ensuite utilisés pour diverses tâches : transport de charges, balades pour touristes, spectacles, etc. Ils peuvent aussi subir de mauvais traitement si leur propriétaire est peu soucieux. Dans ce sanctuaire à éléphants, nous croisons des éléphants dont des os ont été brisés, qui ont perdu leur petit suite à de mauvais traitements, qui ont été rendus aveugles à cause de flashs de téléphones ou d’appareils photo, qui présentent d’anciennes plaies.

L’Elephant Nature Park est le plus ancien et le plus gros sanctuaire à éléphants de Thaïlande. Il accueille environ 100 éléphants. Ce sanctuaire est reconnu internationalement et a été documenté par plusieurs médias. Sa créatrice Lek Chailert a reçu plusieurs prix, notamment la Légion d’Honneur, pour son travail dans la protection de la biodiversité.

Nous avons choisi ce sanctuaire car il est le plus ancien et reconnu, mais également parce qu’il nous paraissait sérieux. Les visiteurs ne montent pas sur les éléphants (contrairement à d’autres sanctuaires), ne se baignent pas avec eux, ne leur donnent pas à manger, ne les touchent pas. Les éléphants gardent alors leurs distances avec les humains (sauf les soigneurs) et font leur vie sans contrainte. Le problème avec les baignages de visiteurs avec les éléphants, c’est qu’il est possible que l’'on force les éléphants à aller se baigner pour faire plaisir aux visiteurs. Pareil pour les sanctuaires proposant de caresser des éléphanteaux.

Voici une liste de sanctuaires à éléphants à Chiang Mai : Les 9 meilleurs sanctuaires d’éléphants de Chiang Mai

Et le site de l’Elephant Nature Park : https://www.elephantnaturepark.org/

Plusieurs formules de visites sont disponibles : demie journée (matin ou après-midi), journée, volontariat à la semaine. Nous avons choisi une visite d’une matinée, que nous avons réservé pour 2500 ฿/pers, environ 1 mois à l’avance. Un van vient nous chercher vers 7h30 à notre hôtel puis va chercher les 10 autres visiteurs. Nous partons ensuite en direction du sanctuaire, situé à Kuet Chang, à 57 km de Chiang Mai (≈ 1 h). Sur la route, la guide - employée du sanctuaire - commence à nous donner en anglais les premières informations sur les éléphants d’Asie et leur habitat naturel, sur les conditions de vie des éléphants en captivité, sur le sanctuaire et ses objectifs, sur le programme de la matinée. Une fois sur place, vers 9h30, nous réalisons une promenade en groupe de 10-12 dans le sanctuaire. La zone où se trouve les éléphants femelles et les éléphanteaux est très étendue et est traversée par une rivière (les éléphants mâles sont séparés et nous ne leur rendons pas visite). Nous ne visitons pas tout et notre guide nous sélectionne plusieurs spots en fonction de la position des éléphants ce jour-ci. C’est bien parce que nous ne croisons pas d’autres groupes de visite, donc nous ne sommes jamais nombreux au même endroit. La guide nous raconte l’histoire des éléphants que nous croisons. Certains sont approchables (sans jamais les toucher), pour d’autres il faut rester un peu plus à distance. Cette visite de 3 heures est touchante et les éléphants semblent bien traités dans ce sanctuaire. Après la visite, nous avons un buffet végétalien à volonté. Les plats proposés sont très bon et c’est une belle découverte de saveurs. Enfin, nous rentrons à Chiang Mai après manger et arrivons vers 14h. Du fait de Songkran, le van ne nous ramène pas à notre logement mais nous dépose en dehors de la vieille ville ; il serait trop long et compliqué de s’engouffrer dans les rues embouteillées.


L’éléphante de droite, Medo, s’est faite brisée les hanches lors de sa “précédente vie”.


Des zébus, des vaches thais et des chiens rescapés sont également présents dans le sanctuaire.


Elephant Nature Park

• Puisque nous sommes hors de la vieille ville, nous décidons de partir directement au Wat Phrathat Doi Suthep, situé dans la montagne, à une vingtaine de kilomètres de Chiang Mai. Nous trouvons un songthaeo rouge avec qui nous négocions le trajet suivant : Wat Phra That Doi Suthep puis Wat Suan Dok pour 600 ฿. Cela représente 35 km et 1 heure de trajet brut (hors embouteillages et visite). En réalité, notre circuit prend bien plus de temps. Le trajet vers le Wat Phra That Doi Suthep est assez long ; même loin de la vieille ville, les rues sont bouchées et nous nous faisons aspergés plusieurs fois.

• Nous arrivons finalement au pied du Wat Phra That Doi Suthep. Sa construction a débuté au XIVe siècle même si la plupart de ses bâtiments datent du XVIe siècle et ont été rénovés depuis. C’est un temple royal de 2e classe. La légende veut que le roi Kuena ait reçu une vision d’un bouddha doré, qui lui aurait ordonné la construction d’un temple pour abriter une relique de Bouddha. La relique a été trouvée sur le mont Doi Suthep, dans les montagnes près de Chiang Mai, et a été transportée au temple par des éléphants. Situé à 1000 mètres d’altitude, ce dernier surplombe ainsi la ville.

