Espagne : en Galice, face à l’Atlantique
Vigo et Pontevedra, cités rivales
L’élégance des places et maisons blasonnées de son centre historique en témoigne : Pontevedra fut jadis la cité la plus importante du sud de la Galice. Enrichie par le commerce de la sardine au Moyen Âge, elle vit se construire la Santa María, le navire amiral de Christophe Colomb.
Ensuite, Pontevedra sombra, peu à peu, dans le marasme de l’ensablement. Mieux située à l’embouchure de sa ria, Vigo la supplanta quand les navires, de plus en plus gros, eurent besoin d’un port en eaux profondes.
Pontevedra n’en a pas pour autant perdu sa joie de vivre. Pontevedra dá de beber a quen pasa, dit le dicton, en galicien. Le soir, c’est vrai, la foule envahit les terrasses de la praza da Leña (photo) et de la toute proche praza da Verdura, où l’on vendait jadis bois de chauffage et légumes. De tapa en tapa, de bar en bar, le centre, largement piéton, ne s’endort pas avant l’aube.
Il ne faudrait pas, pour autant, négliger les grands musées, les monastères ni, surtout, la splendide basílica de Santa María la Mayor. Répondant à la façade plateresque, un rare contre-portail roman s’y orne d’une quarantaine de scènes tirées de l’Ancien et du Nouveau Testament.
Vigo n’a certes pas le même charme. Premier port de pêche d’Europe, la cité vibre au son des grues déchargeant les chalutiers géants et les porte-conteneurs. Noyé sous une gangue de modernité plus ou moins disgracieuse, le vieux quartier d’O Berbés a conservé un petit quelque chose d’interlope, avec ses ruelles escarpées et ses vendeurs ambulants.
Mais, on s’arrête surtout pour visiter l’intéressant Museo do Mar de Galicia, installé dans une ancienne conserverie, en périphérie.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Claude Hervé-Bazin
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