Santé et sécurité Martinique
Santé
- En cas de pépin, le numéro du Samu est le 15.
Département français, la Martinique est soumise aux mêmes normes et réglementations sanitaires que la métropole. En conséquence, n'oubliez pas d'apporter votre carte Vitale au cas où vous devriez être hospitalisé sur place, ainsi que votre carte de mutuelle (ce qui vous évitera d’avancer certains frais), voire la carte européenne s'assurance maladie pour les autres ressortissants de l'Union européenne. De plus, l'infrastructure médicale et hospitalière y est assez comparable (pour certains cas très spécialisés, rapatriement recommandé, mais à l’initiative des médecins locaux). Ainsi, les Antilles sont à l'évidence l'endroit le plus sûr de la région à plusieurs milliers de kilomètres à la ronde.
Les maladies infectieuses et parasitaires, autrefois redoutées, ont disparu dans cette zone, pourtant tropicale.
On retiendra néanmoins une information grave : la Martinique est l'un des départements français les plus touchés par le virus du sida, derrière la Guyane et la Guadeloupe. Malgré cela, les campagnes de prévention sont encore mal perçues, et l’usage du préservatif n’est pas vraiment banalisé. Pensez-y.
Il est recommandé d’être à jour de ses vaccinations « universelles » : diphtérie, tétanos, polio, hépatite B, et pour les séjours un peu longs, hépatite A.
- Consulter la liste des centres de vaccinations en France.
Carte européenne d’assurance maladie
Pour les ressortissants de l’Union européenne non français, pensez à vous procurer la carte européenne d’assurance maladie. Cette carte fonctionne dans tous les pays membres de l’Union européenne (y compris les 12 petits derniers), ainsi qu’en Islande, au Liechtenstein, en Norvège et en Suisse.
C’est une carte plastifiée bleue, valable 2 ans, gratuite et personnelle (chaque membre de la famille doit avoir la sienne, y compris les enfants).
La dengue, les moustiques et les yen-yens
- Des épidémies de dengue surviennent régulièrement, comme dans toutes les zones humides et chaudes du globe, spécifiquement pendant la saison humide. Il s'agit d'une infection virale qui se traduit par les mêmes signes que la grippe, mais généralement en plus cogné (très forte fièvre). La convalescence est longue. Cette maladie est transmise par un moustique, qui a la particularité de ne piquer que le jour. Depuis avril 2016, un vaccin est homologué, mais il n’est pas disponible en France.
- Le chikungunya (dont une épidémie importante a eu lieu en 2014) se manifeste aussi sur l’île. Provoqué par la piqûre du moustique tigre (lui aussi ne pique que la journée), il entraîne chez les patients des douleurs articulaires fortes et durables.
- Le zika : depuis 2016. Comme la dengue ou le chikungunya, c’est une maladie virale transmise par les moustiques du genre Aedes. Les symptômes sont des éruptions cutanées avec ou sans fièvre modérée, les yeux rouges, des douleurs articulaires et musculaires.
Le virus zika peut avoir des conséquences neurologiques graves, notamment pour les femmes enceintes, étant, dans de rares cas, à l’origine de malformations congénitales. Le ministère de la Santé recommande vivement aux femmes enceintes de reporter leur voyage en cas d'épidémie.
Cependant, dans de nombreux cas, les personnes touchées ne présenteront aucun symptôme, et la guérison sera spontanée.
- Les yen-yens, de minuscules moucherons qui ressemblent à de tout petits moustiques, piquent non-stop et sont très pénibles. Méfiance, donc, dès que le temps change ou quand la nuit tombe.
- Pour combattre toutes ces bestioles, il est recommandé de porter des vêtements longs, de s'enduire les parties découvertes du corps, de jour comme de nuit, et de renouveler l'application. Il faut savoir que la quasi-totalité des répulsifs vendus en grande surface sont insuffisamment efficaces contre ces moustiques.La gamme conforme (OMS, ministère de la Santé) est Insect Ecran vêtements et Insect Ecran peau (disponibles en pharmacie). Signalons aussi Cinq sur Cinq.
Il est recommandé de dormir sous une moustiquaire imprégnée, sans brasseur d’air ni AC. Si l’on voyage avec un bébé, il faut également le faire dormir sous une moustiquaire imprégnée, sans aucun autre produit (genre diffuseurs antimoustiques) ; en revanche, prendre soin de bien tendre la moustiquaire, pour qu’il ne puisse pas la mettre à sa bouche.
Autres risques sanitaires
- Certains poissons contiennent des toxines qui peuvent entraîner, en cas de consommation, quelle que soit la cuisson, des troubles parfois graves (paralysies, chutes de tension) et toujours désagréables (démangeaisons, fourmillements, vertiges, etc.). C'est ce que l'on appelle la ciguatera ou « gratte ». Évitez de manger des poissons avant de les avoir montrés à un connaisseur, surtout si vous les avez pêchés vous-même.
- Il y a une espèce de serpent venimeux : 2e bonne raison pour ne pas s'aventurer en tongs en zone herbeuse ou boisée. Chaque année, la Martinique déplore malheureusement quelques décès causés par le « fer-de-lance », une vipère jaune, qui atteint les 2 m. On ne répétera jamais assez qu'il est indispensable d'être bien chaussé pour randonner.