Pour arriver au temple, il faut monter un grand escalier de 306 marches orné de Nāgas sortant de la bouche de Makaras. Nous payons 30 ฿/pers l’entrée. Au centre, il y a un grand chedi doré de style Lanna au pied duquel se trouve un grand nombre de statues dorées et d’offrandes. Des croyants circumambulent autour. Autour, plusieurs wihan et ubosot, tous décorés généreusement, ont été construits. On peut y observer une réplique du Bouddha d’émeraude, une statue de Ganesh bleu et des statues d’éléphants. Sur le côté, une terrasse permet d’observer la ville en contre-bas, mais ce jour-là elle était cachée dans la brume. Le temple abrite aussi un centre de méditation Vipassana accueillant aussi bien des débutants que des confirmés pour des retraites spirituelles de différentes durées? Nous passons une quarantaine de minutes dans ce magnifique temple…


Wat Phra That Doi Suthep

• Nous retournons à notre songthaeo et partons pour le Wat Suan Dok. C’est un temple royal de 3e classe érigé au XIVe siècle. Il comprend un cimetière royal, avec de nombreuses tombes appelées mondops, et au centre duquel se trouve un grand chedi de style sri-lankais, ainsi qu’une grande salle Kan Prian ou “de prédication” construite en 1932. A l’intérieur, on retrouve de nombreuses statues de Bouddha orientées dans plusieurs directions.


Wat Suan Dok

• Nous rentrons ensuite au centre-ville historique en prenant un songthaeo collectif pour 30 ฿/pers. Arrivés au niveau des douves, nous rentrons à pied.


Songkran

• Après une pause, nous ressortons le soir pour nous rendre au marché de nuit du dimanche, situé dans la rue centrale de la vieille ville : Rachadamnoen. Ce marché est bien plus animé que celui du samedi, probablement parce que plus central. Nous retrouvons comme d’habitude des stands de street-food, de vêtements, de souvenirs, de massages. Je ne sais pas si c’est pour Songkran ou si c’est habituel : des stands s’étendent même dans la cour des temples. De nombreuses tables ont été installées pour que les gens mangent sur place. L’ambiance est vraiment agréable.


Marché de nuit du dimanche, rue Rachadamnoen

► 15 avril 2024 :

• Nous consacrons cette journée à la visite de Chiang Rai, ville de 70 000 habitants tout au nord de la Thaïlande. La ville a été la capitale du royaume de Lanna à sa fondation en 1262, avant d’être remplacée par Chiang Mai.

• Nous avons réservé le trajet en autocar de Chiang Mai à Chiang Rai un mois à l’avance sur 12go : 12Go : réservez des trains, des bus, des ferries, des transferts et des vols pour 271 ฿/pers l’aller. La compagnie d’autocar est Greenbus, il est possible d’acheter directement sur leur site qui a une version anglaise : https://www.greenbusthailand.com/website/. Ce sera un peu moins cher (≈ 1 € de différence pour ce trajet). Le départ est à 7h, au terminal 3 de la gare routière de Chiang Mai. Pour être sûrs de ne pas avoir à chercher de taxi ou de sonthaeo, nous avons commandé la veille un chauffeur VTC via Grab pour 220 ฿. Celui arrive à l’heure convenue et nous amène à la gare routière où nous prenons notre autocar. Le trajet de Chiang Mai à Chiang Rai dure 3h45, nous arrivons en avance, un peu avant 10h45, à la gare routière de Chiang Rai.

• Nous sortons de la gare, des chauffeurs de songthaeo nous abordent avec des programmes touristiques tous faits. Nous avons déjà notre idée en tête donc nous négocions notre trajet : gare routière → Wat Rong Khun → Wat Huay Pla Kang → Wat Rong Suea Ten → gare routière pour 800 ฿. Ce trajet représente 42 km, soit 1 h de trajet brut, hors visite. Notre circuit n’a rien d’original, ces temples sont des grands classiques à visiter.

• Direction donc le Wat Rong Khun (alias le temple blanc), dont l’entrée coûte 100 ฿/pers. Ce temple est récent est le fruit de l’imagination de l’artiste thaïlandais Chalermchai Kositpipat. Sa construction a débuté en 1970 et il continue de s’étendre. Le temple est étincelant grâce à la chaux qui a blanchi ses murs et aux éclats de miroirs collés partout sur la structure. Le choix de la couleur blanche symbolise la pureté et contraste avec les temples très colorés de la région.

Bien qu’érigé en hommage au roi Rama IX, il s’agit davantage d’une œuvre d’art qu’un temple pour les croyants. En effet, on y retrouve un certains nombre d’images contemporaines. De plus, il n’est pas possible de s’attarder à l’intérieur de ce dernier. Enfin, il est bondé de monde, et pas vraiment adapté à la méditation. Des haut-parleurs nous somment de ne pas nous arrêter sur le pont pour ne pas créer d’embouteillage.

Ce temple est très joli, mais je le trouve plus beau en photo qu’en réalité. J’ai trouvé qu’il avait un côté excessif (par rapport au wihan blanc du Wat Huay Pla Kang que nous avons visité par la suite). Mais c’est peut-être lié au nombre important de visiteurs dans ce petit temple. C’est le temple le plus bondé que nous avons visité durant notre voyage, après les Wat Phra Kaeo et Wat Arun de Bangkok (sachant qu’on est hors saison). Dans l’enceinte du temple, on retrouve également : des toilettes dorées dans le même stylé mais couleur or, une sorte de grotte dont l’entrée est payante, des cafés et des boutiques. Nous y passons une trentaine de minutes.


Wat Rong Khun

• Nous retournons au songthaeo et nous partons pour le Wat Huay Pla Kang, dont l’entrée est gratuite. Il s’agit également d’un temple récent, érigé en 2001, et composé de 3 zones principales. La première structure que nous voyons est cette immense statue blanche de 79 m de haut représentant la Bodhisattva Guan Yin, accessible via un escalier monumental bordés par de grosses statues de dragon blancs. La deuxième structure est le wihan blanc dont je parlais plus haut et qui ressemble beaucoup au Wat Rong Khun. Il est un peu moins impressionnant que le Wat Rong Khun, mais je le trouve plus délicat. Son intérieur est bien plus joli, tout blanc, comme en dentelle. La troisième structure est la très colorée pagode Phop Chok Dhamma. Elle mélange les styles chinois et thaï. Son intérieur, composé de 9 étages, est plus moderne. On y trouve des statues en bois, notamment une grosse statue de Bodhisattva Guan Yin. Il est possible de monter tout en haut pour avoir une vue panoramique. Nous avons beaucoup apprécié ce complexe très calme, où nous avons passé une quarantaine de minutes.


