Nous avons passé en couple 3 semaines et nos rêves se sont ternis au fur et à mesure de nos discussions avec les cubains…En résumé c’est très cher pour nous les touristes vu les 2 monnaies … Quand on arrive à prendre du temps avec les cubains on se rend compte qu’ils vivent dans une prison à ciel ouvert !!! Ils ne peuvent manger du boeuf, des langoustes, …sous peine de prison! Ils ne peuvent monter sur un bateau à moteur … La presse est un bourrage de crâne et il n’y a aucune liberté ! Bref je pense qu’en y allant nous cautionnons un régime “forteresse”!
Si l’on va dans les grands hotels internationnaux on ne se rend compte de rien car les cubains ne parlent pas facilement par peur de répression à part ceux qui font partie du système !
Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir
On oublie que Cuba est un pays dirigé par une dictature communiste qui se la joue glamour depuis que Obama est passé par là l’année dernière. L’île est à la mode et de plus en plus de touristes arrivent pour découvrir les vieilles voitures américaines, les cigares, le rhum, la salsa, les villes coloniales et les plages paradisiaques. On entend que Cuba s’est “ouvert” et qu’il faut y aller avant l’arrivée des Mac do. Mais cette ouverture est une grande arnaque dont il faut dénoncer les enjeux pour le pouvoir qui s’en met plein les poches en négligeant d’améliorer les conditions de vie des cubains. Aujourd’hui, comme un pied de nez à l’histoire, les gagnants sont les cubains qui possèdent de la famille à l’étranger, surtout ceux de Miami et par conséquent, les cubains mariés aux étrangers. J’en rencontre à chaque voyage: celui qui achète des appartements en plein Habana centro pour rien (30.000 CUC), celui qui multiplie les casas particulares dans sa rue, celui qui ouvre un restau ou un bar, qui restaure la vielle américaine pour en faire un taxi. Toutes ces initiatives, maintenant possibles, apportent une respiration à une économie en récession. Malheureusement, elle ne concerne qu’une petite partie de la population. Une autre partie, la caste au pouvoir (militaires, apparatchiks, etc.), s’en tire bien aussi depuis longtemps grâce à la corruption généralisée. Celle-ci sévit à tous les niveaux de l’économie surtout dans le milieu de la construction des nouveaux hôtels, des implantations de compagnies étrangères, commerciales, des agences de voyages en lien avec celle de l’état, etc. Et les autres?
Les injustices s’accroissent tous les jours
Résultat: les frustrations et les inégalités ne cessent d’augmenter. L’embargo a beau dos! On ne comprend pas pourquoi dans les hôtels, la plupart des casas, les restaurants et bars aussi chers qu’à Paris, on trouve tout: du fromage, du lait, du yaourt, de la viande de boeuf, de la langouste, etc. à volonté. Ces produits sont soit inaccessibles, soit tout simplement interdits à la consommation pour les cubains. Faire ses courses à la Havane a été un parcours du combattant en mars. Au supermarché, où s’approvisionnent aussi les locaux, c’est au petit bonheur la chance. Les produits de base manquent. On achète ce qu’on trouve (pas de bière nationale Cristal mais des bavaroises, pas de pâtes mais des nouilles vietnamiennes, aucune viande mais du poulet, pas d’oeufs mais peut-être du yaourt, etc.) et tout ça aux mêmes prix qu’en France. En général, quand on a droit à la libretta, les produits obtenus suffisent à peine pour une semaine. Au marché et chez les vendeurs ambulants, on peut acheter des légumes ou des fruits pas chers mais là aussi ça dépend des jours. Pendant plusieurs jours, je ne trouvais aucun citron à acheter nulle part et j’ai dû me contenter d’une bouteille de jus pressé soi-disant naturel. Les voisins s’entraident pour s’approvisionner au marché noir de produits introuvables dans les tiendas mais à quel prix? Un type du quartier vient d’écoper de 2 ans de prison pour avoir vendu sous le manteau de la viande de boeuf! Des histoires comme ça on en entend tous les jours à Cuba quand on vit parmi “les gens” et pas dans les casas ou les hôtels.
