Yuanyang elle-même ne présente pas beaucoup de charme à première vue. mais ce sont surtout les célèbres rizières en terrasses qui font partie des plus belles et spectaculaires de Chine.Ces rizières ont été sculptées dans les montagnes par la minorité Hani depuis plusieurs siècles.
Donc après 2 h 30 de bus toujours local … il n’y a que nous comme touriste européen… Nous reprenons un mini bus 1heure 30 dans les virages et la montagne. Nous descendons jusqu’à 300 mètres d’altitude et longeons le fleuve rouge. Nous voilà entouré de bananiers. Pour accéder à Yuanyang la route devient plus étroite et il nous faut grimper jusqu’à 1600 mètres d’altitude.Mais nous avons très chaud … Le soleil tape fort.
Le mini bus s’arrête … nous ne sommes pas encore arrivées… On remonte dans un autre mini bus pour encore 1 heure de route pénible… là nous sommes coincées derrières et on est secouée. Les amortisseurs sont inexistants… En tout 5 heures de voyage bien fatiguant. Nous arrivons enfin à Duoyishu.
Ici se trouvent les minorités Hani et Yi
Nous voici enfin à notre hôtel après une petite descente à pieds d’1/2 heure, au bout d’un chemin de terre et de maisons en construction.
Jacky Guest Housse … de notre chambre, tout en haut sur la terrasse, on domine les rizières … splendide
J’avais réservé par téléphone une chambre chez JACKY guest house …
La vue de notre hôtel …Jacky Guest housse : un petit hôtel dans le village de Duoyishu au coeur des rizières simple mais propre.
Bon repas confectionné par Jacky le “patron” de la guest.
Super plan de la randonnée confectionné par Jacky qui indique comment prendre les chemins à travers les rizières et les villages.
Je pars seule pour la journée.
Une journée merveilleuse dont je me souviendrai pendant longtemps.
Je commence par prendre une petite allée … bien décorée
Et je fais la grimpette jusqu’au Duoyishu point que l’on voit en hauteur assez loin depuis la terrasse de chez Jacky.
Première étape : c’est le point de vue de Duoyishu. Normalement on doit payer à l’entrée … J’ai vu un petit bureau… Mais je suis passée sans payer … ni vue ni connue avec un groupe de gens.
La vue est époustouflante ! une merveille …
Je me trouve donc en haut, sur la route principale Main road… Je montre mon plan et demande la “police station”
J’ai eu la chance de rencontrer un groupe de chinois qui voyageaient en voiture… Ils se suivaient à 3 voitures… très gentils ils m’ont fait monter pour m’emmener au début de ma randonnée…car ça faisait quand même loin à pied pour rejoindre la Police station.
Ils me déposent donc devant la “police station” et c’est là que je commence ma marche …
Après avoir passé le village de Duohishu et plusieurs petites baraques, au bout de 3 ou 4 kms, je trouve bien sur mon passage Malizhai village… comme indiqué dans le plan.
Le village est en construction … je vois beaucoup de femmes qui travaillent dur !
Je suis seule pendant toute la randonnée.
Je dépasse de temps à autre quelques minorités Hani qui me regardent d’un air méfiant, mais dès que je leur souris leur visage s’éclaire.
Moi qui aime les endroits insolites et typiques, je suis gâtée.
Autant les paysages de rizières sont époustouflants de beauté, autant les villages sont poussiéreux et moches…
tout est en chantier :
au milieu des chemins des tas de sable, ciment, cailloux, parpaings…
les femmes travaillent dans la poussière, cassent des cailloux, portent des charges très lourdes.
Il est maintenant 1 heure. Il y a une seule toute petite gargote où j’ai pu m’acheter une petite bouteille d’eau et 3 gâteaux.
Après plusieurs kilomètres - je ne sais pas combien - j’arrive à Bada Village … Il faut encore grimper des marches.
Bien contente d’arriver à suivre le plan de Jacky car ce n’est pas évident et en plus personne pour m’indiquer la route.
Après Bada où il y a là encore une magnifique vue, je redescend les marches pour aller jusqu’à Quanfuzhuang village.
Je vois pour la première fois un poteau indicateur:
village Quanfu.
Cette balade en solitaire, je kiffe. !
Tout ça à mon propre rythme sans avoir besoin d’attendre ou de rattraper quelqu’un. Car quand on est à 2, il y a toujours une meneuse et ce n’est jamais moi.
