Trajet entre Suvarnabhumi et Don muang

Forum Thaïlande

Bonjour à tous,
je consulte votre avis pour connaitre la faisabilité du trajet suivant:

Arrivée d’un vol international AIR FRANCE à 06h45 un jeudi matin à l’aéroport de Bangkok Suvarnabhumi.

Le vol suivant serait à 10h55 pour Mandalay à l’aéroport de Bangkok Don Muang avec la compagnie Air Asia.(vol international egalement)

Pensez vous que cela puisse se faire dans de bonnes conditions en prenant en compte le temps pour sortir de l’avion( en espérant qu’il n y est pas de retard non plus),marché jusqu’au contrôle des passeports,attente pour passer aux formalités,récupération des bagages,prendre un taxi pour Don muang et se rendre jusqu’au comptoir d’enregistrement…rien que ça

Est ce que vous tenteriez le coup?

le vol air asia est a 75€
sinon il y a un vol bangkok airways a 12h00 a Suvarnabhumi donc pas de changement d’aéroport mais pour 165€ et nous sommes 2 à partir(180€ de differencepour 2)

Merci à vous
Alexandre

Bonjour
Si votre vol arrive à l’heure à Bangkok, si le passage de l’Immigration est rapide, si vous récupérez vos bagages assez vite, si vous traversez Bangkok à bonne allure sans bouchons, quatre heures de battement c’est tout bon
Si l’un ou plusieurs des paramètres cités se dérègle, ça peut tout faire capoter
Pensez déjà que pour un vol international, vous devrez pointer à Don Mueang 2 heures avant le départ
A vous de calculer si le jeu en vaut la chandelle

A part ça, Air France… Euh… Depuis le temps, et surtout avec ce qui vient de se passer ces 2 derniers jours entre Direction, pilotes et syndicats, allumez un cierge pour que le jour de votre départ, il n’y ait pas une nouvelle grève…

Bonjour,
Air france n’est pas vraiment un choix mais j’ai des miles à utiliser donc cela me dirige naturellement sur cette compagnie.

Le timing est relativement juste effectivement,d’ou mon interrogation sur la faisabilité du trajet dans les temps.

disons d’une maniére generale pour ceux et celles qui ont déjà effectué un transfert de Suvarnabhumi à Don muang sur ce creneau horaire avez vous déjà rencontré des difficultés particuliéres ou bien cela c’est bien déroulé a chaque fois?

Merci à vous

ALEX

Bonjour,

Question stimulante, à laquelle on peut essayer de répondre très précisément.

L’heure d’arrivée de votre avion est fixée à 6h45. Mais, au fait, l’heure d’arrivée est-elle celle où les roues de votre avion touchent le sol ou celle où vous sortez de l’avion ? En effet, si le zinc atterrit sur une piste éloignée des terminaux, le temps de roulage peut être de plusieurs dizaines de minutes… La réponse se trouve dans un arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne (9ème chambre) en date du 4 septembre 2014 (Arrêt Germanwings GmbH/Ronny Henning). Je passe le raisonnement pour arriver à la conclusion :
“Point 25 : Il découle des considérations qui précèdent que les articles 2, 5 et 7 du règlement nº 261/2004 doivent être interprétés en ce sens que la notion d’ “heure d’arrivée”, utilisée pour déterminer l’ampleur du retard subi par les passagers d’un vol, correspond au moment où au moins l’une des portes de l’avion s’ouvre, étant entendu que, à cet instant, les passagers sont autorisés à quitter l’appareil.”

Vous pourrez lire ce passionnant document ici :
http://curia.europa.eu/juris/document/document.jsf?text=&docid=157348&pageIndex=0&doclang=fr&mode=lst&dir=&occ=first&part=1&cid=379820

et un article de SOS Conso consacré à cette décision de justice dont l’importance n’échappera à personne :
http://sosconso.blog.lemonde.fr/2014/09/05/lheure-darrivee-de-lavion-est-celle-ou-ses-portes-souvrent/

Donc, surveillez bien le moment où la première porte s’ouvre (si vous pouvez la voir, sinon faites-le à l’oreille, ça fait “klong…” en la bémol), et enclenchez votre chronomètre : Air France est une compagnie irréprochable, il est pile 6h45.

