Géographie Éthiopie

Régions principales

Faune et flore

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Située entre la plaque africaine et la plaque somalienne, l'Éthiopie est, comme le Kenya, le Mozambique ou la Tanzanie, traversée par la vallée du Grand Rift. De part et d'autre de cet ensemble de failles s'étendent de grands ensembles montagneux, produits de l'accumulation de lave sur des millions d'années.

Ces montagnes, elles-mêmes traversées par des fissures et des cours d'eau, sont sujettes dans certaines zones à une activité volcanique intense. Le volcan Erta Ale, dans la dépression du Danakil, en est un exemple impressionnant.

C'est cette histoire géologique qui donne à l'Éthiopie ses paysages uniques. Entre plaines verdoyantes et étendues désertiques, lacs immenses et sommets escarpés, il suffit de parcourir quelques kilomètres pour être à nouveau époustouflé.

Régions principales

En plus de sa vallée du Rift, traversée de nombreux cours d'eau, lacs et vallées, le pays peut se diviser en 4 régions principales :

Les hauts-plateaux, au nom trompeur. Il s'agit en fait des deux ensembles montagneux nés de l'activité volcanique. Leur altitude varie entre 2 000 et 4 543 m. Le plateau du nord, surtout, concentre les plus hauts sommets du pays, dont le Ras Dashen, qui culmine à 4 543 m. Le plateau du Choa, plus central, accueille Addis-Abeba, la plus haute capitale d'Afrique.
Les terres périphériques : aux abords des hauts-plateaux, l'érosion a fait la place à des zones intermédiaires, moins hautes mais plus facilement cultivables.
L'ouest tropical : région humide à l'altitude bien moins élevée (entre 500 et 1 000 m), elle est propice à l'agriculture.
L'est désertique : à l'est et au sud-est, les plaines hostiles de Somalie et de l'Ogaden forment un tableau peu hospitalier. Elles sont principalement habitées par des nomades. Au nord-est, la dépression de l'Afar, située à une centaine de mètres au-dessous du niveau de la mer et regroupant plusieurs volcans, compte parmi les régions les plus arides au monde. On y trouve plusieurs volcans en activité, comme l'Erta Ale ou le Dallol.

Faune et flore

L'Éthiopie peut se targuer d'avoir un patrimoine naturel endémique important. Malgré les dommages que l'activité humaine a causé à la biodiversité, le pays compte encore de nombreuses espèces animales uniques, telles que le loup d’Abyssinie, le babouin gélada, l'ibex walia ou le chacal du Simien. Les passionnés d'ornithologie se régaleront : l'Éthiopie compte plus de 800 espèces d'oiseaux, dont 24 sont endémiques.

Quant à la flore, elle occupe une place centrale dans la vie quotidienne des Éthiopiens, dont beaucoup connaissent bien les vertus de chaque plante (l'une soulagera des piqûres de fourmis, l'autre des douleurs digestives...). La végétation est à la fois source d'alimentation, pour les populations comme pour le bétail, remède médical, matériel de construction, bois de chauffage et ingrédient de cuisine.

Environnement

La pression démographique de l'Éthiopie, dont la population dépassera les 110 millions, les sécheresses répétées et les mouvements de population, volontaires ou forcés, ne font que fragiliser un environnement déjà mis en danger par l'activité humaine.

Déforestation

La question environnementale se pose depuis bien longtemps en Éthiopie. Déjà, à la fin du 19e siècle, le roi Ménélik II a conscience de la vitesse impressionnante de la déforestation. Il fait alors importer des eucalyptus, une plante poussant très rapidement mais asséchant les terres sur lesquelles elle évolue. L'arbre a permis d’éviter une pénurie de bois de construction à un moment de développement urbain important, mais il s'est aussi révélé très néfaste au long terme sur les plantes locales, qui dépérissent à son contact.

Aujourd'hui, les autorités sont dans une stratégie de reboisement et de réimplantation des espèces endémiques. Le défi est grand quand on sait que l'Éthiopie a perdu près de 80 % de ses forêts en 30 ans. Ces forêts couvraient 35 % du territoire au début du 20e siècle !

Braconnage

Côté braconnage, la lutte est engagée et le gouvernement a annoncé l'arrestation de 700 trafiquants sur les cinq années passées, en plus d’avoir brûlé publiquement 6 tonnes d'ivoire en 2015, afin de décourager le braconnage et le trafic illégal.