Je marche tranquillement et je vois des travailleurs dans les rizières où dans les constructions. Beaucoup de chantiers partout et des femmes même âgées qui travaillent.
Je marche, je marche et je ne me rends pas compte du nombre de kilomètres tellement c’est intéressant autour de moi.
J’arrive à Mali Shai village … Ils se ressemblent tous ces villages.avec toujours des tas de gravas au milieu du chemin.
Il fait un temps superbe (25 à 26 degrés) avec une légère brise.
Je m’arrête souvent et savoure le paysage.
Je m’arrête aussi de temps en temps pour écrire en direct mes impressions dans un petit carnet, que je transcrirai ce soir dans mon blog. Chose que je n’aurais pas pu faire si j’étais avec quelqu’un.
Je n’ai jamais vu un paysage aussi beau. J’espère que mes photos vont rendre aussi bien que ce que je vois… la luminosité est trop forte.
Oupppsss … j’étais en train d’écrire mes impressions en live, assise à l’ombre toujours devant une vue magnifique et j’entends derrière moi un grognement … un grouch. grouch.
je me retourne et vois un énorme cochon noir !
Je pars de là en marchant vite… Je me retourne et il est toujours derrière …j’ai l’impression qu’il me suit…
Si vous aviez vu la mère Evelyne se carapater vite … Je m’éloigne de lui …du coup j’en perds mon chemin qui devient plus étroit et boueux.
Je m’arrête pour écrire de nouveau quelques lignes que je griffonne sur un bout de papier et je regarde au loin… ouf il n’est plus là.
Moi qui dis toujours que je n’ai peur de rien, je dois dire que j’ai eu quand même la frousse.
Un cochon courre-t-il vite ? peut-il attaquer l’homme ? je me pose la question.
Je rebrousse le chemin car le passage est si étroit que ce n’est surement pas le bon endroit … mais je vais surement recroiser le gros cochon … et oui : effectivement il est là qui patauge dans la boue. Aussitôt que je m’approche de lui il lève le groin et me regarde … d’un air … méchant ! le chemin est si étroit que je vais être obligée de passer tout près de lui … Il me fait peur !
non … je n’y vais pas !
Je retourne de nouveau sur le passage boueux qui n’est pas le bon chemin pour voir ce qu’il y a au bout du bout du bout… il n’y a rien … c’est la forêt … j’essaye quand même d’escalader un talus pour voir où cela mène… je vais tout en haut en marchant dans la forêt mais au bout c’est le précipice… tout au loin on voit les rizières.
me revoilà encore une fois en train de faire un demi-tour et affronter la terrible bête… ouf ! il a disparu.
Je repasse plus bas et je m’aperçois que j’avais pris la mauvaise route à cause de ce sale cochon.
E voilà la bonne route. Je vois un panneau "beaucarefull snakes. or insectes … malheur ! je n’avais pas pensé aux serpents …
Je repars tranquilos. Il est 15h 45. Je vais au Qingkau village. J’espère que je trouverai de l’eau, il n’y a rien dans ce coin !
Je suis arrivée au bout de mon circuit …c’était quand même une grande randonnée.
Il faut maintenant que je remonte sur la route et que je cherche une voiture pour me ramener à mon hôtel …
La route est déserte … alors je marche encore en espérant arrêter un mini-bus …
à 4 ou 5 kms de là je vois un groupe de chinois tous avec de superbes appareils photos et des trépieds photographiant les rizières.
C’est “BADA point” le point de vue où tous les groupes chinois s’arrêtent avec leur super appareil photo et leur trépieds …
J’admire encore une fois le paysage … J’ai encore beaucoup de route à faire pour rejoindre Jaky guest house …Il est déjà 5 heures… je vais vers les gens qui sont là … mais personne ne parle l’Anglais… merdouille de merdouille !
Je suis au dessus des rizières sur la Main road. Je vois une voiture qui s’arrête… C’est un couple de jeunes chinois qui vient admirer la vue… Une chance pour moi la femme parle l’Anglais.
Je leur demande de me ramener à mon hôtel.
Ils sont vraiment très gentils ces Chinois …
Très contente de ma journée en solitaire : j’ai quand même marché pendant plus de 9 heures !
Repas du coir soir au restaurant de la guest… C’est Jacky qui prépare les repas, avec des femmes du village : des petits légumes et du riz.