Visiter Namur, Voyage Belgique
Activités à faire, lieux à voir - Tourisme Namur, Province de Namur
Si Liège étourdit par son rythme effréné, Namur, apaise par son côté gentiment provincial. Et puis, ici, point de voies à grande vitesse ou trop de ponts à franchir pour découvrir de nouveaux quartiers. Au pied de sa citadelle, tout est à portée de lance-pierre, circonscrit à un mignon centre historique, en grande partie préservé. Et pourtant, sa position stratégique entre Sambre et Meuse lui valut bien des sièges au long des siècles. Les promoteurs immobiliers l’ont aussi sérieusement assaillie dans les années 1970-1980. À ce dernier siège, cependant, les Namurois ont bien riposté.
Aujourd’hui, Namur est la capitale administrative de la Wallonie et le siège du Parlement wallon s’est installé au pied de la citadelle, dans l’ancien hospice Saint-Gilles. Namur jette sa réputation de ville « sage » aux orties lors des fêtes de Wallonie, le 3e week-end de septembre. La ville est alors prise de frénésie : de la musique à tous les coins de rue et le peket qui coule à flots. À ne pas manquer. Henri Michaux, Benoît Poelvoorde et Cécile de France sont natifs de la cité. On connaît pire.
FORMALITÉS
- passeport
- carte d'identité
DÉCALAGE HORAIRE
DURÉE DE VOL DIRECT
- Papiers (UE) : avec les accords de Schengen, en principe, plus aucun contrôle n’est exercé entre la Belgique et la France. Mais des contrôles aléatoires existent aux frontières. Il vaut donc mieux vous munir d’une pièce d’identité en cours de validité ou d’un passeport valide ou périmé depuis moins de 5 ans.
- Meilleures saisons :
- pour les villes d'art : entre fin mai et fin septembre ;
- à Bruxelles : le printemps ;
- sur le littoral : l'été ;
- dans les forêts des Ardennes : l'été et le début de l'automne.
- Durée de vol direct depuis Paris : 55 minutes pour Bruxelles.
- Décalage horaire : aucun.
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Que visiter à Namur ?
Namur est riche en histoire ! Plongez-vous dans son passé à travers les visites que nous avons sélectionnées :
- TREMA, musée provincial des Arts anciens du Namurois et trésor du prieuré d’Oignies : un superbe petit musée médiéval, niché dans l’hôtel de Gaiffier d’Hestroy, une élégante demeure aristocratique du XVIIIe s. Doublement incontournable depuis qu’il héberge l’un des joyaux du patrimoine artistique belge : le trésor du prieuré d’Oignies ;
- Le musée Félicien-Rops : Félicien Rops, ignoré en France, est en fait un immense artiste. Il naît à Namur en 1833 et meurt à Paris en 1898. Étudiant aux Beaux-Arts, influencé par les courants pamphlétaires et libertaires de son époque, il se révèle un caricaturiste au trait féroce et au talent exceptionnel. Nul ne sera étonné de son amitié avec Baudelaire, dont il illustre le frontispice des Fleurs du Mal Installé à Paris, il travaille aussi avec Verlaine, Mallarmé, Maupassant, les Goncourt, Barbey d’Aurevilly... Abrité dans un bel hôtel particulier du XVIIIe s, le musée reflète bien les divers aspects de la personnalité de Félicien Rops ;
- L’église Saint-Loup : construite en 1621. Magnifique exemple de baroque jésuite, où perce l’influence de la Renaissance italienne. L’intérieur, visible uniquement d’une cage de verre à l’entrée, vaut le détour : grande nef majestueuse avec 2 bas-côtés. Remarquable plafond dit « en berceau à lunettes », en pierre de sable sculptée directement par l’artiste et qui, avec les tonalités grises globales de l’église et les piliers de marbre rouge annelés, donne une polychromie originale. Confessionnaux en « baroque fou » avec abondance de pampres, chérubins et colonnes torses. Chaire du même tabac, d’un style violemment exubérant. L’église accueille parfois des concerts. À ne pas rater ;
- La cathédrale Saint-Aubain : édifiée en 1751 par un architecte italien, elle remplace une église gothique dont on a gardé une tour du XIIIe s. Triomphe du style classique. Imposante croisée de transept avec coupole ajourée. Décor grandiloquent et chargé. Chaire monumentale de 1848 à double escalier. Confessionnaux immenses, à la dimension de l’église. Dans le chœur, toiles de Jacques Nicolaï (élève de Rubens). Le Calvaire, à gauche, serait de Van Dyck.
Namur c’est aussi une ville où il fait bon vivre. Flânez dans ses rues et vous ne serez pas déçus :
- À la découverte de demeures anciennes : marchez donc dans les rues du Président, Rupplemont, Fumal, des Brasseurs pour découvrir nombre d’anciennes maisons (XVIIe et XVIIIe s) joliment restaurées. En 1704, un édit obligea à construire les façades en brique et en pierre pour remplacer les colombages. Noter les « coins cassés », angles de rues coupés en biseau qui permettaient aux carrosses et autres charrettes de manœuvrer. À l’angle de la rue du Président et de la rue Saint-Jean, précisément, l’une des plus anciennes demeures de Namur avec, en corniche, son « cordon larmier », permettant à la pluie de s’écouler en larmes ;
- La citadelle : passé le pont du musée, on parvient au pied de la citadelle, qui est aussi le point d’arrivée du tronçon namurois du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Ici, au confluent de la Sambre et de la Meuse, s’étendait un quartier très ancien de la ville, le Grognon, liquidé dans les années 1970 par les « architectes ». Résultat : naissance der Confluence, une vaste et séduisante esplanade piétonne en forme de vague ouverte vers le fleuve, et un Port numérique avec restaurant, terrasse et espace polyvalent, le tout flanqué de l’Enjambée une passerelle cyclo-piétonne reliant Namur et Jambes, de l’autre côté de la Meuse. Le Parlement wallon, lui, s’est sagement installé dans l’hospice Saint-Gilles, rénové pour la circonstance ;
- La place du Marché-aux-Légumes : le cœur de la cité. À l’ombre de l’église Saint-Jean-Baptiste, la plus ancienne de Namur (XVIe s). Charmante en tous points, avec ses demeures XVIIIe s et ses vastes terrasses de cafés qui s’emplissent d’une jeunesse vite dissipée à la moindre apparition du soleil. On y trouve le Ratin-Tot, la taverne la plus ancienne de la ville (1616). Au milieu de la place, l’antique pompe à eau.