Début juin je me suis rendu avec ma copine (nous sommes un jeune couple de 18 et 20) au village de Zoniana, près d’Anogia, pour y voir la grotte de Sfentoni. Malheureusement après une péripétie qui m’obligea à faire à pied Anogia-Zoniana, nous arrivâmes trop tard à la grotte de sfentoni, celle ci etait fermée.
Un tavernier de zoniana, très sympatique et parlant bien anglais, nous a acceuilli dans sa taverne, nous a offert du rak, du concombre et de la feta maison, et ce gratuitement et nous a dit que nous pouvions dormir dans notre tente sur le stade de foot en synthetique en contrebas sans aucun probleme…
Nous avons passé une agréable soirée, bien que nous trouvions l’ambiance, l’athmosphère qui régnait dans ce village, plutôt étrange… En effet, les hommes du village, tous moustachus, sont nombreux à etre installé aux tables des nombreuses tavernes le long de la rue principale, et quand nous avons traversé le villages tous ces hommes grisonnants nous regardaient fixement, et etrangement, comme si cela était la première fois qu’ils voyaient d’aussi jeunes touristes ! Des pick ups conduits par des adolescents (de 12 ans à peu près certaines fois) faisaient frequement des dérapages sur cette rue, et enfin, notre hôte nous expliquait qu’à oniana tout le monde avait une kalachnikov chez soi et que la seule fois que la police est passée par là, elle a été acceuilli à coups de balles !!! C’est donc une vraie communauté de montagne, repliée sur elle même, composée de familles d’éleveurs de chêvres et de taverniers.
Au moment d’installé la tente, des enfants nous expliquèrent en grec que l’on aurait des ennuies si on laissait notre tente seule sur le stade. Mais le tavernier ayant parlé avec les enfants et nous ayant assuré qu’il n’y aurait pas de problème, nous la laissâmes sur le stade et rentrâmes à la taverne. Mais quand je revins deux heures plus tard… la tente n’etait plus là! Le tavernier fit alors le tour du village pour la retrouver, il revint avec un groupe de jeunes qui souriaient etrangement, et après une heure il nous déclara que l’on ne pouvait pas la retrouver ce soir là et qu’il fallait attendre demain, et qu’en attendant il fallait qu’on aille à l’hotel la nuit.
Le lendemain matin, “comme par miracle”, la tente avait réapparru et nous avons payé l’hotel ! Quand je demandai à notre tavernier où il l’avait retrouvé il me repondit “forget it, it’s the past, now you have it back, it is good”… Etant resté avec nous toute la soirée, cela semble invraisemblable que le tavernier ait participé au vol de cette tente, mais nous avons pensé que des jeunes ont fait ce vol pour nous faire payer l’hotel et que le tavernier s’est résolu à cette manigance après avoir parlé avec eux.
Voilà, tout ça pour vous dire que ce village est encore très typique, qu’il y a là-bas des taverniers fort sympatiques et que la région autour est magnifique, mais qu’il faut se méfier car il y règne une ambiance etrange et gens sont pret à vous y jouer de mauvais tour! Est-il arrivé déjà quelque chose de ce genre dans ce village à quelqu’un ic ?
PS: dans les boutiques touristiques de la côte on trouve etrangement des tshirts ave un panneau troué de balles où il est inscrit “zoniana”, donc ce village me semble etre connu en Crète pour cela!
Bonjour,
vous avez pénétré sans le savoir dans le “devil’s triangle”, le triangle infernal Anogia-Zoniana-Livadia, une des hontes de l’ile.
La tradition crètoise d’avoir une gachette à portée de main a transformé ici le village en lieu de trafic d’armes et de drogues, le cannabis poussant dans les ravins.
Depuis 2007, la police mène la lutte contre les bergers-producteurs de marijuana, avec embuscades, arrestations et con
damnations à perpétuité.
Depuis 2009, la police n’a plus le droit de pénétrer dans Zoniana, sauf pour la fête du Fromage et des Bergers le dernier dimanche de Juillet.
Ce qui est curieux, c’est d’avoir été victime de cette mauvaise blague, hors de la culture d’accueil des Crètois, même producteurs de végétaux illicites. Il s’agit sans doute d’ados fils de caïds qui ont voulu marquer leur territoire et mis votre tavernier dans l’embarras pour récupérer votre tente.
Vous auriez du déposer une main courante dans un poste de police, ils vous auraient au moins expliqué où vous aviez mis les pieds.
Puisque tout s’est bien terminé, j’espère que le reste de votre séjour vous a donné l’envie de revenir en Crète.
geia sas
Et oui, vous savez maintenant le pourquoi de ces étranges sensations que l’ on pourrait qualifier d’ ondes négatives…
En gros dans le coin 2 types de comportement par rapport au touriste lambda;
-Je montre mes gros bras au volant de mon pick-up surpuissant (en compagnie des mes potes), je vocifére et je fais faisant des ronds et des huit avec mon 4x4 dépourvue de plaques d’ immatriculation.
-Je tiens une auberge ou un hôtel et je fais le job
Dès que vous rentrez dans ce triangle, vous êtes repérés par les" petites mains", un peu comme dans certaines de nos magnifiques et grandioses banlieues; mais je vous rassure en tant que touriste, zéro tracas, zéro blabla.
bon à part le coup de la tente, je vous l’ accorde.
Mon conseil; la prochaine fois allez dans un hôtel ou une pension , ainsi, comme tout se sait dans ses villages, vous aurez plus de tranquillité d’ esprit.
anogia
Bonsoir,
C’est drôle car c’est par hasard que je suis tombé sur cette discussion, alors que j’allai en ouvrir une à propos du village de Zoniana.En effet ! Le 10 Octobre dernier, nous avons sillonné la région, principalement pour prendre des renseignements sur la montée du plus haut sommet de l’île et en arrivant à l’entrée du village, nous avons été très étonnés de trouver la route en très mauvais état, des détritus de partout, donc une très mauvaise impression qui a continué lorsque l’on est passé devant un café rempli de jeunes en terrasse qui nous ont regardé passer de façon insistante et là on a senti pour la première fois que l’on était pas vraiment les bienvenus.On a voulu se garer en bas mais un car de touristes dont le chauffeur était irascible, nous a dit de partir alors qu’il avait la place de passer.Bref, on a senti un gros malaise ici et finalement on a décidé de partir, vue l’atmosphère pesante qu’il y avait dans ce village.En route vers la sortie, nous sommes repassés devant le café où les jeunes quittaient les lieux et je me suis arrêté leur demander un renseignement, et l’un d’entre-deux m’a dit : no english, go to Anogia…. puis ils sont monté dans des gros pick-up en faisant grincer les pneus.Plus loin, on a croisé un gros pick-up avant un gamin qui conduisait seul, il ne devait pas avoir plus de 13 ans. Hallucinant !De tout notre séjour, c’est le seul endroit où l’on s’est senti mal à l’aise.Nous sommes aussi passé à Anogia et entre les 2 villages il y a une différence énorme.
Anogia est très développé et « sent le propre » alors que Zoniana semble être un laissé pour compte, enfin c’est ce que l’on a pensé à la fin et nous ne savions pas que c’était des endroits malfamés.Finalement, on a fini plus loin dans une petite taverne minuscule, sous un porche à KEFALI, au « To Oteki Tou » à boire du Raki servi avec des Mezzés et à manger local, une bouffée d’oxygène qui nous a réconforté.En tout cas pour l’année prochaine, j’ai programmé l’ascension du plus au sommet de l’île, mais je ne logerai pas dans le coin, c’est sûr !
Bonne soirée