à faire un indice des prix brésil/france au cours d’un séjour de deux mois.
Il n’avait évidemment pas de valeur scientifique, mais comme je n’ai pas fait que survoler, ça donne une idée.
Je suis arrivé toute chose comptée à:
prix brésiliens 75% des prix français pour un résident qui ne paye pas les hôtels. A noter que je n’ai pas compté ses impôts, assez lourds.
La nourriture est moins chère. A standing comparable, les restaus aussi. Mais tout ce qui est produit manufacturé est nettement plus cher (en partie à cause des droits de douane pour l’importé et du manque de structures pour le local: tout se transporte en camion, la bureaucratie a aussi un coût)
La sécurité a un coût au Brésil, considérable. On peut choisir de ne pas investir en ce domaine (pas de condominios) mais bon, c’est un choix. La santé aussi est chère soit à travers un plano de saude, soit en payant.
En revanche au Brésil on répare bcp ce qu’on jette en France, on se fait livrer pour pas cher, etc.
Le touriste paye son hôtel et bien qu’à standing comparable ils soient en général moins cher, ça se rajoute. Les transports coûtent cher car les distances sont immenses. En clair, en comptant mais sans trop me priver, je dépense en voyageant au Brésil 160% de ce que je dépense en France pour la vie courante (et mes charges françaises courent toujours): pour moi ça fait 80 euros par jour, on peut dépenser moins (guère, à Rio) et… beaucoup plus.
A noter que l’année dernière, par rapport au voyage précédent, la baisse du Réal a bien aidé. Mais depuis il s’est stabilisé. Donc l’inflation brésilienne officiellement de 5 à 7% n’est plus compensée par la baisse liée au change, et sauf exception, nos revenus en France stagnent ou baissent: sur la durée, on va perdre au moins 4% par an.
Il y a un retard dans l’information en France où on parle toujours de la croissance brésilienne “miraculeuse”, or cette dernière est encalminée depuis au moins deux ans.
De ce fait des petits malins surfent sur ce décalage pour se débarrasser d’affaires plus si rentables que ça - voire devenues des bâtons merdeux - en usant d’artifices parfois malhonnêtes (programmes immobiliers en panne présentés comme des opportunités fabuleuses, et promesse d’obtention “du visa en trois mois” si on achète… or la loi brésilienne est formelle: aucun titre de propriété ne donne droit à séjour permanent ; promesse de chiffres d’affaires miraculeux, etc.)
Ou alors on présente les JO et la Coupe comme des éléments fondamentaux sur le plan économique. Faut pas déconner! Pour prestigieux qu’ils soient, ils ne dureront que quelques semaines et qui peut espérer rentabiliser un investissement dans ce laps de temps… d’autant plus que la burocratia brésilienne est telle qu’un an pour tout mettre en place et être prêt, c’est aussi crédible que je ne le serais en danseuse de samba.
Le Brésil est un pays merveilleux, j’y reviens tous les ans tellement je l’aime, mais on ne gagne rien en le regardant avec de la m… dans les yeux. Il est très exigeant et tout, sauf un endroit où la vie est facile et sans soucis, où les choses s’enclenchent toujours comme on le souhaite. Méfiez vous de qui vous soutient le contraire: ça sent l’hameçonnage!
Et puisqu’on parle de rio: la ville est belle, célèbre, donc chère, c’est une loi du marché.
Et si vous devez y passer, je vous conseille de chercher à vivre dans des quartiers moins prestigieux que Copa, Ipa, Leblond, mais autentiques, sympas, d’où on rejoint vite les “bairros nobres”. je pense entre autres à Flamengo…