Argent et budget Îles grecques

L'euro (en grec evro), depuis janvier 2002.

À chaque retrait d’argent à un distributeur, 3 € de commission vous sont prélevés. Afin d’éviter ces frais, certaines banques offrent la gratuité des retraits dans leurs propres distributeurs dans le monde entier ou dans les banques avec lesquelles elles ont un accord (se renseigner avant le départ). Les banques en lignes comme Revolut, N26 ou Boursorama proposent des cartes gratuites qui ne facturent aucune commission pour les paiements et retraits.
ATTENTION, dans toute la Grèce, les banques ne sont généralement ouvertes que du lundi au vendredi de 8h à 13h30-14h.

Pour nos lecteurs hors zone euro, évitez de changer de l'argent dans les tourist offices. Ils prennent une commission très élevée.
Bureaux de change dans les villes, ouverts pour la plupart tous les jours et assez tard le soir. Taux équivalent à celui des banques, mais commission plus élevée.

En Grèce, le refus des cartes de paiement a longtemps été un sport national, du moins dans beaucoup de petits établissements... Combien de fois, dans des boutiques ou des hôtels affichant l’écusson Visa, MasterCard et/ou American Express, s’entend-on dire « La machine est en panne » ? Dans les endroits les plus touristiques, c'est un peu moins difficile. Mais dans les villages et les pensions, c'est presque impossible... même si, petit à petit, les choses, globalement, progressent dans le bon sens.

À la mi-avril 2017, le gouvernement avait donné 3 mois aux commerçants pour se doter d’un terminal de carte bancaire (POS pour point of sale). Plus de 3 ans plus tard, les récalcitrants sont de moins en moins nombreux.

Quand même, prévoyez d’avoir toujours sur vous suffisamment d’argent liquide pour couvrir les frais d’un resto ou d’une nuitée.

En tout cas, les commerçants ne vous accorderont aucune réduction si vous payez par carte : bien souvent, les banques grecques prélèvent 3-4 % de commission sur les transactions.

La Grèce reste relativement bon marché. Cependant, tout dépend de la manière dont vous l’abordez et de la période de votre voyage.

Ces dernières années, les prix en Grèce tendaient petit à petit à rejoindre ceux pratiqués dans le reste de l’Europe, surtout depuis les augmentations successives de la TVA en 2010, 2015 et 2016. Mais avec la crise, les tarifs sont redevenus plus raisonnables, sauf dans des coins architouristiques comme Athènes, Santorin, Mykonos ou Hydra. La forte fréquentation touristique des dernières années a plutôt tendance à faire repartir les prix à la hausse.
Pour l’alimentation, les prix au détail sont très variables ; les restos populaires restent encore abordables. En revanche, l’essence est devenue une des plus chères d’Europe, et les transports en commun (bus, train, bateau), en raison des tarifs élevés des carburants et de l'augmentation des taxes, grimpent chaque année un peu plus.

Dans le cadre du 3e « plan d’aide », la Grèce a dû, entre 2015 et 2017, supprimer le taux réduit de TVA qui s’appliquait dans les îles.

En 2018, une « taxe de résidence » dans l’hôtellerie a été instaurée.

Quant au taux de la TVA dans la restauration, il est passé de 13 % à 24 %, avant de repasser à 13 % en 2019 (les boissons restant toutefois à 24 %). Les augmentations ont aussi logiquement affecté le prix des entrées dans les musées, parfois de manière spectaculaire.

Et évidemment l’inflation, comme en France et ailleurs en Europe, a durement affecté la Grèce en 2022.

Les hôtels

Les prix varient incroyablement d'une période de l'année à l'autre. En haute saison, les prix sont souvent le triple de la basse saison... Une chambre de pension bon marché à 20-30 € en mai (ça existe) peut ainsi atteindre 60-75 € au mois d’août !
Évitez autant que possible la période de la Pâque grecque (les jours qui précèdent le dimanche de Pâques) et le cœur de l’été, entre la mi-juillet et la 3e semaine d’août.

Au quotidien, tout se discute en fonction de l'offre et de la demande.

Attention, cette échelle indicative de prix ne vaut pas pour Athènes, bien plus chère, avec une haute saison d’avril à octobre, ni pour certaines îles « chics » (comme Hydra).

