Nous sommes une famille de 4 personnes dont deux enfants de 8 et 10 ans et demi ayant passé 16 jours en Namibie à la Toussaint.Tout d’abord les lectures de ce forum nous auront vraiment aidés dans l’élaboration de notre voyage et les réponses précises et rapides sont très appréciables.
Nous nous y sommes pris mi-mai pour un départ le 24 octobre, retour le 10 novembre ce qui est largement suffisant pour la période de la Toussaint.
Nous avons opté pour un circuit “classique dans le sens des aiguilles d’une montre” compte tenu du peu de temps imparti c’est à dire que nous avons délaissé le sud et le nord. Nous avons voulu nous garder Etosha pour la fin - soit 3500 km.
Nous avons volé par la Lufthansia pour un Toulouse / Frankfurt puis par Air Namibie pour le Frankfurt / Windhoek. Le laps de temps entre les deux avions était assez court, il nous a fallut courir lors de notre changement de terminal. Avec du recul nous avons eu beaucoup de chance que notre premier vol n’ait pas eu de retard sinon…
L’organisation générale de ce voyage n’a pas présenté de soucis. Le forum est tellement riche en informations qu’il est tout à fait réalisable soi-même.
Nous avons loué notre véhicule par Unlimited car-hire. Le 4x4 toyota avec deux tentes sur le toit. Pas de longues formalités pour la prise en main, on ne nous a pas montré comment déployer les tentes mais peu importe, on est un peu débrouillard ! Véhicule ayant juste 1 an, en excellent état. Les pneus nous semblaient un peu usés mais le loueur nous a dit qu’ils pouvaient largement supporter quelques milliers de kilomètres en plus ! Nous n’aurons aucune crevaison mais nous les avons regonflés à 3 reprises durant le circuit. Nous avons pris uniquement l’assurance glace et pneus, laissant une empreinte bancaire vertigineuse, mon mari en ayant marre de payer et toujours payer des assurances “pour rien”… Pour cette fois il a bien eu raison… No comment…
(Pour info l’assurance glace et pneus ne prend pas en compte les phares car ils sont en plastique et non en verre…)
Je conseille un ré-hausseur pour les jeunes enfants pour la visibilité. Le loueur nous l’a gentiment prêté.
Notre impression est qu’il n’est pas très utile de passer un long moment à Windhoek. Je précise que ce n’est que notre impression. Le loueur de voiture nous a dit “ne perdez pas de temps à voir l’église, vous en avez de tellement plus belles en France…”. Nous avons juste effectué du change et un bon plein de courses. Arrivés à 6 h du matin à Windhoek, nous étions pour 10 h sur la B1 direction le Kalahari - pas de temps à perdre !!
Inutile de s’éterniser sur le paysage de cette première étape toutefois il est intéressant d’y voir les premiers singes, springboks et autruches. La B1 était en travaux, nouveau revêtement, route en excellent état où l’on atteint facilement les 120 km/h.
Première étape à Bagatelle - seuls 2 emplacements occupés en nous comptant : une belle oasis confortable qui permet de se familiariser avec le matériel de camping tout en profitant d’un bel emplacement camping et d’une belle infrastructure. Le game drive nous a beaucoup plus car ce fut en réalité notre premier vrai “contact” avec la savane, les dunes rouges, les girafes, gnous… Y voir des guépards en captivité n’est pas ce que nous préférons mais en définitive ce seront les seuls que nous verront en Namibie (pas de chance à Etosha).
Deuxième grande étape à Sesriem. Après de longs kilomètres un peu monotones, nous avons adoré la “descente vers Sesriem”. Les paysages et les couleurs nous ont beaucoup plus. Le camping est sans aucun charme, son seul intérêt étant sa situation. Et c’est là que nous avons apprécié d’être à l’heure à la barrière car il est très difficile de rouler à 60 km/h et d’être à temps pour Deadvlei aux premiers rayons de soleil surtout si vous souhaitez grimper un peu la dune pour admirer Deadvlei d’en haut.
Nos recommandations (si vous en avez le temps) : du parking de Deadvlei, partez directement sur la gauche, vers big daddy et laisser les autres touristes prendre tout droit. Ils auront la vue plus vite que vous mais le lever de soleil de face (contre jour pour les photos). Par la gauche, la grimpette y est plus difficile certes, mais arrivés en haut vous avez un panorama avec le soleil dans le dos ce qui vous permet des prises de vue exceptionnelles sans avoir le moindre touriste autour de vous. D’ailleurs au bout d’une demi-heure nous avons fini par nous faire rejoindre mais nous avions eu le temps de bien en profiter tous les 4.
La dune 45 est envahie car sans difficulté à grimper mais quel monde !!! Nous avons préféré de loin la dune suivante (dans le sens Sossus-sesriem). Nous y étions seuls et après vérification nous nous sommes aperçus que c’est elle qui figure en première page du Lonely Planet et non la 45…
Nous recommandons aussi le coucher de soleil sur la dune Elim et la visite du canyon qui est bien lumineux à midi (attention il y fait une chaleur terrible !)