L’ennui, c’est qu’il y a toujours du monde devant vous. Il y en aurait moins si vous voyagiez en première classe, ces gens-là ont des privilèges, mais je suppose que si c’était le cas, vous ne seriez pas sur le forum du Routard. Donc, parmi les fauchés qui se trouveront devant vous, il y aura inéluctablement des empotés qui bloqueront le passage, des obèses qui obstrueront le chemin, des mémères qui s’évertueront en ahanant à descendre du compartiment à bagages des sacs de voyage plus lourds qu’elles (ici, je vais recevoir un tombereau d’insultes de la part des fauchés, des empotés, des obèses et des mémères, parce qu’en plus de ces handicaps, ils n’ont aucun sens de l’humour), bref, vous n’êtes pas tout seul. Le temps que vous sortiez du coucou dépendra donc de votre éloignement de la porte et des obstacles qui se trouveront entre elle et vous. Si l’on établit une moyenne optimiste, basée sur les travaux de Lacroix et Labagnère - disons, huit empotés, 4 obèses et 5 mémères (et 78,6% de chances d’échapper aux deux gamins mal élevés qui font les imbéciles entre les sièges) - il vous faudra 8’15" minutes pour sortir. Il est 6h53 et 15 secondes.

Mais vous n’êtes pas au bout de vos peines. Suwanaphum est très vaste, et si votre porte d’arrivée est à perpète, il faudra marcher beaucoup pour atteindre la zone de l’immigration (et je dis bien “marcher”, parce les tapis roulants sont d’une lenteur exaspérante). Donc, vous adopterez le pas alerte des vaillants sportifs du Paris-Strasbourg, vous dépasserez joyeusement les empotés, les obèses et les mémères qui vous ont retardés et qui ramollissent à présent sur les tapis roulants d’une lenteur exaspérante. Si votre porte est à 975 mètres des guichets, et si vous marchez à 6,3 km/h (d’habitude, c’est plutôt 4,8, mais là, vous êtes pressé !), il vous faudra 9’ 17" et 14 centièmes pour y parvenir. On va laisser tomber les centièmes : il est 7h02 et 32 secondes.

Évidemment, là encore, vous n’êtes pas tout seul. Difficile de savoir précisément combien d’avions arriveront en même temps que le vôtre, mais on peut hasarder une estimation : d’après les statistiques officielles, 76 à 80 aéronefs atterrissent et décollent chaque heure à Suwanaphum. Compte tenu du jour, de l’heure, de la période, du cours de la monnaie et du taux d’humidité, et en appliquant le théorème de Podemurge avec les pondérations de Moncusse et Dupoulay, j’ai calculé que 676 personnes se seraient présentées aux guichets dans la demi-heure précédant votre arrivée.

Il y a 16 guichets d’immigration réservés aux étrangers (du numéro 6 au numéro 22. Si vous comptez bien, ça devrait faire 17, mais il n’y a pas de numéro 13, ça porte malheur. Les guichets 1 à 5 sont réservés aux nationaux). Hélas, tous les guichets ne sont pas opérationnels. En Thaïlande, comme en France, les fonctionnaires, c’est feignasses et compagnie (ici, je vais recevoir un tombereau d’injures de la part des fonctionnaires). J’ai pu me procurer les très confidentielles statistiques sur le taux d’absentéisme des officiers de l’immigration en Thaïlande, et d’après ce document, il est probable qu’il y aura au moins un malade, un congé de formation et une panne d’oreiller. Il restera donc 13 guichets sur 16 (Moyenne encore très supérieure à la Sécurité Sociale française). Donc, 676 voyageurs, moins, à la louche, 200 nationaux qui ont leurs guichets réservés, ça fait 476 personnes, soit 36 personnes par guichet.

