Le Mont Aural, ascension les 4 et 5 mai 2019, pendant la saison sèche
L’ascension du point culminant du Cambodge, le Phnom – mont – Aural ou Oral, dans la Chaine des Il semblerait que l’on ait commence l’ascension à environ 80-100 m d’altitude et on a atteint le sommet à 1 813m. Il m’avait semblé que l’on était au moins à 300 m d’altitude mais je n’arrive pas à avoir des données topographiques correctes. Kampong Speu serait à moins de 70 m d’altitude et nous n’avons pratiquement pas monté depuis cette ville. Les maximum 100 m d’altitude seraient justifiés…Mais dans un forum j’ai trouvé 200 m au départ. Donc en une journée nous aurions, sur environ 13 km, grimpé 1600 m de D+
D’autres sommets importants font partie de cette chaine(Phnom Samkos (1,717 m), Phnom Tumpor (1,516 m) and Phnom Kmoch (1,220 m).
Elle est avant tout composée d’une forêt tropicale humide avec des espèces forestières au-dessus de 700 m comme le conifère Dacrydium elatum, le Tenasserim pine.
Cette région souffre de coupe de bois sauvage tant pour le bois d’œuvre que pour en faire du charbon de bois. Nous avons rencontré de magnifiques spécimens au moins bicentenaires.
On est parti avec une association locale Peak performance academy assez jeune qui n’avait donc pas trop d’expérience dans le guidage sur le terrain, bien que certains accompagnateurs aient déjà fait cette ascension plusieurs fois. Ils ne savaient pas nous dire l’altitude du départ, donnaient des informations erronées sur le type de terrain qui nous attendait entre 2 stations mais la logistique était bonne car depuis le départ de PP (en bus avec 18 participants), à l’arrivée au village de Srae Kan ???, puis l’acheminement en tracteur local jusqu’au campement puis un autre tracteur pour nous éviter une marche d’approche d’environ 8 km jusqu’au début de la marche. De plus, les guides transportaient le riz et la viande pour les déjeuners et le dîner du samedi soir.
Départ le vendredi soir près de l ITC Phnom Penh à 6.45 pm, arrivée au point où nous avons pris un tracteur pour nous rendre à notre campement autour des 10h15pm, arrivée au campement 11.30pm. On installe les tentes et on se coucher car nous devons nous lever à 6 le lendemain, prendre le pdj et partir à 6h30 en tracteur jusqu’au point de départ.
Nuit agréable même si nous dormions à même le sol de tente car l’organisation nous avait dit que les matelas ou sac de couchage n’étaient pas nécessaire. Il faut savoir que les cambodgiens ont l’habitude de dormir à même le sol ou sur une natte.
Samedi 4 mai
En fait nous partons autour des 7h am et certains ont le temps de prendre leur douche (une seule douche et wc mais des bacs à l’extérieur pour se laver superficiellement). Riz et viande au pdj.
Après une bonne heure et demi de tracteur sur une route complètement défoncée avec des ornières, des mini ruisseaux à traverser, nous arrivons au point de départ qui serait à 200 m d’altitude.
La première partie jusqu’au 1er campement n’est pas trop difficile, on traverse un cours d’eau.
On traverse des bambous, on atteint la 1ere station au bout d’une petite heure car dès le départ le groupe s´est avéré très hétérogène et les accompagnateurs font beaucoup trop de pauses. Par contre, une forte montée nous attend avant d’atteindre la 1ere base
Pour atteindre le deuxième campement (avec une maison forestière, un ruisseau ou l’on peut recharger nos bouteilles), la pente est très raide et il n’y a pas de replat. Ce camp est à 1 150 m d’altitude. Pour les plus rapides il faut environ 2 h pour l’atteindre.
Nous voyons régulièrement sur le sentier des arbres entourés de tissu orange. Il s’agit de la couleur principale utilisée par les moines pour se vêtir. Ces arbres sont donc sensés de protéger la forêt et tous ceux qui la traversent.
Il nous faudra ensuite après la pause déjeuner 1h45 – annoncé par le guide 3 h – pour atteindre le sommet avant la nuit. Les derniers arriveront autour des 7.30pm après avoir marché plus de 1h30 en pleine nuit sur un sentier très pentu et avec beaucoup de racines, Pas facile. De plus, la pluie commençait à tomber au moment où nous nous décidions de partir soit à 4 pm. Heureusement que je n’étais pas le guide et qu´après plusieurs tentatives nous avions convaincu les guides de faire 2 groupes, pour éviter d’arriver sous la pluie et le tonnerre, en pleine forêt, et en pleine nuit.