Wat Huay Pla Kang, Bodhisattva Guan Yin


Wat Huay Pla Kang, wihan blanc


Wat Huay Pla Kang, pagode Phop Chok Dhamma


Wat Huay Pla Kang, vue depuis la pagode Phop Chok Dhamma

• Nous terminons notre circuit par le Wat Rong Suea Ten (alias le temple bleu), dont l’entrée est gratuite. C’est un autre temple récent, datant de 2005, et construit par Sala Nok un des disciples de Chalermchai Kositpipat, d’où sa ressemblance avec le Wat Rong Khun. Ce temple est d’un bleu profond orné de doré. On retrouve un certain nombre de créatures inspirées du bouddhisme et de l’hindouisme. L’intérieur du wihan est joliment décoré avec un grand Bouddha blanc et des fresques sur les murs. Là aussi, nous retrouvons beaucoup de touristes. Les statues ne sont pas toutes très délicates mais l’ensemble est plutôt joli. Nous visitons pendant une vingtaine de minutes.


Wat Rong Suea Ten

• Nous reprenons notre songthaeo qui nous dépose à la gare routière. Les songthaeos proposent également d’autres visites comme le musée Baan Dam (alias la maison noire) ou encore une excursion jusqu’au Triangle d’Or. Le musée Baan Dam est composé de maisons traditionnelles du nord de la Thaïlande qui ont été modifiées. C’est un musée privé exposant de l’art contemporain. Le Triangle d’Or est la région aux confins de la Thaïlande, du Laos et du Myanmar (on y trouve le point de jonction entre les 3 pays), connue internationalement pour sa production d’opium. Il marque aussi le confluent de deux rivières le Mékong et le Ruak.

• De notre côté, nous continuons notre visite à pied. Après une pause déjeuner, nous passons par la Tour de l’Horloge au centre d’un rond-point.


Rue de Chiang Rai


Tour de l’Horloge

• Nous continuons notre route vers le Wat Mung Muang, à 550 m d’ici (8 min). Construit en 1839, ce temple est miraculeusement resté indemne lors d’un bombardement de la 2nde guerre mondiale ayant détruit les alentours. Les croyants associent ce miracle à la présence d’une statue de Bouddha bicolore. L’entrée est gratuite.


Wat Mung Muang

• Nous marchons ensuite 350 m jusqu’au Wat Phra Kaeo dont l’entrée est gratuite. Ce temple est célèbre pour avoir abrité la statue du Bouddha d’Émeraude, aujourd’hui au Wat Phra Kaeo de Bangkok. Cette statue a été retrouvée dans le chedi du temple quand, en 1434, il a été fracturé par la foudre. La statue sacrée fut déplacée plusieurs fois avant d’arriver au Wat Phra Kaeo de Bangkok en 1784. De nos jours, une réplique de ce Bouddha d’Émeraude est présente au wihan moderne du Wat Phra Kaeo de Chiang Rai. Elle a été sculptée en 1991 dans de la jade. Dans l’enceinte du temple, on trouve également un hall rendant hommage au moine Phra Dhammarajanuwat, décédé en 2019. On y trouve plein d’objets personnels lui ayant appartenu (vêtements, stylos, passeports, figurines, etc), des documents officiels, des photos, des figurines de poulet, ainsi que des statues de Bouddha à l’étage. Nous passons une trentaine de minutes dans ce temple.


Wat Phra Kaeo

• Nous retournons vers le centre et tombons par hasard sur le Wat Ming Muang, à 600 m d’ici. L’entrée est gratuite. Fondé au XIIIe siècle, il a été rénové dans un style bien plus récent au XIXe siècle. Le très coloré ubosot est actuellement en travaux. L’intérieur est en bois orné de dorures. A côté, on observe un wihan moderne construit en 2017 dans un style très différent de l’ubosot plus classique. Il est original avec sa base plus argentée, ses ornements colorés, ses statues d’éléphants remplaçant les Nāgas dans la gueule des Makaras. L’intérieur couvert de peintures était fermé lors de notre venue. On trouve également une sorte de “sanctuaire” en plein air dans lequel on peut monter. L’ensemble est très joli et c’est vraiment une belle surprise.


Wat Ming Muang

• Nous finissons notre journée en nous rendant à un institut de massage pour tester le massage traditionnel thaï. Ce type de massage, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO est effectué sur une personne allongée, habillée de vêtements amples et confortables. Elle consiste en un pétrissage des muscles du corps. A certains endroits, les pressions exercées peuvent être plus fortes. Pour ceux à la recherche d’un massage plus doux, dirigez-vous plutôt vers un massage à l’huile. Nous payons 300 ฿/pers pour 1 heure.

• Après le massage, nous retournons à la gare routière pour prendre notre autocar pour rentrer à Chiang Mai. Comme pour l’aller, nous avons acheté nos tickets sur 12go, bien qu’ils soient aussi disponibles sur le site de Greenbus. Nous payons 380 ฿/pers le trajet. Le départ a lieu à 18h00 et nous arrivons 3h20 plus tard, vers 21h20. Puis nous commandons un Grab pour 155 ฿ pour rentrer au centre-ville.