Etape suivante à Gecko Camp tenu par des suisses. Nous étions seuls et avons choisi la place Hill Top (la plus en haut). Une belle étape par la beauté de son paysage, le calme absolu et un souvenir magique de son coucher de soleil. Pas de piscine mais un petit Lapa en bas de la colline, à droite des chalets. Idéal pour le coucher de soleil les pieds dans l’eau.
Aimant la solitude nous sommes ravis d’être si peu nombreux lors de nos étapes. Même les routes ne sont pas très fréquentées. Alors passer une nuit dans le Naukluft à Mirabib était pour nous une évidence. C’est l’Afrique pour nous seuls : fabrication d’une douche artisanale qui nous aura fait beaucoup rire, coucher de soleil dans un silence religieux, nuit étoilée éclairée par une pleine lune splendide… nous avons été gâtés pour cette étape magique que nous recommandons si vous n’avez pas peur de l’isolement.
Walvis Bay et Swakop seront notre parenthèse “animée” après le calme absolu tant recherché. Les enfants verront les otaries et dauphins qui sont l’attraction essentielle à ces lieux très germaniques. Etape à la Rapmund Pension (accueil froid, le sourire n’est venu que lorsque j’ai payé en espèces) avec des lits douillets. Les resto tels que le Tug et Kuckies sont victimes de leur succès certainement fondé mais cela vaut-il le coup d’attendre plus d’une heure pour être servis ??? Prévoir des k-way car l’humidité est saisissante après les chaleurs du désert. Rapide grimpette en haut de la dune 7, histoire de se dégourdir les jambes.
Retour vers les grands espaces et le Spitzkoppe. Cette étape est essentielle à nos yeux. La plus belle avec Mirabib. Je pense qu’il faut savoir parfois prendre du recul par rapport aux témoignages sur les forums et ne pas focaliser sur l’arche et le fameux emplacement n°5. Le Spitzkoppe est à apprécier dans son ensemble, chaque recoin est de toute beauté. Ne pas se limiter aux peintures du Bushmen’s paradise, faire aussi le small bushmen. Maintenant il semblerait qu’il faille être prudent en séjournant là-bas… Des touristes ayant été “embêtés” durant la nuit et ont du replier en catastrophe… 2 jours après notre passage. A chacun d’apprécier… no comment.
Etape suivante au White Lady. Eviter d’y aller en pleine chaleur, la visite sous 45° est juste intenable. Il est particulièrement recommandé de bien maîtriser l’anglais si l’on veut comprendre les explications du guide d’autant que le nôtre n’a pas mis de bonne volonté de prononciation. Les peintures polychromes sont étonnantes. Le camping du white lady lodge est proche de l’arnaque, il n’y avait pas d’eau lors de notre venue et tout simplement pas de sanitaire puisque tout était arraché, canalisations béantes… Leur prospectus et site internet ne révèlent pas à juste titre l’état des lieux.
A suivre le camping Hoada à 23km du grootberg lodge. Encore seuls à notre plus grande joie nous avons été surpris par cette étape faite de brique et de broc et tout compte fait un chouette résultat. Demandez l’emplacement n°2. Ces blocs de granit permettent toutes les fantaisies d’installation : douches en plein air, piscine en haut des rochers, installation d’une terrasse suspendue permettant un beau point de vue… on s’y sent bien. Nous aurons l’occasion de rencontrer un “local” vivant non loin de là et de négocier une visite himba sans passer par un lodge. Visite impressionnante et touchante tant pour nous que pour nos filles (elles sont très blondes et se sont laissées caresser les cheveux de longues minutes… pour finir pommadées d’ocre… il a été difficile de remonter dans la voiture de location de peur d’y passer notre caution…, le rouge est tenace !)
Cette belle visite Himba nous a fait changer nos plans : avec ce que nous venions de vivre, inutile pour nous d’aller à Opuwo et au camp Aussicht voir d’autres himbas. Nous ne voulions pas insister sur le côté mercantile de ses visites qui ne sont jamais totalement gratuites… et surtout nous économiser de nombreux kilomètres pour arriver à Etosha.
Tranquillement et au culot nous avons toujours privilégié les rencontres humaines à la course contre la montre pour en voir le plus possible. Un enfant jouant à côté de sa maman devant une minuscule case en tôle ondulée et hop ! on s’arrête ! Rien à acheter, rien à donner, juste un échange d’1/4 heure ou 1/2 heure, histoire de se découvrir, de partager des sourires à la place de discussions impossibles. Le seul “cadeau” que nous offrions étant de l’eau.
Donc libres de nos choix nous avons opté par une halte à Kamanjab avant l’entrée Ouest du parc d’Etosha. Il est nécessaire avec des enfants de tenir compte de temps en temps de leurs envies, la halte était souhaitée et c’est par hasard que l’on s’est retrouvé au camping Okki Toppi. Nous avons apprécié l’établissement et des prorio serviables. Etape qui permet de faire un peu de lessive !
