Parenthèse libanaise
L'histoire au coin d'la rue
Après nous être débattus quelques dizaines de minutes dans la toile encombrée des grosses artères de la ville, nous arrivons à Ras-el-Nabah, le quartier arabe où Olivier et Catherine habitent un grand appartement. Ras-el-Nabah, c'est un quartier musulman " classe moyenne ", avec un tas de petits immeubles (la plupart ne dépassent pas six étages), des commerces, des femmes en train de faire leurs courses, des hommes sur le pas de porte des boutiques, à discuter. Tout ça dans une sorte de trapèze délimité à l'est par la fameuse rue de Damas, qui n'est autre que la " ligne verte " qui départageait la ville durant la guerre.
Elle est étonnante, cette rue de Damas, elle reste ligne de démarcation, en quelque sorte, puisque sur l'un des trottoirs, côté est, justement, s'alignent complexes immobiliers flambant neufs, cinémas et résidences de " standing ", pendant que sur le trottoir d'en face, côté Ras-el-Nabah, c'est le rythme des petits bâtiments plus ou moins esquintés, plus ou moins réparés qui domine.
C'est presque débarquer dans une vie de village, c'est la première impression que me laisse ce quartier. La propriétaire de l'immeuble passe dans la rue et un bonjour polyglotte est lancé ; quelques minutes après notre arrivée, nous descendons chez Hassan, l'épicier, et Olivier lui présente sa sœur Béatrice. Bienvenue, nous dit la propriétaire, bienvenue aussi de la part d'Hassan, bienvenue : choukrane, Beyrouth…
- Introduction
- Beyrouth entre fantasme et réalité
- L'histoire au coin d'la rue
- Beyrouth'in and out
- La nostalgie de Byblos…
- Entre routes et déroutes…
- Entre pierres et béton
- Une errance de bazar
- Enfin, les cèdres…
- Plongée dans un Sud écorché…
- Beyrouth by foot…
- C'est reparti pour un tour…
- Eh oui, déjà la fin…
Texte : Anne Poinsot
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