► 16 avril 2024 :

• Dernier jour à Chiang Mai. Notre logement nous permet de laisser nos bagages pour la journée. Nous commandons un VTC Grab pour réaliser le circuit suivant : logement → Wat Phra That Doi Kham → Wiang Kum Kam → retour dans la vieille ville. Nous payons 800 ฿. Le trajet complet fait 33 km soit 1h brute, sans visite ni embouteillage.

• Direction le temple Wat Phra That Doi Kham. Comme le Wat Phra That Doi Suthep, c’est un temple royal de 2e classe, situé en haut d’une colline. C’est l’un des temples les plus anciens puisqu’il date du VIIe siècle ! Il ne reste aucun vestige, tout a été rénové au fil des siècles. Il est très fréquenté par les croyants du fait de son caractère sacré. D’ailleurs nous ne croisons pas de touristes occidentaux. Il est constitué d’une imposante statue de Bouddha blanche et dorée de 17 m, un ubosot doré moderne dont l’entrée a été joliment peinte et sculptée. On retrouve ensuite un chedi doré et une terrasse panoramique avec une statue de Bouddha couché. On peut descendre du temple par un escalier bordé de dragons jaunes. C’était l’entrée initiale, avant que la route et le parking soient construits de l’autre côté. De l’autre côté de la terrasse, on trouve le monastère d’origine avec au bout une statue de Bouddha debout. L’entrée est gratuite. Nous y passons une trentaine de minutes.


Wat Phra That Doi Kham

• Nous remontons dans notre Grab et partons pour Wiang Kum Kam. Il s’agit de l’ancienne capitale, fondée au XIIIe siècle, dont il reste des vestiges. L’entrée est gratuite, mais le site est assez étendu. Pour le visiter, des calèches avec guides sont mises à disposition par le site archéologique pour 150 ฿/pers. Durant la balade en calèche, la guide nous donne des explications sur les différentes ruines que nous croisons. Ce site est très abîmé, du fait des nombreuses inondations qu’il a subies. Le principal temple du site est le Wat Chedi Liam, encore occupé de nos jours. Il est doté d’un chedi carré du XIIIe siècle, mélangeant des éléments d’architecture mône, birmane et khmère, intéressant à voir. Le reste temple est plutôt joli, assez semblables aux autres temples de style Lanna de la région.

Si vous avez déjà visité des villes contenant des vestiges comme Lopburi, Ayutthaya ou Sukhothai, Wiang Kum Kam ne va pas vraiment vous impressionner, bien que la balade en calèche reste sympa.


Wiang Kum Kam


Wiang Kum Kam, Wat Chedi Liam

• Nous reprenons notre Grab et rentrons au centre-ville pour déjeuner. L’après-midi, nous nous rendons à pied au Wat Si Suphan (alias le temple d’argent). Ce temple a été érigé au XVIe siècle. En revanche, son ubosot a été rénové en 2008 pour être recouvert de métal argenté, d’où son surnom. Toutefois, il ne s’agit pas d’argent mais d’aluminium. L’ubosot reprend l’architecture Lanna en la revisitant avec des gravures représentant des monuments emblématiques du monde entier. Un atelier d’argenterie est présent dans l’enceinte du temple. L’entrée coûte 50 ฿/pers. En revanche, l’entrée dans l’ubosot est interdite aux femmes comme dans d’autres ubosots Lanna. J’avoue avoir été un peu dérangée pour plusieurs raisons :

  • Contrairement à d’autres édifices sacrés interdits aux femmes, souvent anciens, cet ubosot est très récent.

  • Les femmes paient 50 ฿ comme les hommes, mais sans pouvoir entrer. Il y a même des boutiques louant des robes traditionnelles pour se balader dans le temple avec, alors qu’elles ne peuvent pas entrer. Je trouve que cela pourrait être précisé à l’entrée.

Toutefois, cela reste une belle interprétation de l’art Lanna, et nous pouvons tout de même admirer ses façades extérieures. Nous passons une vingtaine de minutes sur place.


Encore une rue de la vieille ville de Chiang Mai que je trouve très agréable


Wat Si Suphan

• C’est la fin de notre visite de Chiang Mai. Nous retournons à notre logement, situé à 900 m du temple (13 min), pour récupérer nos bagages et prendre une douche avant de prendre le train. Nous pouvons prendre une douche gratuitement. Puis, nous commandons un Grab pour se rendre à la gare de Chiang Mai pour 100 ฿ (5 km). Notre dernière étape en Thaïlande est Ko Samui. Pour s’y rendre, nous commençons par prendre un train jusqu’à l’aéroport Don Muang de Bangkok (DMK) qui contient une gare ferroviaire. Puis nous prenons un avion pour Ko Samui. Il existe des vols directs Chiang MaiKo Samui, mais nous les avons trouvés chers.

• Nous avons acheté nos tickets de train de nuit en 3e classe 1 mois à l’avance sur le site officiel https://www.dticket.railway.co.th/ pour 308 ฿/pers. Notre trajet démarre à 17h00 de Chiang Mai et se termine à 05h43 à Don Muang/Bangkok (12h43 de trajet). Nous aurions aimé prendre deux places en lit couchette ou en 1ère classe… à la limite 2e classe, mais il ne restait plus que des tickets en 3e classe lorsque nous avons acheté en ligne. En fait, depuis février 2024, les trains de nuit Express et Super Express, comme ce trajet, sont mis en vente 3 mois à l’avance. Nous ne le savions pas. En plus, c’est le week-end de Songkran. Donc les tickets sont partis très vite. Nous sommes tout de même allés voir à la billetterie s’il n’y avait pas une possibilité d’échanger nos tickets. Nous aurions pu finalement avoir des places en 2e classe, mais pas dans le même wagon. Finalement, nous avons préféré rester ensemble.

