Beyrouth'in and out

Ce premier soir, c'est la découverte de la ville " by night ". Embouteillages dans le quartier d'Achrafiyé, l'ancien quartier chrétien (toujours chrétien, d'ailleurs), devenu branché ; l'arrivée étonnante sur l'immense place des Martyrs, autrefois le cœur vivant de la ville, aujourd'hui grande esplanade parcourue de macadam, traversée uniquement de voitures, percée çà et là de jeunes arbres, et qui descend doucement vers la mer. Bref aperçu sur le quartier de l'Étoile, tout juste ressorti de ses cendres, éclairé comme a giorno pour bien exposer la blondeur de ses pierres retrouvées.

Puis le front de mer justement, et ces cafés qui offrent aux Beyrouthins une vue unique sur le coucher de soleil. Et le deuxième quartier branché, autour de l'AUB (prononcer "è-you-bi", c'est l'université américaine de Beyrouth !), plein de jeunes, avec l'incontournable McDo qui trône face à la fac, le pire et le meilleur de l'Amérique, en somme…

Et puis, un peu à l'écart, le resto qui va fêter cette première soirée, ces retrouvailles, lui, absolument libanais, et exclusivement arabe (il n'a de français que son nom, le Baromètre, va savoir pourquoi…). L'endroit est intimiste, plutôt sympa, tables de bois et mezze à profusion, le tabouleh est délicieux, le reste aussi, mais les noms, ce premier soir, m'échappent… j'ai besoin d'atterrir. Le patron, à ce qu'il paraît, pousse régulièrement la chanson, reprenant des textes de Fairuz ou autres grands noms de la musique orientale ; mais ce soir, il ne doit pas être inspiré car nous ne l'entendrons pas.

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