Hello,
… sur francetvinfo.fr, ce jour : les lignes à venir ou existantes en train de nuit en France et en Europe.
Vu hier sur Arte, un reportage en Argentine ; 32 heures pour rallier Mendoza de la capitale argentine, 1 000 km, la ligne n’est pas électrifiée.
L’article de France Info est très intéressant en ce qu’il montre que décidément la France ne sort pas d’une vision centralisée en étoile, avec point de passage obligatoire et saturé, congestionné et pollué, avec des trajets allongés en durée comme en distance.
Il paraît que le train de nuit fait gagner du temps ; à mon avis il permet surtout d’être totalement hors d’état de faire quoi que ce soit le lendemain. Qui vraiment est capable de dormir dans un train plus que deux ou trois heures de sommeil abattu et comateux ? 
Oui, ce n’est pas faux ce que vous dites ; je me faisais la même réflexion sur la part de lion accordée à Paris.
Par ailleurs, j’ai pas mal pris le Paris-Port Bou en train de nuit évidemment ; résultat, la journée du lendemain se passait dans un état semi-comateux.
Certaines personnes arrivent à dormir dans le train .
Sinon après un vol long courrier on est aussi dans un “'état semi comateux” + jet lag et ça finit par passer.
Le principal problème du train c’est le prix .
Mais à l’heure où on nous répète qu’il faut sortir des énergies fossiles c’est certainement la solution la moins polluante par rapport aux déplacements en voiture ou en avion .
Il faut comparer ce qui est comparable, à trajet parcouru équivalent : dans cette perspective, entre une heure d’avion, ou une journée en voiture à son rythme, et une nuit blanche dans un train, le choix est vite fait.
Même d’un point de vue environnemental : un schéma tel qu’il est présenté dans l’article mènerait à démultiplier des acheminements en voiture, en bus, vers des points de départs de trains de nuit centralisés : il est fort douteux que ce soit un choix pertinent.
Plutôt une sorte de parti pris idéologique, non ?
Je ne comprends pas …quel parti pris idéologique ?
Le parti pris d’être dans la conformité avec un choix “moral”, “vertueux”.
Plaider pour le train et continuer à le voir comme un réseau de ramification en étoile autour de Paris, avec aucune interconnexion commode ou même réaliste entre les branches du réseau, c’est se faire mousser en refusant de voir la question de l’aménagement du territoire, peut-être même en accentuant encore les inégalités de traitement entre les régions.
Il existe des pass qui permettent de voyager moins cher et prendre un train de nuit c’est économiser une nuit d’hôtel et vu le prix des logements dans certaines villes européennes l’économie n’est pas négligeable.
Les trains de nuit européens, s’ils sont conçus avec sérieux, ne doivent pas être ces shuttles entre capitales déjà nanties en multiples options de transport.
On peut avoir des grandes diagonales, des Bordeaux Varsovie par exemple, avec des arrêts intelligents et un passage “au large” de Paris, dans une gare de banlieue.
Qui va prendre sa voitures pour aller chercher un TGV Bordeaux Paris, puis se taper le transfert dans Paris pour aller s’écrouler gare de l’Est dans un train de nuit pour Berlin ? Tout ça pour quatre fois le prix d’un vol, 24 heures de voyage et le risque toujours très présent d’une rupture de correspondance au moindre chevreuil sur la voie ou au moindre “incident” dans le métro.
Ce n’est pas très sérieux.
En tout cas les trains de nuit ont le vent en poupe dans toute l’Europe…
Un succès médiatique, mais concrètement, ils intéressent quelqu’un à part des urbains de grands centres ?
Plein de gens sont d’accord pour trouver ça très bien… Si ce sont les autres qui les prennent 
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En tout cas les trains de nuit ont le vent en poupe dans toute l’Europe…
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Paris étant la tête qui étend ses huit tentacules vers les métropoles régionales, je dirai plutôt que les trains de nuit ont le vent en poulpe.
Bonjour,
Je me permets d’intervenir dans cette discussion sur les trains de nuit pour prendre leur défense.
Ni les TGV, ni l’avion , ne les remplacent avantageusement dans un certain nombre de cas, et il ne s’agit pas ici d’un discours tenu au nom de son intérêt écologique éventuel . Ces trains que je défends, fonctionnent souvent au diesel sur une partie de leur trajet et il ne sera jamais question ,vraisemblablement, de les électrifier.
Les trains de nuit sont du plus haut intérêt pour tous les habitants de l’Ïle de France amoureux de la montagne, qui profitent de week ends prolongés, ou non pour se livrer à leur activité favorite . Fontainebleau, cela ne suffit pas ! Les Paris La Tour de Carol, Paris Port Bou, Paris Vintimille, Paris Saint Gervais, Paris Lourdes, Paris Briançon, Paris Chur , ainsi que le Paris Venise empruntant le Simplon étaient ou sont pour eux, du plus haut intérêt. Quitter son travail, prendre le train de nuit , et descendre au matin par exemple à Porte Puymorens, ou Mérens et débuter immédiatement son tinéraire, avoir toute la journée pour se trouver un lieu de bivouac ou une cabane ouverte et reprendre au retour son train pour débarquer à Paris et entamer une journée de travail, c’est chose tout à fait possible . Et généralement, on dort au retour d’un bon sommeil de bête fatiguée, même si on souhaiterait des wagons un peu moins chauffés ,rusticité oblige .
Pour les provinciaux de régions très enclavées (beaucoup d’habitants de l’Île de France en sont originaires ou y ont gardé de fortes racines), le train de nuit peut-être vital . Beaucoup ont besoin de se rendre en région parisienne ou de rentrer chez eux, et le train de nuit leur fait gagner du temps.