Avant de partir, nous achetons quelques snacks et de l’eau. Dans le train, des personnes vendent des brochettes de viande, des plats cuisinés, de l’eau. Par contre, ce n’est pas le cas toute la nuit, donc prenez vos dispositions. Il y a également des toilettes dans les wagons. La nuit en 3e classe est éprouvante : nous avons eu des sièges étroits (les banquettes de gauche sont plus étroites que celles de droite alors que c’est 2 places quand même !, le siège ne remonte pas au niveau de la nuque et de la tête donc on ne peut pas la poser, les sièges sont face à face donc pas possible d’étendre ses jambes, il fait assez chaud car il n’y a que des ventilateurs en 3e classe, on se prend de la poussière, des odeurs d’essence et de brûlis car les fenêtres sont ouvertes. Nous arrivons tout de même presque à l’heure, le train n’a eu que 10 minutes de retard. Vous pouvez checker les horaires d’arrivée dans chaque gare via le site : Voyager en train en Thaïlande (spécifiez votre trajet, puis choisissez l’horaire de départ qui correspond et cliquez sur “détails”).

Vous pouvez avoir des informations sur les différents types de sièges et classes ici : Seat Types on Thailand Trains | Thailand Trains

Train Chiang Mai > Bangkok : Départ de Chiang Mai à 17h00 - arrivée à Bangkok Don Muang à ≈06h (initialement prévu à 05h43)

*Nous avons beaucoup apprécié notre séjour à Chiang Mai, qui est une ville très agréable. Elle a beau être une grande agglomération, sa vieille ville a des allures de village. C’est une destination très touristique avec de nombreux hôtels, restaurants à touristes, agences de voyage. Il n’est pas difficile de trouver des excursions, et sans passer par une agence, les songthaeos proposent aussi des circuits vers des temples ou attractions touristiques. Bon, par contre nous avons trouvés certaines attractions douteuses : les parcs à tigres où on peut les caresser, les écoles de singes, les sanctuaires à éléphants permettant de les monter, la visite de villages de réfugiés Padaung. Nous sommes dérangés par le fait que les femmes Padaung soient devenues des attractions, appelées “Long Neck” sur les panneaux touristiques, et soient classés aux côtés de visites de parcs animaliers ou de parcs naturels. D’ailleurs, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) encourage le boycott de ces visites.

Pour en revenir à Chiang Mai, on y trouve de nombreux temples magnifiques, typiques de l’art Lanna. Cela change un peu des temples du centre ou du sud de la Thaïlande. Chiang Mai est aussi une destination privilégiée pour passer Songkran avec les thaïlandais. C’est vraiment la fête pendant 3 jours avec des festivals, de la musique, des décorations, etc.

Nous avons été moins enchantés par Chiang Rai, plus petite et un peu déserte lors de notre venue (peut-être est-ce dû à Songkran ?). Elle comporte aussi de magnifiques temples, un peu plus récents. Même si certains ressemblent à des attractions touristes, il sont assez singuliers. Après clairement, Chiang Mai est à privilégier car ses temples sont bien plus raffinés, anciens et représentatif de l’architecture Lanna.*

► 17 avril 2024 :

• Nous arrivons donc à la gare Don Muang de Bangkok et nous suivons les panneaux pour entrer dans l’aéroport Don Muang (DMK), à ne pas confondre avec l’aéroport Suvarnabhumi de Bangkok (BKK).

• Nous avons notre vol pour Ko Samui à 09h05 (1h30 de vol).

Nous avons fait une réservation multi-destinations avec Bangkok Airways : aller Bangkok Don Muang (DMK) → Ko Samui, retour Ko SamuiBangkok Suvarnabhumi (BKK), pour 9440 ฿/pers, soit 237 €/pers (je pense que nous avons trop attendu pour acheter).

Vol Bangkok > Ko Samui : Départ de Bangkok Don Muang à 09h05 - arrivée à Ko Samui à 09h05

KO SAMUI:thailand:

• Nous arrivons à Ko Samui à 10h35. L’aéroport propose un service de transfert privé. Nous payons 400 ฿ ce transfert pour nous rendre à notre logement (6,8 km).

Ko Samui est la 2e plus grande île de Thaïlande, comprenant une population de 62 500 habitants. Elle est située dans le golfe de Thaïlande, au centre d’un archipel de 85 îles dont Ko Pha Kngan, célèbre pour ses fêtes, et Ko Tao, célèbre pour ses spots de plongée sous-marine. Elle est composée de plusieurs villes : Nathon, Bo Phut, Chaweng, Mae Nam, Lamai, etc. Les gens se déplacent beaucoup en scooter à travers l’île aussi bien pour aller d’une ville à l’autre, aller à la plage ou se rendre au centre de l’île ; c’est pratique et peu cher ! Mais n’ayant jamais conduit de scooter, nous avons préféré utiliser les songthaeos ou commander des VTC (les taxis sont très chers sur l’île). C’est une option bien plus onéreuse et moins flexible que le scooter.

L’hôtel choisi : Rak Samui Residence, payé à l’avance en ligne sur Booking (1501 ฿ pour 2 pendant 2 nuits, soit 375,25 ฿/nuit/pers = 8,18 €/nuit/pers) situé à Bo Phut, à deux pas de l’ancien village de pêcheurs et de la plage de Bo Phut. La chambre que nous avons choisie est très spacieuse, propre et confortable. Une agence de voyage est située dans l’hôtel, donc il est possible d’aller se renseigner pour faire des excursions. Cela peut être pratique pour un séjour long et/ou quand on n’a pas prévu ses activités. En revanche, la propriétaire est assez intrusive : quand nous demandions un renseignement, elle appelait un chauffeur pour nous y emmener sans nous laisser y réfléchir et elle prenait part à la négociation contre nous (elle disait au chauffeur que nous proposions un prix trop faible, alors que ça ne la regarde pas).

