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Coupures de courant, famines, inflation… À Cuba, les manifestants crient qu’ils ont faim
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Aux centaines de personnes qui criaient « faim », le gouvernement a répondu en envoyant des camions avec de la nourriture à l’entrepôt situé sur la Carretera del Morro et Gasómetro. La première secrétaire du Parti communiste de cette province, Beatriz Johnson Urrutia, a déclaré qu’elle livrerait immédiatement du riz et du sucre à la population.
« Ces prétendus camions qui sont arrivés (au carnet de rationnement) ne veulent pas dire qu’ils vont commencer à vendre du riz, du sucre ou du lait à la population. Ils distribuent seulement maintenant le riz et le sucre du mois qui ne sont pas arrivés, le lait des enfants qu’ils n’ont pas donné», raconte un Cubain résidant à Santiago de Cuba qui a demandé à rester anonyme.
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Confronté à une inflation galopante, les Cubains ne parviennent plus à se nourrir. “Nous avons faim, nous voulons de la nourriture!”, ont crié les manifestants. Neuf personnes sur dix vivent en dessous du seuil de pauvreté.
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Ce matin sur un des reseaux espagnols il y avait une video d un cubain sans commentaires ,
Juste marque qu il y avait des milliers de gens dans les rues mais sans preciser ou ca se passait.
Ce n etait pas a Santiago de Cuba.
Et j ai regarde le plateau tele de France 24 que tu as mis maintenant , il y a 4h.
Sur le plateau tele les journalistes disent que cela se passe dans 3 villes de la province de Santiago de Cuba.
Et ils mettent une interview du ministre de l interieur cubain qui dit en quelques mots que " tout est normal. Que les gens s expriment mais rien d important".
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Pour la première fois depuis sa révolution, Cuba crie famine.
L’île communiste, qui n’arrive plus à nourrir sa population, a demandé du pain et du lait pour ses enfants au PAM, le Programme alimentaire mondial. Jamais le régime castriste n’avait connu pareille extrémité.
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Famine à Cuba
«Nous avons faim! De l’électricité et de la nourriture! Liberté!» Des milliers d’habitants de Santiago de Cuba, la deuxième ville de l’île des Caraïbes, ont manifesté dimanche pour réclamer du pain, mais aussi la fin des interminables apagones (coupures de courant).
La situation alimentaire catastrophique dans les régions de l’Oriente (l’est du pays) désespère les Cubains. Les habitants y souffrent de la faim.
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Faux ce n’etait pas des milliers mais un peu plus d’une centaine . Chavito vous prenez vos desir pour des réalités .
Je pense que ce message subira le méme sort que mes précedents , vous allez le faire supprimer, votre notion de la democratie est assez elastique
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Excédés par la faim et les pénuries, les Cubains défient le pouvoir dans la rue
Des milliers d’habitants de l’île, poussés par la faim, sont descendus dans les rues pour implorer à manger et exiger la fin des coupures d’électricité.
« Nous avons faim ! De l’électricité et de la nourriture ! Liberté ! » Des milliers d’habitants de Santiago de Cuba, la deuxième ville de l’île des Caraïbes, ont manifesté, ces derniers jours, pour réclamer du pain mais aussi la fin des interminables apagones (coupures de courant). « Je n’en peux plus. J’habite une petite ville à quelques dizaines de kilomètres de Santiago, les coupures de courant y durent parfois quinze heures, confie une mère de famille.
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La pénurie alimentaire angoisse les familles cubaines : « Que vais-je donner à mon fils aujourd’hui ?
“La première chose que je dis quand je me lève du lit, c’est ce que je vais donner à manger à mon fils et quand je me couche, que puis-je lui donner comme collation, pour son petit-déjeuner”, Ruiz, 31 ans. -vieille femme au foyer, raconte à l’AFP, enceinte de quatre mois et qui vit à Nuevo Vedado, un quartier central de La Havane.