Ici, il faut faire une estimation du temps passé à l’immigration pour chaque voyageur. L’officier prend le passeport et l’ “Immigration arrival card” modèle T.M.6 que vous aurez eu soin de remplir (lisiblement) dans l’avion (2 secondes, en supposant que vous les ayez préparés à l’avance, mais il y aura toujours un empoté, un obèse, une mémère ou un fonctionnaire devant vous qui n’aura pas anticipé la manoeuvre et qui plongera dans les profondeurs de ses sacs pour exhumer son passeport. Généralement, il ne sait plus dans quelle poche de quel sac il l’a mis, ce qui retarde le processus). L’officier tourne les pages (5 secondes). Il regarde alternativement la photo du passeport et votre bobine, histoire de vérifier que c’est bien avec vous qu’il a à faire (5 secondes). Il tourne encore les pages, à la recherche d’un éventuel visa (4 secondes). Il passe votre passeport dans la machine rayonnante à détecter les faux passeports, il tapote des formules siamoises sur son ordinateur siamois, il se trompe, il efface, il recommence (25 secondes), il détache le volet “Arrival” de votre carte T.M.6, il y applique un coup de tampon (pas droit) et la range quelque part (ne lui demandez pas où il la met, ça ne vous regarde pas, et en plus, vous vous en fichez. Le tout prend 10 secondes, c’est un peu long, mais il n’a pas trouvé le bon tampon du premier coup). Il tourne encore les pages du passeport, y dépose un nouveau coup de tampon, puis un coup de tampon dateur (il faut qu’il tourne les molettes pour ajuster la bonne date), une signature, il met un autre coup de tampon sur le volet “Departure” de votre carte T.M.6, il l’agrafe à une page de votre passeport (ce qui fait des trous peu esthétiques. Et priez le ciel qu’il ne tombe pas en panne d’agrafes justement sur vous, ce serait 30 secondes de perdues…), il appose une signature, il vous regarde encore une fois, comme pour bien fixer vos traits harmonieux dans sa mémoire, disons 24 secondes pour l’ensemble de ces opérations. Il vous demande de mettre les pieds sur les repères qui sont tracés au sol, parce qu’il va vous prendre en photo. Vous regardez l’objectif de la petite boule inquisitrice en essayant de prendre l’air détaché du type qui a la conscience pure, c’est pas gagné (10 secondes). Enfin, il vous rend votre passeport (2 secondes). Vous lui dites “thank you” parce que vous êtes poli et polyglotte (1 seconde). Donc, pour le tout, 1 minute et 28 secondes (27 secondes en étant impoli). Chaque officier opérationnel traite au moins 40 personnes à l’heure. C’est une obligation professionnelle stricte. Ceux qui ne tiennent pas la cadence sont déférés devant un tribunal de la junte militaire et condamnés aux travaux forcés dans les mines de riz gluant de l’Isan. Compte tenu que 36 voyageurs sont arrivés une demi-heure avant vous, 20 sont déjà passés. Il en reste donc 16 avant que ce soit votre tour. 16 personnes à raison d’une minute et 28 secondes chacune, ça fait 23 minutes 46.

Enfin, vous avez votre passeport tamponné ! Regardez votre montre : il est 7h25 et 52 secondes. Eh non ! vous voyagez à deux, il faut donc ajouter 1 minutes et 28 secondes pour le deuxième, ce qui nous met à 7h26 et 20 secondes. Pensez qu’à deux, on perd du temps, parce qu’on bavarde et qu’il y en a toujours un qui marche moins vite que l’autre. Dans un couple, c’est généralement la femme. Mais bon, certaines ont d’autres qualités par ailleurs.

Il faut maintenant rejoindre le tapis roulant où vous récupèrerez vos bagages. Ce n’est pas très loin, disons 1’30". Il est 7h27 et 52 secondes.

Il faut évidemment attendre que les valoches arrivent, et il y en a beaucoup dans la soute d’un gros porteur… Raisonnablement, j’estime votre temps d’attente à 21 minutes et 49 secondes (calcul établi d’après la table de Bouvard et Ratinet et la courbe de Nauze et Habonde). Il est 7h49 et 41 secondes.