- Bon marché : de 20 à 50 € la chambre double. Catégorie qui correspond généralement à une chambre spartiate avec salle de bains privée (parfois sans) chez des particuliers ou dans une « pension » (petit établissement familial).
- Prix moyens : de 50 à 80 € la chambre double. Catégorie qui correspond à une chambre avec salle de bains, quelquefois très simple mais souvent confortable.
- Plus chic : de 80 à 120 € la chambre double.

Le logement chez l'habitant

Bien meilleur marché que l'hôtel. Toutes les chambres doivent en principe être déclarées à l'office de tourisme hellénique, et les prix doivent être affichés derrière la porte de la chambre. Autour de 30 €, hors saison, on doit pouvoir commencer à trouver une chambre basique mais correcte pour 2, dans un endroit non touristique. Les tarifs doublent (au moins) en saison. La formule devient souvent plus intéressante avec les petits appartements pour 4 ou 5 personnes, moins chers que 2 chambres d’hôtel. 

Le camping

Le camping sauvage est interdit.
Les campings sont relativement chers pour les prestations offertes. Compter de 15 à 26 € pour 2 avec une voiture et une tente. 

Là encore, votre budget ne sera pas le même si vous dégustez du poisson grillé tous les soirs sur le port ou si vous recherchez les tavernes populaires.

- Bon marché : environ 12 €.
- Prix moyens : de 12 à 20 €.
- Plus chic : de 20 à 40 €.

- Le poisson est vendu au kilo, et il est cher. Les meilleurs, à griller, sont vendus de 35 à 60-65 € le kilo (voire 90 € sur certaines îles très chics !). La friture est plus abordable : environ 15-20 € le kilo.

- On compose son repas à la carte le plus souvent, mais quelques menus bon marché et basiques sont parfois proposés dans les sites les plus touristiques.
- Dans une taverne, compter 8-10 € pour un plat cuisiné typique et populaire (genre moussaka ou pastitsio) et de 7 à 11 € pour une grillade.
- Compter entre 15 et 20 € pour un repas complet. Grosses variations selon les endroits.
- Les restaurateurs facturent le pain. Compter un supplément de 0,50 à 2 € par personne.
- Le service est compris, mais il est de coutume de laisser un petit quelque chose si vous êtes satisfait (du simple arrondi à 5 ou 10 %).

- Objets d'artisanat : tapis, sacs tissés à la main, poteries et céramiques, étoffes, bijoux en argent (spécialité de loannina).

- Huile d'olive : en bidon de 0,5 l, 1 l, 2 l ou 4 l. Il y aurait 140 millions d’oliviers en Grèce et le pays est le 3e producteur en Europe. Chaque coin de Grèce se dispute d’ailleurs l’honneur d’avoir la meilleure huile. En revanche, pas de miracle, la qualité se paye. On peut aussi rapporter du savon à l’huile d’olive fabriqué localement.

- Spécialités locales : un peu partout, on trouve à acheter des « douceurs », des loukoums et des petits fruits dans une sorte de sirop que les Grecs servent avec le café. Se vendent en petits pots comme de la confiture. Les boutiques spécialisées proposent toutes sortes de conserves : câpres, olives, confiture de tomate, aromates, etc.

- Komboloï : peut-être le plus vieux gadget au monde. Sorte de chapelet que l'on égrène pour occuper les doigts. Les komboloï classiques sont en ambre, en bois d'olivier ou de caroubier.

- On trouve en Grèce les sandales de meilleure qualité. Rapport qualité prix excellent, même dans les boutiques pour touristes. Veiller cependant à ce que les coutures soient soignées et la semelle soit bien en cuir.

- Le vin (le retsina notamment, ou l’un de ses excellents vins rouges dont les progrès sont épatants), l'ouzo et le tsipouro.
Attention toutefois, si vous n’avez pas enregistré de bagages en soute, rapporter ce type de souvenir (en bouteille, en bidon...) est tout simplement impossible car il sera systématiquement prélevé lors du contrôle sécurité. Sinon, on fait ses emplettes directement à l’aéroport, en zone d’embarquement, mais c’est plus cher.