Diana évolue dans l’espace étroit entre son placard, qui contient du riz et quelques pains, et le réfrigérateur qui contient un hamburger, deux bouteilles d’eau et un smoothie aux fruits surgelé. “Tout est là”, dit-elle désespérée dans sa maison où elle vit également avec son père aveugle.
Les réclamations pour manque de nourriture ajoutées aux longues coupures d’électricité qui ont touché la quasi-totalité de la population cubaine ces dernières semaines ont conduit des centaines de personnes à manifester le 17 mars dans au moins quatre villes du pays, dans le cadre des plus grandes manifestations enregistrées depuis l’historique anti-gouvernementale. marches le 11 juillet 2021.
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Cuba en pénurie de produits
Cuba connaît une grave pénurie de produits de première nécessité, en plus de fréquentes coupures d’électricité et d’une forte inflation en raison de la crise dans laquelle le pays est plongé depuis quatre ans en raison de la combinaison de la pandémie, du durcissement des sanctions américaines et des erreurs nationales. politique économique.
Ce pays des Caraïbes dépense 2 milliards de dollars par an pour importer des produits alimentaires inclus dans le panier de base (l’allocation de l’État de produits subventionnés par personne).
Le gouvernement cubain a le monopole du commerce extérieur et a des difficultés à importer en raison du manque de devises étrangères et des obstacles du blocus (embargo) américain, qui rendent les opérations plus complexes et plus coûteuses.
Ces dernières années, Cuba a reçu de multiples dons d’autres pays comme la Russie, les États-Unis, le Japon, l’Espagne, le Nicaragua, la Bolivie et le Vietnam, venant à la fois de leurs gouvernements et de groupes privés.
Récemment, Cuba a formellement demandé pour la première fois du lait en poudre au Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies afin de continuer à subventionner ce produit pour les enfants de moins de sept ans, comme l’a révélé l’EFE.
Ces dernières semaines, les autorités cubaines ont été confrontées à des difficultés pour produire du pain subventionné dans le panier de base en raison du manque de farine importée.
La pénurie alimentaire a été l’un des déclencheurs des manifestations antigouvernementales massives du 11 juillet 2021, les plus importantes depuis des décennies, et les plus récentes, le 17 mars de cette année, dans plusieurs villes du pays. EFE
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Miren el hambre que hay en este pais.
Regardez la faim qu’il y a dans ce pays
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À Cuba, des familles désespérées face aux pénuries alimentaires | AFP
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Note officielle du gouvernement sur l’abattage de chiens pour vendre leur viande.
Le gouvernement cubain, à travers une note officielle du ministère de l’Agriculture, a dénoncé l’abattage de chiens que trois citoyens ont effectué à San José de las Lajas, Mayabeque, dans le but de vendre leur viande face à l’énorme crise alimentaire que vit l’Île.
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Des chiens tués et vendus comme de la viande de porc et de mouton
Au moins trois hommes ont été arrêtés jeudi dernier (11 avril 2024) à San José de las Lajas, à Cuba, pour avoir tué des chiens et de les avoir vendus comme viande de porc ou de mouton, ou comme viande hachée.**
L’État cubain est confronté à une grosse crise alimentaire depuis quelque mois. Une situation dont profitent certains comme ces individus qui ont tué des chiens pour les vendre comme de la viande de porc et mouton. Ce fait s’est déroulé dans la province de Mayabeque.
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La production alimentaire à Cuba a chuté au cours des cinq dernières années
Au cours des cinq dernières années, l’industrie alimentaire cubaine est en chute libre. À cette époque, parmi les productions les plus déprimées, se distinguent le riz, le pain, le café, les huiles végétales raffinées, les produits laitiers et le porc rayé, tous essentiels à l’alimentation cubaine.
Le riz a chuté à 27 900 tonnes par rapport aux 272 800 produits en 2018 et la viande de porc est passée de 149 400 tonnes à 13 300 tonnes.
