Sainte-Hélène, une île de légende

Sandy Bay : au bout du monde

Sandy Bay : au bout du monde
Patrick de Sinety

Sandy Bay, c’est le sud, l’opposé de Jamestown. Un bout du monde sur une île perdue dans l’océan. J’imaginais naïvement trouver une petite bourgade blottie au bord de l’eau, c’est bien mal connaître l’âpreté hélènienne. La route descend vers la mer, déployant d’interminables lacets à travers la roche sèche et les cactus. Il faut finir à pied pour accéder à la « plage », une des rares de l’île. C’est une étendue de cailloux noirs barrée par une ligne de canons, ouvrant sur une sorte d’anse où de puissants rouleaux viennent violemment battre les rochers. Pas une âme qui vive !

J’entrevois facilement le naufrage d’un bateau d’un autre siècle s’échouant ici sur une terre inconnue. Le ciel est si bleu et le soleil si fort qu’on en oublierait les terribles courants pour se jeter à l’eau. D’autres lieux secrets m’ont enchanté : les tombes blanches et noires du cimetière où reposent les prisonniers de la guerre des Boers, la chapelle Saint Matthew, maquette miniature aux murs blancs et aux bancs de bois qui sentent bon la cire, Hutts Gate, une colline où a vécu Halley le célèbre astronome, observateur du ciel et des étoiles qui a donné son nom à la fameuse comète.

Un autre site encore, Prosperous Bay fait un peu figure de face cachée, et de coulisses de l’île : décharge d’ordures et cimetière de voitures. C’est là que se construira l’aéroport de l’île si jamais le projet voit le jour.

Texte : Bertrand Deschamps

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