Histoire Kuala Lumpur
Avant d’être promu capitale de la Malaisie, ce « confluent boueux » n’est qu’un poste commercial situé au carrefour des voies fluviales et terrestres. Les pionniers y découvrent de l’étain en 1860, attirant des centaines de colons – chinois en particulier. Les premiers temps sont incontestablement difficiles : aux conflits opposant les exploitants et les mineurs s’ajoutent la présence de gangs, de fumeries d’opium et une délinquance qu’aucune institution ne réprime. D’où ce surnom, des années plus tard, de « Kuala l’impure » attribué par Jean Cocteau !
L’opposition entre sultans pour le contrôle du Selangor, devenu l’un des premiers producteurs mondiaux d’étain, précipite la guerre civile. Les factions chinoises s’en mêlent, suivies par les Britanniques, soucieux de leur approvisionnement en minerai. C’est alors que s’affirme Yap Ah Loy, 3e Kapitan Cina (leader de la communauté chinoise) de Kuala Lumpur, qui parvient à soumettre les rebelles et à ramener la paix. Il participera ensuite largement au développement de la ville.
En 1890, la première ligne de chemin de fer du pays est inaugurée à l’initiative des Anglais, entre KL et Port Klang, pour faciliter l’exportation de l’étain. Kuala Lumpur sort la tête de la boue.
Après l’établissement formel du protectorat des États fédérés de Malaisie en 1895, le gouverneur britannique, sir Frank Swettenham, lance un vaste programme de construction. Briques et tuiles remplacent le bois, tandis que se dressent des édifices monumentaux aux lignes coloniales mâtinées d’architecture de l’Inde musulmane. Dans la foulée, en 1896, KL est désignée capitale du protectorat.
Kuala Lumpur et ses gratte-ciels aujourd'hui
Aujourd’hui, dans le quartier des affaires – le Kuala Lumpur City Center –, les Petronas Towers s’élèvent à 451,90 m... mais ont été détrônées par la tour Exchange 106, qui culmine à 492 m... et qui sera elle-même dépassée à l’horizon 2020 par la tour KL 118, dont la hauteur prévue est de 630 m.
La plate-forme aéroportuaire du KLIA (Kuala Lumpur International Airport), l’une des plus modernes au monde, est reliée en 28 mn au centre-ville par le KLIA Ekspres ; elle est secondée par le KLIA 2 pour les compagnies low-cost.
Enfin, la nouvelle capitale administrative, Putrajaya, sortie de terre miraculeusement avec ses ponts aux architectures éclectiques et sa grande mosquée, est un exemple étonnant de ville nouvelle pour l’Occidental habitué aux vieilles pierres. Ça va vite, très vite, à Kuala Lumpur !