• Après avoir déposé nos bagages, nous partons avec la chauffeuse appelée par la propriétaire du logement jusqu’au Wat Plai Laem (6 km). J’ai oublié de noter le montant de la course (350 ou 400 ฿, je pense). Ce temple moderne mélange des éléments chinois et thaïs. Il est singulier pour sa statue de la bodhisattva Cundī à 18 bras. On trouve également une statue de Bouddha rieur (ou Budai) géant, diverses statues de divinités hindouistes, un wihan, un ubosot érigé sur une plate-forme au milieu d’un lac et un shrine chinois. La grande statue de Cundī ainsi que le wihan sont sympas, le reste est un peu plus “kitsch” selon nous, qui venons de visiter un grand nombre de temples. L’entrée est gratuite. Nous y passons un quart d’heure.


Wat Plai Laem

• Nous marchons ensuite vers le Wat Phra Yai (alias temple du Grand Bouddha) à 1,3 km d’ici (17 min de marche). Construit en 1972, c’est l’un des temples les plus populaires de l’île. Il est caractérisé par une grande statue de Bouddha de 12 m de haut avec derrière lui une embarcation royale et la roue du Dharma. La statue est située sur une plateforme en haut d’un imposant escalier orné de Nāgas. Elle donne une vue à 180° sur l’océan. L’entrée est gratuite. Nous passons un quart d’heure ici, et avons le même avis global que sur le temple précédent.


Vu depuis une rue de Surat Thani, Ko Samui


Wat Phra Yai

• Nous déjeunons puis nous souhaitons retourner à l’hôtel pour faire notre check-in et nous reposer un peu après notre nuit en train. Au début, nous voulions prendre un songthaeo mais nous n’en avons pas trouvé à ce moment-là, là où nous étions. Les songthaeos de Ko Samui font le tour dans les deux sens de l’île via la route principale. Quand on en voit un dans le bon sens, on lui fait signe pour qu’il s’arrête, on monte et on appuie sur le bouton rouge pour lui demander de s’arrêter pour descendre et lui payer sa place. Le prix dépend du nombre de kilomètres parcourus. Il est aussi possible de leur faire des demandes spéciales, certains acceptent de faire des légers détours. Durant notre séjour, nous avons compté 10-15 ฿/km/pers.

Pour ne pas trop attendre, nous commandons finalement un Grab pour rentrer pour 300 ฿ (3 km). Sur Ko Samui, les taxis et les VTC sont bien plus chers que dans les autres destinations testées. Arrivés au logement, nous faisons une petite pause.

• Après la pause, nous souhaitons nous balader dans la montagne, aux alentours de la Cascade Ton Ruea. Nous prenons un chauffeur via notre logement. Celui-ci nous propose un prix légèrement inférieur au Grab équivalent : 300 ฿ (8 km). Nous nous arrêtons au Tree Bridge Zipline, profitons de la vue et montons à pied jusqu’à la cascade qui est à sec à cette période de l’année (photos quand il y a de l’eau). De l’accrobranche et de la tyrolienne sont proposés ici. Venus uniquement pour marcher, nous redescendons ensuite à pied (environ 3-4 km de marche) jusqu’à arriver dans un quartier de la ville Mae Nam.


Tree Bridge Zipline et Cascade Ton Ruea

• Arrivés dans le quartier, nous commandons un Grab pour nous amener au village de pêcheurs de Bo Phut. Le village de pêcheurs est composé d’anciennes maisons de pêcheurs en bois et de bâtiments plus modernes. Les rues principales sont Tambon Bo Phut parallèle à la plage et Thanon Bo Phut perpendiculaire. A vrai dire, ce n’est pas si authentique que cela. Ce sont deux rues, piétonnes le soir, sont composées de boutiques de souvenirs et de vêtements, bars et restaurants à destination des touristes. Un marché de nuit a lieu là-bas les lundis, mercredis et vendredis. Il s’étend dans ces deux rues principales, jusqu’à la Wharf Walking Street. Ces rues sont animées la nuit, la population la fréquentant étant principalement des familles occidentales (Chaweng est davantage dédiée à la fête nocturne).

Nous passons ensuite le début de la soirée à la plage de Bo Phut pour se baigner. La plage est calme en soirée, malgré la présence de nombreux restaurants donnant dessus. Il n’y a presque personne sur le sable et dans l’eau. Puis nous rentrons rapidement pour nous rincer et nous changer, avant de ressortir dans ce marché de nuit pour manger et se balader.


Tambon Bo Phut, village de pêcheurs


Plage de Bo Phut


Wharf Walking Street

► 18 avril 2024 :

• Aujourd’hui, nous partons pour une journée d’initiation à la plongée sous-marine à Ko Tao. Le matin, nous prenons un Grab en direction du port Maenam (6,4 km) pour 400 ฿. Là-bas, nous prenons un catamaran de la compagnie Lomprayah, réservé 1 mois à l’avance sur 12go itinéraires populaires à Thaïlande pour 700 ฿/pers l’aller. Nous sommes passés par 12go, mais il est possible de réserver sur le site officiel de Lomprayah https://www.lomprayah.com/ ou d’acheter à la billetterie sur place le jour-même. De toutes façons, il faut aller s’enregistrer sur place, même si le ticket a été acheté en ligne.

Le départ a lieu à 08h00 et nous arrivons à 09h30 à Ko Tao (1h30 de trajet). Une fois arrivés, nous payons la taxe de séjour de 20 ฿/pers pour rejoignons l’école de plongée que nous avions choisis.