Vous allez devoir passer devant l’oeil endormi, mais néanmoins toujours suspicieux des douaniers. Comme vous n’avez rien à déclarer (ou du moins vous essayez de le faire croire), vous passez du côté vert, mais attention ! Ralentissez ! Si vous passez trop vite, cette hâte vous rendra suspect. Prenez l’air détaché du gars qui a 3 kilos d’héroïne dans le double fond de sa valise et qui préfèrerait que ça ne se sache pas, regardez en l’air, sifflotez nonchalamment. Si jamais le douanier vous arrête et vous demande d’ouvrir vos bagages, que de temps perdu !

Vous voilà enfin dans la zone publique de Suwanaphum. Vous avez mis 2 minutes et 13 secondes pour y arriver depuis le moment où vous avez récupéré votre bagage. Il est 7h51 et 54 secondes.

Vous cherchez où se trouvent les taxis, mais au fait, comment allez-vous payer ? Vous n’avez pas de bahts, il vous faut donc changer quelques euros. Il y a trois ou quatre guichets de banques, et vous cherchez celui qui est le plus intéressant. Malheureusement c’est évidemment celui où il y a le plus de monde. Vous vous résignez donc à perdre quelques bahts pour ne pas trop attendre. À celui-là, il n’y a que deux personnes devant vous, ça devrait aller vite (à condition que parmi les deux ne se trouve ni un empoté, ni un obèse, ni une mémère, ni un fonctionnaire). Il faudra 6 minutes et 3 secondes pour obtenir le millier de bahts que vous glisserez dans votre portefeuille. Il est 7h57 et 57 secondes.

Vous gagnez la zone où se trouvent les taxis. Si vous ne connaissez pas, vous risquez évidemment de perdre du temps. Il faut descendre d’un niveau, ce n’est pas très bien indiqué, vous êtes abordé par des margoulins qui vous proposent leur service de limousine privée, le temps de décliner et d’arriver au terminal des taxis officiels, ça vous a pris 5 minutes et 16 secondes. Il est 8h03 et 13 secondes.

Vous attendez le taxi. Ça va assez vite, il y en a toujours en grand nombre, disons 2 minutes et 3 secondes, plus le temps de mettre les bagages dans le coffre, en tout 3 minutes et 8 seconde. Vous êtes installé dans le véhicule, il est 8h07 et 21 secondes.

Il y a une quarantaine de kilomètres entre Suwanaphum et Don Muang. Selon l’heure, le trafic, la météo (ça roule moins vite quand il pleut), il faut compter entre 45 minutes et 1h15. L’heure à laquelle vous circulerez sera également celle où tous les vaillants travailleurs vont au boulot, donc encombrement maximum. S’il n’y a pas un accident sur le chemin, s’il fait beau, j’estime votre temps de trajet à 1h03 minutes et 6 secondes. Vous sortez du taxi à Don Muang, il est 9h08 et 27 secondes. Le temps d’arriver à l’enregistrement, il est 9h13 et 42 secondes. Les guichets des vols internationaux AirAsia étant fermés 1 heure avant le décollage, soit à 9h55 pour votre vol, vous êtes dans les temps, vous avez gagné, et vous avez 41 minutes et 18 secondes pour boire un café (ou ce que vous voulez).

Ça, c’était le scénario moyen idéal. Maintenant, imaginez les galères. L’avion a 20 minutes de retard. Vous êtes à Don Muang à 9h33. Il y a 40 personnes devant vous aux guichets de l’immigration. Vous arrivez à Don Muang à 9h43. Vos bagages mettent très longtemps à arriver, vous perdez encore 10 minutes, il est 9h53 et l’enregistrement ferme dans deux minutes. Un douanier zélé se met en tête de vous faire ouvrir vos sac. 10 minutes perdues. Il est 10h03 et l’enregistrement est déjà fermé. Le douanier trouve les 3 kilos d’héroïne planqués dans le double fond de la valise. Si vous échappez à la peine de mort, encore au moins 30 ans de perdus. Il y a eu un accident sur l’autoroute, c’est quotidien, circulation ralentie, flics qui sifflent partout et qui mettent plus de pagaille que d’ordre, un quart d’heure perdu, il est 10h18.

