Si je t’ai blessé, je te prie de m’en excuser, ce n’était pas mon intention. Mais reconnais tout de même que conseiller à quelqu’un qui ne peut pas justifier de 1.000 euros sur un compte bancaire de réserver un billet d’avion pour sortir de Thaïlande au bout de 29 jours afin d’y revenir pour bénéficier d’une nouvelle exemption de visa ne paraît pas le conseil le plus pertinent qu’on puisse lui donner, alors qu’existe désormais cette possibilité légale de prolonger le séjour sur place. Possibilité que tu n’as pas même évoquée sous le prétexte qu’elle n’est pas “de droit”.
Mais curieusement, tu évoques tout de même la possibilité de prolonger de 30 jours les visas touristiques de 60 jours, bien qu’elle ne soit pas davantage “de droit”. D’après les textes officiels, cette prolongatione peut de la même façon être refusées, ne laissant que 7 jours aux demandeurs pour sortir du pays. Je l’ai dit, je n’ai pas eu connaissance d’un cas où ces extensions auraient été refusées. S’il y a des précédents, il serait utile que les victimes en témoignent ici…
En matière de visas, et dans tous les pays du monde (ce n’est pas une particularité thaïlandaise) il n’y a pas de “droit”, et les autorités, au nom de la souveraineté nationale, peuvent refuser l’entrée de n’importe qui sans avoir à s’en justifier. C’est le fait du prince. Et rien ne dit qu’un retour en Thaïlande donnera droit automatiquement à une nouvelle exemption. Pour obtenir un visa, il “faut” remplir un certain nombre de conditions, mais cela ne “suffit” jamais. Contrairement aux théorèmes mathématiques, ce n’est pas : “Il faut et il suffit”, mais seulement : “il faut”, et si les autorités ne sont pas d’accord, cela ne suffit pas.
La solution que tu donnes à Louxor87 est une solution de bidouillage, de système D. Elle peut fonctionner, mais c’est justement pour éviter ce genre d’astuce que les autorités thaïlandaises ont permis aux bénéficiaires d’exemption de visa de prolonger légalement leur séjour. En fait, tu préconises concrètement un moyen de contourner les textes. On peut comprendre cette démarche pour un touriste qui, après avoir passé quelques semaines en Thaïlande, entreprend un périple dans les pays frontaliers et revient dans le royaume pour reprendre un avion. C’est plus difficilement justifiable si l’aller-retour se fait dans la même journée ou du jour au lendemain. Cela ne manquera pas d’être interprété comme une démarche suspecte, qui s’apparente aux anciens visas “run” aujourd’hui sous haute surveillance. Et l’on ne s’étonnera pas si les autorités thaïlandaises, conscientes des failles du système et des abus qu’elles génèrent, durcissent d’année en année les conditions de séjour dans le pays…
Tu écris : “comme tu ne l’a pas mentionné : Il est possible aussi PVM d’obtenir un visa touriste depuis les pays limitrophes de la Thailande.”
Effectivement, je ne l’ai pas mentionné, pour la bonne raison que je ne peux pas l’affirmer. (et j’aimerais savoir sur quels éléments tu t’appuies pour étayer cette assertion). Les avis semblent diverger sur ce point et la discussion reste ouverte, faute de témoignages concrets. Je t’invite à consulter le fil “Obtenir le visa thaïlandais au consultat de Ho-Chi-Minh” pour voir les interrogations qui se posent, et auxquelles on aimerait bien avoir des réponses argumentées :
Pour terminer sur ce fil, j’aurai deux réflexions :
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Afin d’établir une base de données fiable, il serait bon que les intervenants de ce forum ne se bornent pas à demander des prévisions météo sur Phuket en juillet 2016 (il pleuvra entre 17h12 et 19h27, c’est sûr) ou des estimations de budget pour trois semaines à Koh Samui, mais donnent des retours concrets sur ce qu’ils ont vécu pendant leur séjour, sur les difficultés qu’ils ont rencontrées, sur les démarches qu’ils ont dû accomplir, les documents qu’ils ont dû fournir, etc.
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Papago écrivait : “Partir, c’est mourir un peu”. Si “mourir” n’est pas souhaitable, c’est une manière radicale de régler tous les problèmes. Mais si l’on ne meurt pas, si l’on reste gravement blessé dans un accident de la route, si l’on se trouve impliqué à tort ou à raison dans une affaire délicate, si l’on se trouve dépouillé de tout son argent, etc., il est tout de même indispensable d’avoir quelques billes, quelques milliers d’euros sur un compte bancaire, pour faire face à des frais qui peuvent s’avérer considérables. Il ne faudra pas compter sur l’Ambassade de France pour avancer des fonds. À mon avis, il est inconscient d’aller en Thaïlande sans une assistance médicale et juridique en béton. Dans 98% des cas, tout se passera bien. Les 2% restant conduiront à des galères sans fin, voire à des séjours en prison, c’est arrivé à l’un de mes amis qui a passé six mois dans les geôles du pays suite à un accident de la circulation dont il n’était - apparemment - pas responsable, sans aucun appui de la part de son ambassade.
Cordialement,
PVM