Les mouchards veillent et les flics répriment
Bien sûr, il y’a toujours ceux qui se débrouillent avec ce qu’ils ont et vivent modestement, ou simplement avec une aide de la famille. Mais comme il faut arriver à s’en sortir, vu les salaires de misère et le manque de toute perspective, la débrouille, les combines, les trafics profilèrent. Ceux qui peuvent côtoyer des touristes en profitent au maximum et même quand ils paient pour avoir une license d’auto entreprenneurs, ils sont empêchés de développer leur négoce. L’état ne supporte pas de les voir s’enrichir de la manne touristique. Toujours, lors de mon dernier séjour en mars, ceux qui travaillent dans le transport privé (taxi, moto, byci ou moto taxi) ont tenté des grèves. D’autres autoentrepreneurs sont harcelés et arrêtés sous des prétextes fallacieux. A Cuba, il n’y a aucune liberté ni d’expression ni d’opinion ni d’entreprise. La stratégie du pouvoir pour réprimer les dissidents et les citoyens a changé (voir les déclarations d’Amnesty). Au lieu de procéder à des jugements et de condamner à des peines de longue durée, l’Etat procède à des arrestations de courtes durées qui ne donnent pas lieu à des inculpations ou à des condamnations. ça se traduit au quotidien par du harcèlement policier et des contrôles au faciès. Il y’aurait beaucoup à dire sur le sujet.
Voilà une petite partie de ce que vivent les cubains et qu’ils ne révèleront pas aux touristes qui visitent leur île. Au contraire, ils me disent: nous devons nous montrer le plus aimable et chaleureux possibles afin qu’ils reviennent! Business is business!
Merciiiiiiiii pour ces explications très claires et très réalistes !
Analyse effectivement tres interessante. Je rajouterai que les prix des maisons selon les quartiers sont bien plus cheres mais vous avez dit havana centro. Pour les cubains americains qui reviennent au pays , en fait ils fonctionnent comme les expatries. Individualistes et meprisants envers les cubains voulant remodeler le meme modele qu’ils ont connu. Ils pensent que si un cubain est pauvre c’estde sa faute et qu’il n’a pas su saisir sa chance. Apres je nua ncerai certaines choses, beaucoup de cubain ont la possibilite de sortir, ont les papiers et l’argent mais ne le font pas. Pourquoi ? parce ce que comme les proprietaires de casa ils vivent bien et preferent aller a varadero ou meme se faire un petit tour a miami et revenir. Ceux qui ont soif de sortir sont souvent ceux qui ne peuvent pas et c’est bientriste. Par contre, Je connais aussi beaucoup de cubains qui se sont rapatries , comme mon mari , pourquoi ? parce qu’il ne faut pas croire qu’ailleurs soit forcement meilleur, quand on travaille dur, qu’on ne voit pas de resultats, qu’on se fait harceler en tant qu’etranger et qu’on n’a peur tous les jours pour ses enfants, je peux vous assurer que cuba n’est pas le pire pour avoir vecu moi meme tout cela. Et a cuba Il n’est plus interdit de manger de la langouste pour les cubains c’est faux. Il est interdit de vendre de la viande de boeuf mais on la trouve et en grande quantite dans les magasins a noel. Non aucun pays n’est parfait et c’est surtout la liberte de choisir ou on veut vivre qui est importante.
