Argent et budget Kenya

La monnaie nationale est le shilling kenyan (Ksh), qui se divise en 100 cents.

Début 2023, pour 1 € ou 1 $, on obtenait environ 138 Ksh. Ce taux n’est qu’indicatif car sujet à variations.

Le dollar américain est la devise la plus couramment utilisée - les tour-opérateurs et la plupart des grands hôtels communiquent leurs tarifs dans cette monnaie. L'euro peut être changé sans problème. On peut bien sûr tout régler en shillings (sauf les droits d'entrée dans les parcs nationaux). Prévoir tout de même une réserve de cash, euros ou dollars, en cas de souci avec votre carte.

Attention, les dollars un peu anciens sont refusés : en général, ceux datant d’avant 2006, mais tout dépend de l’interlocuteur.

Le paiement par téléphone s’est largement répandu, dans les commerces, mais aussi les taxis, motos-taxis, guides... Si vous êtes déjà un adepte de ce moyen de règlement, vous ne serez pas dépaysé. On adhère au système M-Pesa – « M » : mobile, « pesa » : argent en swahili –, dont l’opérateur historique est Safaricom (appli à télécharger sur son smartphone).

On trouve désormais des distributeurs partout, jusque dans les petites villes (et souvent dans les centres commerciaux) - mais vous courez toujours le risque de tomber sur un distributeur non approvisionné ou hors-service. Mieux vaut avoir une carte Visa. Seules certaines banques comme la Barclays, Equity Bank et la Kenya Commercial Bank acceptent la MasterCard.
Votre banque retiendra une commission pour chaque retrait. En cas de règlement d’une prestation avec la carte, une commission est souvent facturée en plus.

Les gros tour-opérateurs et agences proposent des séjours au Kenya à des prix parfois séduisants grâce à leur tarifs hôteliers négociés, mais les prestations que le voyage ne comprend pas, notamment les safaris (game drives), font vite grimper l’addition. Idem pour les opérateurs locaux, dont les prix d’appels ne sont pas toujours tout compris (lire plus haut). Dans tous les cas, il est essentiel de préciser ce qui est inclus et ce qui ne l’est pas.
Sinon, si vous achetez un voyage sur mesure, tout sera inclus mais, là, naturellement, les tarifs s’envolent.

Partir par soi-même

Les plus aventuriers voudront peut-être organiser eux-mêmes leur safari. C’est possible, même si les locations de 4x4 (à privilégier) ne sont pas exactement bon marché – comptez au moins dans les 150 € par jour, sauf pour les Duster d’Europcar, qui tiennent bien la route et sont nettement plus abordables. On peut aussi le faire en voiture normale (environ 70 $ par jour), à condition de ne pas trop vouloir dépasser Amboseli et Nakuru.
Côté hébergement, il vous faudra choisir entre camping et lodges. Les 1ers coûtent 20-40 $ par personne et par jour (tente fournie), ce qui est beaucoup vu leur état et leurs infrastructures limitées (voire absentes). Dans certains parcs « sauvages », il est conseillé, voire obligatoire, de louer les services d’un garde pour la nuit (2 000-4 000 Ksh).
Les lodges sont nettement plus chers : n’espérez pas trop trouver en saison quelque chose en dessous de 250 $ la double en pension complète ! Les plus onéreux incluent en général 2 à 3 game drives par jour et, souvent, les transferts de/vers l’aérodrome le plus proche. On peut faire des économies en logeant à l’extérieur des parcs (compter tout de même 90 $ minimum la double).
Une fois dans les parcs, le fait d’être seul présente un inconvénient : il est souvent un peu difficile de repérer les animaux. On peut en général louer les services d’un ranger pour environ 3 000 Ksh par jour.

Marchander

Sachez que tout est potentiellement négociable - safari ou hébergement -, même dans les établissements les plus prestigieux. Pendant la haute saison, on est évidemment moins en position de force.

Les différences de tarifs entre les saisons peuvent atteindre 20 à 60 %.

À Noël, au Nouvel An, à Pâques et, de plus en plus souvent, de juillet à septembre (période de migration au Mara), c'est la « très haute saison » : les prix, déjà très élevés, deviennent alors délirants.

- Haute saison : de décembre à mars et, dans certains cas encore, de juin à fin septembre.