326.300 tonnes de pain ont été produites en 2023 contre 493.700 en 2018 et les huiles végétales raffinées sont passées de 272.800 tonnes en 2018 à 4.300 en 2023.
Etienne Labande, représentant du Programme alimentaire mondial (PAM), reconnaissait dans un entretien à l’agence AFP fin 2023 que, dans le cas de Cuba, « la menace d’insécurité alimentaire est réelle ».
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Cuba cherche à affronter la débâcle alimentaire avec les capitaux des États-Unis et de l’Espagne
La production alimentaire industrielle sur l’île a chuté de 66,7 % entre 2018 et 2023
Asphyxié par la crise alimentaire, le gouvernement cubain a envoyé cette semaine en Espagne le président de la Chambre de Commerce, Antonio Carricarte, pour convaincre plusieurs hommes d’affaires d’investir dans la production alimentaire sur l’île. des agriculteurs des États-Unis se sont rendus à La Havane pour [ratifier leur « volonté » d’élargir les échanges commerciaux.
La débâcle de l’industrie alimentaire cubaine n’est pas un secret ; les chiffres proposés la semaine dernière par l’Office national de la statistique et de l’information (Onei) permettent de quantifier l’effondrement subi en seulement cinq ans. La production alimentaire industrielle a chuté de 66,7 % entre 2018 et 2023.
Parmi les données révélées, il faut souligner la baisse de la viande de porc, qui revêt une grande importance dans l’alimentation cubaine, et qui est passée de 149 400 tonnes à 13 300, soit 91 % de moins en cinq ans.
Le riz a perdu 90 %, passant de 272 800 tonnes à seulement 27 900. Les cinq dernières années ont également été désastreuses pour le café et le lait, essentiels dans la culture nationale, et qui ont enregistré des baisses de 51% pour la première et de 90% pour le lait concentré, tandis que la production d’aliments entiers précuits surgelés a chuté de 49,6 %.
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À Cuba, les habitants souhaitent de la nourriture plutôt que de l’argent
Cuba traverse actuellement sa pire crise économique depuis 30 ans. L’aide des Cubains exilés aux États-Unis, qui représente près de deux milliards de dollars, est plus que jamais indispensable. Mais face aux pénuries en tous genres, c’est désormais de plus en plus en nature que les envois se font. Car encore faut-il avoir quelque chose à acheter sur place.
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La soif du pouvoir du régime affame les Cubains
À l’heure actuelle, les Cubaines et les Cubains souffrent de faim et n’en peuvent plus de l’absurdité de la situation. Le monde tient la pauvreté de Cuba pour acquise, et rares sont ceux qui se souviennent de l’époque où l’île constituait le moteur économique des Caraïbes. Comment en sommes-nous arrivés à l’effondrement de la structure productive cubaine ? Depuis 1959, Cuba pâtit sans cesse de la rareté, de la faible production et de la mauvaise répartition de ses ressources naturelles.
Les Cubaines et les Cubains ne seront délivrés de la souffrance des privations que lorsque la liberté qui leur a été cruellement refusée sera rétablie.
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La France et le PAM fournissent à Cuba des micronutriments en poudre pour les enfants
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L’extrême pauvreté atteint 89 % à Cuba : « Sept personnes sur dix ont dû arrêter de prendre leur petit-déjeuner, leur déjeuner ou leur dîner »
Un rapport de l’Observatoire cubain des droits de l’homme fournit des données alarmantes sur la qualité de vie des habitants de l’île. En dialogue avec Infobae, un de ses directeurs a dénoncé que « les droits civils, politiques et sociaux sont violés »
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Près de 90 % de la population cubaine vit dans une « extrême pauvreté », selon une étude
Un rapport de l’Observatoire cubain des droits de l’homme indique que sept Cubains sur dix ont arrêté de prendre leur petit-déjeuner, leur déjeuner ou leur dîner, faute d’argent ou de nourriture.