Oui, je suis d’accord avec ce que vous dites, sysy, à propos des cubains américains. Je trouve que la frustration qu’ils provoquent chez les locaux est encore pire que celle provoquée par les touristes lambda. Ils se comportent d’une manière caricaturale du point de vue du show off, ils ont les moyens de se payer tout ce que les cubains adorent: marques, bijoux, sorties, etc. Et, malgré ce que vous dites de leur comportement hautain, pour le moment, je trouve que beaucoup de locaux, surtout les jeunes, les admirent et rêvent de les imiter. Ces jeunes et moins jeunes qui veulent partir n’obtiennent pas de visas, ce qui les conduit à chercher d’autres moyens, notamment le mariage avec un/e touriste. Quant à ceux que j’ai rencontrés, qui ne souhaitent pas quitter Cuba, ce sont, plutôt, des personnes qui ont eu la chance de visiter un ou des pays étrangers et qui ont un niveau de vie élevé (proprio de casa ou d’un negocio qui rapporte bien).
Je ne crois pas avoir dit que les cubains ne pouvaient pas manger de langoustes, c’est juste que je n’en ai jamais trouvé nulle part, à part au marché noir!
Je comprends très bien qu’on puisse se rapatrier à Cuba quand on a les moyens d’avoir un niveau de vie confortable. On s’habitue à la vie là bas, on compose avec les combines, la mentalité spéciale des cubains à cause de leur histoire récente (la envidia, las mentiras, etc.) et on relativise en effet beaucoup de choses. Et Cuba a beaucoup à offrir. Le problème ce sont toutes ces personnes sans aucune perspective d’améliorer leur vie, surtout les jeunes qui sont, quand même l’avenir d’un pays, les inégalités qui augmentent de jour en jour et cette répression terrible et injuste qui s’exerce sur les citoyens. Vous savez que les forces de l’ordre ont tout pouvoir, interprètent les lois à leur façon, provoquent des arrestations arbitraires et j’en passe!
Pour la langouste c’etait pir repondre a un autre internaute qui n’a fait que passer et qui juge d’une maniere tres categorique, contrairement a vous qui avez l’air de venir souvent et savez decquoi vous parlez. Se rapatrier n’est pas unchois facile mais reflechi. Apres je pense souvent que nous avons maintenant un petit toit , piurri mais untoit comme dit mon mari. Parfous les lois qui nous regissent meme sous une democratie sont tres rigudes. A cuba on fait sa maison comme bon nous semble, en france il y a tellement de regles quand on fait une maison que c’est carrement inaccesible pour beaucoup. A cuba personne ne dort dans la rue, ne fait les poubelles , l’electricite, l’eau et le gaz sont pratiquement gratuites et on ne vit pas a vingt dans un logement. On peut penser que beaucoup de choses sont interdites mais en fin de compte tout est tolere. Connaissez vous le peit feuilleton que regardent tous les soirs tous les cubains ´panfilo’ qui tourne en derision non seulement la vie des cubains mais bien plus. Il y a aussi ces musiciens interdits hier et qui remplissent les salles. Et que dire des festivals de cinema d’excelkents niveaux 10 films pour 15 pesos cubains, celav donne droit a tous a une culture car les films ne sont pas tous gentils loin de la. Je ne veux pas defendre un systeme loin d’etre parfait seulement relativiser. Apres si on voyage a cuba pour trouver du reve ,on ne peut qu’etre decu. Oui les jeunes sont le futur et ils l’expriment…
Oui j’ai vu des personnes âgées faire les poubelles … et ce sont les poubelles cubaines donc déjà “pauvres” Juste dégoûtée !!! Vive la démocratie auropéenne !!
Bof On a vu des tonnes de magasins …jamais de quoi varier sas menus ! Les rayons vides et des files avec des gens tristes
Oui pauvres comme vos commentaires. Je vous souhaite de bonnes vacances en europe.
Bonjour,
Les deux sujets de conversion des cubains sont l’argent et la nourriture. Les deux sujets sont liés d’ailleurs.
Les remesas des expatriés et les devises des touristes sont une partie de la solution. Mais tout le monde n’y a pas accès. Loin de là…
Et difficile d’exprimer son mécontentement. Croire en l’apparente nonchalance, c’est vraiment être naïf… Ou vendeur du produit Cuba.
Hasta luego.
chavitomiamor.