Nous arrivons fatigués, et nous installons pour certains les duvets, pour la plupart nos sacs à viande dans les huttes – maisons forestières – au sommet. Il commence à faire froid mais la nuit sera encore plus froide et nous ne dormons presque pas. Les guides et certains participants sont même restés à l’extérieur auprès du feu, il faisait meilleur. On entend des bruits de grillons et autres bruits dans la nuit toute étoilée. Magnifique ciel.
La vue au sommet n’est pas spectaculaire car il y a de la foret tout autour mais le petit autel avec une pagoda derrière nous signalent notre arrivée au point culminant.
Au petit matin et après une nuit très fraiche (environ 14 degrés) d ou la nécessité de prendre un bon sac de couchage car il y a quelques couvertures dans les cabanes, mais certaines avec de gros trous et nos accompagnateurs ont été surpris de voir qu’il n’en restait que 2 dans les 3 cabanes alors que quelques mois auparavant il y en avait beaucoup plus. Donc ne compter que sur soi-même et ses propres équipements pour éviter de se geler et ne pas pouvoir se reposer après cette forte montée.
Lever 6h30, départ 7h pour le retour par le même chemin. Avant d’atteindre le 2eme niveau ou nous avions laissé deux de nos camarades, trop fatigués pour continuer la veille, une partie du groupe part voir la carcasse d’un avion qui s’était écrasé il y a plus de 50 ans. Dans la forêt – jungle – on entend des criquets et des singes.
On se retrouve tous au 2eme niveau autour des 8h30 pour un petit déjeuner (riz, sardines, viande) et ce n’est qu’à 10h15 que l’on entame la descente – en deux groupes –
Au début, la descente n’est pas trop compliquée même si nous nous rendons compte que nous avions monté de sacrés dénivelés à l’aller. Le plus dur est après le 1er niveau car la montée que nous avions faite la veille avec l’aide de bambous attachés pour nous servir de corde sera à redescendre et cette partie s’annonce compliquée. Heureusement qu’il ne pleut pas.
Nous ne sentons Presque plus nos jambes et j’accuse un coup de mou après avoir descendu tant bien que mal ce morceau. Je me repose un petit peu en attendant une autre camarade qui me rejoint rapidement et avec qui je rejoins le premier camp de base (hutte et point d’eau). Pause déjeuner pour certains et sieste pour d’autres (dont moi) dans la hutte.
On repart ensuite pour environ 45 mn de descente avec juste avant la fin une petite baignade dans un cours d’eau, très rafraichissant et relaxant pour les muscles aussi. Nous attendons ensuite auprès des tracteurs l’autre groupe qui arrivera environ 45 mn plus tard et rejoignons notre campement du vendredi soir pour un petit snack (coco, fruit, soupe) avant de reprendre le même moyen de transport pour rejoindre notre bus.
Nous atteindrons Phnom penh le dimanche soir autour des 22h.
Conseil
Très compliqué depuis P Penh d’organiser pour une personne ou deux sur un we du fait qu’ il est compliqué depuis l’un des villages proches du départ du mont aural de trouver un moyen de transport (moto ou tracteur) qui vous amène et qui vienne vous rechercher le lendemain. J’avais fait plusieurs recherches avec un autre camarade pour trouver des adresses et ne pas payer plus de 100 $ Cette association reste de loin la plus intéressante, la moins onéreuse et de plus c’est une association locale et nous avons pu rencontrer et partager de bons moments avec les khmers.
Par contre, comme je n’avais pas d altimètre, qu’il n’y a pas de carte ign au Cambodge, pas de détail sur l’ascension du mont aural, il faut savoir que cette rando est destinée à des randonneurs expérimentés et habitués à faire environ 1400 D + en une journée sur une courte distance (moins de 14 km).
Prévoir aussi, comme dit plus haut, un bon duvet et des affaires chaudes + Kway. Une bouteille d’eau d 1.5 l suffit car sur le chemin il y a des ruisseaux, même en période sèche et l’eau est bonne. Au pire, pour ceux qui ont peur ou ont un intestin fragile, prendre qq pastilles pour purifier l’eau. J’ai bu celle du cours d’eau et n ai eu aucun problème.
Voila, bons preparatifs, bonne rando à tous