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Comment vivent les Cubains qui ne reçoivent pas de dollars
De nombreux Cubains ne voient pas d’issue à la crise structurelle que traverse le pays. Pour Luciano, il y a trois options : « émigrer, continuer à endurer ou protester »
Luciano considère qu’ils mangeaient encore bien en 2014, selon les paramètres nutritionnels cubains. « Nous avions du pain avec de l’omelette et du café avec du lait pour le petit-déjeuner et nous avions ce qui restait du dîner pour le déjeuner. Nous mangions fréquemment du porc, du poisson, du poulet et parfois du bœuf, que j’achetais au noir et coûtais 25 ou 30 pesos la livre. À l’heure actuelle, la livre de bœuf ne descend pas en dessous de 1 200 pesos. Nous ne pouvions pas aller dans un hôtel à Varadero, mais nous prenions le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner sept jours sur sept. Désormais, nous ne pouvons manger qu’une fois par jour.
Selon une étude réalisée en juillet dernier par l’Observatoire cubain des droits de l’homme, l’extrême pauvreté sur l’île touche près de 90 pour cent de la population. Selon les enquêtes du Food Monitor Program, actuellement, qu’elles aient peu ou beaucoup de revenus, qu’elles reçoivent ou non des dollars, les familles cubaines consacrent la quasi-totalité de leurs revenus à l’alimentation. La carence en nutriments, le manque de sécurité alimentaire ainsi que le stress associé à l’insécurité alimentaire sont « un fait qui a des conséquences néfastes sur la santé des Cubains », estime l’organisation.
Mais ce n’est pas seulement la nourriture qui manque à Cuba. Les services de base comme l’électricité, le gaz liquéfié et les transports publics fonctionnent à peine. En dehors de La Havane, les coupures de courant durent généralement huit à dix heures par jour, voire plus. Le déficit médicamenteux dépasse 65 pour cent. Les déchets s’entassent pendant des jours dans les rues, notamment dans la capitale, plus sales et plus abandonnées que les villes des autres provinces. En raison de ruptures d’aqueduc, 50 pour cent de l’eau potable distribuée n’arrive pas aux habitations ou est perdue à cause de fuites. Les hôpitaux sont nuls. Les patients doivent emporter des seringues jetables et du coton, entre autres fournitures. Et si vous souhaitez recevoir de bons soins, offrez de l’argent ou des cadeaux aux médecins et infirmières.
De nombreux Cubains ne voient pas d’issue à la crise structurelle que traverse le pays. Pour Luciano de Pinar del Río, il y a trois options : « émigrer, continuer à tenir bon ou descendre dans la rue pour protester. “Soit nous enfilons nos pantalons, comme les Vénézuéliens, soit ce gouvernement nous affame.”
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Un cubain raconte à deux touristes la situation du pays : « Ici, les gens mangent même des chats »
“Ici, les gens mangent même des chats”, affirme l’habitant, totalement convaincu, en évoquant la grave pénurie alimentaire. “Beaucoup de gens mangent maintenant les chats qui sont dans la rue, ils les tuent et les mangent”, a-t-il ajouté avant de prévenir qu’il allait leur montrer "les marchés touristiques, où il y a de tout, ce qu’il faut acheter avec des devises.
En pleine pénurie alimentaire dans le pays, un cubain a montré son trophée de chasse : un chat blanc et jaune, qu’il conserverait pour son dîner du Nouvel An.
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Le riz du carnet de rationnement se trouve dans trois navires amarrés dans deux ports cubains en attente de paiement
Le quota d’août est distribué grâce aux dons de la Chine, mais il manque du pétrole et du café et il y aura des « tensions » avec le sucre.
Trois navires chargés de riz attendent dans les ports cubains que l’État paie leurs armateurs, dont deux à La Havane et un à Santiago de Cuba, tandis que la population reçoit à peine le produit des dons et des stocks.
