Argent et budget Sicile

La plupart disposent d’un distributeur de billets en façade. Nos amis francophones, en particulier les Suisses et les Québécois, peuvent convertir leurs monnaies d’origine en euros dans les bureaux de change (ouverts tous les jours, même les jours fériés).

Le poste hébergement demeure celui qui pèse le plus lourd dans votre budget. En Sicile et dans ses îles satellites – destination très prisée des Italiens en été – le tarif des hôtels peut aller jusqu’à tripler au mois d’août ! Sinon, à l’exception des îles Éoliennes, les prix sont sensiblement équivalents à ceux pratiqués en France, voire inférieurs pour ce qui est de l’alimentation...

- Sauf exception, les prix indiqués sont ceux d’une chambre double et incluent le petit déjeuner. En revanche, ils ne comprennent pas la taxe de séjour, obligatoire pour les hébergements (hôtels, chambres d’hôtes, location), qui varie de 1 à 4 € par jour et par personne (tout dépend de la catégorie de l’hôtel).

- Les personnes voyageant seules sont désavantagées : le prix des chambres simples est souvent identique à celui des doubles. De nombreux hôtels proposent des chambres familiales.

- Globalement, on peut dire que la basse saison s’étale de novembre à mars. Tout devient alors plus raisonnable.

- Réservez votre hébergement le plus tôt possible. C’est plus sûr et cela permet souvent, dans les villes notamment, si vous réservez par Internet, de profiter de réductions non négligeables.

- Méfiez-vous des réservations faites par téléphone (surtout pour celles très à l’avance), confirmez-les toujours par e-mail et demandez un accusé de réception.

- Le petit déjeuner est presque toujours inclus dans les prix des B & B, hôtels et pensions : nous l’indiquons donc uniquement pour celles de nos adresses qui ne le proposent pas ou qui demandent un supplément.

- La location d’appartements, proposée par beaucoup d’organismes d'agrotourismes (agriturismi), peut se révéler avantageuse. Économies non seulement sur les nuitées, mais aussi sur les repas.

- Pour les routards au budget serré, reste les AJ ou hostels (toutefois peu nombreux dans certaines parties de l’île), quelques chambres d’hôtes pas chères qui proposent aussi parfois des triples ou quadruples si vous voyagez à plusieurs, les anciens couvent et les campings (pas donnés en haute saison cependant), dont certains mettent à disposition des bungalows ou des caravanes à un prix assez inférieur à celui d’une chambre d’hôtel.

- Un hôtel 3-étoiles en Italie (tre stelle) équivaut plutôt à un 2-étoiles français. Ce décalage est valable pour toutes les catégories.

Pour une chambre double standard en haute saison, il faut compter :
- bon marché : moins de 70 € ;
- prix moyens : de 70 à 110 € ;
- plus chic : de 110 à 200 €.

Dans les Éoliennes, cette fourchette se trouve assez largement tirée vers le haut...

- Demandez toujours s’il y a un menu et/ou en plus de la carte. Attention, un restaurant qui affiche un menu à 15-20 € le midi peut doubler son prix le soir.

- Si on ne vous propose pas de carte en arrivant dans un resto, demandez-la ! Car si vous décidez de faire confiance au patron pour le choix des plats, l’addition peut faire mal ! Idem quand on vous propose le plat du jour, celui-ci n’est pas nécessairement moins cher que ceux de la carte.

- Attention au poisson, souvent facturé au poids (à partir de 50-60 €/kg), en fonction du prix du jour. L’addition peut alors monter très vite.

- Un plan sympa le midi consiste à aller dans un alimentari (petit magasin d’alimentation) pour se faire composer un panino en puisant dans la vitrine réfrigérée.

Les prix suivants s'entendent pour un repas complet par personne, boisson non comprise :

- Sur le pouce / très bon marché : moins de 12 €. 
- Bon marché : de 12 à 20 €. 
- Prix moyens : de 20 à 30 €.
- Plus chic : de 30 à 50 €.

