Espagne : en Galice, face à l’Atlantique
L’océan, au bout du pèlerinage
La tradition, remontant à l’époque médiévale, est en pleine résurrection : arrivés à Saint-Jacques-de-Compostelle, certains pèlerins continuent leur cheminement jusqu’à l’océan.
Beaucoup gagnent d’abord Padrón, une petite ville tranquille où, sous l’autel de l’église, trône un improbable témoin de la légende : la bite d’amarrage en pierre à laquelle aurait été amarrée la barque portant le corps de saint Jacques depuis la Palestine…
Certains lui préfèrent Muxía pour rendre hommage à la Virxe da Barca, abritée en son austère sanctuaire (XVIIIe s) léché l’hiver par les déferlantes des tempêtes. Puis ils s’en vont par les sentiers littoraux, passant les landes rases du cap Touriñán en chemin vers Nemiña (jolie plage) et le but ultime de leur pérégrination : le cap Finisterre.
Géographiquement parlant, le Cabo da Roca portugais est situé plus à l’ouest. Mais, aux temps anciens, on croyait que le monde se terminait ici, face au bleu grisé de l’Atlantique. La foi se mêle en ces lieux aux mythes – et surtout à celui de l’Ara Solis, cette « pierre du soleil » adorée des Celtes, à l’endroit où l’astre du jour déclinant glisse derrière l’horizon.
Arrivés au bout du bout de leurs efforts, les pèlerins brûlaient leurs vêtements sur la longue et belle praia Langosteira, à l’entrée est du port de Fisterra. Ensuite, ils se laissaient glisser à l’eau pour parachever leur rituel de purification. Lavés de leurs ultimes péchés, ils étaient prêts, enfin, à repartir en quête d’une vie nouvelle.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Claude Hervé-Bazin
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