Il y a eu d’autres mauvaises nouvelles lors de la conférence de presse du ministère du Commerce intérieur. En septembre comme en août, on n’attend ni café ni huile, un mauvais pronostic si l’on considère que même lorsqu’on annonce qu’il y en aura, il n’arrive pas entre les mains des familles.
La distribution pendant les mois d’été a été catastrophique. Même si les autorités du Commerce Intérieur ont déclaré que ce lundi il y aurait une activité fébrile dans les ports, elles ont reconnu qu’il y avait des livraisons en attente pour juin, juillet et août. La responsabilité en est, soutiennent-ils, le manque « d’assurance » du transport et du carburant, le manque d’électricité et les déficiences dans la stratégie d’organisation des opérations, en plus des problèmes de paiement des armateurs.
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Déjeuner ou manger, le dilemme quotidien des Cubains face aux prix et à la pénurie
“Notre alimentation est épouvantable, nous mangeons ce que nous pouvons manger, pas ce dont notre corps a besoin”
« Jusqu’à l’année dernière, avec 60 pesos, on pouvait manger une pizza ici. Mais un mypime a pris ça et maintenant le moins cher coûte 150 pesos», raconte Arelis, 54 ans, qui vient de passer devant la pizzeria de la 37ème rue, dans le centre du Prado de la ville. « Combien puis-je manger par mois si je gagne 2 800 pesos ? Et dans le bar d’à côté, un pain avec des croquettes coûte 80 pesos et personne ne veut le manger », déplore-t-il.
La femme dit qu’elle en a marre de manger des pizzas toute sa vie. « Le régime alimentaire des Cubains ordinaires est épouvantable. Nous mangeons à peine ce que nous pouvons et non ce dont notre corps a besoin. À la maison, nous passons tout le mois à étendre le petit morceau de riz, de haricots, de pois ou tout ce qui apparaît », dit-il. Comme elle, la plupart des habitants de Cienfuegos consultés par ce journal rapportent qu’ils doivent tout le temps choisir entre le déjeuner et le dîner, soit parce que leurs finances sont insuffisantes, soit parce que la nourriture n’apparaît pas.
Plusieurs personnes marchent le long du boulevard de la 54e rue, dans l’espoir de trouver de la nourriture à un prix abordable pour leurs poches. « La seule chose que j’avais ce matin, avant de quitter la maison, c’était une petite tasse de café. J’ai deux enfants et il faut leur laisser le peu qui apparaît, y compris les collations, maintenant que l’école a commencé », déclare Nora, une professeure d’université renommée qui avoue cependant à 14ymedio qu’elle souffre de la faim et des besoins de toutes sortes.
Dans n’importe quelle cafétéria, que ce soit dans la rue San Carlos, Santa Clara ou Industria, un sandwich peut coûter au moins 150 pesos, quel que soit l’endroit où il est vendu ou la qualité du produit. « Je suis désolé pour mes enfants parce qu’ils quittent l’école, désespérés de manger quelque chose. Alors, je dois prendre la boule de pain sale qu’ils vendent au carnet de rationnement et y ajouter n’importe quoi pour qu’ils arrivent au repas avec quelque chose dans le ventre », explique Nora.
Elle et sa famille ont été contraintes de ne pas consommer de lait de vache parce qu’elles n’en ont pas les moyens au prix auquel les particuliers le vendent. « Le travail que nous vivons est criminel. “J’ai l’impression que nous mourons à petit feu”, dit l’enseignante en voyant un groupe de touristes étrangers déjeuner à l’hôtel La Unión, de la chaîne espagnole Meliá. « À ce moment-là, mes enfants doivent prendre un verre de yaourt, accompagné d’un peu de riz jaune qui reste d’hier soir. Je pense qu’il y a trop de mots", dit-elle.
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Cuba, confronté à une crise économique sans précédent
Les habitants manquent de tout et le gouvernement peine à leur fournir les denrées de première nécessité.
Les autorités locales le reconnaissent : tous les indicateurs sont au rouge, à tel point que l’Etat peine à faire face à ses obligations, à commencer par veiller à ce que les habitants aient de quoi manger.
