Bonjour
La pointe de
Maisi se trouve à une cinquantaine de km de Baracoa en passant par Cabacu, Jamal,
Baya de Mata, Yumuri, Sabana et La Maquina.
La route pour y accéder
est en état correct, sur la majorité du parcours, sauf après le passage du pont
du Rio Yumuri où la cote est assez raide et comporte quelques lacets au début.
C’était plus par
curiosité que pour son intérêt touristique. Car cela fait environ 15 ans que l’accès
était interdit aux étrangers et c’était l’un des derniers endroits que je n’avais
pas visité à Cuba.
J’ai suis enfin allé
y faire un tour, en scooter, alors que depuis 1997 j’attendais vainement.
Ce fut une
déception sur plusieurs plans.
Le premier, il n’y
a aucun intérêt touristique.
C’est une route
banale, une fois arrivé sur le plateau au-dessus du Rio Yumuri, qui mène à La
Maquina. Un village perdu, tout au bout de Cuba, un trou perdu. Mais on y
trouve quand même un guichet Western Union !
Puis de ce village
il y a la descente du plateau qui mène au niveau de la mer. La route est
accidentée. Et plus on descend, plus on arrive sur des terres arides, où rien
ne pousse, où le soleil est brulant, l’herbe est jaune, cela ressemble à un
désert. Dans la région, il est dit que les enfants issus du coin son
reconnaissables avec leurs rides d’expressions autour des yeux, comme les
vieux, car ils doivent les plisser en permanence tellement il y a de soleil.
Ce lieu est une
désolation, à part ce phare (actuellement interdit aux visites) qui indique ce
passage difficile dans ce détroit face à Haïti qui se trouve à 100 km.
La seule autre chose
que l’on remarque, à part les vaches et chèvres maigres c’est le centre de
récupération des réfugiés Haïtiens, qui quittent leur pays pour s’expatrié par
la mer et que les courants ramènent sur la pointe de Maisi, avant que Cuba les
renvoient en Haïti.
Le second point,
l’accueil à la Maquina par les autorités, est vraiment hostile aux étrangers. Prendre
des photos devient suspect. La police, l’armée, le Minint et l’immigration sont
présents et vous surveille et vous posent des questions surprenantes. Telles
que : Pourquoi je suis venu ici ? Avec qui j’ai parlé et de quoi ?..La
paranoïa totale.
De plus les gens
ont perdu l’habitude de voir des étrangers et ils vous regardent comme un extra
terrestre. Difficile de rentrer en contact avec eux.
D’après ce que j’ai
pu comprendre, c’est que ce détroit ramène de la drogue, des colis qui dérivent
en mer après avoir été jetés par les trafiquants. D’où cette interdiction aux
étrangers depuis tant d’années. Car, bien sur, les étrangers consomment de la
drogue, et c’était soi disant leur seul but de visite !!! Incroyable, mais
vrai !!! C’est la version officielle, mais je ne crois pas que ce fut pour
cette raison.
En fin de compte, le voyage n’en vaut pas la
peine, et il est préférable de laisser La Pointe de Maisi et son phare dormir tranquille, ainsi que l’espèce
endémique du coin qui est protégée la Polymita Picta aux couleurs
extraordinaires et de continuer d’envoyer de l’argent à la Maquina au guichet
de la Western Union !
Seule la partie
qui longe les plages sauvages de sable noir depuis Baracoa jusqu’au Rio Yumuri mérite
le détour d’une belle ballade pour une demi journée.
Liens pour voir les photos :https://plus.google.com/photos/115256053938645850822/albums
Jacques DEPOLLIER du site JDSDF a Cuba