Un havre de paix en plein coeur de Buenos Aires. Dans le barrio Recoleta, arpentez les allées du cimetière du même nom. A l’instar du Père Lachaise, à Paris, le lieu attire bon nombre de visiteurs voulant rendre hommage aux personnalités qui y sont enterrées et admirer l’architecture funéraire des siècles passés. Car à Recoleta, vous serez séduit par la beauté des ornements des caveaux et autres mausolées majestueux, qui datent pour certains de 200 ans.
Evita, la madone du peuple argentin
Dans le Cementerio de la Recoleta, inauguré en 1822, reposent des personnalités influentes des 19 et 20 siècles : hommes politiques, hommes de guerre, familles de la haute bourgeoisie ou encore riches estancieros… Aujourd’hui, le lieu compte pas moins de 4 691 tombes dont 90 sont classées Monument historique.
La tombe la plus visitée est celle de l’actrice et femme politique Eva Perón, seconde épouse du général Juan Perón qui présida l’Argentine (de 1946 à 1955 et 1973 à 1974). Celle que les Argentins appelleront affectueusement Evita est une figure majeure de l’Argentine. Icône du pays, elle n’aura cessé de se battre pour la cause des plus démunis, en créant une fondation, ou en faisant construire hôpitaux, asiles, écoles et autres camps de vacances. Ambassadrice du peuple, Eva Perón, sera aussi le porte voix de la cause des femmes, à qui elle fera obtenir le droit de vote. La « bienfaitrice » du peuple mourra prématurément, en 1952, d’un cancer de l’utérus. Elle n’avait que 33 ans. La rocambolesque histoire de sa dépouille ne fera qu’accentuer son mythe.
Evita repose dans le tombeau familial
L’incroyable histoire de la dépouille d’Evita
Après sa mort, le 26 juillet 1952, Eva Perón reçut de grandioses funérailles. Juan Perón décida de faire embaumer le corps de sa femme afin que son image reste dans les esprits et que la population puisse se recueillir sur sa dépouille, exposée au siège de la CGT (Confederación General del Trabajo). En 1955, le parti politique péroniste est renversé par un coup d’Etat militaire. Le nouveau pouvoir en place décida d’en finir avec le mythe et enleva le corps d’Eva Perón afin d’éviter qu’il ne devienne un possible symbole pour les opposants. Pendant vingt ans, la dépouille sera déplacée de cachette en cachette, puis enterrée sous un faux nom en… Italie. Ce n’est qu’en 1971 qu’elle fut restituée à Juan Perón, alors en exil, où elle sera déposée devant sa résidence privée à Madrid. Il faudra attendre 1976, soit deux ans après la mort de Juan Perón, pour que le corps soit rapatrié en Argentine où il trouvera sa dernière demeure au cimetière de Recoleta. Evita est inhumée dans le tombeau de sa famille, les Duarte, et non dans celui de son mari.
Le cimetière de Recoleta recèle d’anecdotes, comme l’histoire de Rufina Cambaceres, mise en terre après une mort subite. Elle souffrait en fait de catalepsie et a été enterrée vivante. Elle mourut finalement d’asphyxie dans sa propre tombe. Ce n’est que plus tard, en ouvrant son cercueil qu’on aperçu des marques de griffures à l’intérieur.
Particularité des cimetières en Argentine, les cercueils sont apparents à l’intérieur des tombeaux
Retrouvez le reportage dans son intégralité en vous rendant sur mon blog de voyage : EVA PERÓN ET LES ÂMES DE RECOLETA
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BOGOTÁ, COLOMBIE. L’aventure commence ici. A 8 630 kilomètres de Paris. Comme une envie d’ailleurs, d’explorer d’autres horizons, de faire route vers l’inconnu.
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