Ko Tao

• Nous avons réservé une journée auprès de The Diver’s Boat https://thediversboat.com/ qui est un centre de plongée français SSI. Nous avons choisi le programme “SSI Basic Diver” composé d’un cours théorique, une plongée à 5 m pour apprendre les bases notamment en termes de sécurité, et une plongée à 12 m. Nous avons payé 3500 ฿/pers soit 88 €/pers. Il y a d’autres écoles de plongée francophones à Ko Tao. Certaines demandent à ce que l’on dorme à Ko Tao pour pouvoir faire des sorties plus longues, d’autres proposent de prendre des photos sous l’eau, etc. Dans notre cas, nous avons pu faire l’aller-retour dans la journée en catamaran mais ce n’est pas systématique et il faut demander en amont. Il y a aussi des sorties snorkeling dans des spots intéressants.


Spot de plongée et de snorkeling au large de Ko Tao

• Nous sommes ramenés au port de Ko Tao pour prendre le dernier catamaran à 17h00. Là aussi, il s’agit d’un catamaran Lomprayah réservé sur 12 go pour 550 ฿/pers le trajet. Nous arrivons à 19h30 (2h30 de trajet). Sur le bateau, la compagnie propose un service de transfert vers notre hôtel pour 300 ฿. Le soir, nous mangeons au village de pêcheurs et nous nous promenons.

► 19 avril 2024 :

• Nous voilà à notre dernier jour en Thaïlande ! :face_holding_back_tears: Notre logement accepte de garder nos bagages. Notre premier objectif de la journée est de retourner marcher dans la montagne. Nous sélectionnons comme point d’intérêt l’Overlap Stone n°2 dans les hauteurs de Maret (sud-est de l’île), un point de vue panoramique sur l’île et l’océan où une grosse roche est posée. Se rendre à ce point est avant tout un prétexte pour se balader et avoir de belles vues sur l’île.

La propriétaire appelle sa fille pour nous servir de chauffeur, pour 500 ฿ (18 km). Elle monte avec nous. C’est un peu un plan foireux. Déjà, la propriétaire n’est pas convaincue de notre choix, ensuite nous devons guider sa fille qui ne met pas le GPS alors que son 4x4 le permettait, enfin sa mère lui dit de s’arrêter bien avant la fin du trajet car la route était trop en pente (nous voyons d’autres 4x4 passer sans problème). Nous aurions mieux fait de commander un Grab, même si cela aurait été plus cher. Nous montons alors à pied jusqu’à l’Overlap Stone n°2. C’est assez pentu et il fait chaud. Nous passons devant la zone de l’Overlap Stone n°1, une autre grosse roche posée au bord du ville, mais où il faut payer 200 ฿/pers pour y accéder ! La vue est moins belle qu’à l’Overlap Stone n°2, elle donne sur des villas moches, donc sans regrets. L’accès à l’Overlap Stone n°2 coûte 20 ฿/pers et il y a plusieurs points de vues panoramiques. Nous sommes seuls dans le coin.


Overlap Stone n°2

• Nous redescendons ensuite à pied jusqu’à la route principale. Nous la traversons et nous rendons au Wat Ratchathammaram ou Wat Sila Ngu (2 km, 40 min de marche). Ce temple centenaire abrite un wihan couleur terre cuite. Ses façades extérieures et intérieures sont joliment sculptées, avec beaucoup de détails. On retrouve un chedi blanc et doré donnant sur l’océan. Derrière, un escalier orné de serpents descend jusqu’à la plage. A côté, un cimetière a été construit. L’entrée est gratuite. Nous passons 25 minutes ici. Pour le coup, nous trouvons que ce temple vaut le détour.


Wat Ratchathammaram

• Nous manquons de temps, mais il y a d’autres points d’intérêt dans le sud-est de l’île :
Hin Ta Hin Yai (alias les Rochers de Grand-Père et Grand-Mère), des formations rocheuses naturelles historiques connues pour leur ressemblance avec les organes génit*ux masculins et féminins. Bon, cela ne nous intéresse pas vraiment.
Guan Yu Shrine, un sanctuaire chinois avec une statue de Guan Yu en bronze de 16 m. Nous avons déjà visité des shrines durant notre voyage, donc nous faisons l’impasse pour celui-ci.

• Nous prenons un Grab pour nous rendre à la plage Coral Cove, à Tambon Bo Phut, pour 300 ฿. Coral Cove est une crique calme, délimitée par des rochers, et réputée pour être un spot de snorkeling sur l’île de Ko Samui. Des masques et des tubas sont louables sur place. Nous déjeunons dans le restaurant de la plage, qui au passage est abordable quand on voit les prix pratiqués sur l’île, puis nous louons 2 masques et 2 tubas pour 2 h, pour 100 ฿/pers. Effectivement, au bout de quelques mètres à nager, nous pouvons apercevoir sous l’eau les premiers récifs. De nombreuses espèces de poissons sont visibles sous l’eau, notamment plusieurs espèces de poissons-papillons, des poissons perroquets, de nombreux poissons-bagnards, des pieuvres, etc. Il y a moins de diversité qu’à Ko Tao, mais l’expérience reste très satisfaisante.

La plage Crystal Beach est apparemment un autre spot de snorkeling sympa sur l’île.


Coral Cove Beach


1 poisson-papillon de Hong-Kong et 2 chelmons à bec médiocre


Fusiliers à bande jaune

Quelques screenshots de mes vidéos (moins bonne qualité) :


Poissons-bagnards


Poisson-perroquet jaune


Grégoire d’ébène


Mérou étoile et pieuvre

• Nous passons encore un peu de temps sur la plage, jusqu’à ce qu’il soit temps de retourner au logement et de partir. Nous montons dans un songthaeo qui allait dans la direction de notre logement. Nous descendons au niveau de notre logement en appuyant sur la sonnette et payons 120 ฿/pers (9 km). Nous récupérons nos bagages et nous nous douchons gratuitement dans le logement. Puis, nous reprenons un Grab pour aller à l’aéroport pour 430 ฿ (6,8 km).

