Tiens, l’histoire de montrer que je ne suis pas aussi teigneux que j’en ai l’air, je vous fait une fiche pour le Paraguay que vous pourrez insérer sur votre site.
Généralité : pays peu touristique où les petits coins naturels ne sont pas du tout mis en valeur et sont, dans les faits, impraticables d’accès. Même dans un contexte d’expatriation de travail le fait de n’avoir pratiquement pas d’endroit où se promener est à prendre en compte.
Première constatation : les paraguayens ne sont pas des hispaniques, ça se voit à leur habitat. En Espagne, en Argentine, au Chili, les hispaniques aiment bien habiter en villes, lesquelles sont soignées avec les infrastructures nécessaires, mais entre elles, c’est le désert. L’habitat paraguayen est tout le contraire : c’est un épithéliome répandu sur presque tout le territoire avec des “agglomérations” que je distinguerais des “villes” car les infrastructures n’y sont pas ou sont ultra vétustes.
Résidence permanente : C’est un pays où il est assez facile d’y être résident. Cette facilité est un piège où il vaut mieux éviter de tomber. Outre le fatras de papiers habituels à toute demande de résidence vous n’aurez aucune obligation de travail ou de revenus demandés. Il vous suffira de déposer 5.000 USD que vous récupérerez après l’acceptation de la résidence permanente (6 mois environ).
Coût de la vie : un peu moins chère qu’en France, mais le choix est limité. La viande est excellente et pas chère (bien que mal préparée), les légumes et les fruits sont un désastre, par contre. Internet (ADSL) est très cher et escargotesque (rare sont les heureux pouvant disposer de 8 Mbits/s, ça tourne autour de 1 Mbps, plutôt). Les carburants arrivent à être encore à moins d’un euro le litre de gasoil malgré l’effondrement de l’euro (la monnaie ici est stable et l’euro a perdu le sixième de sa valeur en un an). L’habitat est, en apparence, pas trop cher, mais la qualité des maisons est souvent désastreuse (une spécialité : il pleut à l’intérieur car ils sont infichus de faire un toit étanche). Et les locations sont très rares.
Activités économiques possibles : La première chose qui saute aux yeux c’est le manque criant de certains produits de base. Produits populaires je parle et nullement de luxe. En particulier dans le secteur dit du “bricolage” où n’existe que des petites ferreterias qui ont très peu de choses à vendre et… toutes les mêmes. En vrac : ils ignorent les verrous, les colliers “Atlas” de fixation des tubes, les disques de ponceuses auto-agrippants, les pelles de chantiers (ils ne vendent que des petites bèches bien droites à poignée), le carrelage standard (ils ne vendent que des carreaux trop grands, trop lisses et trop minces), etc.
A ce moment là il faut réfréner sa première impression qui est de se dire “je vais faire fortune en important tout ce qui manque !”. L’expérience de l’Afrique m’a permis d’avancer un aphorisme : “Quand il y a tout à faire, c’est qu’il n’y a rien à faire”. Si aucun des supermarchés français n’est implanté au Paraguay alors qu’on les trouve en Argentine, c’est qu’il y a une raison qui n’est pas seulement le côté très timoré des paraguayens. C’est que ce pays a la place peu glorieuse de 150 sur l’indice de corruption et n’est battu, à ce niveau et en Amérique du sud, que par le Venezuela.
Aspect humain : Là c’est le désastre complet ! Je n’ai jamais vu dans bon nombre de pays que je connais, une telle ignorance autosatisfaite, un tel manque de curiosité et de désir d’apprendre. La promotion sociale ne les intéresse pas, travailler ou même gagner de l’argent (honnêtement) non plus. Le vol est un état culturel omniprésent rendant impossible toute activité économique avec des paraguayens. Non seulement ils ont l’impunité, mais, si vous les contrariez (en mettant dehors de votre maison un voleur) ils peuvent vous “dénoncer” et vous envoyer en prison (j’en ai fait les frais et je ne suis pas une exception). Je laisse le mot de la fin à un authentique paraguayen : “Un gringo ne peut absolument pas travailler avec des paraguayens”.
Donc, candidats à l’expatriation, cherchez un autre pays.