Ne vous étonnez pas de voir votre addition majorée du traditionnel pane e coperto (pain et couvert ; appliqué dans la majorité des restos). Il varie entre 1,50 et 3 €, (sur les îles Éoliennes, il n’est pas rare de le voir à 4, voire 5 € par personne !). Seuls les snacks n’appliquent pas de couvert – et encore...

En revanche, l’eau minérale n’est pas trop chère (autour de 2 € la grande bouteille) et aucun pourboire n’est attendu à la fin du repas (ce qui ne vous empêche évidemment pas d’en laisser un si le service et le repas vous ont plu).

- Les églises sont en principe gratuites, sauf l'accès aux sacristies, salles capitulaires ou cryptes recelant des tesori (trésors). Il arrive cependant qu’elles ne le soient pas (dans des villes comme Erice – en Sicile africaine – ou Syracuse, etc.) ou que l’on insiste un peu lourdement sur la possibilité de laisser une petite pièce (ou un gros billet, à vous de voir !), mais c’est en général pour la bonne cause : cet argent est en effet celui qui permet de restaurer, de sauvegarder et d’ouvrir ces édifices à la visite.

Pour le reste, les tarifs des sites ou musées varient souvent entre 3 et 15 €, avec parfois un petit supplément de 2-3 € lors d’une exposition temporaire.
- Bon à savoir : certaines villes proposent aussi des passes ou billets combinés pour faciliter l’accès à leurs musées. Renseignez-vous à l’office de tourisme dès votre arrivée.

- Les professeurs et les étudiants de moins de 25 ans ont souvent droit à une réduction de 50 %. Les moins de 18 ans, les étudiants et enseignants en architecture et en histoire de l’art, et les guides touristiques de l'Union européenne bénéficient de la gratuité dans les musées d’État. Munissez-vous donc de votre carte d’identité et de votre carte d’étudiant le cas échéant. 
- Les musées n’acceptent pas toujours les cartes de paiement ; prévoir des espèces !

- Enfin, la tradition de la mancia (la manche) voulait que l’on donne un pourboire aux sacristains qui montraient les peintures des églises. Ils sont aujourd'hui remplacés par des tirelires électriques qui permettent d’admirer les chefs-d’œuvre sans forcer la main (1 à 2 €)...

Les produits de bouche, une fois dégustés à la maison, prolongent un peu le goût de vos vacances : vins, huile, condiments, pâtisserie, confiserie, etc. Mais attention, n’oubliez pas de les glisser dans vos bagages enregistrés en soute, sans quoi on risque de vous les confisquer au contrôle de sécurité, notamment les liquides. Et gare au surpoids de bagage !

- Huile d'olive : comme partout en Méditerranée, chaque province se vante d'avoir la meilleure !
- Vins : on ne saurait trop vous conseiller l’excellent marsala de la région du même nom ou la malvoisie des îles Éoliennes.
- Câpres : ce bouton floral, conservé dans du sel ou du vinaigre, parfume tous les plats de la cuisine méditerranéenne. On trouve des câpres en bocaux, ou en sachets scellés.
- Pasta reale (frutta Martorana) : les fruits en pâte d'amandes.
- Céramique : à Caltagirone ainsi qu'à Sciacca. C'est souvent cher, sauf si vous privilégiez de petits objets comme des carreaux de faïence émaillée. Vous trouverez aussi de belles céramiques à Santo Stefano di Camastra, important centre de production à l'est de Cefalù, moins fréquenté et donc moins cher.
- Casquette : on l'appelle il berretto en italien et la coppola en sicilien. Se décline de nos jours en plusieurs coloris et étoffes légères et chatoyantes. Contrairement au couvre-chef à l'anglaise, la casquette fabriquée dans la région de Palerme est plus ronde et moins effilée sur les côtés, puis soutenue par un élastique à l'arrière.
- Papyrus : Syracuse se targue d'être le seul endroit en Europe où pousse du papyrus à l'égyptienne à l'état naturel. Pas donné pour du papier, et pas vraiment tendance, on l’admet...
- Pupi : à ne pas confondre avec les putti, qui sont les angelots présents à profusion dans la déco des églises baroques ! Les pupi sont les marionnettes dont on peut voir des spectacles à Palerme, Syracuse ou du côté d'Acireale.