Géographie et paysages Danemark
Le Danemark couvre à peine plus de 43 000 km². Le pays se compose de plus de 400 îles (une centaine est habitée) dont 2 principales, la Sealand et la Fionie, et de la presqu'île du Jutland qui constitue la majeure partie du pays. C'est la seule partie du Danemark à avoir une frontière terrestre, en l'occurrence avec l'Allemagne.
Ce petit pays possède également les îles Féroé (entre l'Écosse et l'Islande) et le colossal Groenland, 50 fois grand comme lui - même si ces territoires bénéficient d'un statut d'autonomie importante.
Malgré cette petite superficie, le Danemark, très découpé, aligne plus de 7 300 km de côtes ! Si les plages sont nombreuses, le paysage est particulièrement homogène : une campagne plutôt uniforme, rythmée par de douces collines, d'épaisses forêts et de beaux lacs.
Pas de montagnes ni de neiges éternelles. Le point le plus haut du pays culmine à... 173 m. C'est le royaume de la balade pépère à vélo dans des paysages sereins (gare au vent, cependant !). le grand plus : on n'est jamais loin d'une plage ou d'un port. C’est pourquoi les Danois font beaucoup de voile.
Environnement
En 2014, Copenhague était nommée Capitale verte européenne, et la défense de l'environnement demeure l'une des principales préoccupations des Danois. Dès les années 1960, les habitants de ce petit pays prirent conscience d'enjeu. Près de 80 % de la population vivait déjà en zone urbaine et ressentait d’autant plus cruellement la perte du patrimoine commun.
On choisit en priorité de traiter les eaux usées. Au début des années 1990, plus de 90 % des eaux transitaient par des stations d'épuration, permettant le retour des coquelicots et des bleuets dans les prairies.
Parallèlement, on réduisit la quantité de plomb émise par les gaz d'échappement et on développa le vélo, reléguant peu à peu les voitures hors des centres-ville.
À Copenhague, on compte plus de 350 km de pistes cyclables et la 1re autoroute cyclable a été inaugurée en 2012, permettant aux habitants de la banlieue est d’Albertslund de rejoindre le centre-ville en toute sécurité sur près de 18 km. Plus de la moitié des Copenhagois se déplacent à vélo.
Mais Copenhague ne veut pas s’arrêter là, elle aspire à être la 1e capitale avec un bilan carbone neutre grâce à un plan d’attaque développé conjointement avec les habitants, les ONG et les institutions compétentes en la matière.
Au programme : voitures électriques ou à hydrogène, toujours plus de vélos et de parcs, isolation des bâtiments, développement des transports en commun et davantage d’éoliennes. En 2022, la capitale avait déjà réduit de 80 % ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à la décennie précédente !
Le Danemark voit par ailleurs s’épuiser ses réserves de pétrole et de gaz : il est contraint d’importer du pétrole depuis 2018 et du gaz depuis 2020. Aussi, la production d’énergie s'est tournée très tôt vers des sources durables, comme le soleil et le vent. Les éoliennes ont progressivement poussé un peu partout au Danemark dès les années 1970 et font désormais partie du paysage, en faisant du pays le leader mondial de l’énergie éolienne. D’ailleurs, si vous arrivez en avion, penchez la tête (du côté de l’aile droite) à l’approche de Copenhague, on les voit très bien.
Mais le souci de la protection de l’environnement se mesure également en actes civiques quotidiens. Le prix des bouteilles en plastique et en verre est majoré d’une consigne et les sacs en plastique sont payants. De nombreux hôtels ont adopté des critères durables, certains ont même introduit le tri sélectif dans les chambres !
Il faut dire que sur la question des déchets, et particulièrement des emballages, le Danemark – un pays fortement importateur – figure parmi les plus mauvais élèves en Europe. En 2021, un Danois jette en moyenne 844 kg de déchet ménager par an, et en brûle dans les 40 %. Cela dit le taux de recyclage est similaire au score français (un peu en-dessous de 50 %). On est bien loin d’une politique « zéro déchet », mais la ville de Copenhague semble prendre le sujet à bras le corps... Pas facile quand on sait que les incinérateurs servent aussi à chauffer les foyers et à produire de l’eau chaude. Pas de combustible, pas de chauffage ! Une usine de traitement de déchets flambant neuve est sortie de terre à quelques kilomètres de Copenhague en 2009, alors que le pays est déjà en surcapacité d’incinération... Résultat, le Danemark importe des déchets ! On a vu plus écolo. Une piste de ski a même été installée sur le toit de l’édifice !
Des efforts sont néanmoins faits en matière de valorisation des déchets. En tête de proue, le projet « Symbiose » à Kalundborg, à une centaine de kilomètres de Copenhague. Inspiré des écosystèmes naturels, le site met en relation des entreprises afin que les substances rejetées par les unes se muent en ressources pour les autres. Un exemple : la vapeur issue de la centrale électrique voisine alimente le réseau de chauffage urbain.
L’agriculture biologique s’est fortement développée et une taxe significative sur les pesticides a considérablement fait diminuer l’usage de ces produits par l’agriculture conventionnelle.
Le Danemark est cependant encore affecté par une relative artificialisation du territoire et par la forte dégradation écologique de la mer Baltique polluée depuis longtemps par plusieurs décharges de dizaines de milliers de tonnes de munitions immergées (séquelles des guerres mondiales) dont un grand nombre de munitions chimiques qui ont commencé à se corroder et à libérer leur contenu toxique.
Les espaces marins du Skagerrak entre côte nord et Norvège sont également victimes d’une surpêche intensive et souffrent d’une eutrophisation entraînant la prolifération de véritables « zones mortes ».
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