- Attention au mancenillier (de l'espagnol manzana, qui signifie « pomme ») ! On trouve partout, et principalement au bord des plages, ce petit arbre perfide qui ressemble au pommier. Tout est toxique dans ce végétal redoutable, de l'écorce à la sève, en passant par les fruits et même les feuilles. Non seulement il ne faut surtout pas y goûter, même si sa petite pomme, surtout quand elle est bien verte, est très tentante ; mais il ne faut pas plus s’y abriter par temps de pluie, surtout si les branches sont cassées, car en ruisselant sur les branches et les feuilles, la pluie entraîne des toxines qui provoquent de très graves brûlures, même au travers des vêtements. Bref, un arbre à fuir !
Si, en Martinique et en Guadeloupe, la plupart des mancenilliers sont bien signalés (pancarte ou tronc peint en rouge), rien ne les distingue dans les autres îles, et notamment à Saint-Barthélemy, où ils pullulent. Il faut donc ouvrir l’œil : tronc noueux tirant sur le gris, faible hauteur, les feuilles ressemblent à celles du poirier et les fruits sont alléchants.
- Sur les plages, il est préférable de porter des sandales pour marcher sur le sable, et de s'allonger sur une natte ou une serviette. Les chiens errants peuvent laisser des parasites qui, en pénétrant la peau, développent une petite larve sous-cutanée qui donne de fortes démangeaisons (Larva migrans).
- Évitez de se rafraîchir les pieds dans des étangs d'eau douce ou de marcher dans la boue : si la bilharziose a disparu des îles, l'ankylostomiase et l'anguillulose peuvent encore s'attraper.
Quelques conseils en plus
Être prudent avec tout ce qui fait le charme de ces îles : les boissons alcoolisées un peu raides (le rhum notamment) et évidemment le soleil, qui tape fort...
Sécurité
- Vols et agressions : pas de problème particulier en Martinique, mais quelques réflexes de prudence s’imposent comme partout. Ne laissez rien dans votre voiture. De même, ne vous baladez pas seul la nuit dans des coins trop isolés ou dans certains quartiers de Fort-de-France. Évitez aussi de partir seul sur les sentiers de randonnée ou sur les plages la nuit.
- Photo : évitez de prendre les habitants en photo ou de les filmer sans avoir demandé leur autorisation au préalable. C’est vraiment la base de toute relation. Les doudous, les vieux qui jouent aux dominos, les enfants des écoles et les Martiniquais en général sont peut-être patients, gentils, mais ils n’aiment pas du tout ça.
- Le bruit : les nuits tropicales sont sonores. Un vrai concert d'animaux : grenouilles, crapauds (encore plus fort), avec solos de vaches et même de chiens. Quant au coq antillais (ou « réveil à plumes »), il doit être insomniaque ou déréglé, car il chante même avant le lever du jour, provoquant la frénésie de ses congénères. De jour, homme et femmes prennent le relais : radios à tue-tête, moteurs pétaradants, klaxons en liberté, tout devient une obsédante cacophonie.
Solutions pour la nuit : soyez indifférent ou, si vous êtes trop sensible, mettez des bouchons d’oreilles.
- Les scolopendres : appelées plus communément les mille-pattes (mais en plus costauds). Ces petits carnassiers, fréquents aux Antilles, sortent souvent les jours de pluie. Leur morsure venimeuse – mais pas mortelle – est très douloureuse. Si la bête est petite (5 cm), des corticoïdes en comprimés suffiront. Si c’est une grosse, appeler le toubib, car il y a une possibilité de choc allergique (qui nécessite parfois une courte hospitalisation).
En tout cas, penser à vérifier lit, draps et taies d’oreiller avant de dormir.
- Les mancenilliers : : attention à ces arbres à l’aspect trompeur, qui ressemblent un peu aux pommiers et peuvent vous conduire tout droit à l’hôpital si vous vous abritez dessous ou les touchez quand il pleut. Pas de psychose non plus, ils sont facilement repérables par la peinture rouge qui est tracée dessus pour les repérer.
- Randonnées par temps pluvieux : du fait de pluies violentes, ponctuelles et locales, le moindre petit cours d’eau peut s’enfler en quelques secondes, quand bien même le soleil brille au-dessus de votre tête ! Donc prudence : si les eaux sont boueuses, il faut rebrousser chemin.
- Baignades : l’absence de poste de secours et de maîtres-nageurs sur les plages les plus fréquentées, même si la plupart offrent des conditions de baignade plutôt sans danger, mérite d’être considérée avec sérieux par les maires qui sont responsables des plages.
En attendant, soyez très prudent et renseignez-vous quand vous avez un doute ou quand la plage est peu fréquentée.
- Apparu en 2011, le phénomène des algues sargasses qui se décomposent sur les plages devient un véritable problème sanitaire et économique. Choisissez bien votre plage et notez que les propriétaires des hébergements sont tenus d’informer leurs locataires de l’état environnemental de la zone lors de l’établissement du contrat.
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