Espagne : en Galice, face à l’Atlantique
Cap sur les Rías Baixas
Passé le cap Finisterre, une nouvelle Galice se dessine, plus douce, plus peuplée. Le littoral est ici entaillé de cinq grandes vallées fluviales envahies par la mer, les Rías Baixas. Elles sont bordées de petits ports et de villes. Les paysages, aux teintes d’aquarelles, alternent portions sauvages, estrans vaseux et zones balnéaires un peu trop développées.
À Carnota, à Lira, deux drôles d’oiseaux se dressent sur leurs lourdes échasses : les plus longs hórreos de Galice. Si ces étonnants greniers en pierre sur pilotis, destinés à protéger les récoltes de maïs, fleurissent le long des routes de la région, aucun n’atteint de telles proportions : 34,80 m de long à Carnota, 36,50 m à Lira !
Dans le tréfonds de sa ría, le port de Noia connut une période faste au Moyen Âge. Il en reste un gentil centre historique, veillé par une armée de saints et de vieillards musiciens ornant le portail gothique de sa cathédrale. Au-delà, on remonte plus encore le temps : agrippé à un îlot promontoire, le castro de Baroña (photo) est l’un de ces villages fortifiés celtes qui parsemaient le littoral galicien.
Un peu plus loin, les jolies pinèdes s’effacent pour laisser place à des côtes nues et chaudes où s’entasse le sable. Dans le parc naturel de Corrubedo, les dunes moutonnent sans fin en direction de l’estuaire du río do Mar, où s’étale la paradisiaque Praia da Ladeira.
La plus longue dune mouvante d’Espagne s’étire ici, sur 1,3 km de long. En arrière-plan, deux lagunes dessinent des oasis pour les oiseaux migrateurs.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Claude Hervé-Bazin
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