Cuba es la Habana, lo demás es paisaje (Cuba c’est la Havane, le reste n’est que paysage). Les responsables de la répartition des pénuries doivent avoir cette phrase en tête quand il s’agit de privilégier une partie du pays.
J’ai passé quelques jours avec des amis cubains vivant à l’étranger qui revenaient d’un périple en Oriente. Ils étaient assez marqués par la disparité des pénuries en tous genres qui frappent bien plus durement les provinces que la capitale.
Même les fruits sont plus faciles à trouver à la Havane que dans les provinces bien plus rurales, les « apagones » (apagon : coupure de courant, l’un des 10 mots à connaître pour voyager à Cuba) sont monnaie courante, les coupures d’eau dans certains endroits sont la norme. « Dans certains restos, il n’y a de l’eau que sur la carte ». Du côté de Trinidad, Sancti Spiritus, l’eau n’arrive plus par le réseau depuis 2 mois. Dans ce cas là, le seul moyen d’en avoir est de commander une « pipa » (citerne) dont le prix a plus que doublé depuis l’an dernier.
Ayez cela en tête si vous envisagez de négocier le prix d’une casa particular, même des choses qui paraissent simples coûtent parfois très cher…
sysy19612
En fait la réponse pourrait être celle ci, je ne l ai pas inventé. Un cubain m a dit un jour que tous les mouvements anti pouvoir sont toujours partis de la Havane donc le pouvoir fait en sorte que il y ait un maximum dans le minimum. Ensuite l orient du pays est profondement fidelist. Et l ouest que je conbais beaucoup plus, j y venais quand ma belle mère cuisinait au charbon, lampe a pétrole de fabrication, pas de machine à laver, de frigo chez les belles soeurs etc etc…Et maintenant pas d eau pendant des mois…endroits sans touriste et inexistants pour l état. Ces endroits ont une population complètement résignée, exceptés je dirai les paysans qui ont un travail dur et qui savent très bien que on les exploite.
chavito-mi-amor3
Bonjour,
Quand le touriste sortira un peu du triangle d’or Habana-Viñales-Trinidad, il comprendra un peu mieux Cuba.
Je vous invite à prendre un VTT ou un cheval pour silloner le Cuba rural et profond. Des pistes et des chemins, pas de route. Dans les sierras ils produisent leur électricité.
Une vie en autarcie. Bienvenu au moyen-âge…
Ce n’est pas pour rien qu’il y a une régulation des migrations internes au pays.
Beaucoup de gens des campagnes très pauvres veulent rejoindre une ville où la vie leur semble plus facile. A tort ou à raison.
Dans les pénuries il ne faut pas oublier les inégalités devant l’accès aux transports. Le touriste avec sa voiture de loc ou son taxi ne comprend rien aux problèmes de transport des cubains. Transport rare et cher. Quand il existe.
Oui paradoxalement, il y a plus de fruits et légumes à la Havane qu’en campagne. C’est une volonté politique. Prioritairement approvisionner les potentiels poudrières…
Hasta pronto
Chavitomiamor
zerta20054
Mon beau père a une expression : il vit à Guantanamo et la nomme “le cul du camion”.
Pour lui, le camion part plein de La Havane, laisse ses articles petit à petit en route et arrive à GTMO vide, sachant qu’il aurait du aller à Baracoa encore.