… notamment à Isabelle avec qui nous avons échangé sur la question par emails privés.
Les solutions de logements alternatifs n’ont tout simplement pas fait partie de l’offre touristique qui a été pensée, proposée et développée aux Canaries ces dernières décennies, tout a été misé sur l’hotel, l’hotel, l’hotel, répondant alors à une demande européenne en mal de soleil, de plage , de farniente, de Tout Inclu.
Au fils des années, et je ne crois pas me tromper en affirmant que ce fut sous la poussée des étrangers installés aux Canaries et habitués à d’autres façons de voyager, d’autres types d’hébergements correspondant mieux à d’autres catégories de voyageurs ont commencé à naître ça et là, sans aucune norme locale à laquelle se rattacher.
De nos jours, au vu de leur explosion (qui ne plait pas du tout du tout aux grandes chaînes hôtelières), il va être difficile aux autorités locales de ne pas prendre en compte cette offre et cette demande croissante de séjours en toute liberté et au plus prés de la vie locale qui ne veut pas entendre parler des hôtels du tourisme de masse, et qui n’en est pas moins le meilleur “public” pour l’archipel : celui qui se restaure dans les troquets locaux, qui fait ses courses dans les petits commerces, sur les marché, bref, qui consomme local.
Passé le premier réflexe du tout répressif, les choses ne pourront qu’évoluer dans le bon sens et trés vite :
en attendant, la solution c’est de prendre conseil auprés d’un “Gestor” afin de voir comment vous déclarer comme entrepreneur sous une des rubriques les plus proches de l’activité que vous souhaitez développer et qui pour l’instant n’existe pas clairement, cotiser tous les mois, déclarer vos revenus tous les 3 mois et payer vos impôts et votre Igic (TVA locale) en conséquence afin d’être fiscalement couverts en attendant que les textes sortent.
Celles et ceux qui s’annoncent publiquement sur des sites tels que AirB&B et ne sont pas au moins déclarés en tant que “autónomo” s’exposent effectivement à un certain nombre des soucis le jour oú Hacienda (les Grands Méchants “Impôts”) ou la “policía turistica” iront mettre son nez sur ce site.
Aprés ça, le principe même du B&B de part le monde a toujours été un habitant qui offre un chambre et un petit déjeuner à un voyageur qui ne demande rien d’autre et choisis librement de se loger chez l’habitant, justement en vue d’une meilleure immersion dans le pays vistié, cette formule a souvent aidé des locaux aux faibles revenus non pas à s’enrichir (quand on sait le prix d’une nuit en B&B dans certains pays !) mais à arrondir leurs fins de mois en échange de la qualité de leur accueil et au prix de la mise en veilleuse de leur intimité et de leur espace privé le temps d’un séjour, vu sous cet angle, on peut aussi se poser la question de la nécessité des normes, de textes, des lois qui envahissent systématiquement notre quotidien et les relations humaines.
Ayant pour ma part pas mal voyagé en Amérique Latine, toujours chez l’habitant, je sais combien mes séjours ont pu pu aider économiquement mes hôtes. La profusion d’offres actuelle sur les sites de B&B aux Canaries est sans doute à mettre en parallèle avec la situation économique chancellante de
l’Espagne, c’est en ce sens que les autorités vont sans doute devoir être créatives en la matière : mieux vaut permettre aux gens de travailler au grand jour que de comptabiliser 30% de la population active au chômage ou en fin de
droits.
Et au passage, rester aveugle face aux mutations et à la diversification de la demande touristique
Bien cordialement,
France (Tenerife Autrement)