Evidemment, avec 20 ans de mer, ce n’est pas la même chose (surtout pour moi, marin aussi depuis 20 ans, mais uniquement de loisir et sur lac…bref, rien à voir). Du coup, la mer m’attire beaucoup, mais je la redoute aussi. Il y peu, on a repassé des vacances en Bretagne, les vagues et bourrasques de la pointe du Raz, ça calme… Après, les Caraïbes - hors saison des ouragans - sûr que c’est plus tranquille. Pendant que j’y pense, peut-être devriez-vous contacter les « Dacaluf ». Eux ont commencé par 3 ans de TDM en camion, puis sont repartis en bateau depuis quelques mois… (ils me narguent « sévère » ceux-là La liberté et la solitude de la mer, je suppose qu’on peut la trouver ailleurs en effet. Peut-être en retrouve-t’on un peu quand on se pose au milieu de nulle part (les régions du monde pour se faire ne manquent pas. Et comme on aime ça aussi, on veut l’autonomie qui va avec => camion). Mais je n’oublie jamais le bateau (même comme marin d’eau douce). Je viens d’une famille où tout le monde à son bateau (sur des lacs) avec surtout un oncle, ultra-mordu qui lui a régaté et convoyé sur toutes les mers et océans. Un vrai loup de mer qui a 80 ans en parle encore en s’enflammant (j’adore l’écouter et cela nous donne des ailes). Pour ce qui est des choses magnifiques à voir, je pense que les deux mondes valent la peine (terre et eau). Peut-être par méconnaissance, je continue de penser tout de même qu’il y a plus à voir sur terre que sur mer, mais encore une fois, mon ignorance doit y être pour beaucoup (et / ou mes préjugés).Pour ce qui est des visites lors des escales, je suppose que cela dépend pas mal des pays. Il faut quand même avoir confiance pour laisser son bateau des semaines sans surveillance, je ne sais pas. Mais je sais que pour nous, déjà laisser le camion quelques jours sans personne pour des treks ou autres, ça nous stresse déjà (pourtant on n’est pas du genre parano, je vous assure). Après, bien sûr, certains pays seront inaccessibles…mais c’est pareil pour nous. Je nous vois mal aller aux Philippines ou dans les Caraïbes en camion avec un ferry tous les 5 jours…Pour la paperasse aux frontières, c’est plus difficile avec un véhicule que sans, c’est clair. Mais le principal c’est que cela reste faisable, pour preuve, les centaines de gens qui l’ont fait (et dont j’ai parcouru les blogs avec envie et avidité). Avec un carnet de passage en douane, ça passe - presque - partout (sauf la Chine par exemple qui est vraiment chère et compliquée avec son propre véhicule). Les normes anti-pollution sont embêtantes en effet (attention, je les comprends tout de même parfaitement), du coup, on ne veut pas d’un vieux coucou de 1960 qui pollue bien plus qu’il ne roule. Mais on ne peut pas non plus prendre un truc tout beau, tout neuf, norme EURO 6 et…bourré d’électronique que personne ne pourra réparer hors Occident…On vise donc EURO 3, on espère que c’est un bon compromis.Mais c’est tout aussi vrai que dormir dans le Salar d’Uyuni (déjà vu) dans son propre véhicule et donc, pas dans l’hôtel de sel où tout le monde s’entasse, c’est super sympa. Le côté « recentrage sur l’essentiel » nous parle aussi. Ce n’est pas LA raison de l’envie de partir, mais ça en fait partie. Ce qui nous pousse avant tout, c’est l’appel de l’ailleurs. Toujours de nouvelles personnes à rencontrer, des paysages à voir, des monuments à visiter, des emm***** à gérer, des animaux à observer et bien sûr, passer du temps ensemble. Un voyage pareil (on vise aussi le long cours) ça doit souder une famille Simplement dit, on trouve plus de raisons de partir que de rester alors…autant tenter le coup. On a relativement pas mal voyagé, mais depuis que les enfants sont là, on fait plus du tourisme (école oblige) que des voyages et ça nous manque… Le projet a démarré ainsi.S’en est suivi de longs mois de recherches et d’apprentissage, pas tant sur les voyages que sur le côté camion, un monde dont on ne connaissait rien (on a fait des progrès depuis, mais il reste beaucoup à faire). Et pendant ce temps, on économise…car si ce type de voyage est économique à long terme, la mise de départ est conséquente…Bref, on se renseigne, on garde nos sous, on rêve et surtout, on se réjouit d’entrer dans le concret !Encore bonne chance à vous et cordiales salutations !