Qu’ils soient ou non expatriés en région parisienne, le train de nuit leur permet de gagner des jours de vacances, ou de présence sur le lieu où ils se rendent . Peut-on d’autre part vraiment faire croire qu’une liaison aérienne telle que Paris - Aurillac puisse remplacer le train de nuit ? Est-il si simple de faire les voyages à l’aérodrome puis de caser dans un bagage avion les kilos de fromage* ou marchandises que tout cantalien digne de ce nom rapporte chez lui à chacun de ses voyages dans les deux sens ?
J’ai du mal à admettre l’idée qu’un voyage allongé sur la couchette d’un train soit si pénible . La vieille voyageuse que je suis a connu les voyages en train de nuit assise, ou même parfois debout , lorsque ceux-ci étaient bondés . Et un long voyage de jour (dix heures , assise, avec une multitude de changements, (qui permettent tout de même de se dégourdir les jambes) pour mon dernier et tout récent voyage ) me paraît nettement plus pénible qu’une nuit allongée dans une couchette , même avec un sommeil imparfait .
Je ferai remarquer enfin que dans certains pays, le train de nuit est un luxe . A titre d’exemple pas loin de chez nous, les bus de nuit entre Londres et Glasgow que j’ai testés sont empruntés par beaucoup de voyageurs pour lesquels le train est trop coûteux, familles avec jeunes enfants et personnes âgées comprises . L’ironie à l’égard des trains de nuit serait-elle propre à des générations qui croient encore appartenir à une société
riche ?
Pour ma part, dès lors que j’ai une couchette, je dors magnifiquement, bercé par le bruit ambiant et les micro secousses.
Dès l’arrivée au matin, je démarre en pleine forme.
Bonjour,
Le problème de certains trains de nuit (c’est le cas actuellement du train de nuit Paris Aurillac -Rodez qui par ailleurs souffre de la pénurie de machines diesel ) c’est qu’il peut s’arrêter jusqu’à cinq heures à Brive, parce que la SNCF l’a rattaché au dernier train du soir pour Brive , et donc ce bercement efficace s’interrompt . Heureusement, la SNCF fournit maintenant des caches noirs pour les yeux, ce qui permet de ne pas souffrir des lumières de la gare . C’est loin d’être parfait , mais c’est un début .
Bonjour,
J’ajouterai qu’un train de nuit tel que le Paris Aurillac permet , si l’on arrive le samedi matin , de se rendre au marché où l’on trouve toutes les spécialités locales à des prix très intéressants : Cantal , Salers, Saint Nectaire, cabeccous divers, tome pour truffade et aligot , pounti , chou farci , bourriols, saucisse sèche de boeuf Salers, et tous les jours, on peut se rendre à la fromagerie Bonal , proche de la gare où l’on trouve entre autres délices, Salers médaille d’or au salon de l’agriculture et Salers Tradition . Au prix où l’on paie le fromage ailleurs en France, un aller-retour à Aurillac par le train de nuit est amorti sans difficulté .
J’ajouterai enfin , en faveur des trains de nuit , et des trains en général le fait que ces trains ne s’arrêtent pas seulement dans les villes importantes , mais desservent aussi des stations intermédiaires, nombreuses quand ils approchent du but . Gain de temps considérable pour ceux qui ne se rendent pas dans la ville qui possède l’aérodrome …
Paris Rocamadour direct par le train de nuit , c’est possible . Paris Corrour Station (gare filmée dans les Harry Potter) en pleine zone tourbeuse et déserte des Highlands , c’est possible : dernier eurostar du soir jusqu’à Londres , Caledonian sleeper pour Fort William partant de London Euston facilement joignable à pied ou plus facile encore Londres Inverness par le Caledonian Sleeper partant de King’s Cross juste à côté de Saint Pancrace . En fait , on peut vraiment gagner du temps en voyageant par le train qui vous prend et vous dépose en plein centre ville ou en plein espace sauvage quand c’est ce que vous cherchez .
Bonjour,
Tout à fait d’accord avec Calamity Jane qui a rappelé avec beaucoup de justesse que de nombreux Parisiens ont des racines dans la France profonde. Les trains de nuit ont accompagné et accompagnent toujours les existences de générations entières. Combien de fois ai-je voyagé en train de nuit en compagne d’élues locales, de personnes venues à Paris pour plaider la cause d’une commune rurale pauvre, d’institutrices à la retraite évoquant d’une manière passionnante l’école d’un village reculé qui n’existe plus.
Le train de nuit permet surtout de partir serein après une journée ou une période crevante. Je n’ai jamais eu de problèmes pour sombrer dans le sommeil à bord d’un train de nuit. En revanche, certains voyages de jour peuvent être interminables et ponctués par de nombreux aléas - correspondances ubuesques, cohues dans les gares parfois évacuées à cause d’un bagage oublié.
Le train de nuit m’a permis de vivre de courtes - trop courtes vacances - inoubliables, que ce soit dans le massif des Ecrins ou du Queyras grâce au Paris - Briançon, ou dans les Pyrénées grâce au Paris - Lourdes ou au Paris - Latour de Carol. Je déplore la suppression du Paris - Saint-Gervais-les-Bains et du Paris-Bourg Saint-Maurice qui me débarquaient directement sur le Tour du Mont-Blanc ou le Tour de la Vanoise. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir une semaine complète de vacances.
C’est dommage aussi que la situation ait périclité alors qu’une liaison comme le Paris - Briançon a été pendant de longues années très fiable.
L’infatigable Joël Giraud ne désarme pas !