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“Il n’y a pas de médicaments, il n’y a pas de nourriture”
“Pour manger ? Avec le peu de la bodega. Et je complète en demandant à un yuma qu’il me donne un peu d’argent. Certains m’en donne, d’autres pas…”
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La crise économique à Cuba s’aggrave dangereusement : “On voit les gens faire les poubelles pour trouver à manger”
À La Havane, la vie des Cubains est rythmée par les coupures d’électricité et les pénuries de nourriture. La seule solution pour retrouver des conditions de vie décentes est de quitter le pays.
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En quatre ans, Cuba a perdu 62 % de sa production de poulets et 72 % de sa production de porcs
Le ministre de l’Agriculture dresse un tableau bien plus sombre que celui de 2023, pour lequel il ne propose toujours pas de solutions.
Jusqu’à il y a quelques jours, les données officielles catastrophiques disponibles sur la production d’œufs de poule étaient celles de 2023. On savait ainsi que Cuba passait de cinq millions d’unités en production en 2020 à 2,2 millions. L’intervention du Ministre de l’Agriculture, Ydael Pérez Brito, hier à la télévision pour expliquer la situation alimentaire de l’Île, montre que le puits n’a pas de fond.
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Les données officielles confirment la débâcle de l’industrie alimentaire cubaine
La pénurie alimentaire à Cuba et les prix élevés témoignent chaque jour de l’effondrement de l’industrie alimentaire sur l’île, mais les chiffres révélés par le ministre de l’Agriculture confirment que la situation est encore pire que ce à quoi on pourrait s’attendre.
Cuba, selon ce qu’a expliqué le chef du secteur, ne peut même pas nourrir 20% de sa population avec ce qu’elle produit.
Comme l’a expliqué à la télévision le ministre cubain de l’Agriculture, Ydael Pérez Brito, le pays a connu une baisse significative de la production de protéines, l’accent étant mis sur l’élevage de volailles et de porcs.
Au total, Cuba ne dépasse pas actuellement les 200 000 tonnes de nourriture produite.
L’île est passée de 4 à 5 millions d’œufs par jour il y a moins de cinq ans, à un maximum de 1.200.000 aujourd’hui.
Par ailleurs, dans d’autres domaines comme la production de riz et de diverses céréales, la sous-utilisation des capacités du pays est notable. Concernant les céréales susmentionnées, par exemple, le ministre a reconnu que malgré la capacité de planter environ 200 mille hectares, cette année seulement 60 mille hectares ont été plantés.
Pour cette raison, Cuba devra à nouveau importer du riz cette année et l’année prochaine, et continuera également à dépendre des dons et de la charité internationale, possédant les champs les plus fertiles de la région.
La même chose se produit avec les légumes, le soja, le maïs et bien d’autres produits, a-t-il expliqué.
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« Il n’y a pas que l’électricité qui manque »
De plus, cette panne massive survient au moment où Cuba traverse sa pire crise économique en 30 ans. Le peso cubain s’est effondré, l’inflation dépasse les 30% et les pénuries de vivres et de médicament se multiplient à travers le pays. « Le président a déclaré qu’il voulait protéger les citoyens mais la crise, la situation d’effondrement total dans lequel se trouve le Cuba aujourd’hui, est dû au manque d’efficacité et aux mauvaises décisions que le gouvernement lui-même a prises », tance Carolina Barrero, une militante de défense des droits de l’homme en exil
« À Cuba, il n’y a pas que l’électricité qui manque, les gens n’ont pas accès à l’eau potable, ils n’ont pas accès à la nourriture, beaucoup ne mangent qu’une fois par jour. Tous les services de transport, de santé publique et d’éducation se sont également effondrés à cause de cette crise alimentaire, énergétique et humaine, qui n’est due à rien d’autre qu’à l’inefficacité du gouvernement », ajoute-t-elle.
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