Ko Samui n’est pas notre destination préférée du voyage, mais nous nous y attendions (nous sommes de toutes manières + culture que plage). Cela reste une jolie île dotée d’un aéroport, ce qui est pratique pour un séjour court comme le nôtre. Nous ne nous sommes pas bien préparés à cette destination ; nous pensions qu’il aurait été simple, rapide et peu cher d’utiliser les songthaeos, les taxis ou les VTC (comme pour les autres destinations). Utiliser des scooters aurait été bien plus pratique pour visiter. Nous avons eu l’impression de perdre du temps, et un peu d’argent mais cela ne représente pas d’énormes sommes non plus. Il y aurait eu davantage de points à visiter : les cascades Na Mueang du centre de l’île, le jardin magique Ta Nim composé de statues de Bouddha, le village de pêcheurs Ban Hua Thanon, le marché de nuit de Lamai le dimanche, diverses excursions dans le parc national de Mu Ko Ang Thong pouvant inclure détente, baignade ou randonnée, retourner à Ko Tao et y faire du snorkeling, etc. Ko Samui est également une île un peu plus chère que le reste des destinations que nous avons testées en Thaïlande. Elle est très consacrée au tourisme, d’ailleurs nous avons eu l’impression que les thaïlandais étaient mis au 2nd plan (par endroits, on ne croise que des touristes occidentaux… dont nous faisons partie en même temps).

Vol Ko Samui > Bangkok : départ de Ko Samui à 19h30 - arrivée à Bangkok BKK à 20h45.

Puis, nous attendons le vol suivant, initialement programmé à 01h15, mais repoussé à 03h50.

Vol Bangkok > Pékin > Barcelone : départ de Bangkok BKK à 3h50 - arrivée à Pékin PEK :cn: à 09h30 - escale de 17h00 - départ de Pékin PEK à 02h30 - arrivée à Barcelone BCN à 08h15 (heures locales)

Comme pour la première escale en début de voyage, je détaille cette escale dans un autre post : Retour de voyage : 2 escales d'une journée à Pékin

BILAN

Ce premier voyage en Asie du Sud-Est nous a enchanté. La Thaïlande est une destination regorgeant de sites à découvrir et d’activités à faire. Tout le monde y trouve son compte entre la diversité de monuments à visiter, les plages, la nature, la fête et une gastronomie excellente, à tous petits prix. Les thaïlandais sont très chaleureux et ont toujours le sourire ; la Thaïlande porte ainsi très bien son surnom de Pays du Sourire. C’est aussi une destination facile pour les personnes n’ayant pas l’habitude de voyager : les thaïlandais parlent globalement bien anglais dans les zones touristiques, ce qui est pratique pour demander un renseignement. Quand nous arrivions en gare, le personnel et la police du tourisme venaient nous voir pour nous aider à trouver notre train, même s’il est assez facile de s’y retrouver. De plus il y a beaucoup d’agences locales pour les personnes préférant les excursions. Toutefois, je trouve que certaines excursions vont trop loin, notamment les visites des villages de réfugiés Padaung ou les activités à base de maltraitance animale (la Thaïlande n’est néanmoins pas le seul pays concerné et les touristes pourraient aussi ne pas être attirés par ce genre de choses). D’ailleurs une autre chose dommage, c’est le fait que les touristes occidentaux ne soient pas toujours respectueux des thaïlandais. Certains donnent l’impression d’être des rois tous permis et c’est un peu dérangeant. Bon ce sont les seuls points négatifs que je vois, et c’est plus lié au tourisme de masse. Sinon, le pays est juste magnifique et nous avons passé un superbe voyage avec des activités variées (beaucoup de temples quand même) et qui nous a appris plein de choses sur la culture thaïlandaise et le bouddhisme.

NOS DÉPENSES DU SÉJOUR :

• Restaurants : 7345 ฿ (183,63 €) pour 18 repas à 2 → 91,81 €/pers
Soit une moyenne de 10,20 € à 2 → 5,1 €/pers le repas
• Street-food + boissons + petits-déjeuners : 4283 ฿ (107,1 €) → 53,54 €/pers
• Taxis + songthaeos + VTC + tuk-tuks : 7933 ฿ (198,3 €) pour 2 → 99,16 €/pers (± si je n’ai pas oublié de trajet)
• Autocars + catamarans : 6934,54 ฿ (173,40 €) pour 2 → 86,68 €/pers
• Trains : 1000,86 ฿ (25,02 €) pour 2 → 12,51 €/pers
• Avion : 831,60 €/pers pour l’ensemble des vols
• Monuments et musées : 4700 ฿ (117,5 €) pour 2 → 58,75 €/pers
• Activités et excursions : 15005,54 ฿ (375,14 €) → 187,57 €/pers
• Logements : 7170,18 ฿ (179,25 €) pour 11 nuits à 2 → 89,63 €/pers → 16,29 €/nuit à 2 → 8,14 €/nuit/pers
• Autres (bouteilles d’eau, souvenirs, etc) : 3722 ฿ (93,05 €)
• Dépenses à Pékin : 1338,13 ¥ (173,96 €) pour 2 escales à 2 → 86,98 €/pers → 43,49 €/jour/pers
► TOTAL : 3289,53 € pour 2 (avions et escales compris), soit 1644,76 €/pers en 2 semaines.

Ce qui colle assez bien à ce calculateur : Budget Voyage en AVRIL pour 14 Jours en Thaïlande et 2 Personne(s) | Où et Quand

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