Entrée à Etosha par l’Ouest : c’est permis à condition que vous séjourniez une nuit au Dolomite Lodge tenu par la NWR. Cela devrait changer en 2013 ! ce qui permettra une sacrée économie !
Pour nous 4 ce fut LA nuit de luxe. Demandez à avoir le lodge 13 : vue imprenable sur le trou d’eau, terrasse ombragée avec petite piscine personnelle, la piscine “collective” à débordement n’est pas mal non plus, baignade en regardant les girafes. Le personnel n’est pas professionnel du tout mais très serviable.
Animaux en quantité à Etosha même si une partie du centre du Parc est encore sous la cendre. On peut facilement imaginer ce que représente un feu dans ce lieu si sec. Ce paysage cramé est un peu désolant car on le retrouve un long moment. Camping d’Okaukuejo bien achalandé et nous avons apprécié son trou d’eau : lion, lionne et rhino. Rien à regretter.
Camping d’Halali très correct aussi mais son trou d’eau ne nous aura pas permis de voir d’animaux… Rien ce soir là… Un peu déçu à ce niveau.
Impasse sur Namutoni, des touristes nous ayant recommandé de l’éviter, nous tracerons notre route jusqu’à Tsumeb. Il faut dire que 4 jours à Etosha est peut être un peu trop ??? 3 sont peut être suffisants ?? A chacun d’apprécier.
Tsumeb, visite du musée des minéraux qui ne m’attire pas initialement mais que je suis tout compte fait heureuse d’avoir vu. Tsumeb n’est pas une incroyable étape mais a le mérite de nous rapprocher du Waterberg. L’étape est monotone sur cette B1 que nous rejoignons et qui est longue, longue, longue et droite…
Arrivée au Waterberg. Les vacances touchent à leur fin. Nous séjournons au camping Andersson au waterberg wilderness. Nous pensions que le camping en hauteur nous permettrait d’avoir une meilleure vue : il n’en est rien car les places sont entourées d’arbres. Le game drive nous aura permis de voir des rhino blancs ce qui semble être rare sauf qu’ils sont astucieusement amenés au point d’eau le soir à 17 h par un ranger… ça sent un peu le coup fourré surtout que pour le reste nous ne verrons aucun animal !!! ça fait mal au porte monnaie.
Petite rando à pied sur le plateau le lendemain. Nous n’avons sans doute pas prévu assez de temps pour cette étape car déjà il faut partir pour Windhoek. Nous avons tellement préparé ce voyage, cette étape est la seule qui nous laissera sur notre faim. On aurait pu mieux la réussir avec un jour de plus sur place.
A noter :
- il est impératif de maîtriser un minimum d’anglais pour réussir votre voyage.
- attention en voiture, nous avons vu un 4x4 sur le toit avec des touristes qui recevaient les premiers soins sur le bord d’une piste. Voiture épave. Les cailloux vous prennent par surprise. Etre toujours sur vos gardes.
- le montage des tentes est simple, le pliage un peu plus compliqué (du moins pour nous !). Une bonne entente avec votre conjoint peut s’avérer utile !!!
- nous n’avons pas pris de traitement anti-palu ne voyageant pas au nord du pays, pourtant on s’est fait dévoré les deux derniers jours ! Juste un spray répulsif si vous le mettez à temps.
- bien gérer ses espèces : les stations services prennent rarement la carte et les pleins représentent un gros budget.
- pas de soucis de ravitaillement, être prévoyant avec de quoi manger pour 2-3 jours à chaque fois c’est amplement suffisant. Juste prévoir du pain et de l’eau !
- aucun soucis intestinaux pour nous.
- ne pas exagérer sur les pourboires. Des locaux nous ont dit que de 2 à 5 $N pour les petits services c’est correct (surveillance de votre véhicule, aide au supermarché…).
- ne rien laisser de valeur dans le véhicule.
- attention aux amplitudes thermiques entre le jour et la nuit.
Cette saison est idéale pour visiter la Namibie : très peu de touristes. A savoir ça d’avance nous n’aurions certainement pas réservé d’avance tous nos hébergements comme nous l’avons fait. Nous avions lu beaucoup de témoignages sur des séjours en juillet / août qui nécessitent de réserver longtemps d’avance. Cela laisse peu de liberté pour changer de programme.
Nous avons été surpris par la rapidité des réponses internet auprès des prestataires (NWR, campings…). Un mail le matin, une réponse le soir ou le lendemain au plus tard !
Attention à vérifier vos comptes en rentrant. Notre carte visa a été immédiatement attaquée pendant et après notre voyage. Ceci n’est pas du fait de la Namibie, malheureusement dans de nombreux pays africains et moyen orient…
Espérant vous avoir été utile dans la préparation de votre voyage comme beaucoup l’ont été pour moi… Bon voyage à tous !
Olivia