- Basse saison et saison intermédiaire : en avril (sauf Pâques) et en mai, voire en juin, et en octobre-novembre. Cela correspond en gros aux 2 saisons des pluies.

- Public campsites (campings publics) : selon la catégorie, 20-30 $ par personne ; 15-25 $ de 3 à 18 ans.

- Special campsites (campings spéciaux) : selon le parc, 35-50 $ par personne ; 20-25 $ de 3 à 18 ans. Attention, ce type de camping est réservé aux groupes, plus exactement à un seul groupe ; un droit de réservation (obligatoire) de 7 500 Ksh par site (10 000 Ksh au Masai Mara) est demandé en plus (valable pour une durée de 7 jours). En cas d’annulation, pas de remboursement.

- Dans les réserves, prévoir une enveloppe supplémentaire pour le gardien et le bois. 

Selon le standing et surtout l’emplacement, compter en général de 500 à 2 500 Ksh par personne avec sa propre tente et de 3 000 à 3 500 Ksh par personne sous une tente fournie. Évidemment, on ne parle pas ici des campements de luxe dans les parcs à plusieurs centaines de dollars la nuit...

Sur la base d'une nuit en chambre double en haute saison. Dans la majorité des cas, le petit déjeuner est inclus.

- Très bon marché : jusqu'à 1 500 Ksh (envion 13 €).
- Bon marché : 1 500-3 000 Ksh (environ 13-26 €).
- Prix moyens : 3 000-4 500 Ksh (environ 26-39 €).
- Plus chic : 4 500-9 000 Ksh (environ 39-78 €).

Tarifs en full board (pension complète) pour 2 personnes, n'incluant pas de game drive (safaris), sauf pour la rubrique « Très chic ». Attention, les tarifs varient largement selon la saison.

- Prix moyens : jusqu'à 150 $.
- Plus chic : 150-300 $.

Certains lodges ou tented camps dont nous parlons dans cette catégorie annoncent des prix totalement délirants. Certains montent jusqu’à 500, 600 $... pour 2, voire par personne ! Cela étant dit, ces tarifs officiels (rack rates) ne sont pas ceux que l’on paie en passant par un tour-opérateur : en fonction de l’importance de sa clientèle, celui-ci aura négocié un important rabais par rapport au tarif « officiel ».

Ces fourchettes de prix sont établies sur la base d'un repas complet.
- Très bon marché : jusqu’à 400 Ksh (environ 3,50 €).
- Bon marché : 400-800 Ksh (3,50-7 €).
- Prix moyens : 800-1 400 Ksh (7-12 €).
- Plus chic : 1 400-2 200 Ksh (12-19,30 €).

On a l'impression que tout se paie. C'est particulièrement le cas dans le secteur touristique. Acceptez-le et n'oubliez pas que vous restez avant tout un étranger. Donc, riche.
Un rappel : le pays était classé en 2017 à la 142e place sur 188 en termes d’indice de développement humain.

Les Maasaï réclament leur dû pour chaque photo.

Nombre de responsables de safaris annoncent qu'il faudra débourser autour de 10 $ par jour et par personne pour le chauffeur et le guide - sans oublier 3 à 5 $ par jour pour le staff des lodges... Ce caractère obligatoire du pourboire occulte évidemment la notion de satisfaction.
Beaucoup d'agences paient leurs chauffeurs autour de 10 000 Ksh (environ 83 €) par mois, les laissant se débrouiller pour obtenir un « complément »... Tout est question de proportion.

Il est interdit d'exporter tout objet contenant des éléments provenant de l'ivoire des éléphants, de la corne de rhinocéros, de la tortue marine, du corail, et les peaux de reptiles.
Quelques souvenirs :

• les makondé : forme de sculpture, traditionnellement en ébène, de style abstrait) ;
• les animaux en bois ;
• le soapstone : « pierre de savon », une pierre tendre couleur ivoire, parfois grisée ou rosée ;
• les souvenirs maasaï : calebasses ciselées, boucliers et lances, bracelets et colliers de perles ;
• les kiondos : sacs fourre-tout en fibre de sisa ; les batiks ;
• les kikois et kangas : sarongs de l'Afrique de l'Est ;
• l’artisanat arabe : vieux coffres en bois de camphre (rares et chers), plateaux en bois sculptés (à Lamu surtout), dinanderie ;
• les pierres précieuses.