Pour ma part, c’est négatif, je ne prendrais pas le risque. J’estime à 96% les probabilités que vous rencontriez au mois une de ces galères, et à 63% la probabilité que vous en rencontriez au moins deux. Maintenant, c’est vous qui voyez. À présent, vous avez tous les éléments chiffrés pour le faire.

Avec toutes mes excuses aux empotés, aux obèses, aux mémères et aux fonctionnaire, c’était pour rire. Ancien fonctionnaire, pépère à la retraite, 98 kilos et pas très vif, j’en prends ma part.

Cordialement,
PVM

Bonjour,

merciiii pour ce scénario plus que realiste et votre sentiment sur la question.
vous avez detaillé tout les “obstacles” et les possibles ralentissements que l’on peut rencontrer entre l’atterrissage et la sortie de l aéroport.

je retiendrais qu’avec ce timing le risque d’un couac sur le parcours et donc de raté l’avion à Don Muang est quand même omnipresent.
Je n’ai pas trop envie non plus de passer 12h à stresser dans l’avion et scruter ma montre avec la peur de ne pas etre dans les temps.
le fait de rater l avion engendrerai en plus des frais important et un mauvais depart pour notre sejour.
je vais donc opter pour le vol Bangkok airways qui partira à midi de Suvarnabhumi.

merci encore pour ce long recit detaillé et pour l ensemble des reponses apportés à ce post.

Alex

Non, j’en ai oublié un : à 8 heures précises, l’hymne national retentit dans l’aéroport. Tout s’arrête, tout se fige, tout le monde se lève et écoute, la main sur le coeur. Rajoutez donc 25 secondes pour cette biquotidienne cérémonie.

Cordialement,
PVM

PVM bonjour
J’aimerais tant que désormais, chaque dimanche, mes zigomatiques finissent à la ramasse, que mes abdos kronenbourg soient déchirés grave et qu’une myoclonie phrénoglottique imprime à mon diaphragme une danse de Saint Guy irrépressible
Comme dirait madame l’Ex : merci pour ce moment

Bonjour Fomec,

Content d’avoir provoqué quelques sourires, c’était un peu le but recherché. Mais mon estimation me paraît assez correcte. Entre un avion qui arrive - théoriquement - à Suwanaphum à 6h45 et un autre pour lequel on doit enregistrer à Don Muang avant 9h55, il n’y a que 3h10. Effectivement, ça peut le faire, mais c’est tout de même hautement aléatoire.

Il faut tout de même signaler un moyen de gagner du temps, au moins en zappant la file d’attente à l’immigration (il m’est arrivé d’y poireauter trois bons quarts d’heure). Il suffit, par exemple, de payer 1.050 bahts (ou davantage en réservant une limousine qui vous attendra à la sortie). Contre cette somme, une hôtesse souriante vous accueillera dans la zone de l’immigration et vous conduira vers un discret guichet “VIP” où vous passerez en priorité.
http://www.limousine.in.th/fast-track-immigration.html

Cette pratique est évidemment parfaitement illégale, et Tonton Tu, le sympathique et débonnaire général qui dirige la junte, s’est ému il y a quelques jours des bénéfices qu’elle génèrait (celle-là entre autres, car il doit y avoir une foultitude de petites combines du même tonneau), estimant que, chaque jour, et rien qu’à Suwanaphum, les personnels de l’immigration se partageaient un butin de 2 millions de bahts en pots-de-vin, dessous-de-table et bakchich divers et variés. Il est d’ailleurs probable que l’agence dont j’ai donné le lien a été montée par un policier ou un officier supérieur. Et il doit en exister beaucoup d’autres.

Bienvenue au Pays du sourire.

Cordialement,
PVM

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